Haïti: « On est tous conscients que ce pays a énormément besoin de ses ressources. On ne peut pas continuer à l'étrangler », a déclaré Didier Le Bret, l'ambassadeur français accrédité à Port-au-Prince, lors d'une interview accordée au confrère Caraïbes FM diffusée ce lundi 15 mars 2010.
Faisant partie du peloton de tête des Etats autoproclamés « amis d'Haïti », la France a été parmi les premiers, aux côtés de la République dominicaine, des Etats-Unis, du Canada et du reste du monde, à envoyer de l'aide en Haïti suite au tremblement de terre du 12 janvier dernier. Ce séisme d'une magnitude de 7.3 sur l'échelle de Richter a occasionné la visite historique du président français, Nicolas Sarkozy, à Port-au-Prince, une première depuis l'indépendance du pays en 1804. Et la question de la dette de l'indépendance a été évoquée au cours de cette visite éclair de 4 heures.
Interrogé sur la question de la dette de l'indépendance par le confrère, le diplomate français a déclaré: « Moi, je serais tout a fait favorable à ce que les historiens dans un premier temps examinent cette question. Pour ce qui est de la dette de l'indépendance, l'effort que fait l'Etat français constitue déjà une réponse. »
En effet, la France, par la voie de son président, vient d'éliminer la dette bilatérale d'Haïti qui accusait des arriérées de l'ordre de 56 millions de dollars américains. Dans le cadre de la conférence des bailleurs, la France promet de faire d'autres efforts en ce qui a trait aux fonds à débloquer pour la reconstruction d'Haïti.
« Je suis favorable à ce que les historiens reviennent sur la question et que l'on puisse trouver des enseignements qui, au lieu de nous diviser, nous rapprochent », a insisté l'ambassadeur Le Bret pour qui la France s'est montrée assez généreuse envers Haïti suite à cette catastrophe naturelle qui a coûté la vie à plus de 230 000 personnes et jeté dans la rue plus d'un million et demi d'autres.
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=78662&PubDate=2010-03-19
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
vendredi 19 mars 2010
Didier Le Bret : « On ne peut pas continuer à étrangler Haïti »
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire