La communauté haïtienne entoure la mère de Gracia Beaugris abattu dans des circonstances confuses par un policier le 25 octobre ; des leaders communautaires réclament justice
lundi 19 novembre 2007,
Radio Kiskeya
Medilia Philibert, la mère d’un jeune haïtien de 19 ans, Gracia Beaugris, assassiné le mois dernier à Miami par un policier, a connu une journée extrêmement pénible lundi au lendemain des funérailles de son fils qu’elle n’avait plus revu depuis six ans, rapporte le Miami Herald.
Le choc a été très violent pour Mme Philibert qui a effectué son tout premier voyage aux Etats-Unis dans des circonstances aussi dramatiques.
"Vous pouvez imaginer ce qui arrive à quelqu’un n’ayant jamais vu son fils depuis six ans et qui cet après-midi le retrouve allongé dans un cercueil", a déclaré Jude Alcindor, porte-parole de la famille éplorée avant d’ajouter "il s’agit de l’une des plus grandes tristesses de la vie".
Grâce à l’aide de plusieurs organisations dont Fanm Ayisyèn nan Miyami (Femmes haïtiennes de Miami) de Marlène Bastien, Medilia Philibert a pu obtenir du consulat américain à Port-au-Prince un visa qui lui a permis d’assister samedi aux funérailles à la cathédrale New Birth Baptist of Faith International d’Opa-Locka. Le consul général d’Haïti à Miami, Ralph Latortue et l’activiste américain Jack Liberman, considéré comme un ami des haïtiens, se trouvaient notamment dans l’assistance. Le corps de Gracia Beaugris a été inhumé au Southern Memorial Park à North Miami Beach.
Vendredi, plus de 250 personnes avaient fait le déplacement pour la veillée funèbre à l’église Shalom de North Miami.
"Avec tout ce qui est arrivé, l’émotion est beaucoup trop forte pour moi. Je ne suis pas en mesure de parler", a indiqué Max Beaugris, le père du défunt, à l’issue de la cérémonie.
Pour sa part, Michael Beaugris, un cousin de Gracia Beaugris surnommé affectueusement "BG", a amèrement regretté son départ brutal ayant mis fin à son rêve de devenir rappeur tout en se souvenant de son altruisme qui faisait de lui un bon samaritain.
L’officier de police Christopher Villano du comté de Miami-Dade, qui a reconnu avoir abattu le 25 octobre dernier le jeune haïtien, fait l’objet d’une enquête criminelle. Cependant, la police affirme d’ores et déjà que Beaugris, arrivé aux Etats-Unis en 2001, a été tué au cours d’un affrontement en tentant de s’emparer de l’arme de service du policier.
Cependant, selon la version haïtienne de l’incident, l’immigré, qui revenait d’un dry cleaning avec des vêtements, regagnait tranquillement sa résidence. Il aurait été donc délibérément ciblé par Villano.
Ce meurtre a été vivement condamné par des leaders communautaires haïtiens et américains, dont Marlène Bastien et Jack Liberman, qui réclament justice pour la victime. Ils ont aussi appelé les autorités à opérer des réformes au sein de la police de Miami impliquée dans de nombreux épisodes de violence non élucidés.
Ces derniers mois, plusieurs haïtiens ont été victimes de bavures policières souvent à la limite du racisme. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4442
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
mardi 20 novembre 2007
Douleur et indignation après les funérailles d’un jeune haïtien tué à Miami
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