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samedi 7 juillet 2007

RÉPUBLIQUE DOMINICAINE / Deux étudiantes haïtiennes violées abandonnent leurs études en médecine

(Note de presse du Garr)En l’espace de deux semaines, une série d’attaques ont été perpétrées contre des Haïtiens/Haïtiennes vivant en République dominicaine et dans l’aire frontalière, laissant présager une recrudescence des attaques contre cette population, comme ce fut le cas en 2005 après Hatillo Palma.
Le 27 juin 2007, la presse dominicaine a rapporté qu’à Santiago, une bande de délinquants opérant à bord d’un camion se sont attaqués à plusieurs étudiantes qui fréquentent des centres universitaires de cette ville et les ont violées. Selon le journal en ligne, El Nuevo Diario, ces délinquants ont pris l’habitude d’aller frapper aux appartements occupés par des étudiants-es haïtiens. Une fois la porte ouverte, ils menacent les occupants-es avec leurs armes, leur passent des baillons, et emportent biens et argent. (El Nuevo Diario, 27 juin 2007).
Deux étudiantes haïtiennes victimes d’un viol au cours de la dernière semaine de juin 2007, ont abandonné, traumatisées, les cours de médecine qu’elles suivaient à l’Université de Santiago et ont regagné précipitamment Haïti, a encore indiqué le quotidien dominicain. Le 30 juin 2007, le corps décapité d’un homme identifié comme haïtien, a été retrouvé à Los Brujos, sur la route de la Merced, non loin de Pedernales. La victime, connue sous le nom d’André, serait originaire de la zone de Jacmel. Il avait été porté disparu depuis le 26 juin.
Le 1er juillet 2007, des inconnus ont incendié des maisonnettes occupées par une vingtaine d’Haïtiens-Haïtiennes dans la localité de Hatillo Palma, province de Montecristi, au Nord de la République dominicaine. L’incendie criminel a jeté dans la rue ces familles qui ont pratiquement tout perdu dans les flammes. Aucune arrestation n’a été effectuée après le drame. (EFE, 2/7/07). Le 3 juillet 2007, un Dominicain, à la recherche d’une motocyclette volée, à la frontière du Sud-Est (Anse-à-Pitres/Pedernales) s’en est pris à un Haïtien trouvé sur son passage qui conduisait une moto, et l’a blessé à l’arme blanche. Cette agression sera à l’origine de violentes altercations entre deux groupes d’Haïtiens et de Dominicains et aurait dégénéré sans l’intervention conjuguée de divers secteurs dont des membres haïtiens et dominicains des comités de droits humains du Réseau binational Jeannot Succès et des autorités locales. Soulignons que tous ces actes se produisent sur fond de rapatriements quotidiens qui se poursuivent en différents points officiels et non-officiels de la frontière. Au cours du mois de juin 2007, pour seulement le poste frontalier de Belladères (département du Centre), plus d’un millier de personnes ont été rapatriées. Le Groupe d’appui aux refugiés et aux rapatriés (Garr) tire la sonnette d’alarme sur l’urgence d’une prise en charge par les autorités haïtiennes de la gestion effective de la frontière et interpelle les dirigeants des deux pays sur ces différents cas de violations annonciateurs de nuages sombres sur les relations haïtiano-dominicaines. Lisane André, Responsable, Section Communication et Plaidoyer Garrvendredi 6 juillet 2007

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