La star du hip-hop Wyclef Jean n'en serait qu'à «quelques formalités» de se présenter à la présidence de son pays natal. On le voit ici lors d'un concert au Centre Bell en 2008.Photo: Archives La Presse
Louis-Denis Ebacher, Le Droit.- L'Haïtien le plus populaire au monde, Wyclef Jean, est à «quelques formalités» de se présenter à la présidence de son pays natal, confirment des autorités haïtiennes au Droit.
Le géant du hip hop et membre fondateur du défunt groupe The Fugees multiplie les démarches pour mener à bien sa candidature, qui doit être enregistrée au plus tard dans la première semaine du mois d'août, comme l'exige le calendrier électoral.
Les informations selon lesquelles Wyclef Jean s'est procuré les documents indispensables à sa candidature confirmeraient ses intentions. «C'est sûr qu'il sera candidat», indique une source proche du gouvernement.
Le chanteur consulte son entourage et des spécialistes en matière juridique pour s'assurer de la légalité de son éventuelle candidature, selon nos informations.
Wyclef Jean vit aux États-Unis depuis l'âge de 9 ans. Il a grandi à New York. Il a été nommé «ambassadeur de bonne volonté» par le président haïtien René Préval, en 2007. Ce titre lui confère un rôle de promotion d'Haïti à l'étranger.
Documents «seulement livrés à des candidats»
M. Jean doit déposer les documents à l'attention des hautes sphères du pays. Il a déjà remis «certaines lettres» au ministère haïtien des Affaires étrangères, pour se conformer à la loi électorale.
Le principal intéressé, qui ne s'était toujours pas adressé au Comité électoral provisoire, hier, a mis la main sur des documents «seulement livrés à des candidats», nous indique-t-on.
M. Jean semble vouloir annoncer le plus tardivement possible sa candidature sur la place publique. Le vedette bénéficie du travail de nombreux contacts à l'international, «des gens qui travaillent pour lui à l'étranger», mentionnent les observateurs, pour qui la nouvelle dépasse la rumeur. «C'est une question de temps.»
Wyclef Jean ouvrait le NASDAQ de New York, hier, sonnant la cloche pour annoncer le début de la journée des transactions sur Wall Street. Ce geste voulait souligner l'importance de garder en mémoire le drame du tremblement de terre qui a détruit l'économie déjà faible de son pays, il y a six mois. Cette campagne de relations publiques survient après de nombreuses interventions sociales et engagées en sol haïtien, avec Yéle Haïti, l'organisme de charité qu'il a créé pour venir en aide à son pays.
L'entreprise qui s'occupe des relations publiques de Yéle Haïti, Euro RSCG Worldwide, n'a pas commenté l'affaire, hier. «En ce moment, nous n'avons pas d'information à partager», a répondu par courriel la responsable du client Yéle Haïti, Alexandra Covington.
L'artiste passe beaucoup de temps en Haïti, surtout dans les classes d'écoles de fortune, dispersées dans les rues détruites de la Perle des Antilles, secouée par un séisme le 12 janvier dernier.
http://www.cyberpresse.ca/international/amerique-latine/201007/23/01-4300933-haiti-wyclef-jean-president.php
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire