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samedi 9 février 2008

L’assassinat d’un nourrisson, révolte les Port-au-Princiens

Des Port-au-Princiens ont exprimé leur colère et indignation suite à l’assassinat par des kidnappeurs d’un nourrisson de 6 mois dans la localité de Vigné à l’Arcahaie. En dépit du versement d’une rançon de 100 000 gourdes, les criminels ont assassiné Sandy Aristide, arraché quelques jours plutôt du sein de sa mère Des résidents de la capitale, lors d’un micro-trottoir réalisé par radio Métropole ont réclamé le rétablissement de la peine de mort afin de punir les auteurs de ces crimes crapuleux. " Si ces gens n’ont pas hésité à tuer un enfant de 6 mois, il ne faut pas tergiverser, il faut les exécuter", lance une résidente de la capitale qui critique l’inaction du gouvernement. Un autre Port-au-Princiens met l’accent sur la nécessité d’éliminer ces criminels afin d’extirper le mal. " Quand on les met en prison il sont libérés ou peuvent s’évader", argue t-il. De son coté, le sociologue, Daniel Supplice, fait part de son angoisse face aux multiples cas d’enlèvement suivi d’assassinat d’enfants. Selon lui, les bandits impliqués dans ces types d’enlèvement sont parfois des proches de la famille de la victime. De plus, il croit que les assassinats d’enfants en bas age sont peut être liés à des pratiques de sorcellerie. " Ces pratiques ne sont pas nouvelles, et j’ai noté une augmentation ces dernières semaines des signes de sorcellerie dans les rues", ajoute t-il. " Les auteurs de ces crimes doivent être sévèrement punis", déclare M. Supplice qui ne croit pas que le rétablissement de la peine de mort soit nécessaire. " Les lois existent, il faut faire appliquer la loi" lance t-il estimant qu’il est temps que le gouvernement, la police et la justice assument leurs responsabilités. Interrogé sur l’attitude du citoyen, Daniel Supplice croit que les différents secteurs de la société civile doivent faire pression sur les autorités pour punir les criminels.http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=13469
Commentaires :
C’est dommage que la population tarde a réagir pour mettre les responsables face à leurs devoirs. Sortir les statistiques ne veulent rien dire.
Au niveau scientifique nous tenons compte des cas au coup par coup. Chaque membre de la société haïtienne se sent menacé et le tissu social continuera à se désagréger. Les rapports de la MINUSTAH faisant état d’une diminution de la criminalité ne rassurent pas la population.
La justice haïtienne ne punit pas comme il faut les kidnappeurs.
Ceci poussera à l’autoadministration de la justice de la part de ceux qui se sentent menacés. Il est temps que les autorités revoient le problème pour faire des propositions plus valables et plus viables.
Le programme DDR représente du « BOUDA NINI ». Et les kidnappeurs le savent bien. Ce n’est que du « Fri bè sou manchè-t ».
Les défenseurs des droits humains sont muets aussi devant ces atrocités.C’est dommage qu’il n’y ait toujours pas de pertes malheureuses dans le camp des kidnappeurs lors des « échanges de tirs » avec les forces de l’ordre !

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Il est dommage que la population tarde à réagir mais il est agréable de lire un article dans lequel on voit qu'elle l'a fait.... Enfin...! Haïti n'a pour autant pas besoin de justiciers mais de Justice, alors la balle est dans votre camp ces Messieurs du Gouvernement Mais comment est-il donc constitué ce Gouvernement ? On se demande parfois ? Les Défenseurs des Droits Humains sont muets devant de telles atrocités ...qu'à cela ne tienne on va les réveiller !

Anonyme a dit…

Nous devons d’abord vous remercier pour avoir pris de votre temps pour lire cette intervention et surtout partager cet espace de commentaire. Pas besoin de vous dire que l’interactivité est la meilleure façon de nous récompenser du temps que nous passons ici à nous égosiller comme une voix dans le désert devant l’impossibilité de pouvoir agir nous adoptons une attitude moins sérieuse de dénoncer et de crier notre colère.
Vous avez certainement bien fait de souligner et d’orienter de cette façon vos commentaires. Nous reconnaissons avoir été très provocateurs voire quelque peu choquant. Il arrive que nous les haïtiens nous sommes entrain de nous habituer, nous résigner et nous accommoder à une situation carrément insoutenable.
Le gouvernement nous oblige à faire usage de subterfuges pour survivre et protéger nos enfants. Combien de familles ont du se disloquer en s’exilant ? Combien d’hommes d’affaires ont du s’expatrier et relocaliser leurs investissements ?
En attendant les gens de la Minustah continuent avec leur « je m’aime et je m’adore en sortant des statistiques bidons.
Notre justice est si boiteuse que les bandits aujourd’hui n’ont point peur de se faire juger et condamner. Il est question de surpopulation carcérale, il est question de détention préventive prolongée, tous des arguments farfelus qui vont justifier la mise en liberté de bandits notoires.
Quand vous lisez dans la presse des rumeurs annonçant la sortie prochaine de prison d’un certain evens ti kouto, ça fait froid au dos !
Et dans ce cas il est humain de se demander pourquoi il n’y a pas eu une autre issue…
Quand vous ne disposez pas d’une justice forte et bien équilibrée vous laissez malheureusement la place à la prolifération de justiciers…
De toutes les façons il faut faire en sorte que la peur change de camp. Il ne faut plus laisser croire que les bandits puissent régner en maitres et seigneurs. Ceci ne s’obtiendra certainement pas avec le commission de Samba boukman !
Voilà ce que dit un expert en matière de sécurité sur la situation d’Haiti.
« Un spécialiste en sécurité publique estime que l'insécurité n'est qu'à l'état latent dans le pays et fait savoir que 100.000 bandits professionnels issus de toutes les couches sociales opèrent dans la seule aire métropolitaine de Port-au-Prince
- Le docteur Yves Cadet, spécialiste en sécurité publique, a critiqué jeudi la façon dont les forces de l'ordre constituées du pays (Minustah et PNH) abordent la question de l'insécurité.
L''insécurité n'est qu'à l'état latent, a-t-il fait savoir, ajoutant que ce problème ne peut être résolu uniquement par des confrontations avec les bandits. Ils sont environ 100.000 bandits professionnels opérant dans la seule aire métropolitaine de Port-au-Prince, issues de tous les milieux sociaux, y compris, a-t-il dit, dans les écoles, les universités, au parlement et dans les ministères. Voilà pourquoi la qualité des agents de la police nationale importe d'avantage que leur quantité, a-t-il souligné, appelant les autorités compétentes à faire un diagnostic du dossier de l'insécurité de manière à dégager des pistes de solution durable. Il a estimé que les autorités font plutôt porter à des groupes de policiers des uniformes qui les déshumanisent et qui inspirent la crainte aux citoyens. »