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vendredi 18 avril 2008

Jacques-Edouard Alexis "reste au service du pays" et souhaite la désignation rapide de son successeur

Le Premier ministre sortant annonce par ailleurs la poursuite de l’enquête ouverte sur le meurtre du policier nigérian
vendredi 18 avril 2008,
Radio Kiskeya

Le Premier ministre démissionnaire Jacques-Edouard Alexis a émis vendredi le vœu que son successeur sera rapidement désigné et un nouveau gouvernement formé en s’inclinant devant la décision du Sénat de l’écarter, mais s’est déclaré à nouveau prêt à servir le pays.
"Au-delà des individus, au-delà des personnes, l’important aujourd’hui c’est de conjuguer tous les efforts en vue de permettre à Haïti de retrouver la voie de la paix et de la stabilité", a estimé Alexis dans ses premières déclarations publiques depuis son éjection samedi dernier. Interrogé par des journalistes en marge des funérailles d’un policier onusien assassiné le jour même de l’interpellation du gouvernement au Parlement, il a indiqué qu’il restait "prêt à servir son pays à tous les niveaux" et laissait son poste "sans état d’âme". Ses départs antérieurs du décanat de la faculté d’agronomie de l’Université d’Etat d’Haïti et de la Primature, en 2001, s’étaient déroulés dans le même état d’esprit, dit-il.
"C’est dommage que je parte dans ces conditions, mais le pays n’a rien perdu", a poursuivi Jacques-Edouard Alexis en faisant remarquer que le vote de censure qui lui a été infligé était "l’expression du jeu constitutionnel et démocratique". Il a aussitôt précisé que sa lettre de démission rédigée dans les heures ayant suivi la décision des 16 Sénateurs de la nouvelle majorité avait été acheminée au Président René Préval lundi.
Emporté par la crise qu’avaient engendrée de violentes manifestations de rue contre la faim, le chef du gouvernement sortant a reconnu que tout le travail de son équipe a été balayé en quelques jours.
M. Alexis, qui liquide depuis une semaine les affaires courantes pendant que le chef de l’Etat multiplie les consultations politiques, a par ailleurs promis que les assassins du policier nigérian Aminu Nagya seront retrouvés et punis conformément à la loi. Rappelant que l’ordre démocratique ne pouvait pas s’accomoder de l’impunité, il a affirmé que la Police Nationale et la Mission de stabilisation de l’ONU (MINUSTAH) menaient l’enquête conjointement sur ce meurtre.
Pour sa part, le chef de la police judiciaire (DCPJ, Frantz Thermilus, a assuré que les investigateurs étaient sur de bonnes pistes et déterminés à identifier les vrais coupables. Déplorant la mort du membre de la police des Nations Unies (UNPOL), le commissaire Thermilus a souligné que les enquêtes criminelles peuvent durer des années voire plusieurs siècles à l’image de celle menée depuis longtemps en Angleterre afin de découvrir l’épais mystère entourant le célèbre tueur en série "Jacques l’éventreur".
Outre Jacques-Edouard Alexis, le ministre de l’intérieur, Paul Antoine Bien-Aimé, le secrétaire d’Etat à la sécurité publique, Eucher-Luc Joseph, le directeur général de la PNH, Mario Andrésol et le Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU pour Haïti, Hédi Annabi ont également assisté aux funérailles de Nagya au camp de la MINUSTAH.
Les circonstances de son décès près de la cathédrale de Port-au-Prince (centre) restent non élucidées tout comme les violences que des marchands ont accusé des casques bleus nigérians d’avoir exercé contre eux en intervenant sur le théâtre de l’incident. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4945
Commentaires :
L’état d’Haïti est suffisamment pour que de citoyens sensés exigent et demandent un retrait total des affaires du pays d’un homme disposant de l’aura de Jacques Edouard Alexis. (Nous ne le connaissons pas personnellement. Qui pis est nous ne savons rien de lui, cependant nous avons prêté nos services pendant notre séjour en Haïti à l’université Quisqueya une institution de sa création).
Si nous le foutons à la porte, des institutions internationales beaucoup plus intelligentes et plus pratiques que nous ne tarderons pas à lui faire un pont d’or pour le récupérer.
Au-delà des actions et de l’activité indispensables des organisations populaires ; bien au-delà des discours de circonstances ponctués de menaces des associations syndicales ; bien au-delà des diatribes politiciennes, le salut d’Haïti passe définitivement par le choix et l’utilisation de ces compétences dans un cadre mieux défini avec des démarcations exactes entre les droits et les devoirs.
Fort de ce constat nous ne pouvons qu’applaudir ces déclarations.. Cependant, comme nous avons l’habitude de le faire, le futur politique de Monsieur Alexis passe nécessairement par une attitude de rupture et de modernisation de la façon de pensée et d’agir. Les plus érudits parleront de changement de mentalité, phrase et formule bateau dont on ne peut que critiquer la portée dans certaines circonstances.
Les scènes qui présentent des gens massés devant le parlement craint des « vivas » et des » ALEXIS OU LA MORT », des voix qui interrompent des cérémonies solennelles pour scander des ALEXIS 2011 ; ne font que présager une volonté de continuité sur des bases bancales faibles et dépassées.
Le JPPisme n’a pas encore pondu une formule ni pour maintenir un gouvernement au pouvoir ni pour résoudre les problème de cette nation pathétique.
Alors Monsieur Alexis prenez du recul bienvenu au monde du travail sérieux et articulé dans le sens de la collectivité haïtienne qui attend encore un autre héros non de pacotille. Faites le grand saut vers la rupture et la modernisation de la pensée et de l’action.

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