Avec l'appui de la BID et du MIF, une ONG de jeunes d'Amérique latine prévoit de construire 10 000 abris dont 2000 cette année, 116 habitations ont déjà été construite à Grand Goave.
Maryse Auguste affirme qu'elle est contente d'avoir une nouvelle maison, un abri impeccable d'une pièce construit après le séisme du 12 janvier par de jeunes volontaires de «Un Techo Para Mi País» (Un toit pour mon pays), une ONG spécialisée dans la construction de logements temporaires aux populations les plus démunies de 16 pays d'Amérique latine.
Dirigée par des jeunes, l'ONG recrute des lycéens et des étudiants pour travailler avec les familles devant bénéficier d'un logement. En plus de construire des maisons, les volontaires rendent visite aux familles une fois par semaine jusqu'à la fin du programme, pour les aider à trouver le moyen d'accroître leurs revenus. C'est ainsi que plusieurs personnes apprennent un métier ou bénéficient d'un accès au microcrédit.
Lorsque le tremblement de terre s'est déclenché, «Un Techo» a mobilisé rapidement des fonds auprès d'entreprises et de fondations chiliennes, ainsi que de bailleurs de fonds, comme la BID qui a fait don d'environ $280 000 issus du Fonds coréen pour la réduction de la pauvreté. Par ailleurs, le «Multilateral investment fund» (MIF) de la banque Inter-Américaine de développement, se prépare à accorder une subvention de $2,5 millions à «Un Techo», pour la construction de quelque 2000 abris cette année.
Au lieu de se concentrer sur la capitale dévastée d'Haïti, «Un Techo» a choisi de travailler à Grand Goave et Leogane. «Contrairement à la plupart des ONG et institutions gouvernementales qui ont débuté leurs activités à Port-au-Prince, nous avons choisi cette zone par ce qu'elle est plus proche de l'épicentre et que l'aide n'y parvenait pas aussi rapidement que dans la capitale», explique Smart, un des responsable chilien sur place.
Les logements de 18 m² (environ 200 pieds carrés) construits en Haïti, peuvent être assemblés en quelques jours par une équipe de quatre volontaires et coûtent près de $2500 l'unité, y compris le coût du transport des matériaux de construction à partir de la République Dominicaine. Faites en bois de pin (murs et planchers) et d'une toiture en tôle ondulée, ces structures légères peuvent durer jusqu'à 10 ans. «Elles peuvent résister aux tremblements de terre - c'est la première chose que les gens cherchent à savoir», dit Alexandre Kliwadenko (26 ans) responsable de «Un Techo» en Haïti avec son compatriote chilien Sebastian Smart (25 ans).
Dans d'autres pays, les bénéficiaires d'un abri «Un Techo» y ont apporté des améliorations au fil du temps, augmentant le nombre de pièces et le transformant en noyau d'une résidence permanente. Cela risque de se reproduire en Haïti, où ils envisagent de construire 10 000 abris en quatre ans.
Plusieurs représentants d'organisations internationales se sont rendus à Grand Goave pour voir le travail effectué par les jeunes de «Un Techo». Ils en sont tous revenus très impressionnés. Ces habitats provisoires mais durables pourraient servir de référence à ceux qui cherchent le moyen de sortir les milliers de victimes du séisme des tentes sordides qui ont poussé à Port-au-Prince et aux alentours.
Durant ses deux premiers mois d'activité en Haïti, «Un Techo» a bâti 116 logements temporaires. Smart et Kliwadenko se sont engagés à passer un an en Haïti. Ils comptent ensuite passer le témoin à de jeunes leaders haïtiens. Ils ont déjà repéré un bon candidat : Berkins Regis, un haïtien de 24 ans qui fait des études de médecine en République Dominicaine. À la question de savoir ce qu'il ferait de son rêve de devenir médecin, Regis a répondu : «Beaucoup parmi nous se sont rendus compte qu'il est temps de prendre des décisions déterminantes pour l'avenir de notre pays».
N/ Radio Métropole Haïti
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
mardi 13 avril 2010
Haïti: à Grand Goave, les abris en dur de «Un Techo» impressionnent des ONG internationales
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