Google

vendredi 10 août 2007

Les mains expertes et douloureuses de migrants d’Haïti dans l’architecture dominicaine

Ils revendiquent en faveur d’emplois dans leur pays d’origine
Jeudi 9 août 2007
Par Wooldy Edson Louidor
Santo Domingo, 9 août 07 [AlterPresse] --- Plusieurs migrants en provenance d’Haïti se prononcent en faveur de la création d’emplois dans leur pays d’origine, où ils aimeraient revenir afin de pouvoir contribuer à l’implantation d’édifices modernes, à l’instar de ceux qu’ils ont aménagés en République dominicaine.
"Nous sommes fiers d’avoir construit de si belles maisons ici en République Dominicaine, nous aimerions faire autant chez nous en Haïti", déclarent, avec satisfaction, des ouvriers haïtiens travaillant sur un chantier de construction à Los Mameyes (à l’est de Santo Domingo, la capitale dominicaine), dans une interview accordée à l’agence en ligne AlterPresse.
Avec conviction, ils affirment avoir acquis beaucoup de connaissances et d’expériences dans le domaine de la construction pour devenir des professionnels compétents, en tant que maçons, contremaîtres ou autres catégories d’ouvriers.
Sitôt créées des sources d’emploi en Haïti, ils promettent d’y retourner afin de commencer une autre vie plus digne et libérée de la peur constante d’être appréhendés par des agents de la migration, de l’armée ou de la police dominicaines, avertissent-ils.
"J’ai été obligé de venir en République Dominicaine pour chercher du travail et, ainsi, pouvoir gagner un peu d’argent et satisfaire dignement les besoins de ma famille", révèle à AlterPresse Délicat Pierre Décoste, un de ces ouvriers qui travaillent dans la construction sur le territoire voisin depuis 11 ans.
Originaire de Port-au-Prince, l’homme, qui frise la cinquantaine, se rappelle qu’il y avait très peu de maisons à Los Mameyes à son arrivée en 1995.
Mais, peu de temps après, "on a fait appel aux travailleurs haïtiens qui ont construit toutes les belles maisons et résidences (espèce de grands édifices composés de beaucoup d’appartements loués à des gens aisés de la classe moyenne), lesquelles font aujourd’hui la beauté de cette zone", explique-t-il.
Des ouvriers haïtiens, ainsi que des membres du Centre social et culturel dominico-haïtien (Cescudha) et d’autres Haïtiens et Haïtiennes vivant à Los Mameyes, ont parcouru avec AlterPresse les principales rues de cette zone résidentielle de la capitale dominicaine en montrant, avec fierté, les maisons et édifices construits par des mains haïtiennes.
AlterPresse vous présente ce reportage photographique en guise d’hommage aux ouvriers migrants en provenance d’Haïti, qui besognent durement dans la construction en République Dominicaine avec la nostalgie de leur terre natale au fond du cœur.
----------
Source
Pour voir la totalité du reportage visitez cette page: http://www.alterpresse.org/spip.php?article6286

Commentaires
Il y a de cela seulement quelques jours nous avions suivi l’intervention sur les ondes d’une station de radio très écoutée en Haïti et à l’extérieur grâce à la mise en réseau par internet de Monsieur l’ambassadeur de la République Dominicaine à Port-au-Prince son excellence Monsieur Serrulle Ramia.
Un ambassadeur sorti de ses gonds revendiquant son droit d’être en colère se servant d’une formule rendue célèbre par la candidate socialiste vaincue des dernières élections présidentielles françaises.
Le responsable de cette situation de grande colère déclenchée chez le diplomate d’habitude mesuré et modéré, n’est rien d’autre qu’un rapport de l’ambassade américaine à Santo Domingo selon lequel la République Dominicaine figurerait sur la liste des pays qui pratique l’esclavage moderne, la traite de personnes et la discrimination raciale.
Bien entendu, cet rapport aurait pris comme référence plusieurs pratiques ancrées dans le fonctionnement de la société et de certaines institutions avec en toile de fond la situation des travailleurs haïtiens laborant dans le secteur de l’exploitation de la canne à sucre et de la construction, la présence femmes dominicaines livrées à la prostitution dans les grandes capitales européennes et surtout des actes de discrimination raciale corroborés par un refus catégorique essuyé par deux ressortissants américains de race noire de nationalité américaine et de surcroit employés de l’ambassade américaine.
Beaucoup de débats ont été organisés sur le traitement poche de l’esclavage que subissent les ressortissants haïtiens en République Dominicaine. Ce reportage photographique présenté par alter presse (
http://www.alterpress.org) nous rappelle une situation connue en Europe et dans le même secteur. En effet les entrepreneurs de la construction en France par exemple se plaignent d’un manque de main d’œuvre qualifiée. Pour solutionner ce problème ils se dirigent vers les pays de l’Europe de l’est avec en particulier en ligne de mir les maçons polonais.
Ceci est une idée tirée d’une explication de la fameuse directive BOLKESTEIN dont beaucoup de monde a parlé.
….De même, s’il se déplace dans le pays d’accueil, les lois de ce pays ne s’appliqueront que si sa mission dure plus de huit jours. Ainsi, un maçon polonais pourra travailler en Allemagne et être soumis au salaire en vigueur dans son pays d’origine.
Certaines des réflexions que les défenseurs de la bonne renommée et de l’image de la République Dominicaine se basent en quelque sorte sur cette idée surtout quand ils avancent pour leur défense que les travailleurs haïtiens vivent mieux qu’en Haïti.
Cependant une chose qui ne surprend pas les dominicains eux-mêmes c’est cette habitude de certains endroits de divertissement de refuser l’accès à des gens de race noire. Ceci n’est guère nouveau. Déjà dans les années 80 des faits de ce genre faisaient déjà l’actualité là-bas. Cette habitude, on se le doute bien ne vise pas les haïtiens, loin de là. Donc à l’époque les victimes étaient des dominicains. Des humoristes en faisaient des sketchs avec l’image des noirs les plus célèbres de la République Dominicaine comme un certain Juan de Dios Soriano Ventura (JHONNY VENTURA) et le Docteur JOSE FRANCISCO PENA GOMEZ !
Il n’y a et il n’y aura que la vérité qui blesse !
Que les Dominicains en tiennent compte et tirent les conclusions !

Aucun commentaire: