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jeudi 17 mai 2007

Interdiction de toutes les manifestations non officielles dans le département de l’Ouest le 18 mai

Des organisations du secteur lavalas entendaient manifester
jeudi 17 mai 2007,
Radio Kiskeya
La Direction Départementale de l’Ouest de la Police Nationale d’Haïti (PNH) a annoncé mercredi dans un communiqué sa décision d’interdire toute manifestation non officielle sur la voie publique, dans tout le département, pendant toute la journée du 18 mai, Fête du drapeau et de l’université.
Le communiqué ne précise pas quelles sanctions seront adoptées contre d’éventuels contrevenants.
Alors que de nombreuses activités de commémoration sont prévues, tant au Palais National qu’à l’Arcahaie (affectueusement dénommé Cité du drapeau vu que c’est dans cette ville qu’a pris naissance le bicolore national), des organisations politiques, dont certaines proches de lavalas (parti de l’ancien président Aristide) ont annoncé des manifestations le même jour dans la capitale haïtienne.
Dans une déclaration faite à la presse la veille, le porte-parole de la PNH, le commissaire Frantz Lerebours, avait manifestement évité de parler d’interdiction de manifestations. Il avait plutôt souhaité le "report" de celles-ci, vu que « la police ne serait pas en mesure de garantir à la fois la sécurité des manifestations culturelles et de celles qui ne le seraient pas ».
Le communiqué rendu public mercredi est pour sa part catégorique : les manifestations non officielles sont interdites. Une mesure susceptible de réactiver un vieux débat, celui du pouvoir ou non de la police d’interdire des manifestations sur la voie publique.
La constitution de 1987 en vigueur reconnaît le droit de rassemblement et de manifestation sur la voie publique moyennant, seulement, notification préalable à la police, dans les formes et le délai prescrits par les lois régissant la matière.
Vu l’ampleur que les autorités entendent accorder cette année à la fête du drapeau, dans une perspective apparente de réactivation de la "flamme nationaliste", il n’est pas à écarter que la sécurité des activités de commémoration soient à la charge exclusive de la police haïtienne, la force onusienne devant éventuellement rester "sur le banc de touche" au cours de cette journée. [jmd/RK]

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