AFP/RODRIGO ARANGUA Juan Manuel Santos et Hugo Chavez, mardi 10 août à San Pedro Alejandrino |
Le mini-sommet entre les deux chefs d'Etat est censé mettre un terme à la brouille diplomatique qui dure depuis le 22 juillet, date à laquelle Caracas a rompu ses relations diplomatiques avec la Colombie. En cause, des documents qui affirmaient que des guérilleros des FARC étaient présents sur le territoire vénézuélien. Hugo Chavez avait alors dénoncé les intentions "guerrières" du désormais ex-président colombien Alvaro Uribe.
LE SUJET DES FARC "NE SERA PAS ÉVOQUÉ"
La dégradation des relations entre les deux pays voisins date de bien avant ce dernier épisode. En 2009, un accord entre Washington et Bogota permettant à l'armée américaine de faire usage d'au moins sept bases militaires en Colombie avait été très mal perçu au Venezuela. Caracas avait alors menacé de suspendre ses importations en provenance de Colombie, qui ont chuté de 71,4 % les cinq premiers mois de l'année.
Au-delà des déclarations optimistes des deux chefs de l'Etat, cette rencontre doit permettre de mettre au clair leurs relations économiques. Le commerce bilatéral entre le Venezuela et la Colombie pèse pour plus de sept milliards de dollars. La dette du Venezuela envers les exportateurs colombiens, ainsi que la sécurité et le développement le long de la frontière commune seront les principaux sujets de discussion. La ministre des affaires étrangères colombienne, Maria Angela Holguin, a en revanche déclaré que les accusations du gouvernement sortant de M. Uribe au sujet des FARC "ne seraient pas évoquées". Si "les présidents tombent d'accord, les relations seront rétablies. Cela dépendra du dialogue de demain [mardi]", a résumé Mme Holguin.
http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2010/08/10/la-colombie-et-le-venezuela-prets-a-la-reconciliation_1397756_3222.html
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