Publié le 25 mai 2010 à 15h10 La Presse Canadienne.-
Le processus imposé aux Haïtiens qui cherchent à retrouver leur famille au Canada est beaucoup trop lourd, selon l'opposition à Ottawa.
Bloquistes, libéraux et néo-démocrates réclament d'une même voix que le ministre de la Citoyenneté et de l'Immigration, Jason Kenney, donne des directives à ses fonctionnaires pour qu'ils se montrent plus souples.
Quatre mois et demi après le séisme, les députés de l'opposition reçoivent régulièrement des plaintes des membres de la communauté haïtienne au Canada.
Selon Marjorie Villefranche, de la Maison d'Haïti, environ 2000 demandes de réunification familiale étaient en marche avant le séisme et entre 2000 et 3000 nouvelles demandes ont été déposées depuis la catatrophe. Or, Mme Villefranche souligne que depuis le 12 janvier, il n'y a eu que 311 visas émis par Ottawa.
Au ministère de M. Kenney, on vient de mettre à jour les chiffres. Le ministère compte maintenant 525 visas accordés, en date du 15 mai. On dit étudier seulement 2112 autres dossiers et on était incapable de fournir le nombre de demandes refusées.
Une longue liste de documents
Se basant sur le «désespoir» exprimé par sa communauté, Mme Villefranche en arrive tout de même à cette conclusion: «C'est une espèce de festival du refus».
L'opposition cite la longue liste de documents exigés par le gouvernement canadien pour confirmer les liens de famille comme possible raison à l'origine de tous ces refus.
«Des actes de naissance originaux, certificats de mariage, certificats de baptême, (...) correspondance avant et après le mariage, des carnets scolaires de la maternelle et du primaire (...). Il y en a toute une liste», a noté le député bloquiste Thierry St-Cyr.
«Ce sont souvent des choses difficiles à obtenir dans un contexte moins dramatique. Évidemment, après un tremblement de terre, où plein de pièces sont disparues, voilà manifestement quelque chose qui n'est pas adapté à la situation», a-t-il ajouté.
La situation toujours catastrophique
Le député libéral Denis Coderre, qui a fait un voyage en Haïti il y a quelques jours, affirme que la situation, là-bas, est toujours catastrophique. «C'est assez effarant et c'est assez indécent», a-t-il raconté au point de presse qui réunissait des représentants des trois partis d'opposition.
Le député Coderre, tout comme ses collègues de l'opposition, demande qu'on émette des visas temporaires aux demandeurs afin qu'ils viennent au Canada en attendant qu'on finisse de traiter leurs demandes.
Olivia Chow, députée néo-démocrate, estime que c'est la seule manière de mettre fin à «une lourde bureaucratie qui a dérapé».
Après le tremblement de terre, Ottawa a refusé d'étendre la définition de famille aux soeurs et frères ainsi qu'aux oncles et tantes. Le ministre Kenney avait toutefois promis que le traitement des demandes de réunification familiale serait accéléré.
http://www.cyberpresse.ca/international/amerique-latine/seisme-en-haiti/201005/25/01-4283646-haiti-kenney-somme-daccelerer-les-reunifications-familiales.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B13b_seisme-en-haiti_557239_section_POS2
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
mardi 25 mai 2010
Haïti: Kenney sommé d'accélérer les réunifications familiales
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire