(FIFA.com) Mardi 21 août 2007
Il y a six ans presque jour pour jour, l'équipe de France montait sur la plus haute marche de la Coupe du Monde U-17 de la FIFA, Trinidad et Tobago 2001. Buteur en finale, l'attaquant Anthony le Tallec avait éclaboussé la compétition de son talent, son duo avec Florent Sinama-Pongolle avait donné des cauchemars à tous les défenseurs du tournoi.
Six ans plus tard, il y a à nouveau un Le Tallec sur la feuille de match de l'équipe de France. Damien, le jeune frère d'Anthony, occupe aujourd'hui la pointe de l'attaque des Bleuets. Et forcément, les comparaisons ne manquent pas entre les deux frères, au point d'agacer le cadet. Comme il l'a confié à FIFA.com, il aborde Corée 2007 avec deux objectifs : aider son équipe à atteindre les sommets et enfin se faire un prénom pour cesser d'être "le frère d'Anthony". Nul doute que si le premier objectif est atteint, le second le sera également... Damien, l'équipe de France s'est inclinée pour son premier match (1:2). Quelle impression vous laisse cette défaite face au Nigeria ?
Nous sommes forcément déçus, parce que nous avons fait un bon match mais nous perdons à cause de deux erreurs défensives. Nous avons peut-être manqué de fraîcheur sur la fin et souffert de la chaleur, alors que les Nigérians y sont sans doute plus habitués. C'est peut-être cela qui nous a empêchés de revenir au score.
En tant qu'attaquant, vous n'avez pas eu beaucoup d'occasions lors de cette rencontre. Comment le vit-on ?
C'est frustrant, je n'ai eu aucune occasion ! Pourtant, j'ai beaucoup couru et fait de nombreux appels, mais mes coéquipiers n'ont pas réussi à me trouver. C'est dommage parce que nous avons dominé. Mais malheureusement, ce n'est pas parce qu'on joue bien qu'on gagne forcément.
Vous allez maintenant affronter Haïti pour le deuxième match. France-Haïti, cela vous évoque quelque chose de particulier par rapport au passé historique des deux pays ?
Honnêtement, je n'y connais pas grand-chose en histoire ! (rire) C'est évidemment un match particulier, mais plutôt de leur côté que du nôtre. Pour nous, il s'agit surtout de chercher la victoire. De leur côté, ils seront peut-être encore plus motivés contre la France que contre les autres équipes.
Votre entraîneur va-t-il apporter des changements pour ce match par rapport à la première rencontre ?
Je ne sais pas encore, mais je ne pense pas que la défaite face au Nigeria soit due à un problème tactique. Nous avons plutôt bien joué mais sans réussite. Cette fois-ci, on jouera peut-être moins bien mais on doit gagner absolument.
N'avez-vous déjà plus le droit à l'erreur ?
Notre objectif avant d'arriver était au moins de passer le premier tour, puis d'aller le plus loin possible. Il n'a pas changé. Nous devons gagner nos deux matches pour réaliser le premier objectif. Si nous nous qualifions, nous penserons alors aux matchs suivants l'un après l'autre. Mais nous sommes optimistes. Au championnat d'Europe, nous nous étions qualifiés avec une défaite et un match nul lors des trois premiers matches.
Votre frère aîné Anthony a remporté la Coupe du Monde U-17 de la FIFA en 2001. N'est-ce pas trop difficile de s'appeler Le Tallec quand on dispute cette épreuve six ans plus tard ?
Oh oui ! Et pas seulement dans cette compétition, on me parle tout le temps de mon frère. Il a déjà accompli de belles choses et remporté la Coupe de France. Donc les gens parlent beaucoup, me comparent à lui, à ce qu'il a fait. Ce n'est pas tous les jours facile.
Que faut-il faire pour ne plus être "le frère d'Anthony"?
Je crois que j'ai déjà commencé à me faire un prénom en aidant mon équipe à se qualifier pour la Coupe du Monde. C'est en montrant ce que je sais faire sur le terrain et en aidant l'équipe de France à faire le meilleur parcours possible qu'on se rappellera mon prénom, et pas seulement mon nom.
Avez-vous parlé à votre frère depuis le début de la compétition ?
Bien sûr ! Il m'a appelé après la défaite face au Nigeria. Il m'a rappelé qu'en 2001, il avait également perdu 2:1 face au Nigeria en match de poule et que finalement, l'équipe de France avait remporté la compétition. C'est une coïncidence bizarre... Je l'ai dit à mes coéquipiers, et ça nous a aidés à nous remotiver pour les matches qui arrivent.
Vous a-t-il déjà parlé du titre de Champion du monde de 2001 à Trinidad et Tobago ?
Il m'a dit que c'était un "truc de fou", un instant exceptionnel. Je me souviens de ce moment. J'avais regardé tous ses matches à la télévision. Mais j'étais loin de me douter que moi aussi je pourrais vivre ça un jour.
L'équipe de France 207 a-t-elle les moyens d'imiter la génération de 2001 ?
Sincèrement, je pense que nous avons une très bonne équipe et que nous pouvons aller loin. Nous sommes solides défensivement, même si nous avons fait deux erreurs bêtes face aux Nigérians, et nous avons beaucoup de qualité technique au milieu de terrain et devant. Mais je pense également que jusqu'ici, nous avons manqué de chance. Nous sommes tombés dans un groupe difficile avec deux adversaires très costauds, le Nigeria et le Japon, et Haïti, une équipe qui voudra tout donner contre la France. On aurait pu rêver d'un meilleur tirage. Et alors que d'autres équipes ont commencé leur tournoi par des matches faciles, nous, nous avons du affronter le Nigeria dès le premier match ! Mais on garde espoir. En 2001, l'équipe de France avait commencé de la même manière, et nous savons comment ça s'est terminé...
Savez-vous déjà ce que vous ferez le 9 septembre prochain (date de la finale) ?
J'espère que je serai encore en Corée, sur le terrain, pour un dernier match. (sourire)
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Source
http://fr.fifa.com/u17worldcup/news/newsid=576096.html#insertcomment
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mardi 21 août 2007
Damien Le Tallec : "Me faire un prénom".. Un homme à surveiller
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