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vendredi 24 août 2007

Le combat contre le banditisme, une volonté commune

Les forces de sécurité haïtienne et dominicaine affichent leur détermination de combattre le banditisme sur l'île. Cette volonté s'est une nouvelle fois manifestée au cours d'une rencontre entre une délégation militaire dominicaine et le haut commandement de la PNH.
Arrivée mercredi à Port-au-Prince, la délégation militaire dominicaine a été reçue ce jeudi par le haut commandement de la Police nationale à la direction centrale de cette institution située à Pacot. Cette visite entre dans le cadre du renforcement des liens de coopération entre les forces de sécurité des deux pays en vue de lutter contre les actes de banditisme qui frappent souvent l'île.

Le directeur général de la PNH, M. Mario Andrésol, s'est félicité d'une telle initiative qu'il a qualifiée d'importante. « Nous partageons ensemble l'île, nous sommes par conséquent liés par une série de questions. Il y a une coopération entre les gangs, il s'avère donc impérative une coopération entre les deux forces de sécurité », a-t-il déclaré.
Il a annoncé pour bientôt le départ d'une dizaine de policiers haïtiens à destination du territoire voisin. Ces derniers devront participer à une séance de formation d'un mois qu'assureront des agents de la Federal Bureau of Investigation (FBI) à l'intention des policiers dominicains et haïtiens sur les techniques de lutte contre le kidnapping et les techniques de négociation.
Qualifiant cette visite d'historique, l'ambassadeur dominicain accrédité à Port-au-Prince, Jose Serulle Ramia, a indiqué que ces officiers étaient venus prendre connaissance de la culture et du territoire haïtien. Selon lui, cette démarche va contribuer énormément à harmoniser les relations entre les deux Etats afin d'aborder les problèmes frontaliers de façon plus efficace.
Cette délégation est conduite par le général Rodrìguez Martinez, directeur de l'Ecole militaire de Formation supérieure, un centre de formation réservé aux officiers de haut rang des forces armées dominicaines. Des visites guidées au Musée du Panthéon national haïtien (MUPANAH) et sur des sites historiques sont prévues au menu du programme prévu pour cette délégation composée de 46 officiers.
De son côté, le général Rodriguez Martinez n'a pas caché sa satisfaction d'être à la tête d'une délégation. Il dit souhaiter que cette visite soit le début d'une plus grande collaboration entre les deux forces de sécurité. Il a annoncé que des policiers haïtiens seront sous peu en République dominicaine en vue de recevoir des formations à l'Ecole militaire de Formation supérieure.
La délégation sera reçue dans l'après-midi du jeudi au palais national par le président René Préval. Un déjeuner auquel prendront part des membres du gouvernement leur sera offert.

Alain Gaillard
gtilain@yahoo.fr

http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=47676&PubDate=2007-08-24

Commentaires
Selon les presses locale et dominicaine il y aurait de plus en plus de citoyens haïtiens impliqués dans des actes de banditisme de crimes et d’assassinats perpétrés en territoire dominicain il faut considérer une collaboration entre les forces de l’ordre des deux républiques comme une action rentrant dans le cadre d’une vraie logique cherchant à contrôler les dérapages et assurer une situation sécuritaire pour les deux sociétés.

Ceci d’autant plus quand on est convaincu de la situation poreuse et très perméable de la frontière qui est carrément non surveillée du côté haïtien on n’a pas de mal a supposer que traverser la frontière dans un sens ou dans l’autre rentre tacitement dans las plans des bandits.

Au-delà des traités de coopération entre les forces de l’ordre il révèle beaucoup plus inquiétant la participation d’haïtien dans des actes de délinquance survenus en République Dominicaine. Ceci n’est pas sans aggraver la situation des immigrés haïtiens qui ne jouissent pas d’un accueil affectueux de certains secteurs de la société dominicaine. Bientôt les haïtiens seront à eux seuls et à caractère presque exclusif les responsables de la délinquance en République Dominicaine.

L’autre danger de cette situation serait une augmentation des cas de lynchage devant la moindre suspicion de participation de citoyens haïtiens. Et il n’y aura jamais d’intervention de la justice devant ces cas qui risquent de gagner en fréquence.

Et le point qui sème toujours la discorde arrivera-t-on à inclure dans ces traités des résolutions visant à améliorer les pratiques inhumaines encourues lors des expulsions d’haïtiens vers Haïti ?

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