Le poids des facteurs économiques dans la dégradation de l’environnement
P-au-P, 5 avril 2013 [AlterPresse] --- En déclarant la protection de l’environnement une de ses priorités, le gouvernement haïtien a fait une excellente chose, mais les voyants sont encore au rouge, comme avant, et il faut d’abord s’attaquer aux défis économiques, estime Luc Bretous spécialiste en gestion des ressources naturelles et éducation relative à l’environnement, lors d’un entretien avec AlterPresse.
« Tous les indicateurs sont rouges actuellement (…) », a affirmé le spécialiste se référant essentiellement au taux de la couverture forestière toujours entre 1 et 2 %, la progression de l’érosion, la baisse éventuelle de la charge de la nappe phréatique et le mauvais état de l’environnement, cadre de vie des citoyens, c’est-à-dire le délabrement des habitations dans de nombreuses zones du pays.
Tout comme bien d’autres professionnels de la gestion de l’environnement, Luc Bretous estime que le temps pourrait être un des facteurs empêchant aux autorités d’apporter des résultats concrets, jusqu’à présent.
L’une des décisions prises par le gouvernement est celle interdisant l’utilisation et l’importation d’objets fabriqués à partir du polystyrène expansé, à la fin de l’année 2012.
Pourtant ce sont toujours des produits en circulation sur le marché, ce qui laisse penser que les suivis légaux n’ont pas été faits.
La pression sur l’environnement est toujours aussi forte : déboisement aux fins de fabrication de charbon de bois, ou de culture font disparaitre forets et au final terre arable.
Aborder les problèmes liés à la protection et la gestion de l’environnement, obligerait les autorités à « s’attaquer à certains problèmes économiques, à donner une alternative aux gens qui vivent en dégradant l’environnement », d’après Bretous.
Développer « notre propre filière d’industrie », exploiter le « secteur des services » tout en allant au delà de l’agriculture, réalisée sur des « espaces exigus » et retenue comme la principale source de production haïtienne, sont des issues proposées par l’ingénieur agronome.
L’éducation des citoyennes et des citoyens à l’Université, leur sensibilisation au moyen de campagne médiatique, la mise en place d’infrastructures (poubelles) et la conscientisation des élèves sont d’autres démarches préconisées par Luc Bretous.
La pêche incontrôlée et quasi quotidienne de poissons, la destruction des barrages au flanc des mornes pour construire des maisons anarchiques, la mauvaise gestion de l’eau et l’émission de gaz carbonique par les véhicules usagés constitueraient également une chaîne de menaces du monde aquatique, du sol, de l’eau et de l’air. [srh kft gp apr 05/4/2013 08:00]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article14356
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
vendredi 5 avril 2013
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