Le célèbre rappeur se présente comme "l’homme du changement" dans une course électorale folle qui attire également une autre vedette de la chanson, Michel Martely dit "Sweet Micky" Jeudi 5 août 2010, Radio Kiskeya
La mégastar haïtienne du hip-hop établie aux Etats-Unis, Wyclef Jean, 40 ans, s’est posée jeudi en "symbole du changement", lors du dépôt de sa candidature à la présidence qui a drainé plusieurs centaines de sympathisants enthousiastes et nécessité un imposant dispositif de sécurité.
"Contrairement à ce qu’on dit, je ne suis pas le candidat de la diaspora. Le premier document que j’ai soumis (aux autorités électorales) est mon passeport haïtien", a déclaré quelque peu enflammé le chanteur qui s’adressait à la foule du haut d’un camion qui diffusait de la musique rap avec des hauts-parleurs.
Auparavant, le candidat, entouré de son épouse Claudinette, de leur fille Angelina, et d’un conseil juridique de quatre membres conduit par le bâtonnier de l’ordre des avocats de Port-au-Prince, Me Gervais Charles, avait fourni ses pièces à la direction des opérations électorales conformément aux exigences de la loi électotrale.
Candidat officiel du parti Viv Ansanm (Vivre Ensemble) de l’ancien président de la Chambre des Députés, Pierre Eric Jean-Jacques, le chanteur soutient qu’il incarne le changement à travers "Fas a Fas" (Face à Face) présenté comme un mouvement d’intégration sociale au service de la jeunesse et qui caresse l’ambition de pousser Haïti vers l’unité nationale grâce à une politique basée sur la création d’emploi, la promotion de l’éducation universelle et la lutte contre l’insécurité.
Haranguant volontiers ses supporters vêtus de t-shirts portant l’inscription "Fas a Fas", l’ex-leader des Fugees, dont un portrait géant était exhibé, a eu droit à son petit bain de foule avant de regagner son véhicule.
A son arrivée en jet privé à l’aéroport international Toussaint Louverture, celui qui, parmi les aspirants au fauteuil présidentiel, défraie le plus la chronique depuis quelques jours, avait été reçu par un comité d’accueil. Puis, il s’était engouffré dans un véhicule hautement sécurisé et placé au milieu d’un cortège qui comprenait également des dizaines de motocyclistes.
Avant une quelconque déclaration dans la presse haïtienne, c’est sur CNN que Wyclef Jean avait choisi d’annoncer officiellement sa candidature. Invité jeudi soir de l’émission très prisée de la chaîne américaine "Larry King Live", il a fait savoir qu’il "représente plus de 50% de la population" et entend au nom des aspirations du peuple haïtien au changement contribuer à tourner la page de 200 ans d’histoire tourmentés caractérisés par la corruption, les coups d’Etat et l’exclusion sociale.
"M se yon ayisyen ki pale kreyòl", a lancé la vedette depuis Port-au-Prince au journaliste américain Wolf Blitzer tout en cherchant à évacuer les questions portant sur sa non-maîtrise du créole et du français, les deux langues officielles du pays, ou encore ses difficultés présumées avec le fisc aux Etats-Unis (ARS).
Né le 17 octobre 1969 à la Croix-des-Bouquets (banlieue nord-est de Port-au-Prince), Wyclef Jean a émigré à New York à l’âge de 9 ans en compagnie de ses parents.
La journée de jeudi était décidément celle des artistes à la direction des opérations électorales. Avant le rappeur, huitième prétendant à se faire inscrire à deux jours de la fin des opérations samedi, c’était autour du "Président du Compas", Michel Martelly, surnommé "Sweet Micky" de faire acte de candidature.
Le très original chanteur se présente sousl les couleurs de la plateforme dénommée Repons Peyizan (Réponse des paysans).
La même journée a vu le maire de Delmas (est de la capitale), Wilson Jeudi, représentant de Force 2010, faire son entrée dans la course en présence de plusieurs centaines de partisans.
Des élections présidentielles et législatives, jusqu’ici vivement contestées par une partie de l’opposition, doivent se tenir le 28 novembre prochain. spp/Radio Kiskeya
http://radiokiskeya.com/spip.php?article6919
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
vendredi 6 août 2010
Wyclef Jean officiellement dans la cour des présidentiables
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