Un système risque de provoquer des pluies diluviennes dans différents départements au cours des prochaines 48 heures ; la protection civile invite les habitants des zones à risques à se préparer à une éventuelle évacuation
mardi 29 mai 2007,
Radio Kiskeya
Les autorités haïtiennes ont décrété lundi soir l’alerte jaune et lancé un pressant appel à l’évacuation aux populations des zones à risques des différents départements face à la détérioration des conditions météorologiques dûe à un centre de basse pression.
Le porte-parole de la protection civile, Dieufort Desloges, a indiqué que la rivière Grise, au nord-est de Port-au-Prince, était déjà en crue lundi après-midi. Il a invité les résidents des zones susceptibles d’être affectées par les débordements de cette rivière à se déplacer afin de ne pas mettre leur vie en péril.
Selon un bulletin spécial du Centre national de météorologie (CNM), à cause du passage de ce système, les différents départements du pays sont exposés à des risques d’inondations au cours des prochaines 48 heures. Le Nord, le Nord-Est, le Sud, le Sud-Est, la Grand’Anse (sud-ouest) et l’Ouest sont particulièrement concernés par cette nouvelle alerte.
Après des séquences de pluies sectorielles lundi, le temps paraissait maussade mardi dans plusieurs secteurs de la région métropolitaine de Port-au-Prince.
Des intempéries avaient déjà touché le week-end écoulé le Nord-Ouest où des inondations ont été causées dans la commune de Saint-Louis du Nord par les crues de la rivière Des Barres.
161 maisons ont été totalement ou partiellement inondées et la plupart de leurs occupants évacués, selon le secrétaire général de la mairie, Gary Sanon. Des marchandises stockées chez des commerçants et des matériels scolaires appartenant à des élèves ont été mouillés et rendus inutilisables.
En République Dominicaine également, des pluies diluviennes ont frappé une quinzaine de communautés et fait au moins deux morts dans la province du Cibao (nord). Plusieurs centaines de personnes ont dû être évacuées.
Les services météorologiques ont prévu de nouvelles chutes de pluie et appelé la population à la prudence.
Avec une avance de trois semaines, la saison cyclonique 2007, qui risque d’être très agitée dans l’Océan Atlantique, a pratiquement déjà commencé avant de s’ouvrir officiellement ce jeudi. spp/RK
Source Radio Kiskeya sur http://www.radiokiskeya.Com
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La venue de la période cyclonique arrive avec les couleurs et les formes de l’angoisse d’une chronique de catastrophe annoncée. Le laisser-aller et le « kasé fèy kouvri sa » appliqués religieusement devant les signes prémonitoires des dégâts écologiques - à long terme incompatibles avec la vie et la vie décente des citoyens- aujourd’hui ont creusé un fossé gigantesque sous les pieds des habitants de Port-au-Prince. Chaque bulletin écologique sonne et résonne comme un ultimatum ou un sauve qui peut.
L’ampleur des dégâts est telle que la conscience collective tente de fondre dans le fatalisme argumentant qu’il est définitivement trop tard. Rien et personne ne pourra éviter ni aider les port-au-princiens à échapper d’un grand désastre.
Cependant il est inadmissible de constater que si l’indifférence est de mise quoique inacceptable devant la gravité de la situation dans certaines zones de la capitale, il est moins admissible d’observer cette même attitude officielle devant des endroits encore récupérables si des actions fortes sont menées immédiatement et surtout avec la vision et el sérieux que caractériseraient les actions d’un gouvernement qui se respecte.
« Chaque jour de plus est un jour de trop » pour reprendre cette phrase du chanteur français.
Trois ans après le désastre de Fonds Verrètes, trois ans après la catastrophe des Gonaïves, les fantasmes et les hombres qui sillonnent les décombres encore visibles ne hantent pas assez les nuits de nos dirigeants.
Faudra-t-il attendre l’engloutissement total de Port-au-Prince pour commencer à agir ?
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
mercredi 30 mai 2007
Alerte aux inondations en vigueur en Haïti.. Danger sur Haïti
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