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vendredi 26 octobre 2007

Air France offrira un vol quotidien vers Miami

Contrairement à la tradition, le secrétaire d'Etat aux transports est allé à l'encontre de l'avis négatif du Conseil supérieur de l'aviation marchande (CSAM) dans le dossier déposé par Air France pour l'exploitation des lignes vers Saint Maarten et la République Dominicaine. Le deuxième Airbus A320, basé en Guadeloupe, entrera en service début novembre. Dominique Bussereau a accordé à Air France l'ensemble des droits de trafic sollicités pour l'exploitation de son réseau régional Caraïbes. Dès le 1er novembre, Air France étendra ce réseau aux dessertes de Paramaribo (Surinam), Juliana (Sint Maarten) et Saint-Domingue (République Dominicaine). Dans le même temps, grâce au second A320 d'une capacité de 171 sièges équipé en bi-classe, la compagnie tricolore augmentera ses fréquences de et vers Cayenne (Guyane), Port-au-Prince (Haïti) et Miami (Etats-Unis), ainsi qu'entre Pointe-à-Pitre (Guadeloupe) et Fort-de-France (Martinique).
Nouvelles lignes et renforcement
Au départ des Antilles françaises et de la Guyane, Air France proposera deux vols par semaine vers l'aéroport Zanderij International de Paramaribo (Surinam). La République Dominicaine (Las Americas) sera reliée deux fois par semaine au départ de Pointe-à-Pitre et Fort-de-France. Parallèlement, trois rotations hebdomadaires sont prévues vers Saint-Marteen au départ de Pointe-à-Pitre.

La desserte de Miami passera de trois fréquences hebdomadaires à sept fréquences au départ de Pointe-à-Pitre. De même, un vol quotidien reliera la Guadeloupe à Port-au-Prince. Cayenne et Fort-de-France passeront de 7 à 9 fréquences hebdomadaires.
Contre l'avis du CSAM
C'est la première fois que le gouvernement ne suit pas l'avis du CSAM. Réagissant sur RCI, Christian Marchand, le président d'Air Antilles Express, partenaire d'Air France sur les lignes Saint-Martin et Saint-Barthélemy, s'est "interrogé sur la politique du gouvernement dans le transport régional". Selon le patron d'Air Antilles Express, "Air France se positionne sur des marchés pour lesquels Air Caraïbes et Air Antilles Express ont déjà des droits. Quelle est donc la valeur ajoutée surtout qu'Air France a déjà tenté sans succès dans le passé de développer le marché caribéen", s'est encore interrogé Christian Marchand.
Dans un communiqué, le président (PS) de la Région Guadeloupe "déplore très vivement" la décision de Dominique Bussereau de "s'asseoir" sur les recommandations du CSAM. Membre du conseil, Victorin Lurel "s'inquiète du lobbying effréné qui a pu conduire un membre du gouvernement à prendre une telle décision". "Au nom d'une curieuse conception de la concurrence, le gouvernement prend le risque de déclencher une guerre des tarifs qui tournera fatalement à l'avantage du mastodonte qu'est devenu Air France-KLM et entraînera un retour à une situation de monopole qu'ont déjà connue les départements français d'Amérique", affirme le secrétaire national du Parti socialiste en charge de l'outre-mer.

Victorin Lurel a annoncé son intention d'interpeller le secrétaire d'Etat aux transports lors de la discussion de son projet de budget le 9 novembre. Il entend également relancer une demande de commission d'enquête parlementaire sur la formation des prix du transport aérien aux Antilles. Enfin, il souhaite qu'Air France prenne de réels engagements de promotion de la diversité afin d'accueillir davantage de pilotes antillais et guyanais.
Mort des compagnies régionales ?

Air Caraïbes, le Collectifdom et l'Association des pilotes professionnels antillo-guyanais (APPAG) avait d'ailleurs fait pression en évoquant la "mort des compagnies régionales" si le projet d'Air France était accepté. De son côté, Serge Tsygalnitzky, le directeur général d'Air Caraïbes, s'interrogeait sur l'absence de "création de valeur". Son PDG, Jean-Paul Dubreuil jugeait pour sa part "suicidaire" le développement d'Air France. Les pilotes régionaux avaient de leurs côtés mis en avant le fait qu'Air Caraïbes utilise des personnels formés aux Antilles. Air France avait alors annoncé son intention de renouveler son vivier d'emplois locaux. L'arrivée du deuxième Airbus crée une vingtaine de postes de navigants et une dizaine d'emplois de mécaniciens supplémentaires.
Christian Boireau, directeur général adjoint d'Air France, en charge du commercial France, avait en réponse, dénoncé ce "lobbying" en faisant remarquer qu'Air Caraïbes "trouve que la concurrence est bonne dans un sens (sur le réseau transatlantique) mais pas dans l'autre (le réseau régional)". Il avait affirmé qu'Air France positionnerait "de toute façon" son deuxième Airbus.
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=50134&PubDate=2007-10-25
Commentaires :
Ce que nous devons retenir- s’il y a quelque chose à retenir – c’est la couverture quotidienne du trajet Port-au-Prince - Miami. Ceci pourrait vouloir dire que les haïtiens auraient un peu plus de choix et par là signeraient et renforceraient la fin du monopole d’American Airlines vers et depuis Haïti.
Les prix des billets d’avion pour rentrer ou sortir d’Haïti sont carrément prohibitifs.

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