Depuis le début des manifestations à Port-au-Prince, mardi 7 décembre, MSF a pris en charge 26 blessés, dont 15 par balle. Les véhicules MSF, parmi les seuls à pouvoir circuler en ville, sillonnent les rues à la recherche de personnes blessées ou nécessitant des soins médicaux urgents et assurent en même temps la continuité de leurs activités en réponse à l'épidémie de choléra. Avant même que les violences n'éclatent, MSF a entreposé du matériel chirurgical et des équipes médicales dans six structures de la capitale (Martissant, Bicentenaire, Hôpital Français, Saint-Louis, Sarthe et Choscal) afin de soigner d'éventuels blessés. Une petite unité d'urgence de cinq lits sous tente a également été installée dans l'un des bureaux MSF dans la commune de Pétion-Ville.
Les manifestations et les barricades érigées en divers points de Port-au-Prince ont fortement limité la circulation. Les équipes MSF ont diffusé des messages radio invitant la population à faciliter la circulation des ambulances et informant sur les possibilités de prise en charge dans les structures MSF.
Les personnes ayant besoin d'une hospitalisation urgente ou encore les malades de choléra sévère sont donc transférés vers les centres de traitement de MSF.
« Les véhicules MSF sont parmi les seuls à circuler en ville. La plupart du temps, les manifestants ouvrent les barricades pour laisser passer nos ambulances », rapporte Francisco Otero, chef de mission de MSF. « Cela est primordial pour pouvoir assurer le transfert des patients graves et le maintien de nos activités médicales. »
Malgré les troubles, sept hôpitaux, un centre de stabilisation et 40 structures de traitement du choléra MSF à travers le pays ont assuré un service continu.
A Cap Haïtien, au nord du pays, l'insécurité a empêché de nombreux patients de se rendre en ville pour y être pris en charge. Résultat : l'unité de traitement du choléra de MSF à Fort-Saint-Michel, non loin de là, s'est retrouvée submergée avec un afflux de 200 patients, alors que la capacité de cette unité n'est que de 50 lits.
« La principale difficulté consiste à organiser les tours de garde avec un nombre réduit de personnel soignant tout en assurant une prise en charge adaptée », explique Sergio Cabral, médecin au centre de traitement du choléra de Sarthe, à Port-au-Prince.
Entre le 22 octobre et le 5 décembre, MSF a soigné plus de 51 000 personnes présentant des symptômes du choléra en Haïti, dont 1 100 par jour au cours de la dernière semaine. MSF dispose à présent d'une capacité d'accueil de plus de 3 300 lits dans 40 structures de traitement du choléra à travers le pays.
Plus de 4 000 employés haïtiens travaillent aux côtés de 260 expatriés en réponse à l'épidémie de choléra. MSF a importé 770 tonnes de fournitures médicales et logistiques dans le pays.
http://www.msf.fr/2010/12/10/1898/haiti-msf-assure-la-continuite-de-ses-activites-malgre-les-troubles/
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
vendredi 10 décembre 2010
Haïti : MSF assure la continuité de ses activités malgré les troubles
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