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samedi 9 février 2008

Saendy Aristide, un bébé de six mois, kidnappé et exécuté à l’Arcahaie

Ce nouvel acte barbare coïncide avec une remontée spectaculaire de l’insécurité ; un cadre de la Banque Centrale, Wiltès Joseph, a été abattu par des kidnappeurs tandis que l’ancien ministre et colonel Gracia Jean a été enlevé au cours du carnaval
jeudi 7 février 2008,
Radio Kiskeya

Un nourrisson de six mois, Saendy Aristide, enlevé depuis le 27 janvier à l’Arcahaie (environ 45 km au nord de Port-au-Prince), a été exécuté par ses ravisseurs pendant le week-end du carnaval, période au cours de laquelle les kidnappings, assassinats et autres actes de banditisme se sont multipliés.
Le Député de la circonscription, Pierre Féquière Julien, confirme que le corps du bébé a été retrouvé le samedi 2 février dans un ravin de la localité de Vigné, première section communale de l’Arcahaie. Horrifié, il souligne que le jeune Saendy avait été arraché du sein maternel puis sacrifié malgré le versement d’une rançon de 20.000 dollars par ses parents.
Le baptême du bébé s’était déroulé la veille de son rapt.
Le parlementaire exige des autorités l’autopsie du cadavre et l’arrestation et le jugement des meurtriers.
Ce nouvel acte horrible survient moins de trois mois après l’enlèvement suivi de l’assassinat d’un autre enfant, Schneider Hervil, 7 ans, en novembre dernier à Cabaret (environ 30 kilomètres au nord de la capitale).
D’autre part, un cadre de la Banque de la République d’Haïti (BRH), Wiltès Joseph, a été tué à bout portant mardi lors d’une visite de supervision du chantier de sa maison en construction à Torcelles, sur la route de Tabarre (banlieue nord de Port-au-Prince). Des kidnappeurs, qui gardaient une otage d’une soixantaine d’années dans le bâtiment, ont ouvert le feu sur le propriétaire surpris de découvrir la cachette. Deux des ravisseurs, dont le gardien du chantier prénommé Wilner, ont pu prendre la fuite.
L’épouse de M. Joseph, qui accompagnait son mari, est sortie indemne de l’incident.
Pour sa part, l’otage a été libérée par la police.
Autre victime de cette nouvelle vague d’enlèvements, l’ex-ministre de l’intérieur et ancien colonel des Forces Armées d’Haïti, Gracia Jean. Il a été intercepté à Pétion-Ville (banlieue est) en compagnie de sa femme par des individus portant l’uniforme de la police.
Le couple rentrait vers deux heures du matin après avoir assisté au carnaval qui se poursuivait encore au Champ de Mars. Les rues obscures et désertes de la ville ont permis aux bandits d’agir en toute tranquillité.
Madame Jean a été relâchée immédiatement, mais son époux était encore jeudi aux mains de ses ravisseurs qui exigeaient une rançon de sa famille.
Plusieurs autres cas d’enlèvement ont été signalés dans différents secteurs de la capitale au cours des trois jours gras.
Aux Gonaïves (Artbonite, nord), la police a procédé à l’arrestation de deux individus pour leur participation présumée à une prise d’otages collective à bord d’un autobus, la semaine dernière sur la route de l’Artibonite. Le véhicule avait été détourné et quatre de ses passagères séquestrées, dévalisées puis violées.
Cette recrudescence de l’insécurité, qui semble surprendre les autorités, confirme l’existence et la mobilité des gangs dont le démantèlement a été pourtant maintes fois annoncé. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4675

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