Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
mardi 20 novembre 2007
Non à la domesticité des enfants !
La domesticité des enfants est une forme d'esclavage. Le temps est révolu, cette pratique n'a plus sa place. Le réseau « Aba sistèm restavèk » s'engage dans cette lutte.
« Un Haïti sans enfant en domesticité est possible » a été le thème retenu, cette année, par le réseau ''Aba sistèm restavèk'' pour la célébration de la deuxième journée nationale contre la domesticité des enfants. Selon l'un des membres du conseil administratif de ce réseau, Jean Alix, plusieurs activités ont marqué cette 2e journée. « Nous avons fait chanter, samedi, une messe en la circonstance en la cathédrale Sainte Trinité. Des milliers de participants de confessions différentes y ont pris part», a-t-il expliqué.M. Alix a ajouté que « suite à cette cérémonie religieuse, les responsables du réseau ''Aba sistèm restavèk'' ont marché dans les rues de la capitale en compagnie d'environ 1500 enfants victimes de la domesticité». Partant de la cathédrale Sainte Trinité, cette marche s'est terminée au Champ de Mars. Outre ces activités, une table ronde a été organisée à l'hôtel Le Plaza autour de la problématique des enfants en domesticité. Elia Lajeunesse et Jean Robert Cadet, deux adultes victimes de cette situation dans leur enfance, ont été les principaux panélistes.
Au cours de son intervention, Jean Robert Cadet a permis à l'assistance de revivre les moments les plus difficiles de ses dix années passées en domesticité. « Certaines fois, la personne chez qui j'étais en domesticité me prêtait à ses amies. Après m'avoir utilisé pour leurs services domestiques, on remerciait ma responsable », a-t- lâché, arguant qu'on l'appelait « Ti gason » et non Jean Robert.
M. Cadet, qui a aussi rappelé qu'on le maltraitait, a avoué qu'il s'engage dans la lutte contre cette forme d'esclavage. Jean Robert Cadet est actuellement professeur d'université. Il vit aux Etats-Unis d'Amérique. Pour sa part, Elia Lajeunesse, cherchant de se détacher de la bestialité à laquelle elle était réduite, a dû abandonner la résidence de ses responsables. Pour survivre, elle était obligée de trouver un emploi. Là, commence une nouvelle mésaventure. Elle s'est fait violer par ses employeurs.
Déterminés à lutter contre ce système, les responsables du réseau entendent sensibiliser tous les secteurs de la vie nationale. Ils prévoient, pour bientôt, des rencontres avec les parlementaires. Ils comptent aussi réaliser des activités de sensibilisation dans les villes de province.
Jean Gardy Gauthier
gauthierjeangardy2001@yahoo.fr
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=50947&PubDate=2007-11-20
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