208 e anniversaire de la déclaration d’indépendance nationale
P-au-P, 02 janv. 2012 [AlterPresse] --- Les recommandations, faites par la commission ad hoc sur le rétablissement de l’armée en Haïti – un vœu sans cesse renouvelé par le président Michel Joseph Martelly depuis sa prise de fonction en mai 2011 – seront soumises aux pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire, annonce Martelly qui semble hésiter à s’accorder de délai définitif, contrairement aux premières assertions favorables à la date du 18 novembre 2011.
S’exprimant à l’occasion de la commémoration du 208 e anniversaire de la déclaration d’indépendance nationale, le dimanche 1er janvier 2012 aux Gonaïves (la cité de l’indépendance, à 174 km au nord de Port-au-Prince), Martelly affirme avoir reçu (fin décembre 2011) un premier rapport de la commission ad hoc sur le rétablissement d’une force armée.
Ladite commission, qui a vu le jour en novembre 2011, se donne, pour sa part, une échéance jusqu’en mai 2012 pour formuler ses propositions à la présidence.
En 2011, sans aucun cadre légal ni institutionnel, divers groupes, se positionnant sous le label « d’anciens militaires démobilisés » (de 1994), ont commencé à réaliser différents exercices d’entraînement militaire, en plusieurs points du territoire national.
Aucune information ne filtre, ni sur les sources de financement, ni sur les commanditaires de ces « groupes » ayant initié des exercices d’entraînement militaire, sans aucune concertation ni disposition administrative.
Depuis 1995, la police nationale d’Haïti (Pnh) reste la seule force armée officielle, effective sur le territoire d’Haïti à côté des forces onusiennes déployées après maintes résolutions du conseil de sécurité de l’organisation des Nations Unies (Onu), la dernière remontant à juin 2004 et renouvelée depuis lors tous les ans (en octobre de chaque année) avec des objectifs plus nuancés au fur et à mesure.
La position de Martelly pour l’existence d’une nouvelle force armée en Haïti est diversement interprétée par les secteurs nationaux et internationaux.
Pour certains, cela ne représente point une priorité à l’heure actuelle au regard des multiples défis (notamment environnementaux), auxquels fait face Haïti.
Pour d’autres, y compris de voix émanant d’anciens officiers et haut-cadres militaires, remettre sur pied une nouvelle force armée suppose des préalables, comme beaucoup de débats de concertation avec différents secteurs nationaux, sur la mission à profiler, d’autant que l’armée défunte – qui a participé à plusieurs coups d’Etat militaire- est responsable de nombreuses atrocités sur les citoyennes et citoyens. http://www.alterpresse.org/spip.php?article12137
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
mardi 3 janvier 2012
Haïti-Politique : La présidence hésite à fixer d’échéance pour la reconstitution de l’armée
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