[AlterPresse] --- « La violence a augmenté graduellement dans la région métropolitaine de Port-au-Prince, après le tremblement de terre du 12 janvier 2010 ».
C’est le constat que dresse la commission épiscopale nationale Justice et Paix (Jilap) de l’église catholique romaine dans la version finale de son trente-cinquième rapport, publiée le dimanche 8 août 2010, à Port-au-Prince, et dont AlterPresse a pris connaissance.
Le rapport intitulé « violence dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince » couvre la période allant d’avril à juin 2010.
« Cette violence concerne aussi bien les assassinats, la justice populaire ou expéditive et la violence dans le trafic routier », détaille le père belge Jan Hanssens, directeur de la commission, dans une lettre ouverte adressée, en couverture du rapport, aux autorités judiciaires et policières du pays.
Le rapport relève aussi que, « dans la même période, la population est victime de l’insécurité dans les camps et dans les rues, ainsi que de menaces proférées avec des armes, de viol et de vol ».
« Il faut mentionner également la violence résultant des omissions des autorités qui négligent une bonne planification pour protéger la population correctement contre les mauvaises conditions de vie consécutives au tremblement de terre », dénonce le prêtre.
La commission épiscopale nationale Justice et Paix révèle avoir enregistré 103 (cent trois) cas de mort violente, au mois de juin 2010. Surtout la violence par balles a augmenté, souligne le rapport.
60% des cas de mort violente sont dus à l’utilisation d’armes à feu, note le rapport de Jilap.
Le rapport établit un lien entre cette remontée de violence et la reconstitution des gangs, dans plusieurs endroits de la capitale, par des bandits dangereux qui ont réussi à s’évader de prison à la faveur du séisme du 12 janvier 2010.
Au point, explique-t-il, où leur influence se fait sentir grandement dans la sphère de l’activité socioéconomique, mais surtout concernant des gens qui effectuent des transactions bancaires dans la zone métropolitaine de la capitale.
Des opérations ont été menées par les forces de l’ordre pour traquer les bandits, avec des résultats mitigés, déplore le rapport.
http://www.alterpresse.org/spip.php?article9826
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
vendredi 13 août 2010
Haïti-Droits humains : Augmentation graduelle de l’insécurité liée à la reconstitution des gangs
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