Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
samedi 30 juin 2007
L'UE met des experts en planification au service d'Haïti
Selon l'ambassadeur de l'Union européenne, Francesco Gosetti, ce programme d'environ 700 000 dollars co-financé par la France et l'Espagne répond à un besoin important de fluidité et de savoir-faire en matière de planification dans l'administration publique. Les objectifs de cette mission d'experts tels que établis dans les termes de référence consistent à:
- aider les ministères à mettre sur pied des programmes de travail pour l'exercice budgétaire 2007/2008 ;
- renforcer la capacité de mise en oeuvre des projets financés par des bailleurs de fonds internationaux ;
- aider à définir les besoins en assistance technique ;
- suggérer les éventuelles adaptations en termes d'organisation administrative.
« L'action gouvernementale me parait porter le poids d'une absence d'habitude en Haïti. Les différents compartiments de l'administration n'ont pas véritablement un vrai programme de travail. Aujourd'hui il n'y pas suffisamment de ressources humaines compétentes habituées au travail administratif. Même dans ses relations avec les bailleurs, je sens que l'administration a perdu l'expertise de l'organisation des dossiers. Il y a des manuels de procédures qu'il faudrait essayer de redonner à l'administration pour qu'elle se modernise» explique l'ambassadeur Gosetti justifiant la nécessité de la présence de ces hauts fonctionnaires.
Parmi ces derniers, M. Gosetti dit relever des personnalités d'importance dont deux préfets de France, des magistrats, un brillant économiste haïtien résidant en France et celui qu'il dénomme le patronne de l'administration publique guadeloupéenne accompagné de trois experts de son propre administration. Ces experts en acceptant cette mission ont fait preuve de solidarité à la cause haïtienne. Pour preuve, ils ont renoncé à leur propre indemnité qu'ils ont versé à une oeuvre de charité.
Face aux doutes que pourrait susciter la présence des experts de l'UE pour certains membres de l'administration l'ambassadeur Gosetti précise que « Il ne s'agit d'experts qui viennent ici produire un rapport qui va rester après dans un placard. Ce sont des gens qui viennent se mettre au service d'une administration, d'un cabinet de ministère, d'un directeur général pour les aider dans des taches précises. Nous avons proposé à que ces experts viennent aider les différents départements ministériels dans l'élaboration d'un plan annuel de gestion.»En se confinant dans la gestion de l'urgence, l'administration haïtienne s'est épuisée à chercher des solutions ponctuelles aux grands maux du pays au lieu de s'exercer à planifier des projets de développement sur le long terme, indique le chef de la Délégation de l'UE qui reconnaît tout de même qu"il y a une vraie volonté du gouvernement haïtien d'avancer malgré les difficultés et les nombreuses priorités d'un pays ravagé par des années de crise'' . « Au bout de leur mission, si les experts entrevoient la nécessité d'une assistance à plus long terme, ils pourront décrire ce type d'assistance et l'adresser à la communauté et les autres bailleurs qui la financeront à coup sûr », assure l'ambassadeur Gosetti qui vient boucler ses huit premiers mois à a tête de la délégation de l'UE en Haïti.
Les 17 experts internationaux et leur ministère d'affectationMichel Pinauldt ( Primature) ; Laurent Viguier (Primature-Parlement) ; Abdou Abdallah ( Planification et Coopération externe) ; Bernard Larvaron (Intérieur et Collectivités territoriales) ; Frantz Toussaint (Planification et Coopération externe) ; Diene Mame Ndiobo (Agriculture et Environnement) ; Marc Vizy (Primature-Parlement) ; Tristan Gervais de Lafond (Justice et Sécurité intérieure) ; Jean Christophe Bouvier (Justice et Sécurité intérieure) ; Monique Apat (Tourisme) ; Jean-Luc Ballarin (Education nationale et Formation professionnelle) ; Fred Nobyn (Commerce et Industrie) ; Ousmane Sy ( Intérieur et Collectivités terroriales) ; Cecilio Mingo Perez (Agriculture et Environnement) ; Jose Maroa Meneses ( Affaires Sociales et Condition féminine) ; Luis Pedro Gago Clerigo ( Intérieur et Collectivités collectériales) ; Keil Bernd (Santé).
Le Ministère de la Jeunesse et des Sports et celui de la Culture n'ont pas pu bénéficier de cette mission parce l'UE n'a pas détecter des experts pouvant répondre à leur besoin de formation spécifique .
Source Journal Le Nouvelliste sur http://www.lenouvelliste.com
Notre avis :
Soyez les bienvenus les Experts de L’Union Européenne
Nous comprenons comme beaucoup d’haïtiens l’importance et surtout l’intérêt de cette initiative si on veut accepter comme un fait l’engagement de la Communauté internationale à travailler pour le redressement de la société haïtienne.
Nous avons vu avec un certain scepticisme les dépêches faisant état de promesses mirobolantes en millions d’euros qui ont taré et tardent encore à renflouer les caisses de l’Etat.
Ce même sentiment de doute exacerbé reprenait corps et forme en évoquant cette manie ancrée dans la façon de faire des autorités du pays depuis pas mal d’années qui n’est rien d’autre que de s’assurer le pouvoir pour se servir des ressources de l’Etat.
Hors mis la corruption administrative ancestrale, aujourd’hui comme signe extérieur non équivoque de pauvreté s’étale le manque de compétence dans l’administration publique qui entrave la bonne marche des affaires car les ministères ont été déclarés selon les dires du président Préval, incapables de concevoir des programmes corrects avec une faisabilité évidente prenant en compte les moyens disponibles et le besoins pressants de la société.
Un autre facteur important à prendre en compte –et pas des moindres- est le fait que ces experts ont accepté la mission dans un acte de solidarité avec Haïti. Selon la dépêche leurs indemnités auraient été versées à une œuvre de charité. Souvent la prise en charge des experts absorbait une grande partie du budget allouée à une activité financée par la Communauté Internationale. Tout le monde s’interrogeait souvent sur le bénéfice effectif de ces missions dans le pays.
Ainsi, l’arrivée des ces experts est un signe en plus qui veut faire croire que cette fois-ci nous seront aidés intégralement avec une assistance de valeur et dans la continuité.
A l’arrivée des experts fera suite le décaissement des fonds qui seront sans aucun doute utilisés avec intelligence et la quête d’efficacité.
vendredi 29 juin 2007
Cinq jours de fête à Cavaillon
Le célébrant principal de la messe d'action de grâces à l'église de Cavaillon a profité de la présence des autorités publiques dont la ministre à la Condition féminine et aux Droits des Femmes, Mme Marie Laurence Jocelyn Lassègue, pour soulever les problèmes de cette commune, à l'occasion de la fête de Notre Dame du Perpétuel Secours.
Une litanie de problèmes a ponctué le sermon du célébrant. Ils sont de tous ordres, les problèmes auxquels se trouve confrontée la commune de Cavaillon. Au point de vue sanitaire, cette commune n'a qu'un centre de santé qui arrive difficilement à offrir les soins de base à la population. Le centre à l'avenue Jean-Jacques Dessalines ressemble à une maison abandonnée. Avec ses murs lézardés, ses portes tremblant sur ses gons, avec ses fenêtres brisées, ouvertes à toutes les tentations, les gens qui ont un peu de moyens ne fréquentent pas ce centre.
Les jeunes Cavaillonnais, après leurs études, prennent le chemin de Port-au-Prince ou des Cayes pour apprendre un métier et ne reviennent pas à Cavaillon. Il n'y a aucun centre de métiers ! Beaucoup de cerveaux restent en friche. Le prêtre fait appel à Notre-Dame du Perpétuel Secours afin de secourir la population. Il juge le gouvernement inactif et fustige la lourdeur de la machine étatique qui met trop de temps avant de se pencher sur les urgences.La Notre-Dame du Perpétuel secours a été célébrée dans la joie, dans l'esprit de piété et de ferveur à Cavaillon, une commune verte et reposante du département du Sud d'Haïti située à environ 22 kilomètres des Cayes.Une ambiance de retrouvailles, de fête, de réjouissance populaire, a rythmé les jours précédant la patronale. Depuis le samedi 23 jusqu'au mercredi 27 juin, jour consacré à la Notre-Dame, des groupes musicaux de Port-au-Prince, des Cayes et des artistes de Cavaillon ont animé les soirées. Le groupe T-Zee a fait danser la population. Bélo, comme à l'accoutumée, a promené le public à travers un répertoire de musiques entraînantes, touchantes qui a plongé chacun en particulier dans la réflexion. Quelques groupes locaux ont charmé le public avec des airs inoxydables du Compas et quelques tubes dans le vent.
Des loas de trop
Des groupes traditionnels des lakou ont participé pleinement à la grande fête. Au milieu de la foule, une dame parée de vêtements aux couleurs criardes s'abandonne à la musique. « Cette année, je demanderai à Notre-Dame de me donner du travail », confie Saintalise. Pendant longtemps, elle a arpenté, en pèlerin, les fêtes patronales qui rythment la vie dans le Sud. « J'avais demandé à Sainte Anne une maison, un mari et un enfant. Elle m'a donné seulement un enfant et le père de celui-ci est parti après cinq mois », soupire-t-elle.
Pratiquante, à contre coeur, de la religion de ses ancêtres, Saintalise n'arrive pas à faire la jonction entre les saints et les « loas ». Elle se désespère que les dieux vaudou l'entraînent à sa perte : « M pa ka kenbe yon gason. Chak fwa yo vini yo ale. Se yon lwa fanm jalouz k ap maltrete m. Yo fè lanmou avè m nan dòmi, wi. » Comment se couper de ses racines ? Une jeune dame tempère sa crainte en lui confiant qu'elle a traversé le désert comme elle et pensera à son cas dans ses prières. Elles ont partagé leurs coordonnées... une fenêtre s'ouvre sur une amitié protectrice.Près de l'église paroissiale, les festivaliers vont et viennent, marchandent les articles des artisans cavaillonnais. C'est aussi le temps où certains d'entre eux qui ont longtemps laissé Haïti se retrouvent et promettent de participer à la vie économique de leur commune.
Cavaillon n'a pas d'hôtel pour accueillir celui qui voudrait faire du tourisme local. Le pays est beau, vert, ouvert sur une nature riante et sa population désespère d'attendre des investissements pour faire démarrer l'économie. « Ce qui est préoccupant à Cavaillon, c'est la misère », souligne père Wilkens Lampy, curé de la paroisse. Du côté du parc Sylvio Cator, la patronale prenait un air de famille.
A la tête du comité organisateur, Mme Lassègue et les membres de l'association Fanm Djanm de Cavaillon ont distribué des jouets à plus d'une centaine d'enfants. A l'avenue Jean-Jacques Dessalines, les enfants ont participé à toute une panoplie de jeux qui ont fait la joie du public. Cavillon donne rendez-vous au public à la fête de la rivière au mois d'août prochain.
Claude Bernard Sérant
serantclaudebernard@yahoo.fr
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=45532&PubDate=2007-06-28
« L'immunité parlementaire n'est pas l'impunité »
« Les déclarations du sénateur Samson n'engage que sa personne et le Sénat de la République en tant qu'institution se dédouane dans cette affaire », a indiqué le président du grand corps faisant remarquer que la Constitution permet au Sénat d'enquêter sur un sujet d'intérêt public mais pas à un sénateur.
Selon les allégations de M. Samson, le groupe Deka, qui distribue à travers ses six filiales en Haïti les produits alimentaires Bongu, les cosmétiques Actimed, les piles Varta, pour ne citer que ceux-là, se serait versé dans la contrebande. Suivant les mêmes déclarations de M. Samson, les produits distribués par Deka sont préjudiciables à la santé humaine.
Le président du grand Corps promet de remettre les pendules à l'heure pour empêcher que n'importe quel parlementaire ne s'arroge le droit de pointer du doigt n'importe qui sans preuve. « L'immunité parlementaire n'est pas l'impunité », a martelé Joseph Lambert qui reconnaît que l'entreprise touchée a un droit de recours.
Pour Joseph Lambert, il est de son devoir en tant que président du grand Corps de préserver l'image du Sénat. Il ne comprend par quelle magie, aucune enquête n'ayant été menée par la Chambre haute, le troisième sénateur du Nord a pu attaquer une entreprise qui verse régulièrement ses taxes au trésor public. M. Lambert a même fait savoir que le montant cumulé des taxes versées par les six filiales de Deka totalise 141 504 920,64 gourdes (cent quarante et un millions cinq cent quatre mille neuf cent vingt gourdes et soixante quatre centimes). M. Lambert souligne que les six entreprises de Deka figurent parmi les 100 plus grands contribuables et occupe même la sixième position après la Digicel.
Réagissant aux accusations portées par son collègue selon lesquelles les produits laitiers de Bongu seraient inconsommables, préjudiciables à la santé à cause de leurs dates de péremption, le sénateur Lambert a simplement conseillé aux consommateurs de ne pas acheter un tel produit. Si c'était le cas.
Joseph Lambert qui ne veut pas parler de déclarations intéressées dans le cas du sénateur Samson se demande pourquoi celui-ci s'est-il basé sur un document circulant sur l'Internet et considéré comme un tract.
De scandale en scandale, les parlementaires font l'actualité. A leur manière.
Dieudonné Joachim
Difficile gestion des déchets
Une tige de fer à la main, Dieulome, 40 ans, remue chaque mètre carré d'une décharge publique située à l'angle de la Nationale numéro 1 et de la Route 9, non loin de Titanyen. Comme si sa vie en dépendait, il cherche, une vieille casquette vissée sur la tête, un sac accroché à son dos, de l'aluminium, du plomb, du plastique, du cuivre... « Le cuivre se vend à 60 gourdes la livre », confie cet homme qui n'a pas honte qu'on dit de lui « qu'il mange dans les ordures ». « Je suis fier de gagner ma vie de cette façon au lieu de voler », se vante-il sous les yeux de sa femme et de ses enfants.
Sans se rendre compte, Dieulome et d'autres misérables infortunés qui fouinent dans les décharges de Fort-Dimanche, de Trutier..., diminuent un tant soit peu la contamination au plomb ...de la nappe phréatique de la Plaine du Cul -de- Sac. Toutefois, l'incidence de la mauvaise gestion des déchets sur la santé publique demeure une source de préoccupation.
Selon Anie Bras, doctorant en gestion des ordures ménagères à l'INSA de Lyon, et chercheuse à l'Université Quisquéya, la cryptosporidiose, maladie due au cryptosporidium par vum, un parasite unicellulaire protozoaire, est un bon indicateur de la contamination de l'eau distribuée à travers la région métropolitaine. « A Port-au-Prince, entre 2000 et 2001, une étude réalisée sur 1529 examens cropologie-parasitaires indiquaient que la prévalence de ce parasite était de 10,03 % », explique-t-elle.
Les yeux accrochés à son ordinateur, elle souligne qu'en Haïti la cryptosporidiose est responsable de 17 % des diarrhées aiguës observées chez les enfants de moins de 2 ans et de 30 % des diarrhées chroniques chez les porteurs du VIH. Anie Bras poursuit en mettant l'emphase sur le fait que ce parasite résiste à la chloration, la méthode la plus répandue pour traiter les eaux destinées à la boisson dans le pays. Appelant à la conception et à l'implémentation d'un système de gestion des déchets incluant les aspects technique et administratif, elle s'est arrêtée sur la mise en décharge, une étape intervenant après la pré-collecte, la collecte, le transport et le traitement.Selon elle, les déchets sont entreposées dans l'irrespect total des normes internationales.
Ceci depuis un bon bout de temps, précise-t-elle, en évoquant le décret du 3 mars 1981 régissant la gestion et l'élimination des déchets dans la zone métropolitaine.Un décret dépassé et inadapté à la situation actuelle de même que l'arrêté présidentiel du 21 avril 1983 déclarant Trutier zone de dépôt des déchets. Sur le périmètre de la nappe phréatique de la Plaine du Cul-de-Sac, argumente Anie Bras.
Elle propose « d'étanchéiser » les décharges publiques afin d'éviter l'infiltration du lixiviat, liquide provenant de la décomposition des déchets dans la nappe d'eau souterraine. Jusqu'ici, on ne semble pas être préoccupé par l'incidence de la mauvaise gestion des déchets sur la santé publique. Les épidémiologistes sont peu enclins à identifier les causes de certaines épidémies, estime-t-on.
On s'en remet à Dieulome et aux autres infortunés de la vie de réduire le taux de contamination de la nappe phréatique de la Plaine du Cul-de-Sac.
Roberson Alphonserobersonalphonse@yahoo.fr http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=45536&PubDate=2007-06-28
Plus de 35 millions d'euros pour la construction prochaine du tronçon de route Hinche/Saint Raphaël
Ces travaux seront réalisés en partenariat avec la Banque mondiale, indique ce responsable interrogé par l'agence en ligne AlterPresse autour de l'information faisant état de la préparation d'un appel d'offres qui sera lancé en ce sens.
L'Afd est à la phase d'étude de faisabilité de ce projet, précise le responsable joint par AlterPresse.
L'appel d'offres y relatif devrait sortir début 2008.
Selon cette information consultée sur le site Internet de l'Inter Entreprises (« le site de l'information économique »), l'Agence française de développement est en train de mettre au point l'appel d'offres pour la réalisation de 44 km de route à raison de 800 000€ au kilomètre.
Inter Entreprises rapporte, par ailleurs, que la structure "les Aéroports de Paris" vient de remporter le marché pour la réalisation du plan directeur de l'aéroport international Toussaint Louverture, à Port-au-Prince.
Les appels d'offres pour les aéroports de province devraient sortir bientôt, selon la même source.
Trafic à la frontière, des associations de planteurs de café offusquées
Ce café est, par la suite, écoulé par les Dominicains sur le circuit international à un prix inférieur à celui du marché mondial au grand dam des producteurs et planteurs haïtiens.« Les Dominicains ne se contentent pas d'acheter notre café à bas prix mais aussi l'exportent comme café dominicain en faisant concurrence avec les coopératives haïtiennes qui exportent ce produit », indique le consultant Marcel Duret qui a accompagné, en mai dernier, une délégation haïtienne au Japon, puis en Toscane en Italie.
Cette délégation avait pour mission de vendre le nouveau visage d'Haïti, un pays où il est possible aujourd'hui de faire des investissements dans des secteurs divers avec l'assurance d'un bon retour sur investissement.
« Durant mon séjour en Italie, un importateur eut à me dire qu'il peut avoir le café haïtien à meilleur prix en l'achetant de la République dominicaine », a fait savoir M. Duret qui voit dans cette combine un autre coup porté par les Dominicains à la stabilisation de l'économie haïtienne.
Face à cette situation, les membres du secteur du café ne sont pas restés inactifs. Les 18 et 19 juin 2007, neuf membres du conseil d'administration des trois associations de la zone de Cahos dans l'Artibonite (Chénot, Médor et Pérodin) se sont réunis au Centre de formation de Sterlin pour réfléchir sur le commerce du café dans le pays et dans le monde, lit-on dans une note de presse émanant de ces trois associations.
Après ces deux journées de réflexion, dit la note, et considérant que pour l'année 2006-2007 Haïti n'a exporté formellement que 15 000 sacs de 60 kg de café alors que plus de 120 000 sacs ont traversé la frontière vers la république voisine, les neuf représentants ont recommandé à l'Etat haïtien de :
- contrôler la frontière pour empêcher les Dominicains de vendre le café haïtien sur le marché international à un prix moindre et sous le label dominicain. Et ainsi empêcher qu'ils nous fassent concurrence avec notre propre café ;
- renforcer et accompagner les associations de planteurs de café sur le plan technique et économique ;
- mettre en place une banque de crédit agricole ;
- assurer la promotion nationale et internationale du café haïtien ;
- combattre la contrebande.
- Aux associations de planteurs réparties à travers le pays, les neuf représentants recommandent de:
- savoir qu'elles ont un produit de qualité et travailler pour augmenter la production et son prix ;
- mobiliser toutes leurs forces pour combattre ce trafic ;
- s'unir pour empêcher toute forme d'exploitation et pour que les planteurs bénéficient de la plus-value et du produit de la vente du café;
- constituer un réseau national de planteurs pour se faire entendre auprès de l'Etat et faire respecter les décisions des planteurs.
Cyprien L. Gary http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=45454&PubDate=2007-06-29
Poursuite du processus de désarmement aux Gonaïves et au Cap-Haïtien
Le commandant régional de la Police des Nations Unies (UNPOL). Jean-Jacques L'Hour, avait indiqué la semaine dernière que 54 bandits, dont 7 recherchés par la justice, ont été appréhendés ces dernières semaines dans la région des Gonaives.
Il soutient qu’une quantité importante d’armes de guerre et de munitions, dont 4 fusils d'assaut, 5 revolvers, 5 chargeurs de fusil d'assaut et 500 cartouches, ont été saisies lors des opérations conjointes Minustah –PNH qui ont également permis la saisie de plus de 300 mille gourdes.
Le week end écoulé, une délégation du Conseil Supérieur de la Police Nationale (CSPN) a effectué une visite aux Gonaïves hier afin d’évaluer les progrès réalisés en ce qui concerne le rétablissement d’un climat sécuritaire dans la région.
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.phtml?id=12775
Le CNDDR dispose plus de 2 millions de dollars pour ses projets
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.phtml?id=12777
Un avis…
Des primes à la délinquance, une reconnaissance à l’impunité. Combien recevront ces 150 criminels qui intégreront le programme dans les prochains jours. Au nom de quels droits devrait-on amnistier ces 150 criminels qui ont sûrement causé des torts à des membres de la société ? Quelles garanties recevront les membres de la commission comme gage d’un repentir réel de ces anciens membres de gangs ?
Ce programme reste néanmoins très ombrageux et éveille des soupçons.
Arrivée prochaine d’un navire hôpital américain en Haïti
Tout en espérant que ce programme sert de début d’échanges importants dans le secteur sanitaire entre Haïti et les Etats Unis, Mme Sanderson souligne que les spécialistes américains passeront une semaine en Haïti. " Nous voulons permettre aux médecins haïtiens de réaliser certaines interventions chirurgicales délicates pour les yeux et les dents ", ajoute t-elle.
Janet Ann Sanderson se déclare satisfaite de la gestion de l’aide américaine par le gouvernement et les ONG oeuvrant dans le secteur sanitaire. " Il est indispensable d’avoir un partenariat dans le domaine de la santé, les défis sont si énormes que le gouvernement ou la communauté internationale ne peut réussir seul", déclare la diplomate américaine rappelant qu’il est important que la population ait accès aux soins de santé.
L’arrivée de l'USNS Comfort en Haïti s’inscrit dans le cadre d’une mission humanitaire de quatre mois qui implique des escales dans 12 ports d'Amérique centrale, d'Amérique du Sud et des Antilles.Selon le département d’état, le président Bush a ordonné le déploiement de ce bâtiment dans le cadre de son initiative visant à " faire progresser la cause de la justice sociale dans le continent américain ".
Par ailleurs, une délégation composée de responsables d’organisations oeuvrant dans le secteur de la santé rencontrera le président américain le 9 juillet prochain. Cette rencontre sera l’occasion d’évaluer les programmes réalisés dans le pays dans le cadre de la lutte contre la pandémie du Sida.
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.phtml?id=12778
jeudi 28 juin 2007
Prendre le taureau par les cornes
(Commentaire inspiré par la lecture de l’article publié par Alter Presse sous le titre : Haïti-Rép. Dominicaine : La plate-forme GARR critique le laxisme des autorités sur le trafic et la traite de personnes http://www.alterpresse.org/spip.php?article6142)
Si la situation économique du pays s’améliore, les haïtiens des couches défavorisées et vulnérables cesseront de quitter à n’importe quel prix le pays.
Haïti-Rép. Dominicaine : La plate-forme GARR critique le laxisme des autorités sur le trafic et la traite de personnes
Haïti-Rép. Dominicaine : La plate-forme GARR critique le laxisme des autorités sur le trafic et la traite de personnes
mercredi 27 juin 2007
P-au-P, 27 juin 07 [AlterPresse] --- La plate-forme haïtienne dénommée Groupe d’appui aux réfugiés et rapatriés (Garr) s’inquiète du laxisme des autorités nationales en ce qui concerne le trafic et la traite des personnes à la frontière, qui ont causé, à l’aube du 25 juin 2007, la mort de 2 sans papiers haïtiens, alors que 34 autres ont été blessés au cours d’un accident dans la province de Santiago Rodriguez, au nord de la République dominicaine.
Dans une note transmise à l’agence en ligne AlterPresse, relatant les conséquences des transports clandestins de ressortissantes et ressortissants haïtiens, la plate-forme Garr enjoint les autorités des deux pays à coordonner un ensemble d’actions communes pour poursuivre les trafiquants à la frontière.
« Les passeurs continuent d’agir en toute quiétude et le pays ne cesse de compter des cadavres », écrit la plate-forme de promotion et de défense des droits des migrantes et migrants, se demandant quand l’Etat haïtien se résoudra à prendre une décision ferme pour combattre le trafic de personnes.
« De la frontière terrestre à la mer, le Garr observe que le laxisme de l’administration haïtienne, face aux drames répétés des migrants sans papier, s’exprime en général par le silence ou des déclarations qui ne vont guère au-delà de l’annonce de commissions d’enquête ».
A date, à l’exception d’une journée de deuil national, aucun rapport n’est publié en relation au repêchage, le 4 mai 2007, d’une soixantaine de cadavres de boat-people haïtiens au large de l’archipel britannique Turk & Caicos, malgré l’annonce de la mise en place d’une commission d’enquête par le gouvernement du Premier ministre Jacques Edouard Alexis. Pourtant, des témoignages troublants de rescapés ont fait état d’un naufrage provoqué, voire d’une tentative d’assassinat délibérée de sans-papiers haïtiens par les garde-côtes de l’archipel britannique.
Contrairement aux prescriptions constitutionnelles faisant des autorités haïtiennes le garant du respect des droits à la vie des citoyennes et citoyens, le regroupement d’organisations haïtiennes de défense des droits humains des migrantes et migrants relève une absence de suivi et de dispositions adéquates en vue d’une gestion pertinente des différents points frontaliers, de la ratification d’instruments internationaux comme la Convention contre la criminalité transnationale organisée et les 2 protocoles y relatifs, punissant respectivement le trafic et la traite de personnes, ainsi que de l’adoption d’une législation haïtienne en la matière.
« Malgré les promesses faites par les autorités haïtiennes, aucune disposition sérieuse n’a été prise, jusqu’à date, pour freiner le trafic et la traite de personnes sur le territoire ».
Le Garr déclare n’avoir constaté aucun suivi concret à la proposition de politique de gestion de la migration de main-d’œuvre soumise, le 19 septembre 2006, au Premier ministre haïtien par un groupe interministériel et intersectoriel.
« Il était nécessaire pour Haïti de disposer d’un document d’analyse. Je vous assure qu’il ne va pas moisir au fond des tiroirs », déclarait Alexis lors de la présentation du dit document, le mardi 19 septembre 2006, à laquelle a assisté un reporter de l’agence en ligne AlterPresse.
De plus, « La surveillance de la frontière reste moins que symbolique du côté haïtien, en dépit des engagements souscrits depuis huit (8) ans à travers la signature du Protocole d’Accord sur les mécanismes de rapatriements intervenu entre Haïti et la République Dominicaine, en 1999, lors du premier mandat du président René Garcia Préval ».
Rappelant que la république d’Haïti se retrouve encore, en 2007, dans la catégorie des "cas spéciaux" et est pointée, par le département d’Etat américain, comme « un pays devant consentir beaucoup d’efforts dans la lutte contre le trafic et la traite de personnes sur son territoire », le Groupe d’appui aux réfugiés et rapatriés déplore l’absence d’effort véritable pour l’amélioration des conditions de vie de la majorité des citoyennes et citoyens.
« Les couches les plus vulnérables de la population se sentent oubliées et associent, de plus en plus, leur survie à un départ du pays ».
Et les autorités nationales ont mis une sourdine aux promesses faites, en septembre 2006 au Dialogue de Haut Niveau sur la Migration, pour une prise en charge de la migration dans la politique gouvernementale.
Tout en préconisant des actions concertées entre l’exécutif et le parlement d’Haïti dans la lutte contre le trafic de personnes, le Garr considère impérieux pour les autorités haïtiennes de tenir compte des « recommandations inscrites dans le document de politique de gestion de la migration de main-d’œuvre, en vue d’éviter que des Haïtiennes et Haïtiens se dirigent, sans aucun cadre légal et au péril de leur vie, vers des pays en quête de main-d’œuvre ». [rc apr 27/06/2007 12 :00]
NDLR
En septembre 2006, les rédacteurs du document « Proposition pour une politique de gestion de la migration de main-d’œuvre en Haïti », [produit par un Groupe interministériel et intersectoriel, mis en place par les autorités haïtiennes pour le renforcement des capacités d’administration de la migration de main-d’œuvre nationale], préconisaient la mise en branle d’une politique de gestion efficace de migration de main-d’œuvre.
Divisé en trois parties, ce document d’une centaine de pages fait un état des lieux de la migration haïtienne, de la migration de main-d’œuvre et des conséquences du flux migratoire non contrôlé. (cf. http://www.alterpresse.org/spip.php ?article5181).
Rapatriement de 22 des 33 sans-papiers haïtiens blessés en République Dominicaine
jeudi 28 juin 2007,
Les rapatriés sont rétablis et ont été reconduits à la frontière avec le feu vert des autorités médicales, ont indiqué des sources officielles à Santo Domingo.
Les onze autres blessés continuent de recevoir des soins dans des hôpitaux de Santiago Rodrìguez, Mao, Valverde (nord-ouest) et Santiago (nord). La direction de la migration signale qu’ils font l’objet d’une "surveillance spéciale" sur leur lit d’hôpital. Car, il faut à tout prix les empêcher de s’enfuir lorsqu’ils auront obtenu leur exeat.
Les victimes voyageaient à bord d’un camion en compagnie d’une cinquantaine d’autres compatriotes à la recherche d’emplois. Quant aux passagers sortis indemnes de l’accident, ils ont tous disparu dans la nature de peur d’être arrêtés et déportés en Haïti, ont rapporté des témoins.
L’accident s’était produit lorsque le camion avait heurté un autre véhicule qui transportait une unité de l’Armée Nationale dominicaine chargée de la surveillance de la zone, ont affirmé les autorités. Le conducteur, toujours en cavale, avait éteint les phares du camion afin de ne pas attirer l’attention sur la présence des passagers, tous en situation irrégulière.
Une source militaire a confié que plusieurs soldats étaient actuellement interrogés dans le cadre de l’enquête ouverte sur les circonstances de l’accident. Il est, en effet, apparu bizarre que le véhicule transportant les clandestins ait pu tromper la vigilance de quatre postes de contrôle militaires.
Le ministre des Forces Armées, le lieutenant-général Ramòn Aquino Garcìa, avait ordonné lui-même l’ouverture d’une enquête destinée à fixer les responsabilités dans cette troublante affaire.
Par ailleurs, 200 autres illégaux haïtiens, arrêtés mercredi par des militaires dans le nord et le nord-ouest de la république voisine, ont été rapatriés au cours de la même journée.
Depuis le début de l’année, des milliers de compatriotes ont été chassés du territoire dominicain dans des conditions humiliantes. spp/RK
Source Radio Kiskeya sur http://www.radiokiskeya.com
La coopération allemande exécute des projets pour protéger la région frontalière
L’objectif des projets est de réduire les désastres à travers une meilleure gestion des ressources naturelles, indique l’ambassadeur allemand à Port-au-Prince, Hubertus Thomas, qui a inauguré lundi dernier un système d’adduction d’eau potable dans la région de Belanse ( Sud est).
Tout en indiquant que les 50 000 habitants de cette commune pourront désormais avoir accès à l’eau potable, le diplomate allemand précise que le captage a été réalisé dans la section communale de Cascade Pichon.
La coopération allemande réalise également des projets de conservation de sol, de construction de routes et d’appui à l’agriculture dans les communes de Fond Verettes et Thiote.
L’ambassadeur Thomas soutient qu’une grande partie de l’aide du gouvernement allemand est octroyé par le biais de l’Union Européenne précisant que l’Allemagne apporte ¼ des montants alloués au Fond Européen de Développement. Toutefois il assure que des projets sont réalisés dans le cadre de la coopération bilatérale, rappelant que le projet transfrontalier permet de faire face aux problèmes communs à Haïti et la République Dominicaine.
Il s’agit du deuxième projet de réduction des désastres réalisé par la GTZ indique le diplomate allemand qui précise qu’un autre projet est exécuté dans la région de Cerca la Source. " Dans ce projet nous nous concentrons sur la protection de l’environnement particulièrement des sources et nous apportons un appui aux paysans pour créer des sources d’énergie", ajoute t-il.
L’ambassadeur allemand espère que les projets contribueront à l’amélioration des conditions de vies des populations concernées.
Il fait remarquer que la région de Belanse possède de grandes potentialités dans le domaine touristique, et souhaite que la stabilité politique permettra aux touristes étrangers de découvrir cette région fascinante.
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.phtml?id=12768
Prochaine visite du premier ministre canadien en Haïti
Selon la presse canadienne au cours de sa visite , Stephen Harper devrait visiter le Nord Ouest d'Haïti qui est le deuxième plus important bénéficiaire de dons à long terme du Canada, après l'Afghanistan. Cette tournée du premier ministre canadien, Stephen Harper, dans plusieurs pays de l'Amérique latine et des Caraïbe serait l’occasion pour lui de resserrer ses liens avec plusieurs nouveaux dirigeants dans la région, affirment des sources gouvernementales.
Plusieurs membres du gouvernement de Harper ont déjà effectué des visites en Haïti, tels le ministre des Affaires étrangères, Peter MacKay, et la ministre de la coopération internationale Josée Verner. La Gouverneure générale Michaëlle Jean avait visité Haïti, le 14 mai 2006 à l’occasion de l’investiture du président René Preval. Ancienne journaliste elle s’était rendue dans sa ville natale, Jacmel (sud-est), et avait pris part à plusieurs rencontres organisées par le secteur des affaires et les associations féminines.
Des initiés du Parti conservateur et du gouvernement affirment que faire voyager le premier ministre sur la scène internationale pendant les vacances parlementaires améliorera l'image publique de M. Harper. Selon le stratège conservateur Tim Powers, il s'agit d'un bon environnement pour M. Harper puisque cela lui permet de mettre en valeur son leadership et sa présence sur la scène mondiale, et cela consolide sa légitimité auprès des Canadiens.
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.phtml?id=12769
L’Usaid lance un projet d’appui au secteur de la micro finance
Le projet dénommé Haïti MSME consiste à apporter un appui au secteur de la micro finance et aux petites et moyennes entreprises haïtiennes. Greta Grethhouse, chef du projet, explique que les programmes ciblent d’une part les populations pauvres et vulnérables et d’autre part les générateurs de revenus et de moyens de subsistance.
Le Fonds d’Innovation de Produit Financier (FIPF), pourrait attribuer des subventions individuelles allant jusqu'à 100 000 dollars haïtiens indique t-elle soulignant que la date limite pour exécuter les projets est 31 décembre 2008. " Le projet entend élargir l’accès aux finances pour les populations qui sont moins crédibles pour le secteur financier", déclare le chef du projet soulignant qu’un support est apporté au secteur de la micro finance et aux entreprises qui recherchent un appui financier.
Le projet envisage également une coopération avec les banques commerciales dans le souci d’augmenter la gamme de service disponibles pour les démunis. Elle assure que le projet apporte une assistance technique dans le secteur agricole et encouragera les agriculteurs notamment ceux impliqués dans la production de café, de mangue et de cacao.
De plus, le projet contribuera au renforcement de la capacité technique de certaines institutions par le biais de séminaires de formation. " Nous avons 7 formes de nouveau produits financiers et nous encourageons le financement des projets dans le secteur rural et agricole", ajoute le chef du projet Haïti MSME.
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.phtml?id=12770
Le ministère de l’éducation lance le programme d’éducation non formelle
Le ministre de l’éducation, Gabriel Bien Aimé, indique que les personnes ciblées par ce programme sont des adolescents qui débutent le cycle d’études primaire, les personnes handicapées et les adultes analphabètes. " Il s’agit de personnes qui ne remplissent pas les critères suivant les normes établies mais qui pourront bénéficier d’un programme d’éducation", soutient-il précisant que l’éducation doit être l’affaire de tous.
Il précise que le ministère veut trouver les moyens pour adapter le curriculum aux besoins d’un jeune dont la scolarisation commence en retard. " Un jeune de 15 ans pourra boucler les deux cycles du fondamentales en 3 ans au lieu de 6 ans", ajoute t-il.
Plusieurs organisations internationales telles l’Agence Américaine pour le Développement Internationale (USAID) et le Fond des Nations Unies pour l’Enfance (Unicef) oeuvrant dans le secteur de l’éducation apportent leur appui au programme d’éducation non formelle.
Nicole Racine, représentante de l’Usaid, affirme que la démarche permettra de renforcer et de consolider les succès que tous les acteurs ont récolté à travers l’approche didactique ou andragogique de l’éducation non formelle.
" Beaucoup de pays utilisent actuellement dans leur système éducatif les approches d’éducation non formelle pour atteindre le plus grand nombre possible d’enfants, de jeunes et d’adultes", indique t-elle tout en précisant qu’il faut identifier les moyens qui permettront de relever le défi. Tout en réaffirmant la détermination de l’Usaid à œuvrer en tant que partenaire dans la réalisation de ce programme, Nicole Racine espère que le pari pourra être gagné a l’horizon 2015.
Pour sa part, le représentant adjoint du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (Unicef) estime que si les autorités se concentrent uniquement sur l’éducation formelle elles consacrent l’exclusion d’une frange importante de la population. " L’éducation non formelle constitue pour les enfants vulnérables une deuxième chance pour regagner leur dignité et leur droits fondamentaux", déclare t-il expliquant que l’Unicef offre son appui au gouvernement pour mettre en place une pédagogie adaptée aux atouts et aux particularités de ces enfants.
" Dans le but de promouvoir l’éducation non formelle l’Unicef se propose d’accompagner le ministère de l’éducation dans l’élaboration de l’énoncé d’une politique d’éducation non formelle, afin de garantir une meilleure conception et diffusion de stratégie pour atteindre ce groupe d’enfant ", ajoute t-il.
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.phtml?id=12773
La protection de la région transfrontalière une priorité pour la Coopération Allemande
Le coordonnateur national de la coopération allemande, Iriel Laurent, informe qu’une enveloppe de 2.5 millions d’euros est consacrée à la réalisation du projet dans la région transfrontalière afin de réduire les risques de désastres.
Selon M. Laurent 17 projets spécifiques évalués à 12 millions de gourdes sont réalisés dans le Nord, le plateau Central et le sud est. Le principal projet de la coopération allemande, réalisé dans la zone de Belanse, a permis entre autres la construction d’un système d’adduction d’eau potable de 7 kilomètres entre Belanse et Cascade Pichon ( 930 metres d’altitudes).
Iriel Laurent met l’accent sur l’importance du projet pour les habitants de la région qui ont été sévèrement touchés par les inondations de mai 2004.
Dans les villes de Mapou, Fond Verettes, Belanse, Thiote et Anse a Pitres on avait enregistré plus de 450 morts et 18 000 maisonnettes détruites. Le projet qui doit durer 3 ans ( 2006 –fin 2008) permet de construire des ouvrages d’infrastructures productives, d’initier l’implantation de mesure de prévention contre l’élargissement des ruisseaux et rivières avec des techniques agricoles de conservation de sol ou de reboisement et d’élaborer des plans d’urgence avec les populations des communautés concernées.
Selon M. Laurent le projet s’appui sur le concept d’aide d’urgence et de transition orientée vers le développement et prend en compte l’aspect sécurité alimentaire dans le contexte de crise et de catastrophes naturelles. Par ce projet la coopération allemande entend stabiliser les bases existantes des groupes de population touchés par les catastrophes naturelles et créer des conditions de développement socio-économiques durables.
Iriel Laurent indique que les communautés sont des partenaires privilégiés de la coopération allemande, et précise que les activités concrètes se planifient et s’exécutent avec les communautés sur la base de leurs priorités. Tout en rappelant que le projet est réalisé sous la tutelle du ministère de la coopération, il révèle qu’un accord de partenariat a été signé avec Action Aid afin de poursuivre le travail dans la région à la fin du projet.
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.phtml?id=12774
Redonner à (Pétion-Ville) la ville son visage d'antan
« Le développement local ne peut prendre corps sans une participation citoyenne », a soutenu fermement la présidente du Comité d'union et de support aux municipalités (CUSM), Jeannine Millet.
Mme Millet qui s'adressait à la cinquantaine de gens participant, ce mercredi, à une causerie sur la problématique de l'évolution de Pétion-Ville à l'Hôtel Villa Créole a attiré l'attention de l'assistance sur l'ampleur de l'intervention que réclame Pétion-Ville.
Tout a commencé...
Fondée le 23 septembre 1831 sous la présidence de Jean-Pierre Boyer, Pétion-Ville a été choisie au départ comme une ville de défense pour garder les archives de l'armée haïtienne contre toute éventuelle attaque des Français. Devenue dans les années 1970 le lieu de résidence des élites du pays, la commune fait face à des obstacles majeurs dont l'explosion démographique.
Ce phénomène a eu de sérieuses répercussions sur la commune. Construite au départ pour accueillir quelques centaines d'habitants, Pétion-Ville connaît depuis un certain temps une croissance urbaine accélérée.
La commune, pressurée par la migration sociale, compte aujourd'hui près 300.000 habitants et est pratiquement ceinturée de bidonvilles. Conséquemment, déplore l'ingénieur Leslie Voltaire, intervenant aux débats de ce mercredi, Pétion-Ville sombre dans une véritable congestion entravant ainsi la circulation entre véhicules, marchands et piétons.
Quartiers précaires au lieu de bidonvilles
Le problème d'urbanisme que connaît Pétion-Ville, soutient l'architecte et urbaniste Mme Dominique Mathon, est surtout observé dans les quartiers dits précaires. Une appellation préférée au concept bidon-ville. C'est-à-dire des quartiers où les normes d'occupation de l'espace physique, juridique, foncier et immobilier ne sont pas du tout respectées. Ces quartiers sont aussi caractérisés par la faiblesse des revenus des ménages, la prédominance d'unités informelles, le taux élevé de chômage. Mais surtout par le rationnement difficile en eau potable.
Dans certains quartiers de Pétion-Ville, notamment à Nérette, l'accès à l'eau n'est pas du tout facile, son traitement non plus. Les habitants sont obligés de faire la queue du matin au soir chez des rares particuliers raccordés à la CAMEP.
Tout comme dans diverses régions de la capitale, à défaut de l'eau de robinet, certains consommateurs ont recours à l'eau de pluie, aux puits artésiens ou aux camions-citernes. Des sources d'approvisionnement qui, le plus souvent, ne répondent pas aux normes en ce qui a trait à la qualité de l'eau.
Des problèmes d'ordre écologique ont aussi altéré l'image de cette ville aux attraits touristiques reconnus. Pétion-Ville, souligne l'architecte Leslie Voltaire, est sujette aujourd'hui à des risques sismiques et à des glissements de terrain à cause de l'exploitation anarchique des carrières de sable qui se fait dans les hauteurs de cette commune.
Par contre, Pétion-Ville dispose d'importantes réserves foncières qu'on peut exploiter à bon escient. Plusieurs services de santé, dont des dispensaires, des cliniques médicales, des centres hospitaliers y sont disponibles ...« Mais, ça ne suffit pas vu l'explosion démographique qui prévaut dans la commune », fulmine Leslie Voltaire aux participants visiblement accrochés à ses lèvres. Pierre-Marie Boisson qui intervenait en la circonstance a plaidé en faveur d'un plan d'aménagement de la commune, une amélioration et intégration sociale des bidonvilles pour une récupération réelle de Pétion-Ville.
Un souci partagé à l'unanimité par la cinquantaine de participants à la causerie sur la métamorphose de Pétion-Ville. Cette rencontre déroulée en présence de diverses personnalités du gouvernement, notamment le président de la Chambre basse, Pierre Eric Jean Jacques, le député de Pétion-Ville, Steven Benoît, a été l'occasion pour les responsables du CUSM de lancer officiellement la diffusion des actes du colloque tenu en juin 2004 autour du thème « Pour une Pétion-Ville fière et digne ».
Trois ans après, les organisateurs de cette réflexion citoyenne ont une nouvelle fois réuni le secteur public et privé de cette ville, vieille déjà de 176 ans, autour des problèmes qui bouleversent cette commune. La présidente du CUSM, Jeannine Millet, en a donc profité pour soumettre un exemplaire des actes de ce colloque à la nouvelle équipe municipale de Pétion-Ville.
Jean Max St Fleurt
maxner@yahoo.fr
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=45473&PubDate=2007-06-27
Jusqu'à la dernière goutte !...Les nappes Phréatiques en danger!
Un saut d'eau sur la tête, Nathalie, 19 ans, grimpe le Morne Marinette, à la rue St-Martin. Les contours des seins dévoilés par un t-shirt trempé de sueur, elle s'empresse, avec ses longues jambes, de regagner son taudis aux confins d'un corridor crasseux à la rue Tiremasse.
Comme tous les matins, elle fait le va-et-vient entre chez elle et la citerne d'un particulier qui vend, à Delmas 4, de l'eau apportée par camion de la Plaine du Cul-de-Sac. Lucratif, le commerce de l'eau est aussi une véritable alternative aux graves faiblesses de la Centrale Métropolitaine d'Eau Potable (CAMEP), estime-on. Et pour cause.
Selon une étude de l'OPS / OMS rendue publique en 2003, la CAMEP fournissait seulement 20 % des besoins en eau des 2 millions 500 habitants de la communauté urbaine de Port-au-Prince évalués à 220.000 m3 d'eau par jour. Un déficit, conjugué à une demande accrue, responsable de la pression constante et croissante sur la nappe phréatique * (nappe d'eau souterraine) de la Plaine du Cul-de-Sac.
Pompe, pompons, pompez...
A Cazeau, à l'entrée de Tabarre, c'est l'impératif, le leitmotiv dans une station de pompage disposant de quatre bouches d'approvisionnement où des dizaines de camions-citernes, à la queue leu leu, attendent leur tour pour faire le plein. Parfois, on les sollicite pendant leur réapprovisionnement. « Si vous allez au Centre-ville, le camion de 3500 gallons coûte 2500 gourdes », raconte un chauffeur à un client potentiel. En pleine négociation, son portable résonne. Au bout de la ligne, un de ses fidèles clients : un chantier à Thomassin a désespérément besoin d'eau.
Esquissant un sourire, il réfère son interlocuteur à quelqu'un d'autre avant de prendre, en toute hâte, la direction des hauteurs de la capitale. « Il va empocher au moins 7 000 gourdes après cette livraison », commentent d'autres chauffeurs un tantinet envieux.
Sept jour sur sept et au moins 16 heures sur 24, cette station siphonne l'eau de la nappe. Située à au moins 3 minutes en voiture du Service National des Ressources en eau (SNRE), elle n'est pas la seule à exploiter la nappe de manière anarchique, sans véritable contrôle. SNRE aux oubliettes...
Chargé de la gestion des ressources nationale en eau, le SNRE est traité en parent pauvre depuis plusieurs années. C'est le moins que l'on puisse dire en visitant ce service important parqué dans une petite salle d'environ 25 m2 depuis le 3 août 2005. « Le service est ankylosé parce qu'il est sous tutelle du ministère de l'Agriculture, des ressources naturelles et du développement rural », confie, au milieu de mobiliers désuets, l'ingénieur Bernardine Henry Georges, responsable de la section hydrogéologie.
Selon elle, « le ministère a des priorités qui ne sont pas celles du SNRE ».Concernant la nappe de la Plaine du Cul-de-Sac, elle évoque les dispositions de la loi du 12 juin 1974 qui donne au SNRE les prérogatives de supervision, de forage et de contrôle des exploitations.N'ayant pas les moyens de sa politique, le SNRE s'inquiète tout simplement des conséquences de l'exploitation anarchique de cette nappe sur le long terme, poursuit l'ingénieur.
D'autant, enchaîne-t-elle, que la recharge de la nappe s'est considérablement réduite à cause du déboisement.Pédagogique, elle explique qu'à cause du déboisement, une bonne partie de l'eau de pluie ruisselle, dégouline au lieu de s'infiltrer dans le sous sol. Chercheurs préoccupésSelon l'ingénieur Joseph Osnick, doctorant en assainissement des eaux à l'INSA de Lyon, en France, et membre d'une équipe de chercheurs de l'Université Quisqueya, l'exploitation de la nappe d'eau souterraine de la Plaine frôle déjà le rouge.
Se référant aux données d'une étude réalisée en 1999 par le Corps des Ingénieurs de l'armée américaine, il indique que 418,5 méga mètres cube d'eau sur 1100 disponibles étaient consommées par année dans la « région Centre/Sud » : une délimitation géographique qui comprend la communauté urbaine de Port-au-Prince. Soit 38 % des ressources disponibles. Un seuil qui frôle les 40 % qualifié de grave par l'UNESCO.
Persuasif dans son argumentaire, l'ingénieur Joseph Osnick estime que la menace de stress hydrique se précise. Un phénomène défini comme le rapport entre la quantité d'eau consommée et les ressources disponibles, poursuit-il. « Au niveau national, nous disposons de 12600 méga mètres cube d'eau. Une bonne réserve », dit-il en mettant toutefois en relief les graves problèmes de gestion susceptibles de provoquer des pénuries, surtout au niveau de la capitale et de ses environs.
En attendant une prise de conscience nationale et des dispositions gouvernementales pour bien gérer nos ressources en eau, là, à la rue Tiremasse, l'effort déployé tous les jours par Natacha indique combien cette ressource épuisable et épuisée est indispensable à la vie.
* Une nappe phréatique ou nappe d'eau souterraine est une sorte de réservoir naturel. L'eau de pluie, voyageuse de nature, s'infiltre dans le sol et achève sa descente lorsqu'elle rencontre une couche de roches imperméables. Comme elle ne peut pas la traverser, elle s'accumule et forme un aquifère. En Haïti, les ressources en eau souterraine sont classées en deux catégories d'aquifères. D'abord, les aquifères continus représentent les plaines littorales et alluviales. Puis, les aquifères discontinus correspondent, pour la plupart, soit à des faciès géologiques d'origine détritique d'une bonne porosité efficace (conglomérats et grès), soit le plus souvent à des faciès calcaires cristallins affectés d'abondantes discontinuités, réalisant ainsi une importante fissure.
Roberson Alphonserobersonalphonse@yahoo.fr http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=45207&PubDate=2007-06-28
Assurer l'éducation des jeunes non alphabétisés...
« Nous nous sentons concernés par tout qui a rapport aux jeunes », a déclaré en substance le ministre de la Jeunesse, Fritz Bélizaire, lors de la cérémonie de lancement officiel des activités d'IDEJEN dans le département de l'Ouest. IDEJEN se veut, en effet, un programme d'encadrement pour les jeunes qui n'ont jamais fréquenté l'école ou qui ont abandonné avant la 3e année du premier cycle du fondamental. Financé par l'USAID à hauteur de 5.5 millions de dollars s'échelonnant sur une période de cinq ans, il comprend trois grandes composantes : l'éducation de base non formelle, l'apprentissage d'un métier, l'accompagnement du jeune vers la recherche d'opportunités économiques.
Fritz Bélizaire n'a pas tari d'éloges à l'égard des responsables du Centre pour le développement de l'éducation (EDC) chargé de l'exécution du programme. Et qui dessert 2.500 jeunes de 15 à 24 ans à travers 35 centres de formation de jeunesse dans l'Artibonite, le Nord, Les Nippes, la Grand'Anse, le Centre, l'Ouest, etc.Le titulaire du MJSAC annonce pour l'été l'exécution d'un vaste programme pour les jeunes. Il compte notamment des camps d'été régionaux de l'excellence, des centres d'animation socio-culturelle à travers les 140 communes du pays. Fritz Bélizaire promet de récompenser, le 12 août prochain les jeunes ou associations de jeunes ayant contribué au développement de leur commune. A l'occasion de la Journée mondiale de la jeunesse, le ministre Bélizaire se dit déterminé à apporter son appui aux nouvelles associations.
Thomas c. Tighe pour l'éducation des jeunes non alphabétisés
Le Chargé d'affaires de l'Ambassade des Etats-Unis d'Amérique, Thomas C. Tighe, prenant la parole lors de la cérémonie, s'estime heureux que les jeunes non alphabétisés aient l'opportunité d'apprendre à lire, à écrire et se doter d'un métier leur permettant d'aider leur famille. « L'avenir d'Haïti dépend de l'éducation et de la formation des jeunes », indique le diplomate américain qui assure les jeunes qu'ils ne sont pas seuls dans la lutte pour le développement national. « Men anpil chay pa lou », a lancé en créole M. Tighe qui a rendu hommage aux instituteurs qui se sont sacrifiés pour la formation des jeunes.
Thomas C. Tighe a remercié le ministre de l'Education nationale et de la Formation professionnelle (MENFP) et le MJSAC pour leur collaboration à l'exécution du projet qui comporte aussi un volet de construction d'infrastructures routières, de places publiques, etc. Le diplomate américain invite le secteur privé haïtien à jouer sa participation dans le processus de changement national visant l'amélioration des conditions de vie des plus défavorisés.
Guerda Prévilon, heureuse d'accompagner les jeunes à Cité Soleil...La directrice du programme, Guerda V. Prévilon, n'a pas caché sa satisfaction de voir l'enthousiasme avec lequel IDEJEN est accueillie à Cité Soleil. « Les jeunes sont de véritables ressources sur lesquelles le pays peut compter », a-t-elle lancé en précisant les différents axes d'intervention d'IDEJEN qui assure l'éducation non formelle, l'éducation à la vie, la formation technique (appuyée par le MENFP). « Les jeunes de Cité Soleil avouent qu'ils veulent en finir avec la violence pour participer au développement de la Cité », se réjouit Madame Prévilon qui voit lever un nouveau soleil sur la commune de Cité Soleil.
Le maire, Wilson Louis aux anges
Le maire de Cité Soleil, Wilson Louis, quant à lui, voit souffler un vent nouveau sur sa commune : « c'est le vent de l'éducation, base de toute société », a-t-il dit.
Pour M. Louis, IDEJEN est une initiative louable qui vise à doter les jeunes de la cité d'un métier qui fera d'eux des citoyens du monde. « Je vous invite, chers jeunes, à adopter un comportement révérencieux à l'égard de vos instructeurs chargés de vous aider à prendre en charge votre avenir », a-t-il lancé en remerciant la représentante de l'USAID, Grace Lanz, d'avoir fait le déplacement.
Enthousiastes, les jeunes de Cité Soleil ont exprimé leur joie de prendre part à ce programme qui, comme l'a souligné le directeur départemental d'éducation de l'Ouest, Pierre Jean Nelson, permettra aux jeunes de vivre en parfaite harmonie.
Par l'éducation. IDEJEN : une initiative, somme toute, à encourager.
Robenson Bernard
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=45174&PubDate=2007-06-28
Paludisme....20.000 cas diagnostiqués annuellement
20 mille cas de malaria sont diagnostiqués annuellement dans le pays. Les départements de l'Artibonite et du Sud ne sont plus les seuls foyers de cette maladie ayant causé la mort, selon les chiffres officiels, d'une quinzaine de personnes chaque année. Une étude réalisée pour le compte du MSPP au début du mois de juin montre que la malaria n'est pas présente uniquement dans les zones rurales, mais surtout dans les grandes villes du pays. « C'est la dégradation de l'environnement qui en est responsable », affirme Dr Marie Denise Milord, coordonnatrice des programmes nationaux de malaria et filariose lymphatique (CPNMFL). La grande majorité de la population haïtienne, soit six millions de personnes, courent aujourd'hui le risque d'attraper la maladie. Conscients de ce danger, le MSPP et ses partenaires cherchent à renforcer la lutte contre cette maladie causée par la piqûre des anophèles. Désormais, la date du 28 juin est retenue comme la journée nationale de la malaria. La première journée sera célébrée à travers tout le pays demain jeudi. « En instituant cette journée, nous voulons mobiliser la population haïtienne autour de la problématique de la malaria », soutient Dr Marie Denise Milord.
La malaria appelée encore paludisme est une parasitose due à un protozoaire transmis par la piqûre d'un moustique femelle, l'anophèle, provoquant des fièvres intermittentes. Elle est une maladie endémique. Son traitement ne dure que trois jours et est peu coûteux. La lutte nationale contre la malaria est financée à hauteur de 14,8 millions dollars par Fonds mondial sur une période de cinq ans. Cette enveloppe gérée par le MSPP et 12 sous-récipiendaires est jugée insuffisante par les responsables de la CPNMFL pour une lutte efficace contre la malaria. Les responsables de la CPNMFL estiment que l'élimination de la malaria en Haïti reste un objectif possible à atteindre. Pour y arriver, ils réclament la collaboration de tous les secteurs du pays. Aussi, invitent-ils la population à mieux protéger l'environnement.
La célébration de la première journée nationale de la malaria sera l'occasion pour les responsables du MSPP de clôturer un ensemble d'activités liées à la malaria lancées dans les 10 départements géographiques du pays depuis le 27 avril dernier. « Conférences-débats, test de dépistage, distribution de médicaments, de t-shirts et de pamphlets », tout sera au rendez-vous.
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=45475&PubDate=2007-06-28
Commentaires :
Il est très difficile d’envisager une éradication du paludisme en Haïti en considérant les conditions d’insalubrité qui caractérise l’environnement sanitaire du pays. Il est vrai qu’une telle prouesse ne saurait ne pas se baser sur une collaboration étroite de tous les secteurs de la vie nationale.
mercredi 27 juin 2007
Haïti / Caraïbes : Manifeste pluriel pour une visibilité de la culture régionale
Plus de 200 actrices et acteurs culturels et politiques ont conclu, le 23 juin 2007, un manifeste pluriel pour des investissements devant renforcer la visibilité de la culture régionale, au terme de deux journées d’échanges à la Citadelle Henri Christophe, classée patrimoine mondial par l’organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco).
P-au-P, 26 juin 07 [AlterPresse] --- Plus de 200 actrices et acteurs culturels, politiques et entrepreneurs de plus de 20 pays des Caraïbes se prononcent en faveur d’un programme immédiat d’actions et d’investissements, susceptibles de refléter une meilleure présence de la culture caribéenne dans le concert international et dans le respect de la diversité culturelle, apprend l’agence en ligne AlterPresse.
Leurs propositions de programme, défini selon cinq axes interdépendants, sont contenues dans un manifeste commun intitulé « Pour un monde à partager », adopté à l’unanimité après deux jours de débats, les vendredi 22 et samedi 23 juin 2007, à plus de 250 kilomètres au nord de la capitale haïtienne, à l’enceinte de la Citadelle Laferrière (forteresse érigée au début du XIX e siècle par Henri Christophe).
Une aide à la production, par la création de fonds de soutien et la mise en relation des professionnels et acteurs, notamment dans les domaines de l’écrit, des musiques, des patrimoines matériels et immatériels, du spectacle vivant, des arts visuels et de l’image, est le premier axe d’investissements. identifié par les participantes et participants aux « rencontres fondatrices de Caraïbes en création », dans ce manifeste transmis à AlterPresse.
Les initiatives à prendre doivent insister également sur une aide à la promotion et aux outils de communication, dont le réseau Internet, le soutien aux revues, traductions, campagnes de presse et de promotion, ainsi qu’à la tenue régulière de rencontres régionales.
Une contribution à la formation s’avère indispensable dans le sens de l’information sur les réseaux et systèmes existants, d’un appui aux initiatives de formation et d’une incitation à une meilleure coordination des formatrices et formateurs.
Les participantes et participants aux « rencontres fondatrices de Caraïbes en création », tenues « à la citadelle Henri, lieu de mémoire, d’utopie et d’élan bâtisseur », exigent des financements appropriés vers la diffusion et la distribution, grâce à un « appui au développement de mécanismes de diffusion (présentation et promotion) et de distribution (conditionnement et circulation) de la création intellectuelle et artistique des Caraïbes ».
Ces 200 actrices et acteurs culturels, politiques et entrepreneurs ne négligent pas l’aspect des législations, sur lesquelles ils souhaitent un « encouragement à des projets législatifs nationaux et internationaux en faveur de la libre circulation des créatrices et créateurs et de leurs oeuvres, du statut de l’artiste, de la défense des droits et du développement culturel ».
« L’évolution prédominante, dans l’économie mondiale, des marchés de la culture justifie qu’on place en priorité de tels investissements pour le mieux-vivre des communautés, la promotion des échanges à l’échelle internationale dans des formes de réciprocité et la meilleure présence de la culture caribéenne dans le concert international et dans le respect de la diversité culturelle », affirment les participantes et participants aux « rencontres fondatrices de Caraïbes en création » des 22 et 23 juin 2007 à la citadelle Henri en Haïti.
Les signataires du manifeste « Pour un monde à partager » du 23 juin 2007 invitent l’ensemble des actrices et acteurs à participer à la mise en place des réseaux suggérés et à adresser régulièrement de l’information sur la situation de leur travail.
Parallèlement, ils appellent les gouvernements concernés, les collectivités territoriales, les organisations gouvernementales ou non, les entreprises privées, les fondations et les mécènes à soutenir le programme Caraïbes en créations pour un monde à partager.
A leurs yeux, les créatrices et créateurs de l’espace caraïbe et leurs oeuvres « forment une réalité culturelle unique et solidaire qui constitue une opportunité sans pareille, facteur décisif de développement ».
« La culture caribéenne s’exprime à travers ses identités multiples et originales, dans ses territoires qui partagent cet espace Caraïbe, des îles aux continents ».
A l’ouverture des échanges, étaient présents le Premier ministre d’Haïti Jacques Edouard Alexis, ainsi que les ministres de l’intérieur Paul Antoine Bien-Aîmé, de la culture Daniel Elie et du tourisme Patrick Delatour, ainsi que la députée de Guyane française Christiane Taubira (née à Cayenne le 2 février 1952).
Placées sous le parrainage d’Aimé Césaire [poète et homme politique martiniquais né à Basse-Pointe / Fort de France en 1913] et d’Edouard Glissant [écrivain, poète et critique littéraire né à Sainte-Marie / Martinique en 1928], les « rencontres fondatrices de Caraïbes en création » des 22 et 23 juin 2007 à la citadelle Henri en Haïti ont vu la participation de plus de deux cents créatrices et créateurs, responsables et opérateurs culturels, politiques et entrepreneurs de plus de vingt pays concernés, qui ont voulu « dessiner les contours, définir les objectifs et réunir les moyens nécessaires à un nouveau programme de soutien à la création et à la diffusion culturelle des Caraïbes ». [rc apr 26/06/2007 17 :00]
Premiers signataires du manifeste du 23 juin 2007
Marie Abraham, Xavier d’Arthuys, Lenord Fortuné dit Azor, Nicolas Baillais, Dominique Batraville, Francoise Beaulieu Thybulle, Georges Beleck, Mario Benjamin, Paul-Antoine Bien-Aimé, Delia Blanco, Viviane Boulos, Ernest Breleur, Mario Brunache, Georges Castera, Jean Celeur Herard, Cems Jean Baptiste, Magali Comeau-Denis, Louis-Philippe Dalembert, Michele Dalmace, Camille Depas, Maxence Denis, Paul Dubois, Edouard Duval Carrie, Wilhem Edouard, Andre Eugene, Emile Eyma, Fortestson Fenelon, Romuald Fonkoua, Flore Fra Mbongo, Harold Gaspard, James Germain, Marie Grangeon, Myrna Guerrero, Guyodo, Laennec Hurbon, Michel Igout, Koffi Kwahule, Dany Laferriere, Marie-Rose Lafleur, Solange Lafontant, Magalie Laraque, Geraldine Lecarret, Jacques Leenhardt, Jean-Rene Lemoine, Michel-Philippe Lerebours, Paul Levy, Eddy Lubin, Jean-Francois Manicom, Jacques Martial, Billy Midi, Kettly Noel, Jean-Noel Pancrazi, Raoul Peck, Mireille Perodin-Jerome, Maurice Perrotte, Michele Pierre-Louis, Amado Pitroipa, Olivier Poivre d’Arvor, Emmelie Prophete, Sophie Renaud, Rodney Saint-Eloi, Jeanguy Saintus, Simone Schwarz Bart, Jose Serulle, Dorcas Simon, Paul de Sinety, Avelino Stanley, Roberto Stephenson, Christiane Taubira, Antoine Tempe, Lionel Trouillot, Eduardo Torres Cuevas, Lucie Touya, Jean Venel Casséus, Gary Victor, Randolph Voyard, Abdourahmane Waberi, Elizabeth Walcott Hackshaw, Yolanda Wood.
Les Rencontres ‘Caraïbes en créations’ ont été organisées par CULTURESFRANCE, en partenariat avec le Ministère de la Culture et de la Communication d’Haïti et l’Ambassade de France en Haïti.
Ronald Colbert [AlterPresse - Haiti]
Des syndicalistes et avocats brésiliens en Haïti pour exiger le départ des casques bleus latinoaméricains
mercredi 27 juin 2007,
Radio Kiskeya
Une commission de la coordination nationale brésilienne des luttes (CONLUTAS) est arrivée mardi à Port-au-Prince en vue de réclamer le départ des troupes latinoaméricaines déployées au sein de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH), rapporte mercredi une dépêche de l’agence d’Etat brésilienne Agência Brasil.
Composée de vingt personnes, la délégation comprend des représentants de syndicats et de l’ordre des avocats du Brésil (OAB) venus protester contre la présence des "forces d’occupation" placées sous le commandement du Brésil.
"Ce voyage en Haïti a pour objectif de dénoncer l’occupation que les troupes de l’ONU dirigées par le Brésil sont en train d’accomplir", a expliqué le coordonnateur de CONLUTAS, Antonio Ferreira, peu avant son départ. Il précise que la commission profitera de sa présence dans le pays pour vérifier un grand nombre de cas de torture et de violence dans lesquels seraient impliqués des soldats onusiens, selon certaines allégations.
Durant leur séjour, les représentants de la société civile brésilienne éviteront d’avoir une quelconque rencontre avec des les responsables de la MINUSTAH, mais comptent s’entretenir avec le Président René Préval, des membres du gouvernement, des ambassadeurs latinoaméricains accrédités à Port-au-Prince et des professeurs d’universités. Ils auront également des rencontres avec des leaders politiques, des syndicalistes et des responsables d’églises.
Les syndicalistes et avocats brésiliens ont décidé de venir manifester sur place leur opposition à la présence de la force internationale de paix après avoir été informés des dénonciations portées contre les casques bleus par l’organisation altermondialiste haïtienne Batay Ouvriye. En mars dernier, des dirigeants de l’organisation avaient dénoncé au Brésil l’implication présumée des troupes latinoaméricaines dans des violences contre la population civile tout en soulignant l’inefficacité de la mission onusienne.
Déployée en Haïti depuis juin 2004, la MINUSTAH compte plus de 8.000 militaires et policiers internationaux. Les troupes sont fournies à environ 70% par dix pays d’Amérique latine, le Brésil arrivant en tête avec 1.200 soldats. spp/RKhttp://www.radiokiskeya.com/spip.php?article3804
Enquête de l’armée dominicaine sur un accident ayant fait de nombreuses victimes haïtiennes
mardi 26 juin 2007,
Radio Kiskeya
Le ministre dominicain des Forces Armées, le lieutenant-général Ramòn Aquino Garcìa, a annoncé mardi l’ouverture d’une enquête sur l’accident ayant fait trois morts et 33 blessés lundi parmi des sans-papiers haïtiens.
Un précédent bilan faisait état de deux morts et 34 blessés.
Selon le quotidien dominicain El Caribe, le ministre a précisé que le camion qui transportait les illégaux n’était pas arrivé de la frontière haïtiano-dominicaine contrairement à ce qui avait été annoncé dans un premier temps.
Le général Aquino Garcìa s’est montré intrigué par le fait que l’accident se soit produit dans la localité de Villa de los Almàcigos, à Santiago Rodrìguez (nord), où il n’y a pas de poste de contrôle militaire. Il précise que les investigations en cours doivent permettre de comprendre dans quelles circonstances le véhicule se déplaçait avec tous ces haïtiens à son bord.
Cependant, à Port-au-Prince, aucune réaction officielle n’a été encore enregistrée.
Joseph Jean, 24 ans, Willy Pierre, 20 ans et Adrien Dorville, dont l’âge demeure inconnu, ont été tués sur le coup lorsque le camion est entré en collision avec une jeep, indique un rapport de la police dominicaine. Certaines des 33 personnes blessées, qui se trouvaient dans un état grave, avaient été évacuées vers un hôpital régional.
70 voyageurs clandestins se trouvaient à bord du camion. Le conducteur a pu prendre la fuite sans être identifié par les autorités.
En janvier 2006, 25 haïtiens avaient péri asphyxiés dans l’accident d’une fourgonnette dans laquelle les avaient enfermés des passeurs dominicains avec la complicité de membres des Forces Armées. Les coupables ont été condamnés depuis à de lourdes peines de prison.
De nombreux haïtiens en situation de détresse économique traversent régulièrement la frontière à la recherche d’un hypothétique emploi en territoire voisin. spp/RK
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article3803
mardi 26 juin 2007
Grande Soirée antillaise à Marseille... Du KONPA live avec STEEL GROOVE et OTGAM
Après avoir ravi le public avec des prestations de haut vol animées par les exposants les plus en vogue de la musique haïtienne de la trempe de T-VICE et DJAKOUT MIZIK, les promoteurs locaux nous proposent une offre très alléchante combinant un menu affichant quantité et qualité sans oublier la diversité et surtout la promotion de nouveaux talents.
La soirée du 30 Juin sera en effet animée par deux groupes émergeants évoluant en France, issus en quelque sorte de la diaspora haïtienne établie en Europe. L’hégémonie des groupes résidant aux Etats-Unis et en Haïti si elle reste très justifiée de par les caractéristiques propres du pays et de la diaspora étasunienne, elle n’exclut guère une percée, fulgurante à souhait, de productions musicales populaires émanant des haïtiens ou descendants d’haïtiens résidant en Europe.
Le Compas –KONPA- rythme créé il y plus de 50 ans par le Maestro Nemours Jean Baptiste fait partie intégrante et intégrale de la liste de ces éléments caractéristiques qui définissent le moi natif-natal de l’être haïtien. Dans ce contexte le compas revêt la même importance que notre « doumbwèy », notre « tonm-tonm », notre kalalou gonmbo » notre « pwa kongo » notre soupe au giraumon, notre cremas, notre tafia, notre « tchaka », notre « rara », nos « lougawou », nos « awousa » notre « wanga »,nos « pwen », nos « wanga négès » pour n’en citer que ceux-là.
Il n’est certes point étonnant que la Compas –KONPAS- jaillisse là ou virevolte et voltige l’esprit haïtien.
Les observateurs se demandaient à juste titre pourquoi les haïtiens de Paris ne s’étaient pas encore lancés convenablement dans l’ambiance et le marché du KONPA. Aujourd’hui cette question ne devrait plus se poser car la communauté haïtienne de Paris, petit à petit se prépare à disputer sa part du gâteau.
Des groupes et des artistes bourrés de talents commencent à attirer vers eux et cette partie du monde l’attention des connaisseurs et consommateurs de la musique haïtienne. STEEL GROOVE et OTGAM s’insèrent dans cette mouvance et suscitent avec DAAN JUNIOR , GABEL, ORIGINAL H, MELO BAND de plus en plus l’intérêt des promoteurs et l’admiration de ceux qui ressentent cette musique parcourir leurs veines comme la sève féconde para excellence.
L’évènement s’annonce de taille et nous espérons que le public saura répondre de la meilleure des façons à cette invitation.
Pour débuter les vacances ou terminer une année très dure en émotion et en revirements rien de mieux que de se laisser fondre dans cet environnement sain ou l’on peut se laisser pénétrer par la magie des tambours et des guitares et autres instruments dans un mariage signé toujours pour le meilleur et surtout la satisfaction des amoureux des rythmes exotiques.
Soyez nombreux, la fête sera belle au Florida Palace le samedi 30 juin avec les groupes STEEL GROOVE et OTGAM…
Pour plus d’informations contacter 0622843816 ou 0612688212
Haïti reste parmi les premiers "Etats en faillite du monde", selon Foreign Policy et le Fonds pour la paix
mardi 26 juin 2007,
Radio Kiskeya
Haïti fait partie, avec l’Irak et des Etats africains en conflit, des pays les plus instables du monde, selon l’indice des Etats en faillite (FSI) 2007 établi conjointement par la revue américaine de relations internationales Foreign Policy et le Fonds Carnegie pour la paix, une ONG des Etats-Unis œuvrant en faveur de la sécurité.
De tout le continent américain, Haïti est considérée comme l’Etat le plus instable, indique le rapport qui vient d’être publié à Washington.
Avec 100,9 points, le pays arrive à la onzième place mondiale et reste de ce fait, comme l’année dernière, dans la zone rouge des "Etats en faillite".
Le deuxième Etat en danger du continent américain, la Colombie, n’apparaît qu’en 33e position avec 89,7 points.
L’étude rappelle qu’Haïti représente l’un des pays les plus corrompus au monde, selon l’indice 2006 de perception de la corruption de Transparency International. De plus, le pays est également frappé de plein fouet par l’extrême pauvreté, le délitement des institutions de l’Etat de droit et la violence urbaine".
L’Irak, militairement occupé et plongé dans le chaos, se classe sans surprise numéro deux mondial de l’instabilité avec un total de 111,4 points.
Confronté au Darfour à une guerre interethnique majeure qui a déjà fait 200.000 morts et deux millions de réfugiés, le Soudan est le seul à devancer l’ex-empire de Saddam Hussein. Khartoum remporte la palme de l’Etat le plus faible de la planète avec 113,7 points cumulés sur une liste de 177 pays dont les paramètres sociaux, économiques, politiques et militaires ont été étudiés à la loupe.
Outre le Soudan, l’Irak et Haïti, la Côte d’Ivoire, la Guinée-Equatoriale, le Niger, l’Ouganda, la Sierra Leone, la Somalie, le Tchad, l’Afghanistan, le Liban et le Yemen font également partie du peloton de tête des 60 Etats les plus vulnérables ou traversés par de violents conflits internes et qui sont répertoriés à partir d’un paramétrage reposant sur des données fiables.
En revanche, le Libéria, la République Démocratique du Congo (RDC), l’Indonésie et la Bosnie, crédités de progrès notables, sont sortis de la zone dangereuse.
La République Dominicaine se réjouit aussi de ne plus être parmi les mauvais élèves après avoir été mise à l’index par Foreign Policy en 2005 et 2006.
L’année dernière, le Président Leonel Fernàndez, l’ambassadeur dominicain à l’OEA, Flavio Darìo Espinal et même le chef de la mission diplomatique américaine à Santo Domingo, Hans Hertell, avaient énergiquement protesté contre la présence de la république voisine parmi les "Etats en faillite". Ils s’étaient notamment étonnés de voir que la position du pays était inférieure à celle d’Haïti, du Soudan, de la Somalie et de l’Ouganda en matière de respect des droits humains.
Les Etats les plus déliquescents se trouvent surtout en Afrique, mais sont aussi recensés en Amérique latine, en Asie, dans l’ancienne Europe de l’Est et au Moyen-Orient.
Récemment, la Banque Mondiale avait prévenu que la moitié des pays sortant d’une guerre civile ou d’un grave conflit interne couraient le risque d’une désintégration. Haïti et le Libéria avaient été cités comme les deux cas où les menaces potentielles étaient les plus élevées.
12 critères sont retenus par Foreign Policy et le Fonds pour la paix pour justifier le statut d’Etats en faillite attribué aux pays ciblés. Les plus pertinents sont la perte du contrôle physique de son territoire ou du monopole de la force légitime, l’incapacité de l’Etat à offrir des services publics adéquats, la corruption et la criminalité excessives, la suspension de l’Etat de droit ou la violation des droits humains, l’augmentation de la pression démographique, le développement économique inégal, la division des élites et les interventions externes.
A plusieurs reprises, le Président René Préval a rejeté l’étiquette d’Etat en faillite collée à Haïti, préférant parler d’une "crise profonde dont la sortie est lente et difficile". Néanmoins, notre pays reste à la traîne et continue de figurer régulièrement au bas de tous les classements mondiaux ou régionaux portant sur le développement humain, économique et social. spp/RK