samedi 14 juillet 2007
P-au-P, 13 juil. 07 [AlterPresse] --- La section des droits humains de Solidarite Fwontalye de Ouanaminthe, commune frontalière du Nord-Est d’Haïti avec la ville dominicaine de Dajabon, dénonce un nettoyage ethnique, à l’encontre des personnes de couleur noire, orchestré par les autorités dominicaines sous « prétexte de protéger » les ressortissants haïtiens résidant en territoire voisin.
« Le gouvernement dominicain profite du moindre incident pour expulser de son territoire les personnes de couleur noire et ainsi faire un nettoyage ethnique en prétendant « protéger les Haïtiens », révèle l’organisation de promotion de droits humains dans une note transmise à l’agence en ligne AlterPresse.
La note relate l’expulsion, le vendredi 6 juillet 2007, de plus de 260 sans papiers haïtiens, décidée par les autorités dominicaines après l’assassinat, le m6eme jour, d’un ressortissant dominicain à Judea Nava (Monte Christi), au nord de Santo Domingo. Ces personnes ont été réparties dans cinq autobus de l’immigration dominicaine, pour être refoulées à destination des quatre postes frontaliers officiels.
« Attribué à des Haïtiens, l’assassinat du ressortissant dominicain a suscité une campagne de persécution et d’expulsion massive des personnes de couleur noire, menée par l’État dominicain, en complicité avec des groupes de Dominicains xénophobes, pseudo nationalistes et « anti-haïtiens » », indique Solidarite Fwontalye de Ouanaminthe, ville frontalière située à plus de 300 kilomètres au nord-est de Port-au-Prince.
Tout en stigmatisant l’attitude passive, affichée par le gouvernement haïtien dans la protection des ressortissants haïtiens résidant sur le territoire voisin, l’organisation de promotion et de défense des droits humains exhorte le parlement haïtien à adopter, en urgence, une loi sur la migration et contre le trafic illégal de personnes.
Parallèlement, les autorités nationales devraient implémenter des politiques claires et efficaces, en accord avec les autorités dominicaines, pour régulariser la migration et les échanges entre les deux pays, tout en respectant les traités en matière de droits humains.
Tout en manifestant une présence active « à tous les points officiels et non officiels de la frontière haitiano-dominicaine », le gouvernement doit apporter un encadrement approprié aux villes frontalières avec la République dominicaine.
Le ministère des affaires étrangères tâchera de déléguer, « en République dominicaine, des diplomates et des consuls capables de représenter Haïti valablement, d’accompagner les migrantes et migrants, et de défendre leurs droits et intérêts en toutes circonstances », recommande Solidarite Fwontalye, branche du Service jésuite aux réfugiés et migrants (Sjrm).
L’organisation convie également les autorités des deux pays à prendre des dispositions concertées « pour faire cesser ces violations flagrantes des droits humains, perpétrées au cours des expulsions, réparer les torts et préjudices causés aux personnes expulsées, respecter et défendre les droits, la vie et la dignité de toute personne en tant qu’être humain, en particulier, les personnes de couleur noire en République Dominicaine ». [rc apr 13/07/2007 16 :00]
Source Alter Presse sur http://www.alterpresse.org
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
samedi 14 juillet 2007
Haïti- Rép. Dominicaine : Solidarite Fwontalye de Ouanaminthe dénonce un nettoyage ethnique à l’encontre des ressortissants haïtiens
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire