Une enquête du ministère de la Santé publique et de la Population (MSPP) en attente de publication révèle que la malaria est en nette progression en Haïti. A l'occasion de la première journée nationale de la malaria, ce jeudi 28 juin 2007, tous les secteurs du pays sont invités à réfléchir sur la meilleure stratégie à adopter pour combattre la maladie (on se surprend à rêver du défunt Service National d'Eradication de la Malaria (SNEM) dans les années 60).
20 mille cas de malaria sont diagnostiqués annuellement dans le pays. Les départements de l'Artibonite et du Sud ne sont plus les seuls foyers de cette maladie ayant causé la mort, selon les chiffres officiels, d'une quinzaine de personnes chaque année. Une étude réalisée pour le compte du MSPP au début du mois de juin montre que la malaria n'est pas présente uniquement dans les zones rurales, mais surtout dans les grandes villes du pays. « C'est la dégradation de l'environnement qui en est responsable », affirme Dr Marie Denise Milord, coordonnatrice des programmes nationaux de malaria et filariose lymphatique (CPNMFL). La grande majorité de la population haïtienne, soit six millions de personnes, courent aujourd'hui le risque d'attraper la maladie. Conscients de ce danger, le MSPP et ses partenaires cherchent à renforcer la lutte contre cette maladie causée par la piqûre des anophèles. Désormais, la date du 28 juin est retenue comme la journée nationale de la malaria. La première journée sera célébrée à travers tout le pays demain jeudi. « En instituant cette journée, nous voulons mobiliser la population haïtienne autour de la problématique de la malaria », soutient Dr Marie Denise Milord.
La malaria appelée encore paludisme est une parasitose due à un protozoaire transmis par la piqûre d'un moustique femelle, l'anophèle, provoquant des fièvres intermittentes. Elle est une maladie endémique. Son traitement ne dure que trois jours et est peu coûteux. La lutte nationale contre la malaria est financée à hauteur de 14,8 millions dollars par Fonds mondial sur une période de cinq ans. Cette enveloppe gérée par le MSPP et 12 sous-récipiendaires est jugée insuffisante par les responsables de la CPNMFL pour une lutte efficace contre la malaria. Les responsables de la CPNMFL estiment que l'élimination de la malaria en Haïti reste un objectif possible à atteindre. Pour y arriver, ils réclament la collaboration de tous les secteurs du pays. Aussi, invitent-ils la population à mieux protéger l'environnement.
La célébration de la première journée nationale de la malaria sera l'occasion pour les responsables du MSPP de clôturer un ensemble d'activités liées à la malaria lancées dans les 10 départements géographiques du pays depuis le 27 avril dernier. « Conférences-débats, test de dépistage, distribution de médicaments, de t-shirts et de pamphlets », tout sera au rendez-vous.
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=45475&PubDate=2007-06-28
Commentaires :
Il est très difficile d’envisager une éradication du paludisme en Haïti en considérant les conditions d’insalubrité qui caractérise l’environnement sanitaire du pays. Il est vrai qu’une telle prouesse ne saurait ne pas se baser sur une collaboration étroite de tous les secteurs de la vie nationale.
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
jeudi 28 juin 2007
Paludisme....20.000 cas diagnostiqués annuellement
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