Huit organisations humanitaires haïtiennes ont dénoncé mardi la corruption dans la distribution de l'aide destinée aux sinistrés, qui s'effectue parfois contre de l'argent et dans un climat de désordre.
«Pour avoir un coupon donnant droit à une ration alimentaire, les victimes doivent se rendre en plusieurs endroits de la capitale. Certaines fois, elles sont obligées de l'acheter», dénoncent les ONG dans un communiqué commun, évoquant une distribution sélective.
«Des responsables de la distribution du matériel et de la nourriture s'amusent à les confisquer pour les vendre», lit-on dans le communiqué.
Les organisations haïtiennes de défense des droits humains ont d'autre part critiqué les conditions de vie des victimes du séisme dans les abris, deux mois après la catastrophe qui a jeté plus de 1,3 millions d'Haïtiens à la rue.
«Les conditions dans lesquelles vivent les victimes dans les abris dénotent une violation flagrante et le non respect de leurs droits sociaux et économiques», écrivent les organisations.
«Les gens sont entassés dans des cases construites, pour la plupart, avec des morceaux de toiles, de tôles, de bois, de carton. La majorité des personnes sinistrées n'ont bénéficié d'aucune tente», poursuivent les organisations haïtiennes.
Selon l'ONU, 218 000 personnes qui vivent dans 21 campements de Port-au-Prince sont particulièrement exposées aux risques (inondations, glissements de terrain) associés à la saison des pluies qui doit commencer le mois prochain.
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