Une courte maladie a emporté l’un des pionniers du cinéma de fiction en Haïti
lundi 27 août 2007,
Radio Kiskeya
Le cinéaste et acteur haïtien Raphaël Stines est décédé dans la nuit de samedi à dimanche à l’hôpital du Canapé-Vert, à Port-au-Prince, des suites d’une maladie, a appris Radio Kiskeya de sources proches du disparu.
Considéré comme l’un des pionniers du septième art en Haïti, Stines était hospitalisé depuis plusieurs jours. En 1976, il avait réalisé le premier film de fiction haïtien, "M ap Pale Nèt" ; un moyen métrage mélodramatique dans lequel il avait dirigé l’immense acteur François Latour, kidnappé et assassiné le 22 mai dernier à Port-au-Prince, et la jeune Jessie Alphonse. Il s’agissait d’une adaptation en créole de la célèbre pièce de Jean Cocteau intitulée "Le bel indifférent".
Dans sa filmographie, il compte également "Kraze Lanfè" avec le très populaire Fernel Valcourt dit Jesifra et le journaliste Anthony Pascal alias Konpè Filo, une réalisation burlesque retraçant la nuit noire de la dictature des Duvalier et "Bouki Nan Paradi (2001)", une adaptation de l’œuvre dramatique éponyme de Franck Fouché interprétée par Roland Dorfeuille plus connu sous son nom d’artiste Pyram. Avaient également partagé l’affiche de ce film, la jeune comédienne Fabienne Colas et Sydney Louis, scénariste du feuilleton télévisé "Pè Toma" dont Raphaël Stines a été le réalisateur.
D’une expressivité naturelle, le cinéaste était aussi un acteur de talent. Il a remarquablement tenu le rôle d’un Tonton Macoute féroce dans "L’homme sur les quais (1993)" du réalisateur haïtien internationalement connu Raoul Peck.
Le disparu a, par ailleurs, eu une longue carrière de technicien à la Télévision Nationale d’Haïti (TNH). Jusqu’à sa mort, il occupait le poste de directeur de la programmation.
Face à l’exécution cruelle de son ami François Latour, très affecté, Raphaël Stines avait été parmi les premiers artistes à exprimer leur indignation et à souligner la perte énorme que cette disparition brutale représentait pour Haïti. spp/RK
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4027
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
lundi 27 août 2007
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