La Haitian Education and Leadership Program (HELP) se veut un fonds de bourses d'études basé sur l'excellence et le mérite. Elle a pour mission de financer l'enseignement supérieur en Haïti pour les élèves venant de terminer avec succès leurs études secondaires. Et dont les parents, confrontés à des difficultés financières, ne pourraient jamais payer leurs études universitaires. Ces bourses sont une véritable contribution au développement de la classe moyenne haïtienne éduquée victime de l'injustice sociale. L'entreprise est à encourager, même si le volume de l'offre semble loin d'être proportionnel à celui de la demande.
Soixante (60) boursiers en 2007, contre cinquante-cinq (55) en 2006, soit 10% d'augmentation qui tient compte des cas de déperdition. C'est le tableau présenté par Garry Délice, directeur exécutif de cette ONG engagée dans le financement des études universitaires des bacheliers détenteurs d'un très bon dossier académique. « Depuis sa création en 1997, HELP accuse des résultats impressionnants », estime M. Délice qui s'enorgueillit que des élèves ne pouvant pas payer le transport pour aller à l'école deviennent des médecins, avocats, comptables, gestionnaires programmeurs en informatique ou agronomes. Des métiers s'articulant de façon étroite avec les politiques globales de formation des ressources humaines nécessaires au secteur productif et qui mettent à nu les besoins impératifs de formation technique et professionnelle, dans la perspective de l'emploi et du développement national. «Les boursiers de la HELP sont désireux de rester en Haïti et de mettre leur formation et spécialités au profit de leur pays » fait remarquer le numéro un de la HELP qui croit que dans un pays où il y a un (1) médecin pour 10.000 personnes et seulement vingt (20) avocats reçus au Barreau chaque année, la HELP a raison de subventionner actuellement quatorze étudiants en médecine et deux étudiants en droit ; d'autant que chaque médecin et chaque avocat de plus représentent une augmentation significative dans la dispense de services de santé et légaux. « Eventuellement, des diplômés de la HELP ouvriront leurs propres cliniques, cabinets d'avocats ou firmes de comptabilité et de logiciels... créant ainsi du travail et développant l'économie », s'assure M. Délice qui attire l'attention sur le fait que les frais d'enseignement universitaire par étudiant sont en moyenne de US $ 1000.00 par an.
L'éducation comme moyen de développement économique" Aider une personne a un effet multiplicateur sur toute la famille et les générations futures " , indique pour sa part, Conor Bohan, membre fondateur de la HELP qui répond, selon lui, à un besoin vital pour des professionnels formés à un moment où des crises politiques ont drainé hors du pays des professionnels qualifiés pouvant contribuer à son développement.
Organisation américaine à but non lucratif enregistrée dans l'Etat de New York, la HELP s'est fortement engagée dans la lutte pour l'égalité des sexes. « Nous avons fait des efforts pour attirer les jeunes filles dans le programme », soutient M. Bohan qui croit que ces efforts ont porté des fruits, d'autant plus que 40% des boursiers de la HELP sont des filles.
Financement et dons
« Les bourses de la HELP sont financées par des dons fournis par des fondations familiales, des particuliers et des entreprises haïtiennes, notamment COMCEL à travers Yélé Haïti qui sponsorise dix (10) étudiants, IDEO et Pharmatrix », fait savoir le directeur exécutif qui souligne l'intérêt de son organisation à fournir des ressources humaines qualifiées aux entreprises au regard du partenariat développé avec le Ministère de l'Education Nationale et de la Formation Professionnelle (MENFP).Spécialisée dans le parrainage d'étudiants haïtiens, cette ONG, à en croire ses principaux responsables, bénéficie du support financier de l'Ambassade américaine à Port-au-Prince en partenariat avec le bureau local du CDC (Center for Deseas Control). « Les bourses d'études de la HELP couvrent le financement des études complètes, des manuels et des fournitures classiques », explique M. Bohan, de nationalité américaine. Il a cru bon de préciser à son compte que son organisation subventionne également des stages et des activités de développement professionnel, en même temps qu'elle fournit des allocations mensuelles pour transport, nourriture et parfois même le logement aux étudiants dépourvus de moyens de subsistance. « En vue d'un suivi sur leurs performances académiques et de leur fournir des conseils académiques et professionnels, la HELP rencontre les étudiants tous les mois » raconte Conor Bohan qui se réjouit du partenariat efficace existant entre la HELP et les universités haïtiennes membres de l'Agence Universitaire de la Francophonie (AUF).« Tout boursier nous doit deux heures par semaine pour l'entretien de notre bureau. Une façon de résoudre en quelque sorte le problème de complexe chez les jeunes », indique M. Bohan qui mise sur la rentabilité à plus de 10% des investissements de la HELP dans l'avenir social, économique d'un étudiant boursier dont l'excellence académique n'est pas à démontrer.
Comment devient-on boursier de la HELP ?« Tout postulant, pour être éligible, doit être placé parmi les premiers 10% de sa classe, et totaliser une moyenne générale minimum de 7/10 pendant le cycle secondaire », fait savoir Garry Délice qui ajoute que l'admission à HELP est faite sur une base ouverte et compétitive. Les boursiers sont choisis parmi les candidats, par un comité qui arrête sa décision particulièrement sur les critères de performance académique au fil des ans démontrés par le bulletin scolaire et les notes du bac I et II. « Pour l'année académique 2006 - 2007, la HELP a pu accepter 18 étudiants sur 104 postulants » explique M. Délice qui se dit ouvert à toute personne, entreprise ou organisation voulant sponsoriser un étudiant.
Pour plus d'informations, visiter le site web : www.haitianeducation.org ou contacter l'adresse électronique : info@haitianeducation.org.
Robenson Bernard
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
mercredi 25 avril 2007
Et la HELP encourage l'excellence académique
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