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vendredi 10 août 2007

Edmond Mulet n’est pas favorable au retour des forces armées

Le représentant du secrétaire général de l’ONU, Edmond Mulet, annonce que la communauté internationale n’entend pas débloquer des fonds pour la constitution d’une nouvelle force publique.Le diplomate guatémaltèque indique que l’objectif prioritaire est la professionnalisation de l’institution policière et la mise en place de structures pour créer un état de droit. " Je sais pas d’où va venir l’argent pour la constitution d’une force armée en Haïti, parce qu’une bonne partie du budget est un appui budgétaire direct de la communauté internationale", ajoute t-il. Le chef de la Minustah n’estime pas nécessaire le retour des forces armées parce que dit-il la Police Nationale d’Haïti (PNH) peut assurer la sécurité de la population.Edmond Mulet souhaite le renouvellement du mandat de la mission onusienne estimant que la Minustah doit rester quelques temps dans le pays afin d’aider à surmonter certains problèmes. "J’espère que la Minustah soit la dernière présence des troupes onusiennes en Haïti", martèle M. Mulet pour qui la Minustah pourrait s’adapter aux nouvelles circonstances dans le pays.
Tout en indiquant que la présence de la Minustah est nécessaire pour consolider les succès enregistrés, Edmond Mulet estime que c’est une minorité de personnes qui réclament le départ de la mission de l’ONU. " Une réduction des troupes peut entraîner des problèmes et tous les acquis, tels la réforme dans le système judiciaire, la réforme de la police, le démantèlement des gangs et les efforts pour l’établissement d’un état de droit doivent être consolidés.Par ailleurs, le représentant du secrétaire général de l’ONU a assisté hier aux funérailles du casque bleu brésilien, Rodrigo da Rocha Klein, victime d’une électrocution mortelle, le jeudi 2 août, à Belekou (Cité Soleil)." Je voudrais exprimer ma sincère sympathie, et ma profonde tristesse à sa famille, ses amis, ses compagnons, également au Commandant de la force, au Commandant des troupes brésiliennes ainsi qu’au gouvernement du Brésil", a-t-il indiqué M. Mulet dans son discours de circonstance. Il a également salué l’engagement continu du Brésil en faveur de la stabilisation d’Haïti.


http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.phtml?id=12915
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Ceci mérite un commentaire !
Je me demande si la famille politique haïtienne et la société haïtienne en général ont mesuré la portée et l’importance de telles déclarations émanant d’un haut gradé de la MINUSTAH et donc de l’ONU. Edmond Mulet d’une part ne voit pas l’intérêt de la constitution d’une force de l’ordre et d’autre part il ne semble pas vouloir limiter dans le temps la présence de la MINUSTAH en Haïti. Il faut ouvrir une parenthèse pour incruster le sens des déclarations du gouvernement actuel en ce qui concerne leur s réserves ouvertement exprimées concernant la constitution de la force de l’ordre exigée par une bonne partie de la population et certains membres de la classe politique.
De là il faut comprendre qu’il n’y aura pas de nouvelle force de l’ordre. Dixit L’ONU ! Haïti ne récupèrera sa souveraineté dans les années à venir. N’en déplaisent à nos nationalistes ingénus !
Haïti les mains et les poings liés ne pourra que se boucher le nez pour ingurgiter ce breuvage infect servi par nos invités.
Sur un plan pratique l’ONU gère militaire et politiquement ce semblant de sécurité apparente dont se targuent les autorités en place. Les Forces de la MINUSTAH détiennent les clés et les ficelles de ce climat sécuritaire qu’elles pourront utiliser au besoin pour mettre en exergue la fragilité de cette situation et surtout justifier leur permanence sine die sur le territoire national.
Aujourd’hui donc, nous qui rêvons encore d’une nation libre indépendante et réellement souveraine ; nous qui croyons encore que le concept sécurité absolue est incompatible avec une présence étrangère ; nous qui sommes convaincus que cette souveraineté, cette liberté et indépendance doivent obligatoirement se fonder sur nos capacités de nous défendre de nos ennemis intérieurs et extérieurs, nous devons prendre conscience aujourd’hui de l’importance et de la force de nos vrais ennemis.
Ce diagnostic est une condition sine qua none pour arriver à définir les pistes à utiliser et pouvoir engager une bataille de longue haleine pour un regain de dignité et la renaissance d’Haïti.

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