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lundi 30 août 2010

L’optimisme du secrétaire général de l’OEA par rapport au processus électoral en Haïti surprend certains dirigeants de l’opposition

« Ce n’est pas la stabilité que recherche l’OEA en Haïti », selon l’un d’entre eux Dimanche 29 août 2010, Radio Kiskeya
L’optimisme affiché par le secrétaire général de l’Organisation des Etats Américains (OEA) par rapport au processus électoral, lors de sa récente visite en Haïti, a suscité des réactions négatives au sein de l’opposition.
L’ancien sénateur Turneb Delpé, dirigeant du Parti Nationaliste Démocratique et Progressiste Haïtien (PNDPH), membre de la plateforme politique « Rasanble » (Rassembler) et un des principaux responsables de la mobilisation contre le Conseil Electoral Provisoire (CEP) et le chef de l’Etat, a protesté samedi contre le fait par M. Jose Miguel Insulza d’avoir déclaré vendredi dernier à Port-au-Prince que tout allait pour le mieux concernant le processus électoral.
Le dirigeant politique a exprimé sa surprise d’entendre le No. 1 de l’organisation hémisphérique déclarer d’autre part qu’il n’y a aucun risque de nouvelle crise électorale en Haïti. « C’est une drôle de déclaration quand on sait qu’un large pan de la classe politique et de la société civile est en opposition ouverte avec le CEP et le Chef de l’Etat, René Préval », a déclaré M. Delpé.
« De telles déclarations prouvent que c’est l’instabilité, et non la stabilité, que recherche l’OEA en Haïti », s’est exclamé l’ex-parlementaire.
Le pasteur Chavannes Jeune, candidat à la présidence sous la bannière de l’Alliance Chrétienne et Citoyenne pour la Reconstruction d’Haïti (ACCRAH), a lui aussi exprimé son étonnement des déclarations du secrétaire général de l’OEA sur le processus électoral et l’absence de risque d’une nouvelle crise électorale. M. Jeune dit ne pas comprendre « la façon dont se comportent des dirigeants étrangers qui, après avoir séjourné seulement 24 heures en Haïti, s’avisent de déclarer n’importe quoi sur la situation du pays ».
Le Secrétaire général de l’Organisation des Etats américains avait jugé vendredi "crédible" le processus électoral devant conduire à l’organisation des présidentielles et législatives haïtiennes du 28 novembre tout en écartant une menace de "crise électorale" que pourrait provoquer l’abstention annoncée de certains des principaux partis politiques.
La mission d’observation électorale conjointe OEA/CARICOM qui se trouve en Haïti depuis début août, n’a encore produit aucune observation publique sur la première phase du processus électoral marquée pourtant par de sévères critiques, notamment en raison du fait que le CEP a autorisé la candidature de nombreux ex-premiers ministres, ministres et directeurs généraux ne disposant pas de la décharge requise.
D’autres critiques concernent la violation de la Constitution et de la Loi électorale en vigueur par le CEP. [jmd/Radio Kiskeya]
http://radiokiskeya.com/spip.php?article6990
Commentaires:
Ces déclarations des dirigeants de notre belle opposition n'ont  pas la vertu de déclencher des réactions de surprise chez personne. Avant le début même du processus électoral, ils avaient commencé à dire que ce n'était pas crédible et que les dés étaient pipés d'avance.
Ces gens qui ont l'habitude de faire des scores proches de la tête à toto dans les joutes électorales ont compris que la seule façon de survivre c'est de s'opposer au gouvernement qui leur ferme les portes.
Après plus de vingt ans de politique ils ne peuvent même pas se faire élire député d'une circonscription quelconque.
Cette fois-ci ils ont mérité la palme d'or de l'action décalée en politique en trouvant comme objectif, la démission du chef de l'état dans les mois qui ont suivi le tremblement de terre de janvier.
On aura du mal à réaliser des élections complètement honnêtes. Les forces en présence ne sont pas dotées des mêmes atouts.
Le secteur officiel va utiliser les biens de l'état pour la campagne électorale.
Quelqu'un nous avait fait comprendre que les haïtiens n'ont pas la tête dans les élections actuellement. Une façon de les y intéresser sera à coup de "dons" numéraires.
Cependant ce n'est pas illogique de croire que la communauté internationale n'hésitera pas à se poster comme le garant des résultats des prochaines élections. La raison est bien simple: elle les finance a hauteur de 20.000.000 de dollars. Le candidat officiel sied parfaitement dans le sillage de Préval. La continuité est assurée.
Pour la communauté internationale, la passassion du pouvoir d'un président élu à un autre est la preuve d'une démocratie en marche et une stabilité grandissante.
La OEA dispose de plusieurs dizaines voire des centaines d'agent sur le terrain depuis de nombreuses années. Le nombre d'observateurs délégués par cet organisme pour surveiller le travail du CEP et le déroulement des élections est très élevé. Donc les conclusions du président de l'OEA ne découle pas d'une visite de 24 heures sinon des différents rapports concoctés par les émissaires sur place en Haïti depuis des lustres.
N'est-ce pas Monsieur le candidat?

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