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vendredi 3 août 2007

Le renvoi du ministre de la culture provoque des réactions diverses: des sénateurs annoncent l'interpellation prochaine de ministres pour corruption e

Août 2007 ;(AHP)- Le sénateur Roudolph Boulos a dit regretter que la chambre des députes n'aient pas exploré davantage la voie du dialogue avant d'arriver au vote de censure infligé au ministre de la culture.

Les députés ont démis mardi Daniel Elie de son poste avec une majorité de 68 députés sur un effectif de 99. Ils l'accusent d'avoir mal géré un fonds de 80 millions de gourdes débloqués pour l'organisation du Carnaval 2007 (1$US= 35 gourdes).

Les députés ont certes des prérogatives constitutionnelles, mais ils auraient pu se passer de cette décision, a dit M. Boulos, soulignant que la stabilité du gouvernement et la stabilité politique du pays sont extrêmement importantes.

"Je crains que cette décision ne vienne créer des frictions entre l'exécutif et le législatif, ce qui pourrait être préjudiciable au pays, a dit Roudolph Boulos.

Plusieurs autres sénateurs accusent les députés d'avoir pris cette décision de façon hâtive pour des motifs liés à des intérêts personnels.

Les députés rétorquent, affirmant que le ministre en faisait à sa tête, et qu'il croyait n'avoir de compte à rendre à personne, pour privilégier une politique de clans.

D'autres sénateurs ont indiqué pour leur part que plusieurs ministres travaillent de façon inefficiente, alors que d'autres versent dans la corruption ou cherchent à corrompre des parlementaires.

Le sénateur Yvon Buisssereth a indiqué qu'une enquête sera menée sur le dossier, et que ces ministres dont il s'est gardé de citer les noms pour l'instant, seront interpellés au moment opportun.

"Il n'y a plus rien à faire après le vote de censure de la chambre basse. C'est à l'Exécutif qu'il appartient désormais de faire le suivi de sa décision, a dit le sénateur Buissereth.

De son côté, le sénateur Carlos Lebon a estimé que le vote de la chambre est correct, puisque le ministre était incapable de se défendre.

Ayant été incapable de justifier sa gestion, il ne méritait plus de faire partie du gouvernement, a dit le parlementaire, ajoutant qu'il ne voit pas en quoi ce vote peut nuire aux bons rapports entre l'exécutif et le législatif.

D'autres parlementaires ont fait savoir que c'est le président qui a initié la lutte contre la corruption et la mauvaise gestion et que les parlementaires ne font que suivre ses brisées.

Source Agence haïtienne de Presse sur http://www.ahphaiti.org


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