A l’appel de Batay Ouvriye, une délégation de la société civile du Brésil vient dénoncer les violations des droits humains commises par les "forces d’occupation"
mercredi 27 juin 2007,
Radio Kiskeya
Une commission de la coordination nationale brésilienne des luttes (CONLUTAS) est arrivée mardi à Port-au-Prince en vue de réclamer le départ des troupes latinoaméricaines déployées au sein de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH), rapporte mercredi une dépêche de l’agence d’Etat brésilienne Agência Brasil.
Composée de vingt personnes, la délégation comprend des représentants de syndicats et de l’ordre des avocats du Brésil (OAB) venus protester contre la présence des "forces d’occupation" placées sous le commandement du Brésil.
"Ce voyage en Haïti a pour objectif de dénoncer l’occupation que les troupes de l’ONU dirigées par le Brésil sont en train d’accomplir", a expliqué le coordonnateur de CONLUTAS, Antonio Ferreira, peu avant son départ. Il précise que la commission profitera de sa présence dans le pays pour vérifier un grand nombre de cas de torture et de violence dans lesquels seraient impliqués des soldats onusiens, selon certaines allégations.
Durant leur séjour, les représentants de la société civile brésilienne éviteront d’avoir une quelconque rencontre avec des les responsables de la MINUSTAH, mais comptent s’entretenir avec le Président René Préval, des membres du gouvernement, des ambassadeurs latinoaméricains accrédités à Port-au-Prince et des professeurs d’universités. Ils auront également des rencontres avec des leaders politiques, des syndicalistes et des responsables d’églises.
Les syndicalistes et avocats brésiliens ont décidé de venir manifester sur place leur opposition à la présence de la force internationale de paix après avoir été informés des dénonciations portées contre les casques bleus par l’organisation altermondialiste haïtienne Batay Ouvriye. En mars dernier, des dirigeants de l’organisation avaient dénoncé au Brésil l’implication présumée des troupes latinoaméricaines dans des violences contre la population civile tout en soulignant l’inefficacité de la mission onusienne.
Déployée en Haïti depuis juin 2004, la MINUSTAH compte plus de 8.000 militaires et policiers internationaux. Les troupes sont fournies à environ 70% par dix pays d’Amérique latine, le Brésil arrivant en tête avec 1.200 soldats. spp/RKhttp://www.radiokiskeya.com/spip.php?article3804
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
mercredi 27 juin 2007
Des syndicalistes et avocats brésiliens en Haïti pour exiger le départ des casques bleus latinoaméricains
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire