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En Russie, les incendies de forêt ont touché depuis juillet des zones polluées par les retombées nucléaires de la catastrophe de Tchernobyl dans l'ouest du pays, selon des données officielles disponibles mercredi sur le site des services de surveillance des forêts. «Des incendies de forêt ont été enregistrés sur 3.900 hectares», explique ainsi le service fédéral de défense des forêts, qui ne précise pas si ces feux sont maîtrisés. La région de Briansk, au sud-ouest de Moscou et à la frontière du Bélarus et de l'Ukraine, est notamment touchée : au total, 28 feux de forêt ont ravagé 269 hectares.
»Toutes les autorités dans les zones polluées par des éléments radioactifs doivent prendre des mesures d'urgence», indique le service de protection des forêts, citant notamment «la protection des populations dans les territoires touchés par les fumées» et «la détection des zones de transfert des matériaux radioactifs». Le directeur adjoint du service de protection des forêts Alexeï Bobrinski a cependant affirmé qu'il n'y avait «pas de raison de paniquer». «Je ne pense pas que la situation va connaître une évolution catastrophique. Avec la fumée, une partie de la pollution va aller ailleurs, mais ce n'est pas une catastrophe car ce qui brûle est en surface et l'essentiel des particules polluées sont dans les profondeurs», a-t-il assuré.
Répit de courte durée à Moscou
La Russie assure progresser dans la maîtrise de la situation. Mercredi, elle a annoncé avoir réduit de moitié la surface des incendies de forêts qui ravagent le pays depuis près de deux semaines. «Au cours des dernières 24 heures, le nombre des nouveaux départs de feu a été inférieur au nombre de ceux qui ont été éteints. A 6h (heure locale), 612 foyers étaient actifs sur une surface de 92.700 hectares», a ainsi indiqué le ministère à l'agence russe Itar-Tass. La veille, 174.000 hectares brûlaient. Quelque 165.000 employés du ministère continuent de combattre les incendies, qui ont fait au moins 54 morts, avec l'aide de 550 spécialistes étrangers équipés de six avions et sept hélicoptères.
A Moscou, l'air est devenu un peu plus respirable ces derniers jours. Quelques gouttes de pluie sont tombées mercredi, dans une atmosphère libérée de la fumée suffocante des feux de tourbières de la région. Pour autant, les services météorologiques ont prévenu que l'accalmie ne durerait pas. «Si l'on prend en compte le fait que la température dans la région de Moscou est (jusqu'à présent) de 36-37 degrés, la canicule va continuer. (…) Les incendies de forêt n'ont pas disparu. Les hautes pressions et l'anticyclone vont entraîner le retour des fumées à Moscou», a notamment confié le directeur des services météorologiques à l'agence Interfax. Les quelques pluies encore prévues dans les jours à venir ne seront d'aucune aide, a-t-il souligné.
http://www.lefigaro.fr/international/2010/08/11/01003-20100811ARTFIG00320-russie-les-incendies-ont-touche-des-zones-radioactives.php
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