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vendredi 9 novembre 2007

Haïti : Les soldats sri lankais coupables d’abus sexuels en Haïti seront poursuivis dans leur pays

Jeudi 8 novembre 2007
P-au-P, 8 nov. 07 [AlterPresse] --- Les autorités judiciaires du Sri Lanka se sont engagées à sévir contre les militaires du bataillon sri lankais de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (Minustah) accusés d’abus sexuels sur des mineures haïtiennes, annonce Hédi Annabi, chef civil de la mission onusienne en Haïti.
« Les autorités sri lankaises se sont engagés à poursuivre l’enquête, à tenir informer les Nations Unies de la conclusion et à traduire en justice ceux dont la culpabilité a été établie », indique-t-il à l’occasion d’une conférence de presse au siège de la Minustah, à Port-au-Prince.
Les autorités judiciaires du Sri Lanka sont les seules habilitées à sévir contre les 108 militaires militaires de ce pays, accusés d’abus sexuels en Haiti, précise Annabi.
Dans le cadre de la Minustah, les accords paraphés entre Haïti et les Nations Unies prévoient que « les casques bleus demeurent sous la juridiction exclusive de leur pays d’origine pour toute infraction pénale commise dans le pays hôte », souligne-t-il.
« Ils ne peuvent donc être jugés que par leurs tribunaux nationaux », ajoute le chef civil de la MINUSTAH.
Le 3 novembre 2007, les Nations Unies ont décidé de rapatrier 108 casques bleus sri lankais fautifs, suite à un rapport d’enquête des services de contrôle internes de l’Onu démontrant leur implication dans des cas d’abus sexuels sur des mineures haïtiennes.
Ouverte en août 2007, l’enquête suit encore son cours, selon les précisions du représentant spécial du secrétaire général de l’Onu en Haïti.
Le chef civil de la mission onusienne a tenu à préciser que les autorités haïtiennes ont été préalablement mises au courant de cette décision.
Tolérance zéro
En ce qui concerne la position des Nations Unies vis-à-vis des exploitations sexuelles, une « politique de zéro tolérance » est toujours an vigueuer, assure Annabi.
« C’est pourquoi nous n’avons pas hésité, la semaine dernière, à prendre des mesures disciplinaires de rapatrier plus d’une centaine de soldats de la Minustah qui sont soupçonnés d’avoir échangé de l’argent contre des faveurs sexuelles », martèle le diplomate tunisien des Nations Unies.
Tout en exprimant ses sympathies à l’égard des victimes et des familles affectées, Hédi Annabi estime qu’ « il est absolument inacceptable que les actes de quelques-uns puissent nuire à la réputation de la mission » onusienne et compromettre les résultats de son travail en Haïti.
« Nous devons et nous allons redoubler d’efforts pour supprimer toute mauvaise conduite. Notre personnel (…) doit faire preuve d’un comportement irréprochable. Le peuple haïtien, les Nations Unies et la Minustah ne méritent rien de mal », souligne le chef civil de la Minustah.
Une enquête indépendante
L’enquête, selon Hédi Annabi, a été menée de manière indépendante et ceci avec la participation de certaines victimes, dont la plupart ont bénéficié de l’assistance médicale des Nations Unies au cours de l’opération. Le nombre de femmes et/ou filles victimes est très restreint, selon le responsable onusien.
« Il s’agit d’un nombre restreint de jeunes femmes, des adolescentes, qui n’ont pas atteint l’âge de la majorité. Je n’ai pas des informations précises ni sur l’âge ni sur le nombre. Mais je crois comprendre qu’il s’agit d’un nombre restreint », dérclare Hédi Annabi.
Selon Annabi, c’est le rapport d’enquête des services de contrôle internes de l’Onu qui devra établir la culpabilité ou non des soldats impliqués, et sur la base dudit rapport, il reviendra au système judiciaire de prendre les mesures qui s’imposent. [do gp apr 08/11/2007 14 :00]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article6601

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