La douleur le disputait à l’indignation aux funérailles de l’étudiante sauvagement tuée, il y a deux semaines, en République Dominicaine ; la fin de la cérémonie a tourné à une manifestation improvisée contre les Présidents haïtien et dominicain Publié le mercredi 27 juillet 2011
Les funérailles de l’étudiante Rooldine Lindor, assassinée de façon odieuse le 12 juillet dernier en République Dominicaine, ont été chantées ce mercredi au Temple adventiste du septième jour devant une assistance de plusieurs centaines de personnes profondément émues.
Parents, amis et camarades d’études de la jeune fille de 20 ans étaient au bord de la crise de nerfs tant ils étaient terriblement affligés et lançaient des cris désespérés.
Dans son homélie de circonstance, le pasteur Bergemane Michel a exhorté la famille éplorée à accepter avec courage cette épreuve en donnant à tous l’assurance que Dieu mettra fin un jour au mal régnant sur la terre.
Deux membres du gouvernement démissionnaire, les ministres des haïtiens vivant à l’étranger, Edwin Paraison, et à la condition féminine, Marjorie Michel, et plusieurs Députés ont également assisté à la cérémonie funèbre. Tout comme une délégation d’étudiants haïtiens vivant en république voisine.
S’exprimant en son nom propre et en celui de sa collègue des affaires étrangères, Marie-Michèle Rey, le ministre Paraison a promis l’aide de l’Etat haïtien à la famille Lindor afin qu’elle obtienne justice et réparation des autorités dominicaines.
Cependant, au moment où le cercueil sortait de l’église, une manifestation improvisée d’une partie de l’assistance a dénoncé le traitement discriminatoire dont sont l’objet nos compatriotes en République Dominicaine avec la complicité des dirigeants haïtiens. Les protestataires s’en sont pris nommément aux Présidents haïtien Michel Martelly et dominicain Leonel Fernàndez ainsi qu’à Edwin Paraison.
Ces funérailles ont été prises en charge par le bureau de l’épouse du chef de l’Etat, Sophia Martelly, avons-nous appris.
Unique fille d’une famille de quatre enfants, Rooldine Lindor était en deuxième année de génie informatique à l’université dominicaine Utesa.
La victime a été dévalisée, violée et sauvagement exécutée à Santo Domingo par des criminels dominicains auprès de qui elle s’était innocemment rendue en vue de négocier le loyer d’un nouvel appartement.
Les deux principaux accusés, Eddy Starlin Mendoza et Rafael Alberto Arias Garcia, ont été rapidement appréhendés et remis à la justice pour être jugés.
Cet énième crime ayant semé le deuil dans la communauté haïtienne de l’autre côté de la frontière a suscité ici et là de véhémentes protestations et des condamnations sans réserve.
Rooldine était originaire de Petit-Goâve et de la même famille que le journaliste Brignol Lindor, assassiné le 3 décembre 2001 par une bande armée qui supportait le Président d’alors, Jean-Bertrand Aristide. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article7922
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
jeudi 28 juillet 2011
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