P-au-P, 10 mars 2010 [AlterPresse] --- Il y aura bientôt des sanctions contre les parents haïtiens qui se font complices du trafic de leurs enfants, annonce le secrétaire d’État à la justice, chargé des affaires pénales, Claudy Gassant.
Ex-commissaire du gouvernement, Gassant a été nommé par arrêté présidentiel sorti le 11 janvier dernier. Le séisme survenu le lendemain a empêché son entrée en fonction immédiate, a-t-il expliqué.
Tout en affirmant que l’adoption prend souvent la forme de transaction en Haïti, Gassant dit vouloir « prévenir les parents des sanctions qui les attendent », soulignant au passage que certains dossiers en cours aboutiront bientôt à une décision définitive.
Une affaire apparemment de trafics de 33 enfants haïtiens a impliqué 10 missionnaires américains, qui tentaient à la fin du mois de janvier de les amener aux États-Unis via
Le nouveau secrétaire d’État aux affaires pénales se préoccupe également d’autres questions dont l’évasion de 6 000 détenus du Pénitencier national lors du séisme. Il n’existe encore aucun chiffre officiel précis sur le nombre qui aurait été appréhendé depuis.
Par ailleurs, tandis que la police est forcée de fonctionner avec un effectif réduit, les faiblesses du système judiciaire notamment la corruption et la détention préventive prolongée attendent encore des réponses appropriées.
« Nous avons déjà commencé à travailler pour donner des réponses rapides à certaines questions notamment la question des évadés et les dysfonctionnements bien connus du système judiciaire. Notre travail consiste à faire en sorte qu’il y ait une bonne administration de la justice, comme tout le monde l’a toujours souhaité, de faire en sorte qu’il y ait une harmonisation de l’action publique conduite par le ministre de la justice », signale Claudy Gassant.
Il dit vouloir enclencher un véritable « assainissement de la justice » en s’attaquant entre autres à la détention préventive.
« Notre constat c’est que c’est l’administration du système qui crée les problèmes. Notre rôle c’est d’intervenir dans l’animation, le contrôle des parquets et nous assurer que les magistrats font leur travail et que les dossiers suivent leur cours normalement sans que nous n’ayons à interférer dans les décisions de justice qui sont prises », souligne Claudy Gassant, qui aura également à s’assurer du respect des droits humains.
L’année 2010 s’annonçait, avant le tremblement de terre qui a entre autres totalement détruit le palais de justice, comme l’année des premières actions de la reforme judiciaire. Après le 12 janvier, des voix se sont élevées au sein de la société civile prônant une refondation de la justice. [kft gp apr 10/03/2010 00:30]
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