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dimanche 31 juillet 2011

CHOSES ET SITUATIONS VUES AUX USA ...UNE BOISSON COULEUR BLEUE CIEL

Je suis rentré depuis une semaine, d’un mois de vacances passées sur la côte Est des Etats-Unis. Il est 3 :37 du matin et je suis encore réveillé. Le décalage horaire me fracasse encore. Le bon côté du retour des vacances, c’est que j’ai fui la canicule de la côte est pour retrouver un juillet plus que clément dans le Sud de la France.
Je sais que je vais m’endormir à partir de six heures du matin. Heureusement au niveau du travail, je n’ai pas grand-chose à faire, donc me lever et partir après neuf heures ne posera pas trop de souci.
Je m’étais proposé avant de revenir, d’écrire et de décrire pour les lecteurs d’HAITI RECTO VERSO, ces choses particulières qui nous choquent assez, quand on habite de l’autre côté de l’océan. Sans avoir la prétention de parodier ou de copier le Grand Maurice SIXTO, je m’apprêtais à me lancer dans l’écriture d’une rubrique que j’aurais appelé choses et gens entendues. Cependant depuis mon retour en terre française l’inspiration me fuit. Pourtant j’ai vu des choses assez bizarres là-bas. Oui croyez-moi si vous voulez. La plus marquante sans doute pour moi sera cette boisson couleur bleue ciel que les gens achètent et boivent à n’importe quel moment du jour ou de la nuit.
Connaissez-vous un fruit dont la couleur soit proche du bleu ciel ?
A cette question, les amateurs de cette boisson présentée en gamme multicolorée, m’ont répondu par bluberry ou blueberry. Je leur ai dit que moi je connaissais le blackberry et qu’il m’eût été plus facile d’ingurgiter un breuvage de couleur noire que ce truc bleu ciel.
Avant d’écrire ces quelques lignes, j’ai fait des recherches. J’ai trouvé comme je le savais le strawberry qui correspond aux fraises et le raspberry et le cranberry qui correspondraient à des variétés de fruits rouges.
En ce qui concerne le blueberry, il évoque des sites de je-ne-sais-quoi et surtout le titre d’une série de bande dessinée.
En effet, mon histoire avec la boisson bleue a vu le jour à Ocean City dans le Maryland. Quelques membres de la famille avaient décidé de s’évader le temps du weekend du 4 juillet dans les facilités de ces ressorts qui jonchent les côtes. Nous nous retrouvâmes donc plus d’une quinzaine couvrant plus de quatre générations.
Le samedi soir, nous décidâmes d’aller chercher à manger. On s’était dit en effet qu’on devrait manger quelque chose de cool qui ne nous vide pas trop les porte-monnaie.
Après avoir cherché et vérifié nous nous arrêtâmes devant l’étalage d’un restaurant, style fast and quick food, placé face à la mer en plein broadwalk. En gros on y vendait des bouts de pizzas, des sandwichs et des frites. Les jeunes qui nous accompagnaient n’éprouvèrent aucune difficulté à faire leur choix avec des yeux pétillants de désirs.
De mon côté j’ai été surtout sommé de choisir à cause de la longue queue qui suivait de près mes faits et gestes. Je me suis fait aider par ma sœur Roselyne et j’ai pris un sandwich au poulet. L’histoire de ce sandwich au poulet ne fera pas l’actualité de ce récit. Mais je vais quand même me rappeler que le sandwich était immangeable à cause de la quantité monstrueuse de sauce grasse et de mayonnaise ajoutée aux morceaux de poulet.
Au moment de choisir la boisson, j’ai  voulu prendre une bière. J’ai essuyé un refus catégorique et raide.
-       Monsieur si vous voulez une bière il faut prendre place à l’intérieur du restaurant. Cette réponse tomba comme un couperet. Retentit d’une voix sèche, la fille qui assurait le service
 Mes yeux hébétés parcoururent l’étalage à la recherche d’une solution de secours car, il n’était pas question de m’engouffrer dans une petite salle fermée pour bouffer un sandwich au poulet et à la mayonnaise et une bière. Surtout  quand juste en face, le chant de la mer perçait l’obscurité de son accent doux et indéchiffrable et invitait à une danse  collée serrée.
Les options n’étaient pas légions : une boisson gazeuse, un jus de fruit en boîte ou une de ces boissons colorées. Mon attention fut attirée par les couleurs : orange pour une boisson au goût d’orange, rouge pour une boisson saveur fraise ou cerise, bleue ciel, pour une boisson au goût de… ? Au gout de quoi  puisque je ne connais pas de fruit couleur bleue ciel !
Juste pour rire j’ai porté mon choix sur cette fameuse boisson bleue. J’ai pris bien entendu le verre le plus grand. Aux USA tout est huge, tout est giant !
Je me suis davantage amusé à faire des photos qu’à déguster ce truc qui, comme je l’avais imaginé, n’avait aucun goût. Sucré, mais pas trop ; d’une saveur indéfinissable. Une boisson selon toute évidence inachevée.
Le restaurant se trouvait surmonté d’une grande affiche publicitaire annonçant la fierté que ressentait l’établissement de servir du Coca-Cola ! Pourtant on y vendait aussi une boisson bleue !
 Pendant toute la soirée, tous les débats et les discours tournèrent autour du sandwich au poulet que ma sœur n’avait pas apprécié non plus et cette boisson bleue.
Quelques jours plus tard je me suis rendu chez une sœur à Silver Spring dans le Maryland et là j’ai découvert que mon beau-frère Jean-Claude professait une addiction à la marque de boisson qui dans sa gamme présente l’option couleur bleue ciel.
En fait, c’est une boisson bien prisée par les sportifs qui lui reconnaissent la faculté de remplacer les électrolytes. Et Jean-Claude l’a confirmé par un témoignage vibrant qui raconte qu’il a été catégoriquement guéri des crampes qui le réveillaient la nuit le jour ou il a commencé à boire ce produit.
Souvent on s’est vu lui et moi entrain de nous la procurer dans les établissements qui la vendent. Mais je me suis bien gardé de la boire. Sans doute quand on a l’habitude d’un verre de vin rouge, on restitue ses électrolytes.
En fait ce que j’ai trouvé de bizarre c’est justement la couleur bleue ciel qui reste une couleur apaisante, reposante  pour une maison, pour du linge, mais pour une boisson…. !
Jonas Jolivert
Aout 2011

Mondial-2014/Eliminatoires : Tirage au sort périlleux pour Haïti

Très mal en point, à l’image du football local, la sélection nationale tombera au troisième tour sur les Etats-Unis et la Jamaïque si elle franchit le cap du second tour de la zone CONCACAF apparemment à sa portée avec comme adversaires Antigua, les Iles Vierges américaines et Curaçao Publié le samedi 30 juillet 2011
Haïti a hérité samedi au Brésil d’un tirage au sort très difficile dans le cadre des éliminatoires du Mondial 2014 de football de la zone CONCACAF qui annonce une éventuelle double confrontation au troisième tour avec les Etats-Unis et la Jamaïque, après un second tour en principe aisé face à trois modestes adversaires, Antigua, les Iles Vierges américaines et Curaçao.
Absent de la dernière Gold Cup (Coupe d’Or) et totalement démobilisé, le onze national n’a guère a été gâté par les résultats du super show médiatique de Rio de Janeiro au cours duquel les mains du champion du monde 1994 Bebeto et du jeune espoir du football brésilien Lucas ont décidé que seul un véritable exploit pourrait permettre une deuxième participation haïtienne à la Coupe du monde, après la mémorable aventure de 1974.
Haïti, qui ne fait plus partie des grands de la Confédération de football d’Amérique du Nord, d’Amérique centrale et des Caraïbes, a été tout de même désignée tête de série du groupe 6 pour affronter en match aller/retour Antigua, les Iles Vierges américaines et Curaçao. Ce deuxième tour des éliminatoires se disputera entre le 2 septembre et le 15 novembre prochains.
En cas de qualification, notre sélection nationale devra se mesurer au troisième tour à la redoutable équipe américaine et à la Jamaïque, qualifiées d’office. Cette étape extrêmement éprouvante de la longue marche vers le Brésil -pays-hôte de la phase finale du Mondial 2014- réunira, en effet, du 8 juin au 16 octobre 2012, dans le groupe A, les nouveaux poulains de Jürgen Klinsmann, les "reggae boyz" et les vainqueurs respectifs des groupes 5 (Grenade, Guatémala, St. Vincent et Grenadines, Belize) et 6 (Haïti, Antigua, Iles Vierges américaines, Curaçao).
A ce stade des qualifications à la Coupe du monde (12 juin au 13 juillet 2010), seuls les deux premiers des groupe A, B et C auront accès au quatrième tour qui réunira donc six sélections selon une formule de poule, du 6 février au 15 octobre 2013. Et les trois premiers de ce championnat valideront leur billet pour le Brésil tandis que le quatrième au classement devra passer par les barrages. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article7936

samedi 30 juillet 2011

Les ingénieurs japonais forment des Haïtiens dans le maniement d’équipements lourds

30 juillet 2011 Publié dans la catégorie : À La Une, Quoi de neuf ?
Depuis son déploiement après le séisme, la Compagnie de Génie japonaise (JAPANCOY) de la Force de la MINUSTAH a, à son actif, de nombreux travaux, tels la réhabilitation de routes, la démolition de bâtiments fortement endommagés par le séisme et l’enlèvement de débris. Aujourd’hui, les Casques bleus partagent leurs connaissances avec quatre Haïtiens. Une nouvelle facette de leur engagement dans la reconstruction du pays.


Photo : Japan PIO – UN/MINUSTAH
Aux quatre Haïtiens -deux femmes et deux jeunes hommes- les Casques bleus japonais apprennent, depuis le depuis le 12 juillet, à manier des chargeuses et des niveleuses, des équipements lourds utilisés dans des travaux d’ingénierie. Les deux femmes s’entrainent surtout, au moyen de leur « grader », à charger de sable des camions-benne. Quant aux deux jeunes hommes, ils manœuvrent des « loaders » pour étaler des remblais ou niveler des terrains. Outre l’enseignement relatif à l’utilisation des engins, les bénéficiaires ont reçu une formation théorique de base en matière de maintenance.

Cette formation entre dans le cadre d’un projet pilote et est susceptible de s’étendre à des effectifs plus importants. La période d’apprentissage s’étend sur un peu plus de deux semaines. Au terme de cette dernière, les apprenants seront soumis à des tests d’évaluation. Ils recevront leur certificat au cours d’une cérémonie officielle, à la base du dela Compagnie de Génie japonaise de la MINUSTAH, ce samedi 30 juillet.

« Je suis fière de pouvoir faire fonctionner un loader (chargeuse). Cette formation me permet de réaliser un rêve car j’ai toujours souhaité conduire des engins lourds», se félicite Judette Delva, soulignant qu’il y a très peu de femmes, dans le pays, qui sont attirées par de telles professions.Selon son confrère Jean-Pierre Fleuré, «il n’y a pas d’institutions dispensant ce type de formation en Haïti. En apprenant à utiliser des équipements d’ingénierie, on est mieux armé pour participer à la reconstruction de notre pays. En outre, cela nous offre des perspectives d’emplois».

Chômeur de son état et n’ayant aucune profession, Jean-Pierre a bénéficié de cette formation grâce à une demande formulée au contingent de génie japonais par le Ministère des Travaux Publics Transport et Communication (TPTC), via le Bureau des Nations Unies pour les Services d’Appui aux Projets (UNOPS). Comme ses trois autres collègues, il suit de manière intensive, depuis le 12 juillet, la formation théorique et pratique dispensée par une équipe de six instructeurs dirigée par l’ingénieur Masaru Imade.

Jean-Pierre se félicite de la disponibilité des instructeurs et de la pédagogie utilisée pour transmettre leur savoir. « Nous avons beaucoup appris en un laps de temps assez court. Ailleurs, nous aurions mis plusieurs mois pour acquérir toutes les connaissances qui nous ont été transmises pendant environ deux semaines », fait-il remarquer, ajoutant que « ce serait un plus pour le pays si d’autres entités pouvaient, comme les Japonais, aider des jeunes sans profession à apprendre un métier ».

Et c’est évidemment pour « permettre à de jeunes Haïtiens de mieux contribuer à l’évolution de leur société » que le contingent d’ingénierie japonais a « facilité » cette formation, comme le souligne le Lieutenant Masaru Imade. Pour sa part, le Major Maki Chonan, responsable de l’Information publique du contingent, fait valoir que « la transmission de ce savoir va être utile dans le cadre de la reconstruction du pays ».

Au delà de la formation !
Le transfert de connaissances n’est qu’un nouvel aspect de l’action des ingénieurs japonais de la MINUSTAH dans le pays. En effet, depuis leur déploiement en février 2010, ils ont participé à la réhabilitation de nombreuses routes et infrastructures. La remise en état de la route de Malpasse reliant Port-au-Prince à la République Dominicaine, régulièrement empruntée pour l’acheminement de l’aide humanitaire, est l’un des exemples parmi d’autres.
Les Casques bleus japonais interviennent aussi dans la démolition d’immeubles irréparables et l’enlèvement de débris. Ces initiatives touchent des bâtiments publics comme le commissariat de police de Delmas 33, le Ministère haïtien de l’Economie et des Finances et le Bureau des douanes de l’aéroport de Port-au-Prince. Ils ont aussi déblayé des immeubles logeant des institutions scolaires comme l’école primaire « Notre Dame du Petit », dans la commune de Carrefour et l’école Externat La Providence. A la Galerie d’Art Nader, leur mission était de retirer des décombres les œuvres d’art.
Un autre domaine d’intervention concerne le curage de canaux et le nettoyage de quartiers, dont Fort-National. Ces ingénieurs ont par ailleurs fourni un soutien technique dans l’aménagement de nombreux camps de déplacés, notamment dans la localité de Chambrun, dans la Plaine du Cul-de-sac, ainsi que celui de camp Tabarre Issa, à Port-au-Prince. Sur le site d’hébergement provisoire de Pétion-Ville Club, les Casques bleus ont réalisé des travaux de drainage et construit une structure de soutènement visant à empêcher les glissements de terrain.
La compagnie de génie japonaise s’investit en outre dans des activités à caractère humanitaire. Ainsi, figure à son crédit la construction d’un dépôt et d’un dortoir pour un orphelinat à Gantier, dans le cadre d’un Projet à Impact Rapide (QIP) de la MINUSTAH.

Les Casques bleus japonais entreprennent par ailleurs divers gestes de solidarité envers les populations vulnérables, sur leurs fonds propres. Par exemple, au «Centre loving hands children’s», un orphelinat situé dans la commune de la Croix-des-Bouquets, au nord-est de la capitale, ils ont offert 60 bancs, 13 tableaux, de la craie, des crayons et des cahiers. Ils ont aussi remis aux responsables divers produits alimentaires et des articles vestimentaires et organisé au profit des enfants, des activités culturelles.
Dans le cadre de l’opération « Nouvel Horizon 2011 », le contingent japonais a participé aux côtés de militaires américains à la réhabilitation d’infrastructures scolaires et médicales dans la localité de Poteau, aux Gonaïves. La dernière réalisation en date à mettre au crédit des japonais est la construction d’une buanderie dotée notamment de lavabos, d’une machine à laver et d’un espace pour faire sécher le linge au sanatorium de Sigueneau, un hôpital spécialisé dans le traitement de la tuberculose (TB) et de la double infection TB/VIH-SIDA à Léogane.
La compagnie de génie japonaise a un effectif quelque 330 membres, en majorité des ingénieurs.
Rédaction : Faustin Caille
Edition : Uwolowulakana Ikavi
http://minustah.org/?p=31394

En route pour Haïti

Publié le 29 juillet 2011 à 05h00

Nicolas Ducharme

La Voix de l'Est
(Granby) La jeune Kimberley Desmarais se lançait ce matin dans une folle aventure. Elle et 11 autres cégépiens prenaient l'avion en direction d'Haïti avec un but précis: construire des maisons de transition pour les victimes du tremblement de terre qui a touché l'archipel en janvier 2010. Un bel exemple d'implication humanitaire.
C'est en se promenant dans le cégep que Kimberley a aperçu une affiche qui décrivait le projet du groupe Étudiants axés sur le monde (EAM), un organisme à vocation humanitaire géré par des associations étudiantes collégiales membres de la Fédération étudiante collégiale du Québec. Immédiatement, la femme de 18 ans s'est reconnue dans ce projet. «Depuis que je suis jeune, j'ai toujours voulu faire de l'aide humanitaire. J'adore le monde et je fais du bénévolat dans un centre de personnes âgées. Quand j'ai vu ça, j'étais vraiment intéressée.» Après avoir soumis sa candidature aux EAM, Kimberley a reçu une réponse positive, elle allait être du voyage vers Haïti.
Ce que Kimberley ne sait toutefois pas, c'est que son nom a été retenu parmi un très grand nombre de soumissions. «Nous avons reçu énormément de candidatures. C'était complètement fou. On a des ressources limitées, donc on a dû faire des choix déchirants», indiquait Philippe Lafrance, directeur général des EAM. L'organisme obtient son financement des différentes associations étudiantes, qui remettent un montant d'un dollar par membre.

Peu d'expérience, mais beaucoup de volonté
Marteau à la main, la jeune femme prenait donc la route d'Haïti avec 11 autres étudiants qu'elle n'avait jamais rencontrés avant la journée d'hier. «Je ne connais personne, alors c'est un gros défi. Mais je ne suis pas gênée, je suis capable.» Les participants auront la tâche de construire 12 maisons de transition qui hébergeront les sans-abri du séisme dans la ville de Canaan, située à 8 kilomètres de Port-au-Prince. Pourtant, Kimberley ne possède aucune expérience dans le domaine de la construction. «Mes parents ont fait de la rénovation à la maison. Je les aide depuis que je suis jeune. Je n'ai pas peur de frapper sur un clou», lance celle qui étudie en éducation spécialisée au cégep de Granby.
Chacune des résidences sera bâtie au coût de 2000$ «Nous avons une entente avec notre partenaire local là-bas. Ce serait impossible de faire ça à ce prix au Québec. On veut en faire 12», souligne M. Lafrance. «Ces maisons permettront de loger une cinquantaine de personnes victimes du séisme de 2010. Dans la ville de Canaan, où nous nous rendons, des milliers de personnes vivent en ce moment sans eau courante, ni électricité, dans des tentes ou des maisons de fortune. Nous voulons améliorer leurs conditions de vie de manière durable en respectant leur culture et leurs traditions», ajoute Sonia Palato, étudiante et chargée de projet pour EAM.
Tous les détails dans notre édition de vendredi

Wyclef Jean: un homme et son influence

Publié le 30 juillet 2011 à 05h00
(Québec) «Si j'étais président, je serais élu vendredi, assassiné samedi, enterré dimanche», entonnait Wyclef Jean en 2008, dans sa nouvelle chanson If I Was President. Deux ans plus tard, le rappeur causait la surprise en se portant candidat à l'élection présidentielle d'Haïti, avant d'être disqualifié. Le chanteur new-yorkais a peut-être repris la route du showbusiness - qui l'emmène au Festivent samedi prochain -, mais il demeure un homme d'influence dans son pays natal.

Depuis un an, Wyclef semble être devenu aussi politicien que musicien, alors que la reconstruction d'Haïti a occupé le plus clair de son temps. La semaine dernière, encore, le rappeur de 41 ans se trouvait dans la ville de Saint-Marc, touchée par l'épidémie de choléra, pour officialiser le don d'une ambulance à l'hôpital local.
Don rendu possible par la fondation Yéle Haiti, qu'il a fondée en 2005 pour venir en aide aux communautés haïtiennes en difficulté. En 2007, il a de plus été nommé «ambassadeur de bonne volonté» par l'ancien président René Préval, ce qui lui permet d'avoir un rôle de promotion d'Haïti à l'étranger. Pas pour rien que le New York Times l'a récemment surnommé «l'homme qui aurait pu être prince de Port-au-Prince».
Après que la perle des Antilles eut été secouée par le tremblement de terre de janvier 2010, la star du hip-hop s'était donc sentie investie d'une nouvelle mission, politique celle-là. Mais le Comité électoral provisoire haïtien a coupé court à ses aspirations présidentielles, étant donné qu'il n'avait résidé au pays depuis 30 ans.
«Je pense que c'est correct. J'ai définitivement passé par-dessus. J'ai décidé de revenir avec mon parti pour donner un certain soutien», exprime Wyclef en entrevue, en rappelant qu'il se sentait simplement «comme la majorité de la population» qui voulait donner un coup de pouce.
Il a alors offert son soutien à l'autre candidat-chanteur Michel Martelly, et s'est activé à faire voter ses partisans pour celui qui a finalement remporté l'élection. Wyclef dit l'appuyer «à 100 %». À preuve, il semble partager l'avis de Martelly, qui, dans une récente entrevue à La Presse, s'est montré favorable à accorder une amnistie aux anciens présidents Jean-Claude Duvalier et Jean-Bertrand Aristide, et ainsi prôner la réconciliation.
«Je crois que tous les Haïtiens, au bout du compte, devraient être libres de vivre dans leur pays. Le passé en a certainement été un très dur. Nelson Mandela nous a appris que c'est parfois difficile et dur de pardonner, d'oublier les événements, d'avancer. On ne pardonne pas le passé, mais, parfois, il faut avancer», commente-t-il.
Après être apparu sur plusieurs tribunes comme un aspirant président, le rappeur n'a pas craint d'être considéré comme un opportuniste en faisant paraître, en décembre dernier, un minidisque intitulé If I Were President: My Haitian Experience.

La musique comme thérapie
«En tant que musicien, ce que l'on fait, c'est s'exprimer par rapport aux événements. Comme l'a fait Marvin Gaye quand il chantait What's Going On. C'était en temps de guerre et on se dirigeait vers une période de racisme. Comme John Lennon et Give Peace a Chance. Je crois que chaque véritable musicien utilise l'art pour exprimer ce qu'il se passe dans le monde. L'inspiration se nourrit des événements. Je n'ai pas créé ces événements [en Haïti]. Je vais toujours tirer un album de mon inspiration, parce que la musique est ma thérapie», explique-t-il.
Après avoir fait couler beaucoup d'encre dans les médias, l'album lui a ainsi servi d'exutoire pour livrer son message à sa façon, message qui plaide pour un meilleur développement de la jeune génération haïtienne à travers l'éducation et la création d'emplois. Et il a passé de la parole aux actes en tournant le vidéoclip de la pièce Election Time en Haïti, histoire d'engager des villageois comme acteurs et techniciens.
À voir comment il prend son soutien au sérieux, pourrait-il retenter sa chance comme président? «Présentement, je ne peux pas voir plus loin», répond-il simplement, préférant s'attarder aux efforts de reconstruction.
Derrière l'homme d'influence, il y a également l'artiste qui marie les influences : hip-hop, reggae, rock et musique haïtienne, évidemment. Des influences qu'il a aussi puisées dans sa longue liste de collaborations éclectiques, que ce soit avec Shakira, Bono, will.i.am, Whitney Houston, Kenny Rogers ou Cyndi Lauper. Wyclef Jean proposera toute une palette de chansons lors de son spectacle au Festivent, en pigeant dans les hits des Fugees, ses succès solos et quelques classiques des années 80. Les deux heures de prestation qu'il promet seront sans doute bien remplies. «Les gens qui m'ont déjà vu performer le savent déjà, c'est comme un carnaval», conclut-il avec enthousiasme.

Vous voulez y aller?
QUAND : 6 août
OÙ : parc Champigny, Saint-Jean-Chrysostome
ENTRÉE : passeport ou billet journalier
INFO : www.festivent.net

Revenir embelli des Correspondances d'Eastman

Publié le 30 juillet 2011 à 06h00

Mis à jour le 30 juillet 2011 à 06h00
À Eastman, le mot «correspondance» transcende nettement l'échange de lettres même si l'écriture épistolaire constitue depuis le début une des activités centrales de ce rendez-vous littéraire.

Dans le «Circuit des lettres», les épistoliers peuvent s'installer dans l'un ou l'autre des 10 jardins qu'autant de résidants d'Eastman mettent à la disposition des Correspondances pour accueillir ceux et celles qui, munis du stylo-passeport biodégradable (12$), s'installeront à l'ombre d'un pin ou sous un parasol pour écrire à qui ils veulent. D'autres choisiront d'aller écrire (ou lire) dans le «Portage des mots», parcours d'un kilomètre aménagé derrière le théâtre La Marjolaine, le quartier général des Correspondances.
Dûment cachetées et adressées, les enveloppes sont remises aux facteurs bénévoles des Correspondances qui, avec l'appui de leurs partenaires de Postes Canada, s'occuperont de les affranchir pour qu'elles se rendent à destination, où que ce soit dans le monde.

Lettre à l'Univers
«La plupart des gens écrivent à un membre de leur famille, mais certains adressent leur lettre à l'Univers... et c'est moi qui les lis», raconte Line Richer, directrice générale et artistique des Correspondances depuis leurs débuts en 2001. «Oui, le nom est un peu long, mais il est connu et il en est aussi venu à évoquer les correspondances entre les formes d'art.»
En effet, de jeudi à dimanche, les visiteurs pourront entendre David Goudreault, titulaire de la Coupe du monde de slam-poésie, ou Ian Fournier qui chantera Brassens jeudi et Ferré, Baudelaire et Rimbaud samedi. Le plat principal reste toutefois les cafés littéraires dont le nombre est passé de neuf à douze parce que les Correspondances ont dû refuser du monde, l'an passé.
«Les cafés littéraires se tiennent tous dans des lieux bucoliques», insiste Line Richer, «boulimique» de lecture et amante de la nature. «Autour d'un animateur, trois auteurs viennent non pas parler de leurs livres, mais échanger sur un thème précis» Thème qui les ramène parfois à leurs livres comme le « caf'litt » de vendredi matin où Anaïs Barbeau-Lavalette (Je voudrais qu'on m'efface), Perrine Leblanc (L'homme blanc) et Mélanie Vincelette (Crimes horticoles) parleront de leur premier roman avec Catherine Lalonde. Participeront aussi, entre autres, à un café littéraire: Danielle Laurin et Élise Turcotte, Louise Penny, Johanne Seymour et André Jacques, Louis Hamelin et Martine Desjardins (voir le programme complet sur www.lescorrespondances.ca).

Laferrière en ouverture
Les Correspondances s'ouvrent jeudi avec Dany Laferrière qui parlera de son bonheur de lire... étendu dans une baignoire, son lieu de lecture préféré. Une chance unique de voir l'auteur de L'énigme du retour dans son plus simple appareil.
C'est le même Laferrière, par ailleurs, qui a choisi le roman Gouverneurs de la rosée comme élément central de l'Espace Jacques Roumain, du nom de l'un des plus grands écrivains haïtiens du XXe siècle. Le cinquième de la population d'Eastman -200 des 1000 habitants- ont lu Gouverneurs de la rosée, roman qui a révélé Jacques Roumain au monde quelques mois après sa mort en 1944.
«Quand on veut découvrir un pays, il faut passer par les meilleurs», lance l'éditeur Rodney Saint-Éloi (Mémoire d'encrier), qui animera l'Espace Jacques Roumain avec son ami Laferrière.
«Gouverneurs de la rosée est un roman d'amour et d'espoir, un roman de la terre qui reste très actuel car il évoque, par la misère des paysans haïtiens, l'idéal humain d'accéder à quelque chose de plus grand que nous.»
Outre la souffrance des «dépossédés de leur destin», quel aspect de cette oeuvre -l'une des plus connues de la littérature haïtienne (voir www.lehman.cuny.edu)- est le plus à même de toucher le coeur des Québécois? Rodney Saint-Éloi évoque la langue: «Comme le franco-créole pour les Haïtiens -Jacques Roumain a écrit Gouverneurs de la rosée dans un français assez haïtien-, le joual s'est avéré pour les Québécois un instrument d'affirmation et de défense.
«Jacques Roumain le montre d'ailleurs: il y a toujours quelque chose à défendre. En ce sens, Gouverneurs de la rosée n'est pas un livre haïtien, mais un livre pour la planète, un livre qui rend beau celui qui le lit.»
Correspondance vers la beauté universelle...

Les Correspondances d'Eastman, du 4 au 7 août; pour info : 450-297-2265 ou 1-888-297-3449; http://www.lescorrespondances.ca/
http://www.cyberpresse.ca/arts/201107/29/01-4422030--revenir-embelli-des-correspondances-deastman.php

Haïti-Politique : Bras de fer

P-au-P., 29 juil. 2011 [AlterPresse] --- Le climat politique semble demeurer tendu en Haiti où aucun compromis n’est en vue pour la mise en place d’un nouveau gouvernement, alors que l’actuelle équipe gouvernementale est démissionnaire depuis plus de deux mois.
La nouvelle présidence, investie le 14 mai 2011, n’est pas encore parvenue à trouver de compromis avec les parlementaires, majoritairement membres de la plateforme “Inite” (Unité) de l’administration sortante de l’ancien président René Préval, afin de former un nouveau gouvernement.
Constitutionnellement, la vision de la future équipe gouvernementale devrait refléter les négociations avec les forces politiques au parlement, lequel devra demander régulièrement des comptes, ratifier ou sanctionner la politique appliquée.
Or, le nouveau président semblerait vouloir imposer ses vues au parlement, malgré sa faible (voire nulle) représentativité dans les deux chambres (nominalement, la plateforme “Repons Peyizan” dispose de seulement 3 sièges à la chambre des députés, qui en compte 99).
Au moins deux ministres sortants, Paul Denis (Justice et sécurité publique) et Marie Laurence Jocelyn Lassègue (ministère de la culture et de la communication), ont cessé de liquider “les affaires courantes”.
Le “one man show” de Michel Joseph Martelly, qui multiplie des apparitions et déclarations publiques, sans aucun programme gouvernemental de mise en oeuvre de ses promesses électorales, n’a pas encore donné de résultats.
Après Daniel Gérard Rouzier, rejeté par la chambre des députés, le deuxième premier ministre désigné par Martelly, Bernard Honorat Gousse, devrait connaître son sort au sénat dans les premiers jours d’août. 16 sénateurs (sur un total de 30 à la chambre haute du parlement) ont déjà affirmé leur détermination à rejeter ce deuxième postulant à la primature.
Le nouveau président maintient son choix, malgré les avertissements d’une majorité de sénateurs de la république.
La communauté internationale parait attendre le déblocage de la situation politique pour pouvoir se positionner dans le cadre d’échanges avec les futurs interlocuteurs gouvernementaux. Les acteurs politiques jouent au chat et à la souris. La population nationale reste dans une expectative prolongée. [rc gp apr 29/07/2011 10 :00]

La culture le « ciment » de la reconstruction d’Haiti

P-au-P, 28 juil.2011 [AlterPresse] --- « Notre culture est notre force (kilti nou se fòs nou) » est le thème retenu pour les assises de la culture, lancées ce jeudi 28 juillet par le Ministère de la culture et de la communication (Mcc) à Juvénat (périphérie est de la capitale).
Ces assises sont une manière de réunir les acteurs culturels du pays et les partenaires de l’État pour qu’ils puissent s’entendre sur la mise en place d’« une politique culturelle », afin de permettre à « tous d’avoir accès aux produits et aux moyens culturels », explique Ronald Paul, chef adjoint du programme d’Appui au Renforcement de la Culture et de l’Art et pour le Développement Économique et social (Arcades) de l’Union Européenne.
Les assises durent 3 jours et permettent des débats sous plusieurs formes, notamment des tables thématiques de concertations, animées par des experts nationaux.
Parmi les thèmes abordés ce 28 juillet, figurent les médias et l’audiovisuel, les arts plastiques, le patrimoine immatériel, le mode et l’artisanat. D’autres, comme l’utilisation du numérique, la formation, le financement du secteur culturel haïtien, les regroupements sociaux, seront traités au cours des 2 autres jours.
Colimon Fethière, ministre de la culture et de la communication par intérim, souhaite que « des résolutions soient prises à la fin de ces assises », lesquelles doivent faciliter « l’établissement d’une politique culturelle qui doit refléter les attentes et les aspirations de chacun, pour être intégrée à la construction d’un avenir meilleur pour Haïti et son peuple ».
Elle juge indispensable « que la politique culturelle soit mise en cohérence avec celle de l’éducation et de la formation professionnelle, avec une politique douanière et fiscale, avec une politique du tourisme et du commerce », ce en collaboration des collectivités territoriales.
La représentante de la présidence, Michèle Oriole, demande de sortir « des généralités sur la culture pour passer au concret ». Pour la présidence la culture est un moyen « d’irriguer l’économie du pays »
Chantal Moreno, chef de l’antenne régionale de l’organisation internationale de la Francophonie (Oif), voit en la culture « ce ciment nécessaire à la refondation de la société haïtienne si durement touchée et meurtrie » par le séisme du 12 janvier 2010.
Elle estime que ce n’est pas à la communauté internationale de dicter au peuple haïtien ses « actions » ni de « décider » de son « destin, de ses priorités et de son avenir ».
Selon elle, plus que la reconstruction des infrastructures, « il faut une refondation sociale dont la culture est le vecteur principal » et, en ce sens, les assises nationales devraient permettre à la culture de bien jouer son rôle.
Une soixantaine de délégués sont venus des villes de provinces pour participer à ces moments de réflexion. D’autres sont arrivés de l’étranger. [rh gp apr 28/07/2011 17 :50]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article11338

vendredi 29 juillet 2011

Des recommandations du Conseil économique et social de l’ONU pour accélérer la reconstruction d’Haïti

28 juillet 2011 Dans son dernier rapport, le Groupe Consultatif ad hoc sur Haïti du Conseil Economique et Social des Nations Unies (ECOSOC) dresse un état des lieux des efforts de relèvement post séisme et des efforts de reconstruction et formule des recommandations aux différents acteurs nationaux et internationaux impliqués.
Suite à sa visite en Haïti, en juin, le Groupe Consultatif ad hoc sur Haïti du Conseil économique et social (ECOSOC) de l’ONU a présenté ce 28 juillet 2011, à Genève, son dernier rapport devant le Conseil. Pour le Groupe Consultatif, dont le mandat « d’aider à coordonner l’assistance à long terme à Haïti », il s’agit de la septième visite dans le pays depuis sa création, en 1999.

La visite du Groupe Consultatif en juin dernier avait pour objectif de fournir à l’ECOSOC un état des lieux des efforts de relèvement post séisme, de reconstruction et de développement en Haïti et de formuler des conseils aux acteurs concernés – nationaux et internationaux, et ce afin d’en renforcer la cohérence et l‘efficacité.
Suite à ses constats et rencontres sur place avec les acteurs concernés, le Groupe ad hoc estime que « la situation sur le terrain demeure extrêmement complexe ». Le Groupe a, certes, relevé des « améliorations » pendant sa visite ; mais « celles-ci demeurent néanmoins insuffisantes eu égard aux besoins du pays pour garantir sa stabilité politique et son développement économique et social ».
Au nombre de ses recommandations, le Groupe Consultatif souligne qu’«il est plus que jamais impérieux que la communauté internationale continue de se préoccuper de la situation d’Haïti et fournisse au pays un appui approprié, en particulier par le biais d’une solide présence des Nations Unies sur le terrain, sous forme de la MINUSTAH et de l’équipe de pays des Nations Unies, à Port-au-Prince comme, de plus en plus, dans les autres régions vulnérables du pays.
À tous les acteurs haïtiens concernés, le Groupe demande d’« élaborer sans tarder un plan pour mettre en place rapidement un gouvernement pleinement opérationnel et éviter ainsi de compromettre le niveau d’assistance que la communauté internationale fournit au pays et les perspectives de développement d’Haïti ».
Le gouvernement haïtien devra « promouvoir une interaction claire et constructive entre le Parlement et le nouveau gouvernement afin de faciliter l’élaboration du budget de 2011-2012 et la définition des futurs plans de développement ». Mettre en application la nouvelle politique novatrice de financement du secteur de l’éducation, renforcer l’état de droit, redoubler d’efforts pour améliorer la productivité agricole et mettre en œuvre une politique nationale de création d’emplois sont au nombre des recommandations faites à Haïti.
Le Groupe Consultatif Spécial sur Haïti de l’ECOSOC reconnait par ailleurs que les autorités haïtiennes ont beaucoup avancé dans leurs démarches visant au redressement et leur recommande d’envisager « de faire tous les efforts nécessaires pour diriger la coordination de l’appui fourni par les donateurs ».
Le pays devra aussi « intégrer la préparation des interventions en cas de catastrophe aux activités de renforcement des capacités aux échelons national et local au niveau de tous les ministères sectoriels ». Le gouvernement devra en outre « entreprendre le processus de réforme foncière (…) afin de faciliter le processus de fermeture des camps de personnes déplacées et encourager le Parlement à examiner rapidement les propositions de lois précédemment élaborées pour améliorer la condition des femmes et promouvoir leurs droits».
Pour aider au redressement et à la reconstruction d’Haïti et appuyer son développement à plus long terme, le Groupe encourage les donateurs à « veiller à ce que les ressources qu’ils se sont engagés à fournir et leur décaissement soient alignés sur les priorités reflétées dans le Plan d’action du Gouvernement et à allouer un financement supplémentaire (…) ». Il est également recommandé aux donateurs de « faire en sorte que le Fonds pour la Reconstruction d’Haïti participe activement à la mobilisation des ressources (…) et adapte son appui aux priorités définies par le nouveau Gouvernement ». Le Groupe exhorte en outre les donateurs à « répondre à l’appel global pour les activités humanitaires en Haïti lancé par l’Organisation des Nations Unies ».
La communauté internationale est quant à elle invitée à « continuer de contribuer au redressement et au développement à long terme d’Haïti. Il lui est aussi demandé de maintenir à l’examen la situation macroéconomique » d’ Haïti (…) et fournir un appui approprié au Gouvernement pour l’aider à maintenir un équilibre macroéconomique, mettre à sa disposition des fonds pour la réalisation de tous les projets prioritaires approuvés par la CIRH et appuyer le Fonds national pour l’éducation afin de financer le développement du secteur de l’éducation.
Le système des Nations Unies devrait quant à lui « promouvoir la durabilité de tous les projets de développement » en mettant un accent plus marqué sur le renforcement des capacités nationales, systématiser l’élaboration de programmes conjoints par les organismes des Nations Unies et coordonner leur exécution; L’ONU devrait aussi « mettre en commun les ressources dont disposent ses différents organismes sur le terrain (…) et encourager tous les partenaires de développement à affecter une plus large proportion de leur personnel en dehors de Port-au-Prince, poursuivre les efforts de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH) pour promouvoir l’Etat de droit et incorporer ses dimensions transversales aux activités tant des parties prenantes haïtiennes que des partenaires de développement ».

Haïti, depuis la visite de l’ECOSOC
A l’occasion de la présentation du rapport devant le Conseil, ce 28 juillet, le Représentant spécial adjoint du Secrétaire général de l’ONU, Coordonateur humanitaire et Coordonateur Résident des Nations Unies en Haïti, Nigel Fisher, a présenté à l’ECOSOC les derniers développements survenus dans le pays depuis la dernière visite du Groupe. A cet égard, M. Fisher a noté le blocage politique actuel persistant s’agissant du processus de ratification du Premier Ministre et partant, le retard dans mise en place d’un gouvernement, et dans la mise en œuvre des priorités identifiées par le Président Martelly, tant en ce qui concerne des initiatives concrètes de développement que les reformes institutionnelles.
Nigel Fisher a par ailleurs présenté les deux objectifs prioritaires du Président Martelly pour ses premiers 100 jours : Tout d’abord, l’accès, à la prochaine rentrée des classes en septembre, a l’enseignement primaire, d’un plus grand nombre d’enfants. A cet égard, M. Fisher a souligné que les Nations Unies et les autres partenaires internationaux sont déterminés à appuyer l’équipe du Président et les départements concernés du Gouvernement pour qu’ils relèvent ce défi.
La seconde priorité du Président, a poursuivi M. Fisher, est la création d’un fonds ambitieux pour la reconstruction d’un montant de 97millions de dollars ciblant 16 quartiers de Port-au-Prince, qui devrait permettre entre autres choses, d’offrir des opportunités de réinstallation viables dans leur communautés à des déplacés de six camps de la capitale haïtienne. Une équipe composée de plusieurs agences des Nations Unies, du Cluster protection et de l’ONG Concern a travaillé étroitement avec les partenaires haïtiens dans la formulation de ce projet, a souligné M. Fisher.
Par ailleurs, M. Fisher a évoqué la demande d’extension de 12 mois de la CIRH, faite par le Président Martelly lors de la dernière réunion du Comité d’administration de la Commission intérimaire pour la reconstruction d’Haïti (CIRH), en date du 22 juillet dernier, et qui devra être approuvée par le Parlement, et ce, pour permettre une transition harmonieuse en attendant la création de la nouvelle entité permanente de reconstruction. Ce processus sera conduit par les acteurs nationaux, a-t-il indiqué, mais l’équipe pays des Nations Unies a un rôle clé à jouer en appuyant l’harmonisation des initiatives de renforcement des capacités des différentes institutions de l’Etat.
M. Fisher a aussi évoqué la demande faite par le Président Martelly à la CIRH en vue de la mise sur pied un groupe de travail chargé de revoir, dans un délai de 60 jours le fonctionnement de la Commission. «Le Bureau de l’Envoyé spécial et l’équipe pays ont déjà entamé des discussions avec l’équipe du Président sur cette question », a-t-il précisé.
Et d’ajouter que « l’appui institutionnel doit être une priorité partagée par tous les partenaires internationaux ». «Notre objectif commun doit être d’appuyer les capacités nationales à développer les politiques nécessaires et à mettre en œuvre des stratégies nationales qui permettront d’améliorer la bonne gouvernance, la sécurité et l’Etat de droit, de créer des conditions favorables pour la croissance économique et l’accès universel à l’éducation, lutter contre la pauvreté enracinée et assurer la protection des droits humains fondamentaux de tous les Haïtiens, tous ces éléments constituant de ingrédients de base pour la stabilité politique et la cohésion sociale en Haïti ».
http://minustah.org/?p=31387

Des recommandations du Conseil économique et social de l’ONU pour accélérer la reconstruction d’Haïti

Des recommandations du Conseil économique et social de l’ONU pour accélérer la reconstruction d’Haïti

« Accompagner les Haïtiens de Guadeloupe »

Propos recueillis par Maëva DURCIN France-Antilles Guadeloupe 28.07.2011
L'association Mouvman lakay accompagne la communauté haïtienne de Guadeloupe à travers divers festivités et événements. Éducation, intégration et valorisation de la culture haïtienne sont ses grands axes d'action.


Que représente l'association Mouvman lakay au sein de la communauté haïtienne ?
Louis-Jean Edriss Président de Mouvman lakay. Mouvman Lakay, association socioculturelle et sportive, a été créée le 28 novembre 2009 suite à un besoin formulé par la communauté haïtienne. Nos objectifs sont d'accompagner les Haïtiens de Guadeloupe qui résident ici tels que l'encadrement des marchands, l'accompagnement des jeunes souhaitant étudier mais aussi favoriser l'insertion de nos compatriotes au sein de la population guadeloupéenne. Un des gros problèmes est le manque d'instruction des Haïtiens, un souci que nous devons corriger pour faciliter notre acceptation dans cette société. Nous avons aussi un partenariat avec Entr'aide Guadeloupe, - j'en suis membre - qui lutte contre l'exclusion. Une façon de relayer les messages de prévention contre le Sida au plus près des Haïtiens de Guadeloupe. Ces derniers peuvent aussi bénéficier des aides que propose Entr'aide.

Quelles actions menez-vous pour les Haïtiens qui s'adressent à vous ?
L'association est constituée d'une trentaine de membres actifs et de nombreux sympathisants. Nous dispensons des cours de français et d'alphabétisation ainsi que des cours de mathématiques. Un enseignement indispensable pour permettre aux Haïtiens d'avoir accès aux documents administratifs, de lire et de comprendre les courriers qui leur sont adressés. La maîtrise de la lecture et de l'écriture est essentielle pour l'épanouissement d'un citoyen et permet une meilleure intégration. Et c'est primordial pour nous. D'où notre slogan : « Ansanm ansanm nap travay » qui signifie que c'est ensemble, en s'unissant et en faisant ce qu'il faut que nous y arrivons. Nous menons aussi une campagne de prévention contre le VIH, et invitons le maximum de ressortissants à se faire dépister.

Comment faites-vous pour communiquer vos informations ?
Nous sommes en train de mettre en place une émission de télévision. Cependant, nous possédons déjà un créneau horaire sur Radio Gayak nommé « Pa mété nanzin » permettant la correspondance directe avec des informateurs en Haïti. Et nous sommes aussi présents sur Face-book via lequel nous avons créé l'émission Télé 32, et Radio Joudaoù chaque jour un débat est ouvert sur un sujet différent ce qui permet des discussions et des partages outre-frontières et outre-origines.

Mis à part le souci d'intégration, votre association vous permet-elle d'échanger sur vos coutumes ?
Bien sûr, nous suivons le calendrier haïtien c'est-à-dire que nous suivons les fêtes de notre pays. Par exemple, le 1er janvier, nous commémorons la fête de l'Indépendance d'Haïti de manière purement traditionnelle avec le partage de la soupe avec tout le monde. Le 18 mai, c'est la fête du Drapeau. Ce 18 mai, nous avons défilé à Pointe-à-Pitre avec les différents corps militaires, accompagnés d'une fanfare et de majorettes. Cent cinquante personnes environ y ont participé et la manifestation s'est très bien déroulée.

Que proposez-vous comme activités aux jeunes ?
Nous avons créé une équipe de football qui s'entraîne et participe déjà à des matches amicaux. La troupe de théâtre Agranman, qui signifie caméléon, a vu le jour et est composée d'Espagnols, de Guadeloupéens et de Haïtiens. Nous pratiquons du théâtre de rue, c'est-à-dire que nous improvisons dans n'importe quelle situation et n'importe quel lieu et avons pour but de faire passer des messages. La santé est un domaine dans lequel nous nous impliquons beaucoup, donc nous jouons souvent des scènes d'encouragement vers le dépistage du virus de sida. Nous avons aussi organisé notre première édition de miss Haïti-Guadeloupe et sommes donc représentés par Jona Joseph, ambassadrice de la communauté haïtienne en Guadeloupe. Elle entre en deuxième année de licence science politique à l'université des Antilles et de la Guyane. Elle accompagne des touristes lors de nos voyages de découverte en Haïti afin de montrer que notre pays n'est pas synonyme que de misère mais présente aussi de nombreux beaux sites qui valent le coup d'être visités.

http://www.guadeloupe.franceantilles.fr/regions/pointoise/accompagner-les-haitiens-de-guadeloupe-28-07-2011-132691.php

Haïti : Quatre organisations élèvent la voix contre les expulsions

P-au-P, 28 juil. 2011 [AlterPresse] --- Quatre organisations dont la Plateforme de Plaidoyer pour un Développement Alternatif (PAPDA) et le Groupe d’Appui aux Rapatriés et Refugiés (GARR), dénoncent les expulsions forcées orchestrées, selon elles, par les responsables haïtiens. Les organisations affirment, dans un document conjoint, que la récente opération de déguerpissement de familles de déplacés au Stade Sylvio Cator constitue une atteinte à la dignité humaine.
La Force de Réflexion et d’Action sur le Logement (FRAKKA) et la Plateforme des Organisations Haïtiennes de Défense des Droits Humains (POHDH) paraphent également le document qui critique les autorités.
Les organisations rappellent que cet acte va à l’encontre de la mission de la mairie de Port-au-Prince et représente une trahison au regard des promesses du président Michel Martelly de reloger les sinistrés du séisme.
En ce qui concerne "Kay Pa m", projet de crédit au logement, les organisations plaident pour que le programme soit accessible aux travailleurs du secteur informel.
« Mais ’Kay Pam’, même si c’est une initiative d’une banque commerciale (appartenant à l’Etat), ne doit pas ôter la responsabilité à l’Etat de travailler à garantir le droit au logement dans le pays, autrement dit le droit de tout le monde à un espace digne pour vivre », affirment les quatre organisations.
Les organisations plaident également pour de véritables solutions au problème du logement prenant en considération la question foncière.
Par ailleurs, la PAPDA, la POHDH, le GARR et le FRAKKA se disent surpris que le président Martelly ait demandé le prolongement du mandat de la Commission Intérimaire pour la Reconstruction d’Haïti (CIRH) pour un an.
Ces entités appellent le Parlement à ne pas voter en faveur de la décision du chef de l’Etat et préconisent la mise en place d’une institution haïtienne pour gérer et organiser la reconstruction du pays.
« Tout l’argent de la terre ne suffira pas à reconstruire Haïti si les Haïtiens eux-mêmes ne se mobilisent les premiers », concluent-ils. [kft gp apr 28/07/2011 16 :00]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article11337

Des parlementaires émargent au budget du Ministère de l’Intérieur à titre de "conseillers"

Le RNDDH crie au scandale ! Publié le jeudi 28 juillet 2011

Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH)
HAITI CORRUPTION : Le RNDDH appelle à la fin du gaspillage et du copinage au sein de l’administration publique Juillet 2011
I. INTRODUCTION
Les différents gouvernements haïtiens qui se sont succédé au pouvoir ont toujours affirmé, à grands renforts de publicité leur volonté de combattre la corruption sous toutes ses formes. Cependant, force est de constater que la corruption continue à s’ériger en système au point qu’Haïti est, au cours de ces dix (10) dernières années, constamment classée parmi les pays les plus corrompus de la planète. En effet, l’administration publique haïtienne est caractérisée par le gaspillage, le copinage, le courtage et le détournement de fonds.
Le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH), préoccupé par la constance de cette situation, croit qu’il est de son devoir d’attirer l’attention des autorités actuelles sur la gestion désastreuse enregistrée au niveau de l’administration publique, notamment au niveau du Ministère de l’Intérieur et des Collectivités Territoriales.

II. SITUATION AU MINISTERE DE L’INTERIEUR ET DES COLLECTIVITES TERRITORIALES
Le Ministère de l’Intérieur et des Collectivités Territoriales compte, jusqu’au mois de mai 2011, mille neuf (1.009) employés réguliers ainsi répartis : trois cent cinquante cinq (355) affectés au bureau central, deux cent quatre vingt-trois (283) à la Direction de l’Immigration et de l’Emigration et trois cent soixante-onze (371) travaillant dans les délégations et vice-délégations. De plus, cent cinq (105) contractuels sont engagés par ledit Ministère dont vingt-six (26) consultants et vingt-quatre (24) conseillers.
Dans la liste des contractuels de ce Ministère figurent vingt et deux (22) anciens députés du bloc Concertation des Parlementaires Progressistes (CPP) qui se sont présentés aux dernières joutes électorales sous la bannière de la plateforme présidentielle d’alors, INITE. Ces derniers ont tous été engagés par le Ministère de l’Intérieur et des Collectivités Territoriales le 1er octobre 2010 pour un contrat expirant au départ du Ministre Paul Antoine BIEN-AIME. Ils reçoivent tous des émoluments mensuels estimés à cent mille (100.000) gourdes à l’exception du Député Richard Paul OLIVAR qui reçoit un salaire de quarante mille deux cent cinquante (40.250) gourdes.
Le tableau suivant fournit les informations relatives aux Parlementaires émargés au budget du Ministère susmentionné.

A. Rodon Bien-Aimé/ 48ème Législature (MPH)/ 49ème Législature (INITE)/ Cerca Carvajal-Quartier de Los Palis
Jean Roland Boisrond/48ème Législature (Fanmi Lavalas)/ candidat malheureux 49ème Législature (INITE)/St-Jean du Sud-Arniquet
Laurore Edouard/48ème Législature (UNION)/candidat malheureux 49ème Législature (INITE)/Petite-Rivière des Nippes
Desmarattes Jean Camille/48ème Législature (RDNP)/49ème Législature (INITE)/Thiotte-Grand Gosier
Larêche Ronald/48ème Législature (FUSION)/49ème Législature (INITE)/Mont Organisé
Georges Guy Gérard/48ème Législature (UNION)/49ème Législature (INITE)/Torbeck-Chantal
Faustin Poly/48ème Législature (Fanmi Lavalas)/ 49ème Législature (INITE)/Miragoâne
Dénius Francenet/48ème Législature (UNION)/49ème Législature (INITE)/L’Asile
Marcadieu Luther King/48ème Législature (OPL)/candidat 49ème Législature (INITE)/Belladère
François Malherbe/48ème Législature (LESPWA)/49ème Législature (INITE)/Bainet
Valciné Pierre Gérôme/48ème Législature (Fanmi Lavalas)/candidat malheureux 49ème Législature (INITE)/Cabaret
Destiné Pierre Jude/48ème Législature (MODEREH)/candidat malheureux 49ème Législature (INITE)/Ganthier-Fond Verrettes
Deneaud Charlemagne/48ème Législature (OPL)/candidat malheureux 49ème Législature (INITE)/ Lascahobas
Sissoir Benner/48ème Législature (MPH)/candidat malheureux (INITE)/Saint-Raphael
Jacinthe Sorel/48ème Législature (FUSION)/49ème Législature (INITE)/Moron-Chambellan
Apollon Enel/48ème Législature (LESPWA)/candidat malheureux 49ème Législature (INITE)/Thomonde
Sainvil François Lucas/48ème Législature (LESPWA)/49ème Législature (INITE)/ Port-de-Paix
Alcide Audné/48ème (LESPWA)/candidat malheureux (INITE)/Plaisance-Pilate
Bastien Jean Berthold/48ème Législature (FUSION)/candidat 49ème Législature(INITE)/Vallières
Lainé Julner/48ème Législature (OPL)/49ème Législature (INITE)/Port-à-Piment
Domond Patrick/48ème Législature (LESPWA)/candidat 49ème Législature (INITE)/Jacmel
Onze (11) des députés candidats à leur succession ont été réélus sous la bannière de la plateforme INITE et sont aujourd’hui membres du Groupe des Parlementaires du Renouveau (GPR). Pour sa part, François Lucas SAINVIL, ancien député de la quarante-huitième (48ème) législature, candidat au Sénat pour le département du Nord-ouest, a aussi été élu sous la bannière de la plateforme INITE.
En dépit du fait qu’ils soient aujourd’hui en fonction, les douze (12) parlementaires susmentionnés continuent à émarger au budget du Ministère de l’Intérieur et des Collectivités Territoriales.

III. COMMENTAIRES
L’Etat haïtien a ratifié les Conventions interaméricaine et onusienne relatives à la lutte contre la corruption. Ce faisant, l’Etat haïtien s’est engagé à combatte toutes les formes de corruption dans l’exercice de la fonction publique ainsi que les actes spécifiquement liés à l’exercice de cette fonction. En effet, l’article III de la Convention Interaméricaine de Lutte contre la Corruption fixe en ces termes les objectifs poursuivis par les Etats parties à la Convention dans leur lutte contre la corruption :« Mesures préventives Aux fins visées à l’article II de la présente Convention, les Parties conviennent d’envisager, à l’intérieur de leurs systèmes institutionnels, l’applicabilité de mesures destinées à créer, à maintenir et à renforcer :
1. Les normes de conduite pour l’exercice de la fonction publique de manière correcte, honorable et convenable. Ces normes viseront à prévenir les conflits d’intérêt, à assurer la préservation et l’utilisation appropriée des ressources confiées aux fonctionnaires dans l’exercice de leurs attributions, et à établir des mesures et des systèmes qui exigent des fonctionnaires qu’ils fassent rapport aux autorités compétentes sur les actes de corruption dans la fonction publique dont ils ont eu connaissance. Ces mesures contribueraient à préserver la confiance du public dans l’intégrité des fonctionnaires et dans la gestion de la chose publique.
2. Les mécanismes appelés à mettre en pratique ces normes de conduite.
3. Les directives données au personnel des organismes publics pour assurer qu’il comprenne parfaitement ses responsabilités et les règles d’éthique régissant ses activités.
4. Les systèmes de déclaration des revenus, avoirs et dettes par les personnes qui exercent des fonctions publiques nommément désignées par la loi et, quand il y a lieu, à rendre publiques ces déclarations.
5. Les systèmes de recrutement de personnel dans la fonction publique et d’acquisition de biens et services par l’Etat, conçus pour assurer l’accessibilité, l’équité et l’efficacité de ces systèmes.
6. Les systèmes adéquats de recouvrement et de contrôle des recettes de l’Etat visant à empêcher la corruption.
7. Les lois qui suppriment un traitement fiscal favorable à toute personne physique ou morale pour des dépenses effectuées en violation des lois anticorruption des Parties.
8. Les systèmes de protection des fonctionnaires et des particuliers qui dénoncent de bonne foi les actes de corruption, y compris la protection de leur identité, conformément à leur Constitution et aux principes fondamentaux de leur système juridique interne.
9. Les organes de contrôle supérieur, en vue de la mise en place de mécanismes modernes de prévention, de détection, de sanction et d’éradication des actes de corruption.
10. Les mesures visant à dissuader la corruption des fonctionnaires nationaux et étrangers, par le recours à des mécanismes qui assurent que les sociétés ouvertes et d’autres genres d’associations tiennent des livres et des registres reflétant avec exactitude et des détails raisonnables l’acquisition et l’aliénation des actifs des sociétés, et possèdent des contrôles comptables internes suffisants permettant à leurs officiels de dépister les actes de corruption.
11. Les mécanismes visant à encourager la participation de la société civile et des organisations non gouvernementales aux efforts tendant à prévenir la corruption.
12. L’étude de mesures additionnelles de prévention qui tiennent compte des rapports entre une rémunération équitable et la probité dans la fonction publique ».
La gestion rationnelle et efficace des maigres ressources de l’Etat est une obligation mais non une faculté pour les responsables de l’Etat. L’administration publique ne doit en aucune façon être mise au service d’amis, de copains, de clans, de partis ou de regroupements de partis politiques.

Le fait par le Ministère de l’Intérieur et des Collectivités Territoriales de mettre sous payroll des anciens députés au moment de leur campagne électorale s’apparente à une forme de détournement de fonds publics à des fins électoralistes en vue de fournir à ces derniers des moyens financiers dans le but évident d’acheter les urnes. Ces candidats ayant été engagés au moment où ils étaient tous en pleine campagne électorale, ne pouvaient avoir le temps de fournir au Ministère un quelconque travail.
Le Parlement est investi d’un pouvoir de contrôle sur l’action gouvernementale. En ce sens, plusieurs commissions travaillant sur des thématiques différentes dont la corruption, sont créées. Quelle est la fiabilité des travaux réalisés par ces commissions, particulièrement, par la commission anticorruption lorsque même le président de la chambre des députés qui se devait d’être un modèle figure lui aussi sur la liste des fonctionnaires émargés au Ministère de l’Intérieur et des Collectivités Territoriales.
De plus, l’Etat Haïtien accuse des arriérés de salaire de plusieurs années à des instituteurs, des professeurs, des membres du personnel de santé et des employés des collectivités territoriales. Et pourtant, le Ministère de l’Intérieur et des Collectivités Territoriales fonctionne avec vingt-six (26) consultants et vingt-quatre (24) conseillers comme agents contractuels qui touchent des émoluments dépassant largement le salaire des cadres réguliers de l’administration publique comme les directeurs généraux, les membres du Cabinet particulier du Ministre concerné à l’exception du Directeur du Cabinet et de trois (3) autres membres dudit Cabinet.
C’est aussi parmi ces contractuels que figurent les vingt-deux (22) Parlementaires susmentionnés pour lesquels le Ministère débourse mensuellement un total de deux millions cent quarante mille deux cent cinquante (2.140.250) gourdes. Cet état de fait qui viole le principe du libre accès de tous à la fonction publique, est d’autant plus révoltant que ces Parlementaires ont déjà des indemnités et autres privilèges importants alors qu’ils reçoivent un « salaire » parallèle pour lequel ils ne fournissent aucun service.
Selon les Conventions interaméricaine et onusienne sur la corruption auxquelles Haïti est partie, la gestion faite par le Ministre de l’Intérieur et des Collectivités Territoriales, Paul Antoine BIEN-AIME constitue un acte de corruption. De plus, la Constitution que ces Parlementaires ont juré de respecter dispose en son article 129.1 que : « La fonction de membre du corps législatif est incompatible avec toute fonction rétribuée par l’état sauf celle d’enseignant. »
Fort de toutes ces considérations, le RNDDH recommande au Président de la République, garant de la bonne marche des institutions de l’Etat de :
 Mobiliser les institutions haïtiennes spécialisées dans les enquêtes financières, telles que l’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC), l’Unité Centrale de Renseignements Financiers (UCREF), la Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif (CSC/CA) et l’Inspection Générale des Finances, en vue de mener les investigations relatives à ces cas de corruption ;
 Traduire par devant les instances judiciaires, toute personne impliquée dans des actes de corruption et de malversation au niveau de l’administration publique en général et du Ministère de l’Intérieur et des Collectivités Territoriales en particulier, conformément aux articles 137 et 140 du Code Pénal Haïtien.
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article7925

jeudi 28 juillet 2011

Dialogue national, L’Eglise Catholique veut donner le ton

Quand tout va à la dérive (les valeurs morales, le respect de l’autre), le seul point de repère reste la religion. Catholicisme, Hindouisme, Vodou, Protestantisme, Judaïsme, Islamisme. Le nom importe peu. Il suffit qu’on ait un point d’ancrage.
Monseigneur Pierre André Dumas
Quand tout va à la dérive (les valeurs morales, le respect de l’autre), le seul point de repère reste la religion. Catholicisme, Hindouisme, Vodou, Protestantisme, Judaïsme, Islamisme. Le nom importe peu. Il suffit qu’on ait un point d’ancrage.

C’est en ce sens que la Conférence Episcopale de l’Eglise Catholique projette d’organiser prochainement un dialogue national, c’est en tout cas ce qu’a annoncé l’évêque de l’Anse-a-Veau / Miragoâne, Monseigneur Pierre André Dumas. Une rencontre doit avoir lieu au cours de la 3ème semaine du mois de septembre pour pouvoir communiquer le rapport de travail faisant état du projet de dialogue national.

”Il y a urgence actuellement. Tous les haïtiens doivent s’asseoir ensemble, autour d’une même table afin de définir la route à parcourir”, exhorte le prélat. Mais avant, nous devons nous préparer les esprits en conséquence. Bannir les préjugés et les a priori, a-t-il conclu.

Le haut dignitaire catholique pense que certaines situations ne peuvent plus attendre. Les problèmes de santé, du logement, des grandes décisions d’Etat à adopter, de la réouverture des classes, en septembre. ”Nous sommes dans une situation de blocage” selon Pierre André Dumas. ‘Il faut prendre le chemin du dialogue et vider les contentieux’.

L’évêque de Miragoâne annonce pour septembre la remise du rapport de travail de la conférence épiscopale clarifiant la vision de l’Eglise par rapport au dialogue National. Ce document, dit son Excellence Dumas, est un pacte social et national, un pacte de gouvernabilité. Monseigneur Dumas invite, par ailleurs, tous les secteurs de la vie nationale (société civile, classe politique, …) à rejoindre la Conférence Episcopale dans cette initiative.

Bernard Gousse ira jusqu'au bout du processus

Le Premier Ministre désigné, Bernard Gousse, dément les rumeurs faisant état de son désistement. Confirmant qu'il maintient sa candidature à la Primature, M. Gousse soutient qu'un retrait équivaudrait à trahir la confiance du chef d'Etat et de la population. Il rappelle que le président Martelly lui a réitéré sa confiance à maintes reprises et que plusieurs secteurs de la vie nationale lui ont exprimé leur appui. Je ne veux pas escamoter le processus constitutionnel, dit-il estimant que les sénateurs doivent assumer leur décision par devant la nation.
L'ex-ministre de la justice confronté à une opposition farouche des 16 sénateurs majoritaires entend poursuivre les négociations jusqu'à la séance de ratification. Interrogé sur les chances de gagner certains sénateurs pétitionnaires à sa cause, M. Gousse n'a pas voulu se prononcer sur la poursuite des négociations.
Entre temps plusieurs sénateurs du groupe majoritaires annoncent qu'ils rejetteront le choix de M. Gousse. Le sénateur Evalière Beauplan déplore le refus du chef d'Etat de designer un nouveau Premier Ministre comme réclamé par le bloc majoritaire. Il nie toute responsabilité du groupe des 16 dans le blocage de la situation.
Le sénateur Beauplan fait remarquer qu'il faudrait de préférence considérer la Présidence comme l'élément de blocage puisqu'on refuse de designer une autre personnalité. Admettant qu'il s'agit d'une seconde personnalité désigné par le chef d'Etat, le sénateur Beauplan rappelle que le choix de M. Rouzier avait été rejeté par la chambre des députés.
LLM / radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=19338

American dreams start with English

Class for Haitians graduates 67 By the time Stephanie Estilet, her father, and two younger siblings arrived in Boston from Haiti earlier this year, they had endured political turmoil, hurricanes, and an earthquake that killed friends and relatives and demolished their home.

Now they were supposed to be safe. But Estilet’s father, knowing no English, could find no work. He soon returned to Haiti.
Estilet, who is 20, was determined to stay, and thrive. And in her new home, she knew, survival meant being able to speak English.
“I knew English and education open doors for life,’’ Estilet said.
The young woman had already spent months in Haiti fighting to earn her high school diploma, even after the earthquake struck and left her mired in severe depression. Here in Boston, she had a new challenge: She began English classes in January with a vocabulary so limited that she did not know how to answer a phone in English.
Yesterday, she was one of 67 students to receive diplomas from the English for Advancement program offered by Jewish Vocational Services, a local organization that pairs with local churches to prepare Haitians for jobs, training, or college.
She is preparing to enroll at Bunker Hill Community College, where she plans to spend two years before transferring to nursing school. To save up, she works at a hair salon as a receptionist and custodian.
“I’m ready to go to college,’’ Estilet said.
Dreams like Estilet’s were in abundance yesterday in the basement auditorium of Boston Missionary Baptist Church in Roxbury, where teachers conferred certificates on the graduates, the first class to complete the program. Most had fit classes into schedules already packed with jobs, vocational training, or taking care of their children.
Some are graduating to more advanced English classes next year. Others are ready for nursing courses. A few, like Estilet, are planning for college.
For many, it was a small but significant triumph: About 60 percent were survivors of the earthquake that ravaged Haiti last year.
“I’m not nervous when I speak on the phone any more, because my English is good,’’ Patrips Fleurival told his fellow graduates at the simple ceremony.
Jerry Rubin, the chief executive of Jewish Vocational Services, said that few of the Haitian refugees who wish to work or go to college have sufficient English skills. The organization’s classes focus on teaching English that will help the students meet specific career or educational goals.
So students interested in careers as nursing assistants - among the most popular vocations for Haitians here - start with the basics, learning to explain in English how to cut hair.
“The door of opportunity is closed to them unless they can strengthen their English,’’ Rubin said. Classes began in October, advertised through word of mouth and Haitian churches.
Like many other Haitians here, Nirva Sajous, 39, of Hyde Park, wants to become a full-fledged nurse. After more than four months of classes, she passed her nursing assistant licensing exam on her first try in February. Since then, she’s been working as a nurses’ assistant at the Hebrew SeniorLife and Compass on the Bay senior homes while continuing to take English classes.
Many of the students agree that of all the complexities of English, pronunciation is most difficult to master. Sajous said her 11-year-old son, who is enrolled in school here, helps her practice muting her Haitian Creole accent.
“I want to speak like American people,’’ Sajous said in her soft, Creole-inflected patter. “That’s my dream.’’
Sajous arrived in Boston in June 2010, five months after the Jan. 12, 2010 earthquake. When it hit, she had been waiting for her nephew on a street in her hometown, Turgeau, outside the capital of Port-au-Prince. She fell on the rumbling ground, while some of those around her were crushed under walls. She could hear schoolchildren crying for help.
Her nephew, Sajous explained through tears, never came.
Estilet had been walking home from school with friends when the earthquake struck; only some survived. Her aunt was injured and eventually died. Her family spent months in a refugee camp before her grandmother, who lives in Boston, was able to bring them to the United States.
During the simple graduation ceremony, students dressed in suits and floral dresses bounded onstage to accept handshakes and homemade certificates from their teachers.
Against the back wall of the next room rested a white board with a vocabulary list: green, red, yellow, blue, it, kite (with a small cartoon kite). “Man = 1, men = 2 or more,’’ it explained.
Addressing the audience near the end of the ceremony, Jeanne YoYo enunciated carefully, “I am learning new words and expressions. I can hold conversations’’ - pronouncing the long word as if speaking Creole - “and even hold an argument with someone.’’
Vivian Yee can be reached at vyee@globe.com.
http://www.boston.com/news/local/massachusetts/articles/2011/07/28/english_language_program_for_haitians_graduates_67/?rss_id=Boston.com+--+Massachusetts+news

Haitian refugees experience HOPE Week

Posted by: Chad Jennings - Posted in Misc on Jul 27, 2011
The latest Yankees announcement for the third day of HOPE Week was kind of lost in the shuffle because the team played a day game this afternoon, but here are the details from the Yankees.
The New York Yankees are proud to continue HOPE Week 2011 (Helping Others Persevere & Excel) on Wednesday by celebrating the Haitian refugees, aged 7 to 13, taken in by Ss. Joachim and Anne’s School in Queens, N.Y. following the country’s devastating January 2010 earthquake.
The Yankees will host the Haitian refugees for Wednesday’s 1:05 p.m. Yankees game, after which Yankees players CC Sabathia, Jorge Posada, Freddy Garcia and Bartolo Colon, along with Yankees coaches Mike Harkey and Tony Pena will join them for a Gray Line New York double-decker bus tour of Manhattan leaving directly from Yankee Stadium.
Stops will include the United Nations, where representatives of the body will greet the children, followed by the Empire State Building, where the children will participate in a ceremonial lighting of the building followed by a photo opportunity with the Yankees from the observation deck. The children and Yankees will then reboard the bus to visit Times Square.
The final stop will be at St. Patrick’s Cathedral, where Archbishop Timothy Dolan will give a tour of the building and have dessert with the children in his private residence.
THE STORY OF THE HAITIAN REFUGEES OF SS. JOACHIM AND ANNE’S SCHOOL
For 15 child refugees who endured the devastating earthquake in Haiti on January 12, 2010, it was the loving arms of Ss. Joachim and Anne’s School in Queens Village, N.Y., that took them in.
The children, now aged 7 to 13, arrived in New York with nothing, having lost loved ones and been witness to unspeakable horrors. All have taken to their new home and cherish their opportunity at an education. One child walks 45 minutes each way to school and another, who lost both of his parents, dreams of becoming president of his homeland so he can rebuild his nation. Even the school’s parochial vicar, Rev. Jean-Moise Delva, 34, was not spared tragedy as his Haitian elementary school collapsed, killing the parish priest who was his mentor.

http://yankees.lhblogs.com/2011/07/27/haitian-refugees-experience-hope-week/

Morelia se enfrenta al Tempête en duelo de novatos

Los monarcas también piensan en el torneo de apertura 2011, irá contra el Pumas. NOTIMEX
◦El ganador pasará al grupo A
Es la primera vez para estos dos equipos su participación en el nuevo formato del torneo
MORELIA, MICHOACÁN (27/JUL/2011).- El Morelia de México y el Tempête de Haití, con el peruano Danilo Barriga en el banquillo, vivirán su primera experiencia en la Liga de Campeones de la Concacaf al enfrentarse este jueves en las preliminares dirigidas a completar la fase de grupos de la competición.
Ninguno de estos dos equipos ha disputado la Liga de Campeones desde que se instaló el nuevo formato hace cuatro temporadas, por lo que el partido de ida de este jueves en el estadio Morelos marcará el debut en la competición de clubes de la región de la Concacaf.
El partido de vuelta se jugará el 3 de agosto en el mismo escenario del Morelos de México, con la autorización de la Concacaf, ya que aún no se ha terminado la reconstrucción del estadio del equipo haitiano de los daños sufridos en el terremoto en enero de 2010.
El ganador de esta serie del Morelia y el Tempête ingresará directo al grupo A de la Liga de Campeones de la Concacaf donde ya están Los Ángeles Galaxy de Estados Unidos y el Alajuelense de Costa Rica. También entrará el ganador del Motagua-Municipal.
El técnico mexicano Tomás Boy declaró en la rueda de prensa que el Morelia buscará la victoria siempre porque el equipo "tiene muchas ganas" de hacer un buen papel.
Para el peruano Barriga, recientemente incorporado al banquillo del Tempête, esta serie ante el Morelia será su primer gran reto con este equipo de Haití que resulta toda una incógnita para el rival por el poco conocimiento que se tiene de ellos.

Alineaciones probables:
Morelia: Federico Vilar; Enrique Pérez, Jorge Kalú Gastélum, Adrián Aldrete, Joel Huiqui; Joao Rojas, Luis Alonso Sandoval, Damián Manso, Miguel Sabah; Aldo Leao y Luis Gabriel Rey. Entrenador Tomás Boy
Tempête: Guerry Romondt; Tony Valsaint, David Aime, Makendy Duverger, Shedlin Francoeur; Herold Junior Charles, Paul Elie, Ginot Senat, Gerald Benjamin; Eliphène Cadet y Valdano Paul. Entrenador Danilo Barriga.

Arbitro: El hondureño Hector Rodríguez.
Estadio: Morelos de Morelia.
Hora: 19,00 horas locales (01,00 GMT).

http://www.informador.com.mx/deportes/2011/310109/6/morelia-se-enfrenta-al-tempete-en-duelo-de-novatos.htm

Haïti a enterré mercredi Rooldine Lindor

La douleur le disputait à l’indignation aux funérailles de l’étudiante sauvagement tuée, il y a deux semaines, en République Dominicaine ; la fin de la cérémonie a tourné à une manifestation improvisée contre les Présidents haïtien et dominicain Publié le mercredi 27 juillet 2011
Les funérailles de l’étudiante Rooldine Lindor, assassinée de façon odieuse le 12 juillet dernier en République Dominicaine, ont été chantées ce mercredi au Temple adventiste du septième jour devant une assistance de plusieurs centaines de personnes profondément émues.
Parents, amis et camarades d’études de la jeune fille de 20 ans étaient au bord de la crise de nerfs tant ils étaient terriblement affligés et lançaient des cris désespérés.
Dans son homélie de circonstance, le pasteur Bergemane Michel a exhorté la famille éplorée à accepter avec courage cette épreuve en donnant à tous l’assurance que Dieu mettra fin un jour au mal régnant sur la terre.
Deux membres du gouvernement démissionnaire, les ministres des haïtiens vivant à l’étranger, Edwin Paraison, et à la condition féminine, Marjorie Michel, et plusieurs Députés ont également assisté à la cérémonie funèbre. Tout comme une délégation d’étudiants haïtiens vivant en république voisine.
S’exprimant en son nom propre et en celui de sa collègue des affaires étrangères, Marie-Michèle Rey, le ministre Paraison a promis l’aide de l’Etat haïtien à la famille Lindor afin qu’elle obtienne justice et réparation des autorités dominicaines.
Cependant, au moment où le cercueil sortait de l’église, une manifestation improvisée d’une partie de l’assistance a dénoncé le traitement discriminatoire dont sont l’objet nos compatriotes en République Dominicaine avec la complicité des dirigeants haïtiens. Les protestataires s’en sont pris nommément aux Présidents haïtien Michel Martelly et dominicain Leonel Fernàndez ainsi qu’à Edwin Paraison.
Ces funérailles ont été prises en charge par le bureau de l’épouse du chef de l’Etat, Sophia Martelly, avons-nous appris.
Unique fille d’une famille de quatre enfants, Rooldine Lindor était en deuxième année de génie informatique à l’université dominicaine Utesa.
La victime a été dévalisée, violée et sauvagement exécutée à Santo Domingo par des criminels dominicains auprès de qui elle s’était innocemment rendue en vue de négocier le loyer d’un nouvel appartement.
Les deux principaux accusés, Eddy Starlin Mendoza et Rafael Alberto Arias Garcia, ont été rapidement appréhendés et remis à la justice pour être jugés.
Cet énième crime ayant semé le deuil dans la communauté haïtienne de l’autre côté de la frontière a suscité ici et là de véhémentes protestations et des condamnations sans réserve.
Rooldine était originaire de Petit-Goâve et de la même famille que le journaliste Brignol Lindor, assassiné le 3 décembre 2001 par une bande armée qui supportait le Président d’alors, Jean-Bertrand Aristide. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article7922

mercredi 27 juillet 2011

T-VICE A L'HONNEUR AU FESTIVAL SALSA TONGS A MARSEILLE

DES TONGS POUR LE KONPA HAITIEN AVEC T-VICE


Avez-vous déjà essayé de danser avec des TONGS ? Cela devrait pouvoir se faire plus ou moins correctement. C’est au moins ce qu’affirment les danseurs de SALSA, MERENGUE, BACHATA etc. Comme fan viscéral du rythme haïtien, le Compas Direct, j’avoue qu’il ne m’était jamais venu à l’idée de danser avec des tongs. Et pourquoi pas ?

Bref ! Pour le weekend à venir, les plages de Marseille en particulier l’Escale Borrelly, va s’habiller de gala et de tongs – le sable et l’été l’obligent pour accueillir la deuxième édition du festival international connu sous le nom allégorique de SALSA TONGS.

Pour cette occasion, l’institution organisatrice de cet évènement, l’école de danse ALMA LATINA, qui lors de son édition antérieure a accueilli plus de 7.000 personnes, mise sur de très grosses pointures parmi les meilleures exposants du genre musiciens et danseurs pour multiplier par deux ou plus l’affluence.

Si bien l’évènement de cette année correspond à la deuxième édition, ALMA LATINA a juste changé de format ces deux dernières années puisque auparavant, elle organisait des voyages à Cuba et en République Dominicaine pour imprégner les élèves de cette saveur du terroir de la culture de la danse.

Pour cette cuvée 2011, l’offre est très alléchante. A côté d’une palette de danseurs chevronnés venant du monde entier parmi lesquels on peut citer JHESUS APONTE et SHEILA de Puerto-Rico, ADOLFO INDACOCHEA du Pérou, CARLA VOCONI de l’Italie, DIANA MONTOYA de Colombia, ARENYS de CUBA, PABLO BAEZ HUG de l’Argentine, JENNIFER SILVAS des USAANETA KAPKA de Pologne, CHIQUITO Y SU DOMINICAN POWER de République Dominicaine, les amateurs de la bonne musique et des concerts live pourront s’égosiller à souhait en assistant a trois concerts de haute voltige animés par T-VICE d’Haïti, un des meilleurs groupes de KONPA haïtien, JERRY HERNANDEZ Y LA ORQUESTA DEEJAY venant des Etats-Unis d’Amérique et PEDRITO CALVO JUNIOR Y SU ORQUESTA directement de Cuba pour un concert de Salsa à couper le souffle.

La participation de T-VICE à cet évènement grandiose reste une excellente chose pour faciliter l’exposition d’une facette de la culture haïtienne dans un cadre conceptuel latino-américain qui lui est souvent refusé.

Pourtant T-VICE jouit d’une popularité incontestable et non contestée dans la région. Depuis des années déjà, invité le plus souvent par BAZE CREOLE, une association spécialisée et intéressée dans la production de spectacle live mettant en vedette le KONPA, T-VICE remplit régulièrement et périodiquement les plus grandes salles de fête de la ville et de la région.

L’été en termes de météorologie n’a pas été très clément pour la région. Nous espérons que le beau temps sera de la partie et que nous serons très nombreux les fans inconditionnels de T-VICE qui pourront s’enfiler leur tongs pour un concert exceptionnel.

Nous n’avons aucun doute sur la qualité de la prestation de ce groupe dont le vécu est l’un des plus aboutis dans ce domaine.

T-VICE, les haïtiens de Marseille et de la région vous attendent !

Et en TONGS s’il vous plait.

Pour HAITI RECTO VERSO
Jonas Jolivert
27/07/2011, Marseille