Le premier enlèvement de travailleurs humanitaires étrangers depuis le tremblement de terre du 12 janvier complique encore la tâche des secouristes en Haïti, même si les victimes, deux employées européennes de Médecins sans frontières (MSF), ont été relâchées.
Les deux femmes ont été libérées jeudi à Haïti après avoir été enlevées dans le pays vendredi dernier, a annoncé l'organisation à l'AFP.«Le soulagement est immense», a dit un porte-parole de MSF, Michel Peremans, ajoutant que les deux femmes, dont il n'a révélé ni la nationalité ni l'identité, étaient «saines et sauves».
Il s'agit de la première prise d'otage de travailleurs humanitaires étrangers depuis le séisme du 12 janvier, a indiqué M. Peremans, précisant que l'ONG voulait «continuer à travailler ici en Haïti».
«On va revoir comment on peut travailler dans le pays», a-t-il ajouté, qualifiant la sécurité des employés de fondamentale.
L'enlèvement des deux femmes avait été gardé secret afin de ne pas «compliquer» les négociations en vue de leur libération, a-t-il poursuivi, refusant de donner des détails sur les preneurs d'otages.
Selon le site internet de
Rapidement remis en liberté, le chauffeur a alerté les autorités et expliqué que les ravisseurs demandaient une rançon, poursuit le média helvétique.
Le porte-parole de MSF a refusé d'indiquer s'il y avait eu versement de rançon, soulignant toutefois que «ce n'est pas notre politique de payer de rançons».
Présente dans le pays caribéen avant le séisme, l'organisation humanitaire a considérablement renforcé ses effectifs après la catastrophe qui a fait plus de 220 000 morts: 400 expatriés travaillent actuellement en Haïti aux côtés de 3000 employés locaux.
La mission de sécurité de l'ONU en Haïti (MINUSTAH) a fait savoir qu'elle n'avait pas eu connaissance de cette prise d'otage, ce qui peut s'expliquer par le fait que nombres d'ONG sont en relation avec des entreprises privées de sécurité.
La police haïtienne et ces entreprises étrangères se sont régulièrement inquiétées depuis le 12 janvier du danger posé par l'évasion de plusieurs milliers de prisonniers, beaucoup appartenant à des gangs violents, qui ont profité de la secousse pour prendre le large.
La plupart d'entre eux seraient allés se cacher dans leur ancien bastion de Cité Soleil, un vaste bidonville en banlieue de Port-au-Prince dont les forces de l'ONU et la police haïtienne tentent de reprendre le contrôle.
Mais David Wimhurst, porte-parole de
«Il y en a beaucoup moins que l'an dernier à la même époque», a-t-il déclaré.
Le danger complique cependant le travail des humanitaires, au moment où ils cherchent à fournir au plus vite un toit au plus grand nombre possible des quelque 1,3 million de sans-abri laissés par le séisme avant l'arrivée de la saison des pluies le mois prochain.
Le président américain Barack Obama, qui recevait mercredi à
http://www.cyberpresse.ca/international/amerique-latine/seisme-en-haiti/201003/11/01-4259734-haiti-un-enlevement-qui-complique-les-secours.php
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