Soupçonné d’implication dans l’effondrement de la banque commerciale, l’ancien actionnaire majoritaire bénéficie d’une libération provisoire
lundi 14 mai 2007,
Radio Kiskeya
Le PDG de la compagnie de téléphonie mobile HAïTEL S.A et ex-actionnaire majoritaire de la SOCABANK, Franck Ciné, 73 ans, a été brièvement interpellé lundi à Port-au-Prince dans le cadre de l’enquête ouverte sur la récente faillite de la banque commerciale, ont indiqué à Radio Kiskeya les avocats de l’intéressé.
Après plus de deux heures d’interrogatoire au cabinet d’instruction, le juge Patrique Métellus, qui avait décerné le mandat d’arrêt, a accordé une libération provisoire à l’homme d’affaires. Il était assisté de ses avocats Jehan Colimon et Samuel Madistin.
Appréhendé dans la matinée à son bureau à Pétion-Ville (banlieue est), l’homme d’affaires avait été conduit au Palais de justice de la capitale sous forte escorte policière.
Mes Colimon et Madistin ont affirmé être prêts à prouver l’innocence de leur client qui reste à la disposition des autorités judiciaires. Ils se disent aussi déterminés à montrer que la SOCABANK n’était jamais tombée en faillite. M. Ciné s’est, quant à lui, refusé à tout commentaire, préférant laisser la parole à ses avocats.
Un incident a marqué la journée. Le juge d’instruction Carvès Jean avait ordonné l’interpellation du PDG de la HAïTEL alors qu’il quittait le Palais de justice à bord d’un véhicule aux vitres teintées. Mais, l’affaire a été rapidement réglée et l’entrepreneur a pu repartir tranquillement.
Franck Ciné est, depuis le 14 avril, sous le coup d’une interdiction de départ pour sa responsabilité présumée dans la faillite de la SOCABANK, reprise en décembre dernier par la Banque Nationale de Crédit (BNC) après une intervention de la Banque Centrale à l’origine d’un tollé au Parlement. Les mêmes mesures avaient été prises à l’encontre d’une dizaine d’anciens membres du conseil d’administration de la banque dont l’ex-président-directeur général, Charles Beaulieu, officiellement à l’étranger pour raisons de santé depuis près de neuf mois, Claudel Géhy et Joseph Saint-Louis.
L’un des avocats de Franck Ciné, Me Joël Petit-Homme avait protesté avec véhémence et accusé nommément le Président René Préval d’avoir orchestré une campagne de persécution contre le PDG de la HAïTEL et ses partenaires.
Les anciens actionnaires et administrateurs de la SOCABANK sont accusés d’avoir dilapidé des dizaines de millions de dollars après des révélations du Sénateur Gabriel Fortuné relatives à un présumé scandale politico-financier dans lequel seraient impliqués plusieurs de ses collègues.
Pendant des mois, les graves accusations de distribution de pots-de-vin n’ont jamais fait l’objet d’une enquête sérieuse et le Parlement, éclaboussé dans cette affaire, continue de souffrir d’un déficit de crédibilité dans une bonne partie de l’opinion publique. spp/RK
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
jeudi 17 mai 2007
L’affaire SOCABANK franchit une nouvelle étape : Brève interpellation du PDG de la HAïTEl, Franck Ciné
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