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lundi 27 août 2007

Quand l'ADIH investit dans le social

« Aider les ouvriers dans l'acquisition de biens et de services supplémentaires pour leur développement humain est la seule manière de maximaliser le juste gain de leur labeur. » Le vice-président au social de l'ADIH, le Dr. Ronald Laroche, a évoqué cette pensée pour marquer le sens de l'action social de l'ADIH.Cette philosophie a pris une autre dimension avec l'arrivée de l'actuelle présidente de l'Association des Industries d'Haïti (ADIH), Mme Maryse P. Kedar. « Elle s'est fait un devoir de rappeler dans un discours prononcé à l'Universite Quisqueya devant un panel national et international que cette philosophie est le credo de l'ADIH », s'est vanté le Dr Laroche.
Mme Kedar a profité de l'occasion pour replacer dans son contexte le lien indissociable qui devrait unir le social et l'économique pour permettre à Haïti de sortir plus rapidement des ornières du sous-développement. « C'est la seule stratégie viable qu'envisage notre association pour des conquêtes sociales au bénéfice de ses employés », a-t-elle affirmé.

L'ADIH s'enorgueillit d'être la seule association patronale en Haïti à avoir jugé bon de créer un poste de vice-président au social pour la réalisation de cet objectif. Des organes de sécurité socialeMme Kedar, rappelant les grands dossiers sociaux dans lesquels l'ADIH s'implique, a souligné que cette institution joue un rôle majeur dans la mise sur pied du Conseil d'administration des organes de sécurité sociale (CAOSS) devant gérer l'ONA, l'OFATMA, l'IBESR et le CONAHRAN. Ces organes de sécurité sociale, a-t-elle précisé, constituent un dossier majeur tant pour le patronat que pour les syndicats, car leur fonctionnement est financé exclusivement par les cotisations de ces deux entités.
« Le montant des sommes en question, les enjeux stratégiques qu'elles représentent pour l'avenir des épargnants et la non-participation des cotisants dans sa gestion sont une source d'inquiétude permanente pour les membres de l'ADIH », a-t-elle fait remarquer avant d'ajouter que l'ADIH prend à coeur ce dossier dans le contexte actuel de retour à la légalité et à des structures normalisées. Elle pense qu' « il est inconcevable que ces institutions soient gérées dans l'opacité la plus totale ».
Les logements sociaux, l'éducation des ouvriers, les politiques de transport adéquates sont autant de dossiers dans lesquels l'ADIH confirme encore son implication, a-t-elle fait savoir.

Le cadre d'un partenariat
Le slogan pour le projet de l'ADIH est : « Plus jamais les enfants, de la conception à l'âge de 5 ans, ne mourront dans les industries membres de l'ADIH faute de médecins ». C'est dans ce sens que Mme Kedar a signalé que l'ADIH offre à toutes les ouvrières enceintes et à tous les enfants de 0 à 5 ans, aux ouvriers et employés des entreprises membres de l' ADIH l'accès gratuit aux consultations médicales.
Ces consultations sont faites dans le cadre d'un partenariat signé avec le Développement des Activités de Santé en Haïti (DASH) qui ouvre ainsi, au nom de l'ADIH, son réseau de cliniques à ces bénéficiaires. « Personne n'a besoin de payer une cotisation au DASH pour bénéficier de ce service: la seule appartenance de leur entreprise à l'ADIH suffit pour en bénéficier », a déclaré le Dr Laroche.

Pour atteindre cet objectif, les bénéficiaires de ces programmes reçoivent gratuitement la vaccination, la distribution de sérum oral pour prévenir la déshydratation due à la gastro-entérite, cause première de mortalité en Haïti chez les enfants, ainsi que la vitamine A pour prévenir la cécité.
« Les femmes enceintes, quant à elles, reçoivent du « fer folate » et des vaccins pendant le suivi gratuit de leur grossesse et ont accès aux méthodes modernes de contraception après la naissance de leur enfant pour les aider à prévenir des grossesses non désirées », a expliqué le Dr. Ces deux catégories de bénéficiaires, c'est-à-dire les femmes enceintes et les enfants de 0 à 5 ans, ont accès aux pharmacies et laboratoires communautaires du DASH qui leur permettent d'acquérir à des coûts symboliques tous les médicaments sous leur nom générique, a-t-il encore souligné.
Prêt aux employés
Pour faciliter des prêts à la consommation et pour soulager les finances des ouvriers et employés, l'ADIH a mis sur pied un protocole d'accord avec la SOGESOL. « Nous avons établi un accord permettant aux employés des entreprises membres de l'ADIH d'avoir directement accès aux prêts bancaires, sans garantie et sans caution à verser. C'est l'entreprise qui s'engage en leur nom », a indiqué la présidente de l'ADIH.
L'entreprise qu'elle dirige s'engage aussi à prélever du salaire mensuel de l'employé le paiement de la dette contractée envers la SOGESOL, sans en endosser pour autant la responsabilité en cas de non-paiement. « Grâce à cet accord, les ouvriers et les employés ont accès au crédit bancaire », s'est-elle félicitée.

Dans sa mission sociale, il faut souligner que l'ADIH s'engage de plein pied dans la lutte contre le SIDA et autres maladies sexuellement transmissibles. La présidente ainsi que le vice-président au social de l'ADIH croient, pour leur part, qu'il n'y a pas de développement économique sans développement humain.

http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=47626&PubDate=2007-08-26

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