P-au-P, 10 août 2010 [AlterPresse] --- Les différents partenaires internationaux, faisant partie de la table sectorielle des élections et impliqués dans l’organisation de ces joutes, mettent en garde le Conseil électoral provisoire (Cep), qu’ils souhaitent voir conduire un processus électoral 2010 en toute indépendance et dans la transparence.
Tout en réitérant leur soutien financier et technique au processus électoral, devant aboutir à la présidentielle et aux législatives annoncées pour le dimanche 28 novembre 2010, les principaux bailleurs de fonds internationaux, dont les Etats-Unis d’Amérique, le Canada, l’Union européenne (Ue) et le Brésil, l’ont fait savoir le 9 août 2010, dans un communiqué rendu public et transmis à l’agence en ligne AlterPresse.
Ce communiqué intervient au moment où les 9 conseillers électoraux et l’ensemble de l’appareil, mis en place pour les prochaines compétitions de novembre, s’attirent les foudres de différents secteurs qui réclament leur démission.
Déjà très remontés contre les conseillers électoraux, les principaux partis et regroupements de l’opposition ainsi que des organisations de la société critiquent la dernière décision du Cep, autorisant des candidats, qui ont rempli des fonctions de comptables de deniers publics, de s’inscrire sans présenter un certificat de décharge délivré par le parlement, contrairement à ce que stipule l’article 233 de la Constitution du 29 mars 1987.
L’article 233 de la Constitution de 1987 fait obligation à une commission parlementaire de 15 membres, dont neuf (9) députés et six (6) sénateurs, d’émettre un avis favorable ou non, après rapport de la cour supérieure des comptes et du contentieux administratif (Cscca), sur la gestion des ministres pour permettre aux deux assemblées (sénat et chambre des députés) de leur donner décharge.
Le communiqué de la table sectorielle des bailleurs de fonds internationaux d’Haïti fait également suite à une réunion de travail, tenue le jeudi 5 août, sur les opérations d’inscription des candidates et candidats, le processus de mise à jour des listes électorales, le budget électoral, les contributions internationales ainsi que l’organisation de la mission d’observation électorale sous l’égide de l’Organisation des Etats-Américains (Oea) et de la Communauté des pays des Caraïbes (Caricom).
Se félicitant du leadership de l’Oea et de la Caricom, dans l’organisation d’une mission d’observation électorale conjointe de haut niveau, la table sectorielle exprime sa confiance en l’ambassadeur trinidadien Colin Granderson pour diriger cette mission et surveiller objectivement tous les aspects du processus électoral, lit-on dans le communiqué.
La table sectorielle espère que cette mission Oea-Caricom travaillera en étroite coordination avec d’autres missions d’observation, y compris la mission prévue par l’Union européenne et celles d’organisations d’observation nationales.
Une première délégation de la mission d’observation Oea-Caricom est déjà sur place depuis le 5 aout 2010, rappelle la table sectorielle.
L’Oea a annoncé, fin juillet 2010, l’arrivée d’un premier groupe de sept (7) observateurs internationaux dans le cadre de la mise en place d’une mission de préparations logistiques.
193 observateurs de l’Oea et de la Caricom seront déployés progressivement sur tout le territoire haïtien, avant, pendant et après le scrutin de novembre 2010, soulignait l’organisation hémisphérique.
Le budget, alloué à l’entretien de la mission d’observation de l’Oea et de la Caricom sur le terrain, s’élève à 5,3 millions de dollars américains [US $ 1.00 = 41.00 gourdes ; 1 euro = 55.00 gourdes aujourd’hui]..
Un accord, sur le déblocage des fonds pour le déroulement des élections présidentielle et législatives du 28 novembre 2010, a été signé, le 4 août 2010, entre le gouvernement du premier ministre Joseph Jean Max Bellerive, le Cep, la mission des Nations-Unies pour la stabilisation en Haïti (Minustah) et la branche nationale du Programme des Nations-Unies pour le développement (Pnud).
http://www.alterpresse.org/spip.php?article9820
29 millions de dollars américains sont nécessaires à l’organisation du premier tour des élections, dont les résultats sont prévus fin décembre 2010.
Ces fonds, dont la gestion est confiée à la branche Pnud-Haïti, proviendront, en grande partie, des Etats-Unis d’Amérique, du Canada, de l’Union européenne et du Brésil, en plus d’un apport local d’Haïti d’environ 7 millions de dollars américains, montant déjà dégagé du trésor public national. [cer rc apr 10/08/2010 14:12]
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