Commémorant à leur façon le septième mois de la tragédie, des dizaines de réfugiés ont défilé dans les rues de la capitale pour protester contre leur maintien sous les tentes et l’indifférence du gouvernement Jeudi 12 août 2010, Radio Kiskeya
Excédés par les conditions infra-humaines qui leur sont imposées dans des campements de fortune, des dizaines de sinistrés ont manifesté jeudi à Port-au-Prince à l’occasion du septième mois du séisme destructeur du 12 janvier.
Rassemblés à l’initiative des comités des centres d’hébergement, les protestataires jetés par la catastrophe dans les rues et sur les places publiques de la capitale, de Pétion-Ville (est) et de Delmas (nord) ont exprimé devant le Palais National leur refus de continuer à dormir avec leurs familles sous des tentes de plus en plus sales et invivables.
"Nous voulons des logements décents, conformes à notre dignité d’êtres humains", ont martelé hommes et femmes qui se sont plaints de l’inpassibilité des autorités vis-à-vis de leurs problèmes d’alimentation, d’hygiène et de sécurité.
Sans basculer pour l’instant dans l’opposition politique, ils ont clairement exprimé leur insatisfaction face à la gestion jugée désastreuse de la situation post-séisme par l’administration Préval.
Le mouvement de protestation des réfugiés a bénéficié du soutien des organisations sociales Batay Ouvriye et Mouvman Demokratik Popilè (MODEP), de Tèt Kole òganizasyon Popilè yo, une entité politique engagée dans une lutte sans merci contre le chef de l’Etat, et de la Plateforme des organisations des droits humains (POHDH).
Aucun incident n’a été signalé lors de cette manifestation qui s’est déroulée sous l’œil vigilant de la Police Nationale.
Selon les statistiques disponibles, malgré la mobilisation de la communauté internationale et une aide massive à la reconstruction sans cesse annoncée, environ 1,5 million de sinistrés sont encore sous les tentes sept mois après le tremblement de terre qui a aussi fait 300.000 morts et 300.000 blessés. spp/Radio Kiskeya
http://radiokiskeya.com/spip.php?article6941
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
vendredi 13 août 2010
Des sinistrés révoltés, sept mois après le 12 janvier
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