Posté: 2010 Nov 16 - 08:42
• La Mission des Nations unies pour la stabilisation en Haïti (Minustah) a déploré lundi soir des actes de violence survenus le même jour dans le pays lors de manifestations qui ont fait deux morts et une vingtaine de blessés dont six soldats népalais de l'ONU. Deux jeunes Haïtiens ont été tués par balles, dont un atteint par un soldat de la mission, et quatorze blessés, au Cap-haïtien, deuxième ville du pays, lors de heurts entre des milliers de manifestants et des soldats de l'ONU, ont confirmé des sources policière et judiciaire. Dans un communiqué publié lundi soir, la mission de l'ONU a dénoncé "des actes de violence contre les forces de l'ordre haïtiennes et onusiennes survenus au cours des manifestations violentes au Cap-haitien et à Hinche". Des centaines de personnes avaient manifesté devant un bureau de l'ONU à Hinche (centre) jetant des pierres contre des soldats népalais accusés par la foule d'avoir propagé en Haïti une épidémie de choléra qui a fait depuis la mi-octobre près d'un millier de morts. "La façon dont les événements se sont déroulés porte à croire que ces incidents ont une motivation politique, visant à créer un climat d'insécurité à la veille des élections", commente l'ONU dans le communiqué.
Élections à la fin du mois
Des élections présidentielle et législatives sont prévues en Haïti le 28 novembre prochain. "La Minustah appelle la population à rester vigilante et à ne pas se laisser manipuler par des ennemis de la stabilité et de la démocratie dans le pays", poursuit le communiqué. "La Minustah réitère son ferme engagement à appuyer la police nationale d'Haïti dans le maintien de l'ordre et de la sécurité du pays afin d'assurer la poursuite du processus électoral et de reconstruction en Haïti", conclut le communiqué.
La situation était toujours tendue dans la nuit de lundi à mardi à Cap-haïtien. "Des tirs sporadiques étaient entendus dans la ville selon des témoins tandis que des groupes de pillards avaient commencé à saccager un entrepôt de nourriture d'une organisation internationale", a indiqué une source policière. L'ambassade de France à Port-au-Prince avait lancé lundi des consignes aux ressortissants français résidant au Cap-haïtien leur demandant de prendre des précautions pour éviter les manifestations violentes. Une dizaine de volontaires français du service civique déployés dans le nord en Haïti, Didier Le Bret.
http://caraibesfm.com/index.php?id=7059
Commentaires:
C'est étonnant que les Nations Unies attribuent les manifestations à des motifs plutôt politiques dans ce contexte particulier.
Dans un pays ou une épidémie de choléra fait près de 50 décès par jour tout en sachant que le pire reste à venir, si les citoyens se soulèvent contre une force qui ne semble plus avoir la confiance des gens, c'est petit et expression d'un vrai cliché que de dire que le mouvement est alimenté par des fins politiques.
Il serait même recommandé que les forces vives d'Haïti profitent de la conjoncture pour demander une rupture dans la gestion du pays.
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
mercredi 17 novembre 2010
Les Nations unies dénoncent des "violences à caractère politique" en Haïti
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