Ericq Pierre a entamé des consultations avec les parlementaires 24 heures après sa désignation officielle comme premier ministre. M. Pierre a eu hier mardi une première séance de travail avec le groupe des 16 sénateurs majoritaires et a rendu visite au groupe Concertation des Parlementaires Progressiste (CPP), groupe majoritaire à la chambre basse.
Avec les sénateurs, le premier ministre a débattu de plusieurs sujets dont les dispositions pour résoudre la crise alimentaire. Le sénateur Youri Latortue affirme qu’au cours de la rencontre des propositions relatives à la subvention des prix des produits alimentaires ont été formulées.
D’autres thèmes tels la réhabilitation des infrastructures et le renforcement de la sécurité publique ont été abordés lors de cette rencontre. " La réhabilitation des infrastructures est liée à la relance de la production agricole nationale", fait remarquer Youri Latortue pour qui cette rencontre est la première démarche dans la recherche d’un calendrier d’exécution des actions du gouvernement.
Le premier ministre désigné n’a pu faire hier mardi qu’une visite de courtoisie aux membres de la Concertation des Parlementaires Progressistes (CPP) en attendant une rencontre formelle.
L’un des portes parole du CPP, le député Levaillant Louis Jeune, affirme que les élus ont analysé le Document de Stratégie Nationale pour la Croissance et la Réduction de la Pauvreté (DSNCRP) qui constituera l’essentiel du programme du gouvernement de M. Pierre.
Les membres du CPP souhaitent une certaine modification du DSNCRP ce qui ne déplait pas au premier ministre désigné. Le député Levaillant Louis Jeune annonce toutefois que les élus appliqueront à la lettre les prescrits constitutionnels en ce qui a trait au dossier du premier ministre qui sera analysé par une commission spéciale.
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=13716
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
mercredi 30 avril 2008
Le Canada accorde 10 millions de dollars a Haiti par le biais du PAM
Le gouvernement canadien a annoncé mercredi une augmentation de 50 millions de dollars canadiens son aide alimentaire pour la porter à 230 millions cette année, en raison de la crise alimentaire mondiale.
La ministre de la Coopération internationale, Bev Oda, en a fait l’annonce ce matin à Ottawa en compagnie du secrétaire d’État à l’Agriculture, Christian Paradis. Des sommes annoncées, 45 millions dollars sont destinés au Programme alimentaire mondial (PAM), dont une tranche de 10 millions dollars pour Haïti. Cinq millions iront à la Banque de céréales vivrières du Canada, une organisation non gouvernementale canadienne active à l'étranger. « Avec l'ajout de 50 millions $ et le fait que notre aide ne sera plus liée, le Canada répond à l'impact dévastateur de la hausse des prix de la nourriture sur les populations les plus vulnérables du monde», a déclaré Mme Oda. L'aide pour Haïti va permettre de nourrir plus de 350 000 Haïtiens, plus particulièrement des groupes vulnérables comme les femmes enceintes et les enfants de moins de cinq ans. 10 de ces 50 millions de dollars seront consacrés directement à Haïti, où les pénuries alimentaires et les besoins sont particulièrement criants. Cet argent sera destiné spécifiquement aux femmes enceintes et aux jeunes enfants haïtiens, selon la ministre Oda.
Cette semaine, le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a lancé un vibrant appel à la mobilisation des pays riches pour trouver une solution à la crise alimentaire qui sévit déjà dans certains pays pauvres. http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=13718
La ministre de la Coopération internationale, Bev Oda, en a fait l’annonce ce matin à Ottawa en compagnie du secrétaire d’État à l’Agriculture, Christian Paradis. Des sommes annoncées, 45 millions dollars sont destinés au Programme alimentaire mondial (PAM), dont une tranche de 10 millions dollars pour Haïti. Cinq millions iront à la Banque de céréales vivrières du Canada, une organisation non gouvernementale canadienne active à l'étranger. « Avec l'ajout de 50 millions $ et le fait que notre aide ne sera plus liée, le Canada répond à l'impact dévastateur de la hausse des prix de la nourriture sur les populations les plus vulnérables du monde», a déclaré Mme Oda. L'aide pour Haïti va permettre de nourrir plus de 350 000 Haïtiens, plus particulièrement des groupes vulnérables comme les femmes enceintes et les enfants de moins de cinq ans. 10 de ces 50 millions de dollars seront consacrés directement à Haïti, où les pénuries alimentaires et les besoins sont particulièrement criants. Cet argent sera destiné spécifiquement aux femmes enceintes et aux jeunes enfants haïtiens, selon la ministre Oda.
Cette semaine, le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a lancé un vibrant appel à la mobilisation des pays riches pour trouver une solution à la crise alimentaire qui sévit déjà dans certains pays pauvres. http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=13718
La crise alimentaire, préoccupation du congrès américain et de Jesse Jackson
La chambre des représentants des Etats-Unis a voté hier une résolution demandant au gouvernement de Georges Bush d’œuvrer en faveur de l’annulation de la dette externe d’Haïti.
Le congresman de la Floride Alcee Hastings affirme que la résolution demande au secrétaire d’état du Trésor de travailler de concert avec les institutions financières internationales pour que la dette d’Haïti, un des pays les plus pauvres soit annulée. Selon Alcee Hastings ce vote un pas important dans le cadre des efforts visant à soulager les pays sous développés et endettés.
Cette résolution de la chambre des représentants intervient alors que Jesse Jackson a bouclé une visite de 72 heures dans la capitale haïtienne. Lors d’un point de presse avant son départ, le pasteur Jackson a renouvelé sa détermination d’œuvrer dans le cadre des efforts visant à trouver une solution à la crise alimentaire en Haïti. " Nous voulons lancer la mobilisation pour freiner le trafic de la drogue, encourager la ratification de Hope 2, favoriser l’octroi du statut temporaire aux réfugiés haïtiens et contribuer à l’annulation de la dette externe d’Haïti", ajoute t-il.
Selon M. Jackson les organisations internationales doivent réintégrer Haïti dans la liste des pays devant bénéficier d’une aide alimentaire pour les enfants. " Il faut des actions en faveur d’Haïti maintenant ", a lancé Jesse Jackson pour qui Haïti doit bénéficier d’une aide humanitaire d’urgence.
Il promet de rencontrer des membres du congrès et des responsables du département américain de l’agriculture afin d’obtenir des tarifs préférentiels pour Haïti en ce qui a trait aux produits alimentaires.
Au cours de sa visite Jesse Jackson a eu des rencontres avec le chef de l’état et des parlementaires. Il révèle que le chef l’état a fait part de ses préoccupations en ce qui a trait au trafic de la drogue qui constitue une source d’instabilité pour Haïti et une menace pour la sécurité des Etats-Unis. http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=13717
Le congresman de la Floride Alcee Hastings affirme que la résolution demande au secrétaire d’état du Trésor de travailler de concert avec les institutions financières internationales pour que la dette d’Haïti, un des pays les plus pauvres soit annulée. Selon Alcee Hastings ce vote un pas important dans le cadre des efforts visant à soulager les pays sous développés et endettés.
Cette résolution de la chambre des représentants intervient alors que Jesse Jackson a bouclé une visite de 72 heures dans la capitale haïtienne. Lors d’un point de presse avant son départ, le pasteur Jackson a renouvelé sa détermination d’œuvrer dans le cadre des efforts visant à trouver une solution à la crise alimentaire en Haïti. " Nous voulons lancer la mobilisation pour freiner le trafic de la drogue, encourager la ratification de Hope 2, favoriser l’octroi du statut temporaire aux réfugiés haïtiens et contribuer à l’annulation de la dette externe d’Haïti", ajoute t-il.
Selon M. Jackson les organisations internationales doivent réintégrer Haïti dans la liste des pays devant bénéficier d’une aide alimentaire pour les enfants. " Il faut des actions en faveur d’Haïti maintenant ", a lancé Jesse Jackson pour qui Haïti doit bénéficier d’une aide humanitaire d’urgence.
Il promet de rencontrer des membres du congrès et des responsables du département américain de l’agriculture afin d’obtenir des tarifs préférentiels pour Haïti en ce qui a trait aux produits alimentaires.
Au cours de sa visite Jesse Jackson a eu des rencontres avec le chef de l’état et des parlementaires. Il révèle que le chef l’état a fait part de ses préoccupations en ce qui a trait au trafic de la drogue qui constitue une source d’instabilité pour Haïti et une menace pour la sécurité des Etats-Unis. http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=13717
Ratification du Premier ministre désigné : Formation d’une commission spéciale au Sénat
Suscitant depuis sa nomination des réactions controversées, Ericq Pierre a eu au Parlement une réunion de travail avec les Sénateurs du groupe des 16
Mardi 29 avril 2008
Radio Kiskeya
Le processus de ratification du Premier ministre désigné, Pierre Ericq Pierre, a été lancé mardi au Sénat avec la formation d’une commission spéciale chargée de l’examen du dossier du candidat.
Présidée par l’élu de la Grand’Anse, Michel Clérié (Fusion), cette commission de sept membres comprend également les Sénateurs Jean Hector Anacacis (Lespwa/Ouest), Youri Latortue (LAA/Artibonite), Yvon Bissereth (Lavalas/Sud), Ricard Pierre (OPL/Sud-Est), Gabriel Fortuné (Union/Sud) et Evallière Beauplan (Pont/Nord-Ouest).
Le Sénateur Anacacis a averti que la commission se donnera le temps qu’il faudra pour procéder à une analyse minutieuse des pièces que M. Pierre aura à déposer compte tenu des problèmes ayant provoqué en 1997 le rejet de sa candidature.
Désigné par René Préval au cours de son premier mandat, Ericq Pierre avait, en effet, essuyé un échec à la Chambre des Députés pour avoir été dans l’impossibilité de fournir l’acte de naissance de l’un de ses grands-parents.
Visiblement peu favorable au choix du Président René Préval, Jean Hector Anacacis a implicitement reproché au chef de l’Etat de n’avoir pas réalisé autour de la désignation d’Ericq Pierre un large consensus incluant notamment la presse, le secteur privé provincial et la paysannerie.
Pour sa part, le Sénateur Youri Latortue a confirmé la tenue mardi au Palais Législatif d’une réunion de travail entre M. Pierre et les 16 Sénateurs de la nouvelle majorité qui avaient censuré le Premier ministre sortant, Jacques-Edouard Alexis, le 12 avril dernier. L’élu de l’Artibonite a insisté sur la nécessité pour le candidat à la Primature de soumettre à la Chambre Haute un programme économique et social susceptible de répondre aux aspirations profondes de la population.
Depuis sa désignation dimanche, Ericq Pierre n’a cessé de susciter des réactions controversées notamment à la Chambre Basse et dans la classe politique. Ce qui laisse planer le doute sur l’issue du processus de ratification. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4980
Mardi 29 avril 2008
Radio Kiskeya
Le processus de ratification du Premier ministre désigné, Pierre Ericq Pierre, a été lancé mardi au Sénat avec la formation d’une commission spéciale chargée de l’examen du dossier du candidat.
Présidée par l’élu de la Grand’Anse, Michel Clérié (Fusion), cette commission de sept membres comprend également les Sénateurs Jean Hector Anacacis (Lespwa/Ouest), Youri Latortue (LAA/Artibonite), Yvon Bissereth (Lavalas/Sud), Ricard Pierre (OPL/Sud-Est), Gabriel Fortuné (Union/Sud) et Evallière Beauplan (Pont/Nord-Ouest).
Le Sénateur Anacacis a averti que la commission se donnera le temps qu’il faudra pour procéder à une analyse minutieuse des pièces que M. Pierre aura à déposer compte tenu des problèmes ayant provoqué en 1997 le rejet de sa candidature.
Désigné par René Préval au cours de son premier mandat, Ericq Pierre avait, en effet, essuyé un échec à la Chambre des Députés pour avoir été dans l’impossibilité de fournir l’acte de naissance de l’un de ses grands-parents.
Visiblement peu favorable au choix du Président René Préval, Jean Hector Anacacis a implicitement reproché au chef de l’Etat de n’avoir pas réalisé autour de la désignation d’Ericq Pierre un large consensus incluant notamment la presse, le secteur privé provincial et la paysannerie.
Pour sa part, le Sénateur Youri Latortue a confirmé la tenue mardi au Palais Législatif d’une réunion de travail entre M. Pierre et les 16 Sénateurs de la nouvelle majorité qui avaient censuré le Premier ministre sortant, Jacques-Edouard Alexis, le 12 avril dernier. L’élu de l’Artibonite a insisté sur la nécessité pour le candidat à la Primature de soumettre à la Chambre Haute un programme économique et social susceptible de répondre aux aspirations profondes de la population.
Depuis sa désignation dimanche, Ericq Pierre n’a cessé de susciter des réactions controversées notamment à la Chambre Basse et dans la classe politique. Ce qui laisse planer le doute sur l’issue du processus de ratification. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4980
Crise alimentaire en Haïti : George Bush de plus en plus pressuré par les congressmen
Cinq Sénateurs démocrates et républicains réclament une aide d’urgence de 60 millions de dollars en faveur Port-au-Prince afin de lutter contre la faim pendant six mois
Mardi 29 avril 2008
Radio Kiskeya
Cinq Sénateurs démocrates et républicains américains, dont Bob Corker du Tennesse, ont appelé mardi le Président George W. Bush à fournir une aide d’urgence d’au moins 60 millions de dollars à Haïti en situation de crise alimentaire, rapporte la presse américaine.
Dans le cadre de cette initiative prise par Corker, membre de la commission des affaires étrangères et de la sous-commission des affaires hémisphériques du Sénat, les élus ont adressé une lettre ouverte au chef de la Maison Blanche pour attirer son attention sur la gravité de la situation qui a été à l’origine de graves bouleversements sociopolitiques en Haïti ces dernières semaines. Ils ont estimé que l’assistance demandée représentait le minimum dont le Président René Préval aurait besoin pour mettre en place un programme contre la faim sur une période de six mois.
"Le peuple américain sait faire preuve de générosité face aux besoins qui se manifestent à travers le monde et il s’agit d’un moment crucial pour nous afin d’étendre encore une fois notre leadership et d’aider Haïti", ont écrit les signataires de la lettre, la deuxième envoyée en une semaine par des congressmen au Président Bush.
"Pour nos voisins haïtiens, il ne s’agit pas seulement d’un effort humanitaire, car cela servira aussi à préserver l’ordre et la stabilité", ont poursuivi les Sénateurs mettant en garde contre "la destruction de tous les progrès réalisés par Préval et d’autres" afin, disent-ils d’assurer "la continuité du processus démocratique en Haïti et la stabilité du gouvernement".
Outre Bob Corker, se sont joints à cette nouvelle démarche auprès de l’administration Bush les Sénateurs Jeff Bingaman (D-Nouveau- Mexique), Tom Harkin (D-Iowa), Bill Nelson (D-Florida) et Mel Martinez (R-Florida).
Par ailleurs, le Représentant démocrate de Miramar (Floride), Alcee Hastings, a une fois de plus pressé mardi George Bush de fournir une aide humanitaire d’urgence Haïti ainsi que d’autres formes d’assistance tout en participant aux efforts visant l’effacement de la dette externe du pays estimée à 1,5 milliard de dollars. Selon le quotidien floridien Sun Sentinel, Hastings s’exprimait lors d’une conférence de presse à Washington en compagnie d’autres membres du Black Caucus solidaires de la cause haïtienne. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4979
Mardi 29 avril 2008
Radio Kiskeya
Cinq Sénateurs démocrates et républicains américains, dont Bob Corker du Tennesse, ont appelé mardi le Président George W. Bush à fournir une aide d’urgence d’au moins 60 millions de dollars à Haïti en situation de crise alimentaire, rapporte la presse américaine.
Dans le cadre de cette initiative prise par Corker, membre de la commission des affaires étrangères et de la sous-commission des affaires hémisphériques du Sénat, les élus ont adressé une lettre ouverte au chef de la Maison Blanche pour attirer son attention sur la gravité de la situation qui a été à l’origine de graves bouleversements sociopolitiques en Haïti ces dernières semaines. Ils ont estimé que l’assistance demandée représentait le minimum dont le Président René Préval aurait besoin pour mettre en place un programme contre la faim sur une période de six mois.
"Le peuple américain sait faire preuve de générosité face aux besoins qui se manifestent à travers le monde et il s’agit d’un moment crucial pour nous afin d’étendre encore une fois notre leadership et d’aider Haïti", ont écrit les signataires de la lettre, la deuxième envoyée en une semaine par des congressmen au Président Bush.
"Pour nos voisins haïtiens, il ne s’agit pas seulement d’un effort humanitaire, car cela servira aussi à préserver l’ordre et la stabilité", ont poursuivi les Sénateurs mettant en garde contre "la destruction de tous les progrès réalisés par Préval et d’autres" afin, disent-ils d’assurer "la continuité du processus démocratique en Haïti et la stabilité du gouvernement".
Outre Bob Corker, se sont joints à cette nouvelle démarche auprès de l’administration Bush les Sénateurs Jeff Bingaman (D-Nouveau- Mexique), Tom Harkin (D-Iowa), Bill Nelson (D-Florida) et Mel Martinez (R-Florida).
Par ailleurs, le Représentant démocrate de Miramar (Floride), Alcee Hastings, a une fois de plus pressé mardi George Bush de fournir une aide humanitaire d’urgence Haïti ainsi que d’autres formes d’assistance tout en participant aux efforts visant l’effacement de la dette externe du pays estimée à 1,5 milliard de dollars. Selon le quotidien floridien Sun Sentinel, Hastings s’exprimait lors d’une conférence de presse à Washington en compagnie d’autres membres du Black Caucus solidaires de la cause haïtienne. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4979
Crise alimentaire : Le Brésil offre 200.000 dollars à Haïti
Un nouveau don qui s’accompagne également de l’envoi en Haïti de techniciens agricoles brésiliens qui aideront à la relance de la production rizicole
mardi 29 avril 2008
Radio Kiskeya
Le Brésil a annoncé mardi un nouveau don de 200.000 dollars en faveur des couches les plus nécessiteuses d’Haïti où sévit une grave crise alimentaire avec de sérieuses conséquences sociales et politiques.
Selon un communiqué du ministère brésilien des affaires étrangères relayé par l’Associated Press, outre l’aide alimentaire, des techniciens agricoles spécialisés dans la culture du riz seront dépêchés en Haïti afin d’appuyer la relance de la production agricole nationale.
Brasilia avait déjà envoyé à Port-au-Prince 14 tonnes d’aliments le 14 avril, tout juste après les "émeutes de la faim" accompagnées de vagues de violences qui avaient secoué le pays.
De plus, une contribution de 200.000 dollars avait été accordée au Programme alimentaire mondial (PAM) en vue du renforcement de ses interventions humanitaires en Haïti.
Le Président brésilien Luiz Inàcio Lula da Silva, qui a décidé d’organiser conjointement avec les Nations Unies une conférence d’urgence sur Haïti, effectuera le 28 mai prochain une nouvelle visite officielle à Port-au-Prince après celle de l’été 2004.
Le Brésil est depuis quatre ans à la tête de la composante militaire de la Mission de stabilisation de l’ONU (MINUSTAH) qui compte environ 9.000 soldats et policiers internationaux. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4978
mardi 29 avril 2008
Radio Kiskeya
Le Brésil a annoncé mardi un nouveau don de 200.000 dollars en faveur des couches les plus nécessiteuses d’Haïti où sévit une grave crise alimentaire avec de sérieuses conséquences sociales et politiques.
Selon un communiqué du ministère brésilien des affaires étrangères relayé par l’Associated Press, outre l’aide alimentaire, des techniciens agricoles spécialisés dans la culture du riz seront dépêchés en Haïti afin d’appuyer la relance de la production agricole nationale.
Brasilia avait déjà envoyé à Port-au-Prince 14 tonnes d’aliments le 14 avril, tout juste après les "émeutes de la faim" accompagnées de vagues de violences qui avaient secoué le pays.
De plus, une contribution de 200.000 dollars avait été accordée au Programme alimentaire mondial (PAM) en vue du renforcement de ses interventions humanitaires en Haïti.
Le Président brésilien Luiz Inàcio Lula da Silva, qui a décidé d’organiser conjointement avec les Nations Unies une conférence d’urgence sur Haïti, effectuera le 28 mai prochain une nouvelle visite officielle à Port-au-Prince après celle de l’été 2004.
Le Brésil est depuis quatre ans à la tête de la composante militaire de la Mission de stabilisation de l’ONU (MINUSTAH) qui compte environ 9.000 soldats et policiers internationaux. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4978
mardi 29 avril 2008
Jackson lance à Port-au-Prince un appel à la solidarité internationale en faveur d’Haïti
Au Palais National, au Parlement et à Cité Soleil, le pasteur afro-américain a promis de multiplier les initiatives contre la crise alimentaire, en faveur de des sans-papiers haïtiens aux Etats-Unis et de l’annulation de la dette d’Haïti
lundi 28 avril 2008,
Radio Kiskeya
Jesse Jackson, a appelé lundi à la solidarité des Etats-Unis et du monde envers Haïti touchée de plein fouet par une crise alimentaire, lors d’une visite de plus de 24 heures au cours de laquelle le pasteur noir américain a eu des entretiens avec le Président René Préval, le président du Sénat, Kelly Bastien et s’est rendu à Cité Soleil (banlieue nord de Port-au-Prince).
Au cours de son passage au Parlement, M. Jackson, arrivé dimanche à la tête d’une importante délégation, a annoncé avoir entrepris des démarches auprès des leaders politiques et religieux américains en vue de permettre à Haïti de recevoir à des conditions préférentielles du riz, d’autres productions céeréalières et de l’huile de cuisine. "Un sac de riz produit aux Etats-Unis coûte 60 dollars et est hors de portée des haïtiens dont 80% vivent avec moins de deux dollars par jour", s’est plaint le célèbre leader afro-américain.
Sur cette même lancée, il a appelé les institutions financières internationales à éliminer la dette externe d’Haïti estimée à quelque 1,5 milliard de dollars. Anisi, le montant du service de la dette qui se chiffre à 70 millions de dollars l’an serait consacré à des investissements dans le domaine des infrastructures, de l’agriculture, de la santé et de l’éducation au profit des plus pauvres.
D’autre part, le révérend Jackson a exhorté le gouvernement américain et le Congrès (Parlement) à adopter une deuxième version de la loi HOPE (loi d’opportunité haïtienne hémisphérique à travers l’encouragement au partenariat). Une telle initiative, dit-il, aiderait Haïti à créer des milliers d’emplois dans le secteur de la sous-traitance grâce à une exploitation pendant plusieurs années de l’exonération des droits de douane dont bénéficient sur le marché américain les produits textiles et pièces d’automobile frabriqués dans le pays.
Jesse Jackson a aussi réclamé l’extension aux réfugiés haïtiens du droit d’asile accordé aux boat people cubains une fois arrivés sur le territoire américain. Il estime que ce permis séjour est l’un des volets de la "dette morale"qu’ont les Etats-Unis envers Haïti. Il rappelle à ce propos la participation héroïque, en 1776, de soldats haïtiens à la guerre de l’indépendance des Etats-Unis qui permit notamment d’arracher les territoires du Mississipi aux troupes de l’empereur français Napoléon Bonaparte.
Le militant américain et ancien compagnon de lutte du pasteur Martin Luther King en a profité pour dénoncer les folles dépenses militaires de l’administration Bush destinées à soutenir l’effort de guerre en Irak. Il souligne qu’une bonne partie de ces fonds pourrait servir à aider au développement de pays pauvres comme Haïti.
Lors de sa rencontre avec le Président Préval au Palais National, le dirigeant afro-américain a renouvelé son appui aux autorités haïtiennes confrontées à une grave crise alimentaire à l’origine d’une mobilisation sociale violente et de la destitution du premier ministre Jacques-Edouard Alexis. Outre la question des prix des denrées alimentaires, Jesse Jackson a identifié parmi les priorités, l’intensification de la coopération haïtiano-américaine dans le cadre de la lutte contre le narcotrafic. Il a enfin promis d’écrire aux deux candidats à l’investiture démocrate pour la présidentielle de novembre, les Sénateurs Barack Obama et Hillary Clinton, afin de les porter à s’engager vis-à-vis d’Haïti.
M. Jackson a également effectué une tournée dans le bidonville de Cité Soleil pour se rendre compte des conditions infra-humaines dans lesquelles vit la population. Il a notamment visité la mairie, l’hôpital Sainte-Catherine Labouré et s’est entretenu avec des habitants de plusieurs quartiers où il a été chaleureusement accueilli.
La délégation présidée par Jesse Jackson comprend des pasteurs dont les églises comptent des milliers de fidèles haïtiens.
Avant son arrivée à Port-au-Prince, le révérend avait rencontré en Floride de nombreux leaders de la communauté hatiano-américaine et avait fait un véritable plaidoyer en faveur d’Haïti. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4977
lundi 28 avril 2008,
Radio Kiskeya
Jesse Jackson, a appelé lundi à la solidarité des Etats-Unis et du monde envers Haïti touchée de plein fouet par une crise alimentaire, lors d’une visite de plus de 24 heures au cours de laquelle le pasteur noir américain a eu des entretiens avec le Président René Préval, le président du Sénat, Kelly Bastien et s’est rendu à Cité Soleil (banlieue nord de Port-au-Prince).
Au cours de son passage au Parlement, M. Jackson, arrivé dimanche à la tête d’une importante délégation, a annoncé avoir entrepris des démarches auprès des leaders politiques et religieux américains en vue de permettre à Haïti de recevoir à des conditions préférentielles du riz, d’autres productions céeréalières et de l’huile de cuisine. "Un sac de riz produit aux Etats-Unis coûte 60 dollars et est hors de portée des haïtiens dont 80% vivent avec moins de deux dollars par jour", s’est plaint le célèbre leader afro-américain.
Sur cette même lancée, il a appelé les institutions financières internationales à éliminer la dette externe d’Haïti estimée à quelque 1,5 milliard de dollars. Anisi, le montant du service de la dette qui se chiffre à 70 millions de dollars l’an serait consacré à des investissements dans le domaine des infrastructures, de l’agriculture, de la santé et de l’éducation au profit des plus pauvres.
D’autre part, le révérend Jackson a exhorté le gouvernement américain et le Congrès (Parlement) à adopter une deuxième version de la loi HOPE (loi d’opportunité haïtienne hémisphérique à travers l’encouragement au partenariat). Une telle initiative, dit-il, aiderait Haïti à créer des milliers d’emplois dans le secteur de la sous-traitance grâce à une exploitation pendant plusieurs années de l’exonération des droits de douane dont bénéficient sur le marché américain les produits textiles et pièces d’automobile frabriqués dans le pays.
Jesse Jackson a aussi réclamé l’extension aux réfugiés haïtiens du droit d’asile accordé aux boat people cubains une fois arrivés sur le territoire américain. Il estime que ce permis séjour est l’un des volets de la "dette morale"qu’ont les Etats-Unis envers Haïti. Il rappelle à ce propos la participation héroïque, en 1776, de soldats haïtiens à la guerre de l’indépendance des Etats-Unis qui permit notamment d’arracher les territoires du Mississipi aux troupes de l’empereur français Napoléon Bonaparte.
Le militant américain et ancien compagnon de lutte du pasteur Martin Luther King en a profité pour dénoncer les folles dépenses militaires de l’administration Bush destinées à soutenir l’effort de guerre en Irak. Il souligne qu’une bonne partie de ces fonds pourrait servir à aider au développement de pays pauvres comme Haïti.
Lors de sa rencontre avec le Président Préval au Palais National, le dirigeant afro-américain a renouvelé son appui aux autorités haïtiennes confrontées à une grave crise alimentaire à l’origine d’une mobilisation sociale violente et de la destitution du premier ministre Jacques-Edouard Alexis. Outre la question des prix des denrées alimentaires, Jesse Jackson a identifié parmi les priorités, l’intensification de la coopération haïtiano-américaine dans le cadre de la lutte contre le narcotrafic. Il a enfin promis d’écrire aux deux candidats à l’investiture démocrate pour la présidentielle de novembre, les Sénateurs Barack Obama et Hillary Clinton, afin de les porter à s’engager vis-à-vis d’Haïti.
M. Jackson a également effectué une tournée dans le bidonville de Cité Soleil pour se rendre compte des conditions infra-humaines dans lesquelles vit la population. Il a notamment visité la mairie, l’hôpital Sainte-Catherine Labouré et s’est entretenu avec des habitants de plusieurs quartiers où il a été chaleureusement accueilli.
La délégation présidée par Jesse Jackson comprend des pasteurs dont les églises comptent des milliers de fidèles haïtiens.
Avant son arrivée à Port-au-Prince, le révérend avait rencontré en Floride de nombreux leaders de la communauté hatiano-américaine et avait fait un véritable plaidoyer en faveur d’Haïti. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4977
Un coopérant français retenu 72 heures après son enlèvement
Les ravisseurs de Jean-michel Morin réclament une forte rançon ; les autorités françaises et la police haïtienne mobilisées ; multiplication des rapts à Port-au-Prince
lundi 28 avril 2008,
Radio Kiskeya
Un fonctionnaire français d’origine guadeloupéenne, Jean-Michel Morin, enlevé vendredi à Port-au-Prince, était encore lundi aux mains de ses ravisseurs qui exigeaient une forte rançon contre sa libération, a indiqué la Police Nationale à Radio Kiskeya.
L’otage a été kidnappé au moment où il sortait d’un restaurant à Pétion-Ville (banlieue est), selon le porte-parole de la PNH, le commissaire Frantz Lerebours. Il s’est refusé à révéler les informations dont les forces de l’ordre seraient en possession afin de protéger la vie de M. Morin encore en captivité.
Pour sa part, le commissaire François Dossous, responsable de la cellule anti-enlèvement de la PNH, a déclaré que le ressortissant français était en bonne forme et pourrait recouvrer la liberté bientôt. "Nous avons pu entrer en contact à plusieurs reprises avec l’otage. Il est en santé", a indiqué le commissaire avant d’ajouter "nous sommes sur la bonne voie, nous avons pris contact avec l’ambassade de France à ce sujet. Nous espérons arriver à un dénouement sous peu".
A Paris, le Quai d’Orsay a confirmé la prise d’otage et son mobile crapuleux en recommandant la prudence dans la conduite de l’affaire. "Nous confirmons qu’un ressortissant français a été enlevé en Haïti. Notre ambassade est en contact avec les autorités haïtiennes. Comme vous le savez, la discrétion s’impose dans ce type d’affaires", a affirmé Pascale Andreani, porte-parole du ministère des Affaires étrangères.
Dimanche soir, les ravisseurs de Jean-Michel Morin réclamaient une rançon de 200.000 dollars contre 500.000 quelques heures auparavant.
Travaillant pour l’Agence française de développement depuis février dernier, le fonctionnaire était en détachement au ministère des Travaux publics, transport et communications (TPTC).
Par ailleurs, la police a confirmé la libération le 26 avril dans la localité de Douret, à Kenscoff (banlieue est de la capitale) de Marie-Florence Roy Daniel, 67 ans, une femme issue d’une importante famille du secteur privé des affaires qui avait été enlevée chez elle. Le porte-parole, Frantz Lerebours, précise que six individus dont le demandeur de rançon et le gardien de l’otage ont été arrêtés dans le cadre de l’enquête ouverte sur ce rapt. Grâce à une descente policière dans l’une des maisons du quartier, Mme Roy Daniel, kidnappée le 24 avril et sévèrement ligotée par ses ravisseurs, avait pu retrouver sa famille.
Dans le but évident de brouiller les pistes, les ravisseurs avaient forcé la sexagénaire à marcher pendant plus de quatre heures pour finalement la séquestrer à quelques mètres de sa résidence.
Une nette tendance à la reprise des rapts est observée et des cambriolages nocturnes suivis d’enlèvements sont devenus très fréquents dans des zones résidentielles ou de villégiature comme Kenscoff. Une fillette enlevée dans cette commune le 23 avril dernier par des inconnus armés alors qu’elle se trouvait chez ses parents allait être remise en liberté contre rançon trois jours plus tard.
Malgré de nombreuses opérations policières menées en vue de les neutraliser, des gangs continuent à opérer dans différents secteurs de Port-au-Prince sur lesquels plane le spectre du kidnapping. spp/Radio kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4976
lundi 28 avril 2008,
Radio Kiskeya
Un fonctionnaire français d’origine guadeloupéenne, Jean-Michel Morin, enlevé vendredi à Port-au-Prince, était encore lundi aux mains de ses ravisseurs qui exigeaient une forte rançon contre sa libération, a indiqué la Police Nationale à Radio Kiskeya.
L’otage a été kidnappé au moment où il sortait d’un restaurant à Pétion-Ville (banlieue est), selon le porte-parole de la PNH, le commissaire Frantz Lerebours. Il s’est refusé à révéler les informations dont les forces de l’ordre seraient en possession afin de protéger la vie de M. Morin encore en captivité.
Pour sa part, le commissaire François Dossous, responsable de la cellule anti-enlèvement de la PNH, a déclaré que le ressortissant français était en bonne forme et pourrait recouvrer la liberté bientôt. "Nous avons pu entrer en contact à plusieurs reprises avec l’otage. Il est en santé", a indiqué le commissaire avant d’ajouter "nous sommes sur la bonne voie, nous avons pris contact avec l’ambassade de France à ce sujet. Nous espérons arriver à un dénouement sous peu".
A Paris, le Quai d’Orsay a confirmé la prise d’otage et son mobile crapuleux en recommandant la prudence dans la conduite de l’affaire. "Nous confirmons qu’un ressortissant français a été enlevé en Haïti. Notre ambassade est en contact avec les autorités haïtiennes. Comme vous le savez, la discrétion s’impose dans ce type d’affaires", a affirmé Pascale Andreani, porte-parole du ministère des Affaires étrangères.
Dimanche soir, les ravisseurs de Jean-Michel Morin réclamaient une rançon de 200.000 dollars contre 500.000 quelques heures auparavant.
Travaillant pour l’Agence française de développement depuis février dernier, le fonctionnaire était en détachement au ministère des Travaux publics, transport et communications (TPTC).
Par ailleurs, la police a confirmé la libération le 26 avril dans la localité de Douret, à Kenscoff (banlieue est de la capitale) de Marie-Florence Roy Daniel, 67 ans, une femme issue d’une importante famille du secteur privé des affaires qui avait été enlevée chez elle. Le porte-parole, Frantz Lerebours, précise que six individus dont le demandeur de rançon et le gardien de l’otage ont été arrêtés dans le cadre de l’enquête ouverte sur ce rapt. Grâce à une descente policière dans l’une des maisons du quartier, Mme Roy Daniel, kidnappée le 24 avril et sévèrement ligotée par ses ravisseurs, avait pu retrouver sa famille.
Dans le but évident de brouiller les pistes, les ravisseurs avaient forcé la sexagénaire à marcher pendant plus de quatre heures pour finalement la séquestrer à quelques mètres de sa résidence.
Une nette tendance à la reprise des rapts est observée et des cambriolages nocturnes suivis d’enlèvements sont devenus très fréquents dans des zones résidentielles ou de villégiature comme Kenscoff. Une fillette enlevée dans cette commune le 23 avril dernier par des inconnus armés alors qu’elle se trouvait chez ses parents allait être remise en liberté contre rançon trois jours plus tard.
Malgré de nombreuses opérations policières menées en vue de les neutraliser, des gangs continuent à opérer dans différents secteurs de Port-au-Prince sur lesquels plane le spectre du kidnapping. spp/Radio kiskeya
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Des sénateurs sont opposés à l’application d’une politique néolibérale
Le président du sénat, Kelly C. Bastien, affirme que les programmes préparés par le FMI sont l’une des causes de l’aggravation de la pauvreté dans le monde. Tout en rappelant qu’Ericq Pierre devra travailler dans le cadre du DSNCRP adopté par les partis politiques, le sénateur Bastien qu’il y a une ligne médiane entre le néolibéralisme et le nationalisme. Tandis qu’il met en évidence les vertus de la bonne gouvernance, critère des institutions financières internationales, Kelly Bastien dénonce la privatisation. Le sénateur Bastien se prononce pour des mesures de redressement en vue de rentabiliser les entreprises publiques. Toutefois, le président du sénat souligne que le budget de la république dépend en grande partie de l’aide de la communauté internationale. Il propose donc la formule ; privilégier les intérêts nationaux sans pour autant s’écarter de la communauté internationale. De son coté, le sénateur Youri Latortue, l’un des portes parole du groupe des 16 sénateurs majoritaires, prête des intentions néolibérales à Ericq Pierre, fonctionnaire de la Banque Interaméricaine de développement. " J’espère qu’il ne restera pas figé dans ses convictions néolibérales", lance le sénateur Latortue pour qui la priorité est de trouver une solution à la crise alimentaire. Le sénateur Latortue rappelle que les haïtiens réclament un moratoire sur la dette et l’utilisation de ressources pour réaliser des projets sociaux. Pour sa part, la sénatrice Evelyne Chéron (Fanmi Lavalas) estime que Ericq Pierre a la compétence nécessaire pour exercer cette fonction. " M. Pierre a beaucoup de courage pour accepter ce poste parce que le pays est à la dérive", ajoute-t-elle. Interrogée sur l’application d’une politique néolibérale, Evelyne Chéron croit qu’il faut adopter un plan national élaboré par les haïtiens. Outre les partis politiques, les représentants de la société civile devraient prendre part aux négociations pour la formation du gouvernement indique-t-elle.
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=13714
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Un coopérant français enlevé en Haïti
Un fonctionnaire français, qui travaille pour l'Agence française de développement, auprès du gouvernement haïtien a été enlevé durant le week end, rapporte le Quai d'Orsay."Nous confirmons qu'un ressortissant français a été enlevé en Haïti. Notre ambassade est en contact avec les autorités haïtiennes. Comme vous le savez, la discrétion s'impose dans ce type d'affaires", a déclaré Pascale Andreani, porte-parole du ministère des Affaires étrangères.
Les ravisseurs demanderaient une forte rançon pour le ressortissant français, dont l’identité n’a pas été révélée.
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=13712
Les ravisseurs demanderaient une forte rançon pour le ressortissant français, dont l’identité n’a pas été révélée.
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Le président de la chambre basse accueille favorablement la désignation d’Ericq Pierre au poste de Premier ministre
Le président de la chambre basse, Pierre Eric Jean Jacques, estime que Ericq Pierre a la compétence nécessaire pour appliquer le document de Stratégie Nationale pour la croissance et la Réduction de la Pauvreté (DSNCRP), qui sert de programme économique du prochain gouvernement. Tout en admettant que ce document reste muet sur certains aspects tel la sécurité sociale, le député Jean Jacques croit qu’il peut permettre de lancer le processus de développement national.
Le président de la chambre basse révèle que le nom d’ Ericq Pierre, le seul proposé par le chef de l’état, a été accepté immédiatement par les présidents des deux chambres. " Je connais Ericq Pierre depuis longtemps et on a toujours discuté des problèmes de la nation", dit-il précisant que cet agronome a eu un parcours honorable.
Interrogé sur les chances de ratification du premier ministre désigné, le député Jean Jacques fait remarquer qu’il revient à M. Pierre de convaincre les parlementaires. " Il devra répondre aux questions des élus parce que l’assemblée est souveraine", argue t-il.
En ce qui a trait au rejet de la candidature de M. Pierre en 1997, le président de la chambre basse rappelle qu’il y a eu erreur d’orthographe dans le nom. " Il y a eu Erick et Ericq dans certains documents et je crois qu’il a déjà fait des corrections en ce sens", explique M. Jean Jacques.
Selon le président de la chambre basse, les consultations du chef de l’état avec les dirigeants des partis politiques avaient pour objectif de définir une majorité pouvant garantir le bon fonctionnement de la coalition. " Les directoires des partis avaient pour mission de mettre de l’ordre dans leurs blocs parlementaires ", rappelle t-il.
Intervenant à la rubrique " Invité du jour" de radio Métropole, Pierre Eric Jean Jacques a soutenu que les acteurs politiques ont convenu des urgences et des mécanismes à mettre en place pour répondre aux attentes de la population. " La nourriture, le travail et les soins de santé sont les priorités ", dit-il rappelant que des ressources sont disponibles pour relancer la production agricole nationale.
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=13713
Le président de la chambre basse révèle que le nom d’ Ericq Pierre, le seul proposé par le chef de l’état, a été accepté immédiatement par les présidents des deux chambres. " Je connais Ericq Pierre depuis longtemps et on a toujours discuté des problèmes de la nation", dit-il précisant que cet agronome a eu un parcours honorable.
Interrogé sur les chances de ratification du premier ministre désigné, le député Jean Jacques fait remarquer qu’il revient à M. Pierre de convaincre les parlementaires. " Il devra répondre aux questions des élus parce que l’assemblée est souveraine", argue t-il.
En ce qui a trait au rejet de la candidature de M. Pierre en 1997, le président de la chambre basse rappelle qu’il y a eu erreur d’orthographe dans le nom. " Il y a eu Erick et Ericq dans certains documents et je crois qu’il a déjà fait des corrections en ce sens", explique M. Jean Jacques.
Selon le président de la chambre basse, les consultations du chef de l’état avec les dirigeants des partis politiques avaient pour objectif de définir une majorité pouvant garantir le bon fonctionnement de la coalition. " Les directoires des partis avaient pour mission de mettre de l’ordre dans leurs blocs parlementaires ", rappelle t-il.
Intervenant à la rubrique " Invité du jour" de radio Métropole, Pierre Eric Jean Jacques a soutenu que les acteurs politiques ont convenu des urgences et des mécanismes à mettre en place pour répondre aux attentes de la population. " La nourriture, le travail et les soins de santé sont les priorités ", dit-il rappelant que des ressources sont disponibles pour relancer la production agricole nationale.
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Ericq Pierre appelle à la concertation pour relever le défi
Le premier ministre désigné, Ericq Pierre, affirme avoir mesuré l’ampleur des difficultés actuelles, mais souligne qu’il accepte d’occuper le poste afin de restituer à Haïti une partie des bienfaits reçus.
Cet agronome de 63 ans, compte 40 ans de vie professionnelle étant tour a tour enseignant, agronome dans les fermes et fonctionnaire de la Banque Interaméricaine de Développement (BID). Se présentant comme un homme de dialogue, M. Pierre dit détenir une expérience dans la résolution des conflits. Cependant il ne se considère pas comme un homme providentiel mais espère un appui du parlement et de la société civile organisée pour accomplir sa tache. " Je n’aspire pas a être un grand chef avec une baguette magique", déclare t-il se disant contre toute forme d’exclusion. Intervenant à la rubrique " Invité du jour" de radio Métropole, M. Pierre a fait valoir que le bilan de Jacques Edouard Alexis n’est pas pauvre. Il a mis en évidence les efforts de " M. Alexis lequel a apporté de grandes contributions au pays". Témoignant d’un grand respect pour son prédécesseur, Ericq Pierre dénonce la tentation de " massacre" dans la pratique de la politique en Haïti. Réagissant à son échec par devant le parlement en 1997, M. Pierre croit que sa candidature a été rejetée pour des raisons politiques. " Je dois soumettre mes dossiers au cours de cette semaine", indique t-il soulignant qu’il n’a pas pu retrouver l’acte de naissance de sa grand-mère. Il fait remarquer qu’il n’a pas une nationalité étrangère ni même une résidence aux Etats-Unis. " Ma résidence est en Haïti, j’ai un visa qui me permet de travailler aux Etats-Unis", révèle t-il espérant que ceci permettra aux parlementaires de vérifier qu’il est un haïtien d’origine. En attendant la décision du parlement, Ericq Pierre se dit optimiste rappelant que sa feuille de route est le Document de Stratégie Nationale pour la Croissance et la Réduction de la Pauvreté (DSNCRP). " Ce n’est pas la Bible, c’est un document dynamique qui mérite des ajustements ", ajoute t-il. Interrogé sur l’application d’une politique néolibérale, M. Pierre fait remarquer qu’il revient aux anti-néolibéraux d’identifier les points négatifs dans le DSNCRP. Rappelant qu’il a négocié la réduction de la dette d’Haïti, Ericq Pierre refuse d’être réduit à une étiquette. " Le développement d’Haïti sera haïtien ou ne le sera pas", argue t-il expliquant que les institutions financières internationales ne pourront pas développer le pays à notre place. Par ailleurs, Ericq Pierre promet de gouverner avec et invite chaque haïtien au dépassement de soi. " Le peuple peut se montrer plus grand que ses problèmes ", lance t-il en condamnant les attaques contre les entreprises lors des manifestations contre la vie chère.
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=13715
Cet agronome de 63 ans, compte 40 ans de vie professionnelle étant tour a tour enseignant, agronome dans les fermes et fonctionnaire de la Banque Interaméricaine de Développement (BID). Se présentant comme un homme de dialogue, M. Pierre dit détenir une expérience dans la résolution des conflits. Cependant il ne se considère pas comme un homme providentiel mais espère un appui du parlement et de la société civile organisée pour accomplir sa tache. " Je n’aspire pas a être un grand chef avec une baguette magique", déclare t-il se disant contre toute forme d’exclusion. Intervenant à la rubrique " Invité du jour" de radio Métropole, M. Pierre a fait valoir que le bilan de Jacques Edouard Alexis n’est pas pauvre. Il a mis en évidence les efforts de " M. Alexis lequel a apporté de grandes contributions au pays". Témoignant d’un grand respect pour son prédécesseur, Ericq Pierre dénonce la tentation de " massacre" dans la pratique de la politique en Haïti. Réagissant à son échec par devant le parlement en 1997, M. Pierre croit que sa candidature a été rejetée pour des raisons politiques. " Je dois soumettre mes dossiers au cours de cette semaine", indique t-il soulignant qu’il n’a pas pu retrouver l’acte de naissance de sa grand-mère. Il fait remarquer qu’il n’a pas une nationalité étrangère ni même une résidence aux Etats-Unis. " Ma résidence est en Haïti, j’ai un visa qui me permet de travailler aux Etats-Unis", révèle t-il espérant que ceci permettra aux parlementaires de vérifier qu’il est un haïtien d’origine. En attendant la décision du parlement, Ericq Pierre se dit optimiste rappelant que sa feuille de route est le Document de Stratégie Nationale pour la Croissance et la Réduction de la Pauvreté (DSNCRP). " Ce n’est pas la Bible, c’est un document dynamique qui mérite des ajustements ", ajoute t-il. Interrogé sur l’application d’une politique néolibérale, M. Pierre fait remarquer qu’il revient aux anti-néolibéraux d’identifier les points négatifs dans le DSNCRP. Rappelant qu’il a négocié la réduction de la dette d’Haïti, Ericq Pierre refuse d’être réduit à une étiquette. " Le développement d’Haïti sera haïtien ou ne le sera pas", argue t-il expliquant que les institutions financières internationales ne pourront pas développer le pays à notre place. Par ailleurs, Ericq Pierre promet de gouverner avec et invite chaque haïtien au dépassement de soi. " Le peuple peut se montrer plus grand que ses problèmes ", lance t-il en condamnant les attaques contre les entreprises lors des manifestations contre la vie chère.
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=13715
lundi 28 avril 2008
Le DSNCRP, servira de programme au prochain gouvernement
Avec quelques ajouts en perspectives, le Document de Stratégie Nationale pour la Croissance et la Réduction de la Pauvreté (DSNCRP) a été retenu comme programme du prochain gouvernement. La quasi-totalité des chefs de file des partis, ayant pris part aux consultations réalisées par le président Préval, ont apporté leur approbation à ce document qui résulte de la participation de tous les secteurs de la vie nationale.
Le dirigeant de l’Alliance Démocratique, Evans Paul, affirme que les rencontres avec le chef de l’état avaient pour objectif de trouver des solutions en vue de répondre aux attentes de la population. " Je suis pour l’application d’une politique économique nationale et solidaire mais qui ne fonctionne pas en vase clos", fait remarquer M. Paul qui évite le terme néolibéral. Il appui le DSNCRP comme base d’un programme économique mais souhaite qu’on y ajoute d’autres points importants tel la réforme agraire.
En plus de la réforme agraire, Micha Gaillard, porte parole de la Fusion, désire qu’on s’engage sur la réforme de l’état. M. Gaillard est totalement favorable à l’adoption du DSNCRP comme noyau du programme du prochain gouvernement.
La position du chef de file de l’Union, Chavannes Jeune, n’est pas différente de celle de la Fusion et de l’Alliance. Cependant M. Jeune fait état des remarques de certains parlementaires de l’Union en ce qui a trait au programme.
De son coté, le président du sénat, Kelly Bastien, affirme que la prochaine équipe gouvernementale appliquera le DSNCRP auquel on ajoutera d’autres priorités telles la réforme de l’état, la sécurité sociale et la réforme agraire. Il rappelle que le secteur privé doit jouer un rôle important dans la croissance économique et plaide pour l’établissement d’un vrai dialogue entre les secteurs privé et public.
Par ailleurs, Kelly Bastien, regrette le retard dans la ratification des accords internationaux par l’assemblée nationale. Il soutient que ceci est lié à la faiblesse des institutions, tout en soulignant que certains accords sont des outils qui devront être utilisés par le prochain gouvernement. " Il y a eu une certaine négligence et nous devons prendre des mesures pour corriger le fonctionnement des commissions", ajoute t-il.
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=13707
Le dirigeant de l’Alliance Démocratique, Evans Paul, affirme que les rencontres avec le chef de l’état avaient pour objectif de trouver des solutions en vue de répondre aux attentes de la population. " Je suis pour l’application d’une politique économique nationale et solidaire mais qui ne fonctionne pas en vase clos", fait remarquer M. Paul qui évite le terme néolibéral. Il appui le DSNCRP comme base d’un programme économique mais souhaite qu’on y ajoute d’autres points importants tel la réforme agraire.
En plus de la réforme agraire, Micha Gaillard, porte parole de la Fusion, désire qu’on s’engage sur la réforme de l’état. M. Gaillard est totalement favorable à l’adoption du DSNCRP comme noyau du programme du prochain gouvernement.
La position du chef de file de l’Union, Chavannes Jeune, n’est pas différente de celle de la Fusion et de l’Alliance. Cependant M. Jeune fait état des remarques de certains parlementaires de l’Union en ce qui a trait au programme.
De son coté, le président du sénat, Kelly Bastien, affirme que la prochaine équipe gouvernementale appliquera le DSNCRP auquel on ajoutera d’autres priorités telles la réforme de l’état, la sécurité sociale et la réforme agraire. Il rappelle que le secteur privé doit jouer un rôle important dans la croissance économique et plaide pour l’établissement d’un vrai dialogue entre les secteurs privé et public.
Par ailleurs, Kelly Bastien, regrette le retard dans la ratification des accords internationaux par l’assemblée nationale. Il soutient que ceci est lié à la faiblesse des institutions, tout en soulignant que certains accords sont des outils qui devront être utilisés par le prochain gouvernement. " Il y a eu une certaine négligence et nous devons prendre des mesures pour corriger le fonctionnement des commissions", ajoute t-il.
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=13707
L’agronome Eric Pierre désigné premier ministre par le chef de l’Etat, René Préval
Confirmation de ce choix par les présidents des 2 Chambres du Parlement haïtien
Dimanche 27 avril 2008,
Radio Kiskeya
Le président René Préval a fait choix dimanche, en consultation avec les présidents des 2 Chambres du Parlement, de l’agronome Eric Pierre comme prochain premier ministre.
Représentant d’Haïti depuis plusieurs années à la Banque Interaméricaine de Développement (BID), M. Pierre a été désigné par 2 fois à ce poste sous le premier mandat de René Préval (1996-2001) sans avoir jamais pu convaincre à l’époque le parlement. Il en est donc à sa troisième candidature à ce poste, dans un contexte où, de partout, une nouvelle politique économique, différente de l’option néo-libérale, est réclamée en Haïti.
Les présidents des deux Chambres du Parlement haïtien, Kelly Bastien (Sénat) et Pierre Eric Jean Jacques (Chambre des députés) ont confirmé dimanche le choix du chef de l’Etat.
Ce choix résulte d’une série de consultations engagées par le chef de l’Etat avec les partis politiques et les représentants de divers autres secteurs de la vie nationale. Des consultations dont plus d’uns craignaient la durée, tant en Haïti que dans la communauté internationale. Divers représentants de celle-ci, en visite pendant la semaine en Haïti, avaient clairement souhaité que le chef de l’Etat se hâte de choisir un nouveau premier ministre et de former un autre gouvernement.
Outre la question de la vie chère et de la pauvreté, Eric Pierre, s’il est ratifié cette fois-ci et si sa déclaration de politique générale est approuvée par les 2 chambres, devra également faire face à l’insécurité qui continue de sévir dans le pays et qui constitue une véritable menace pour la relance de l’économie et l’afflux d’investissements étrangers. [jmd/RK
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4975
Dimanche 27 avril 2008,
Radio Kiskeya
Le président René Préval a fait choix dimanche, en consultation avec les présidents des 2 Chambres du Parlement, de l’agronome Eric Pierre comme prochain premier ministre.
Représentant d’Haïti depuis plusieurs années à la Banque Interaméricaine de Développement (BID), M. Pierre a été désigné par 2 fois à ce poste sous le premier mandat de René Préval (1996-2001) sans avoir jamais pu convaincre à l’époque le parlement. Il en est donc à sa troisième candidature à ce poste, dans un contexte où, de partout, une nouvelle politique économique, différente de l’option néo-libérale, est réclamée en Haïti.
Les présidents des deux Chambres du Parlement haïtien, Kelly Bastien (Sénat) et Pierre Eric Jean Jacques (Chambre des députés) ont confirmé dimanche le choix du chef de l’Etat.
Ce choix résulte d’une série de consultations engagées par le chef de l’Etat avec les partis politiques et les représentants de divers autres secteurs de la vie nationale. Des consultations dont plus d’uns craignaient la durée, tant en Haïti que dans la communauté internationale. Divers représentants de celle-ci, en visite pendant la semaine en Haïti, avaient clairement souhaité que le chef de l’Etat se hâte de choisir un nouveau premier ministre et de former un autre gouvernement.
Outre la question de la vie chère et de la pauvreté, Eric Pierre, s’il est ratifié cette fois-ci et si sa déclaration de politique générale est approuvée par les 2 chambres, devra également faire face à l’insécurité qui continue de sévir dans le pays et qui constitue une véritable menace pour la relance de l’économie et l’afflux d’investissements étrangers. [jmd/RK
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4975
dimanche 27 avril 2008
POURQUOI LES TRAINS BAILLENT QUAND ILS SONT AMOUREUX...Chapitre 1: La bouche des trains
La bouche des trains
La nuit ne devrait pas exister sur les quais des stations. Surtout quand un bébé attaché à un bonnet attend entre les bras de sa mère. Ses yeux suivent mon stylo brillant et je le lui offre. Mais il ne sert pas à grand-chose. Il parle seulement le langage des fleurs plastifiées.
Un train arrive rempli de passagers qui sourient en leur pleuvant des mains au souterrain d’où ils émergent. Et je dois prendre ce même train mais en dans l’autre direction, vers Séville. Je suis dans un village de ceux-là que les gens appelleraient « l’Espagne profonde ». Je l’appelle simplement « mon lieu de travail ». A soixante dix kilomètres de ma ville. Dans une vielle station. Presque entourée uniquement de tant d’obscurité maintenant.
Il est vingt deux heures quinze, il a quelques hommes d’aspect élégant, pour changer, qui discutent au pas de la porte. Sans les regarder, je laisse tomber un court « bonsoir » auquel ils répondent tous. Je m’assoie à l’endroit de toujours en glissant des idées sur un papier, doutant de presque tout.
Il entre accompagné d’autres hommes parés de sérieux. Ses yeux verts m’interrogent sur le livre que j’ai entre les mains. Je parle enthousiaste des idées bouddhistes qui reposent entre les pages du livre. Une confiance sympathique court entre nous deux. Il me demande la permission de s’asseoir en face de moi. Il m’interroge sur ce que je fais dans la vie. Je lui parle de mes cours, de mes élèves, de ma profession. Il me dit qu’il est spécialiste en droit pénal. Qu’il est avocat.
- Que fait un spécialiste en droit pénal dans un petit village perdu entre Cordoba et Séville
- En plus du droit…j’ai un autre emploi. Je suis policier
- Tu es policier ?...- Je ne le crois pas. Je pense qu’il plaisante et je le lui dis. Lui, sérieux, il repousse le pan de l’américaine et me laisse voir son arme. J’ai eu peur par moments et il ajoute :
- C’est clair je pourrais être entrain de plaisanter et je pourrais être un voleur… - il continue à jouer avec les mots – Pourquoi penses tu que le contrôleur ne m’a pas exigé mon billet en passant près de moi ?
- Il pourrait être ton ami…- Mais effectivement le contrôleur ne lui demanda pas le billet en passant et bien entendu ils ne paraissaient pas amis.
Nous continuons à parler d’autres choses. Comme si on était des amis d’enfance. Nous débouchons je ne sais comment, sur la mythologie grecque. Je lui parle de mon ex mari et je me demande pourquoi. Trop de confiance envers un homme que je viens de rencontrer.
Ça ressemble à une délicieuse aventure dans ce wagon de train. Nous rions. Je fais à peine attention à lui. Nous traçons en fait des sujets de conversations et nous plaisantons. Ils n’ont jamais été aussi courts ces quarante cinq minutes que dure le voyage.
Le train commence à bailler. Les bâillements du train ont à voir avec l’amour. Ils extériorisent le plaisir.
Avant de descendre, déjà a Santa Justa, la station de Séville, un de ses compagnons s’approche et dit en riant :
- Maintenant je sais pourquoi tu as troqué notre compagnie pour celle de cette jeune fille. Nous autres nous ne sommes pas aussi attirants…- Je rougis.
Nous descendons du train. Ses compagnons marchent devant et nous sans le planifier , nous marchons lentement.
Effectivement ils se dirigent vers le commissariat. Quand nous remontons le quai il me dit qu’il espère me rencontrer un autre jour. J’acquiesce et nous nous souhaitons bonne nuit.
Le jour suivant je suis arrivé à la station pour prendre le train de 14 :25 avec un libre de mythologie grecque en main.
Ma vie continue. Le travail m’occupe une grande partie de mon temps. Certains me disent que je devrais déconnecter plus souvent. Mais quand je mets mon âme dans ce que je fais je ne peux éviter de m’impliquer jusqu’à certains extrêmes qui ne sont pas toujours corrects.
Les élèves ne viennent pas seulement pour apprendre. Ils charrient des expériences difficiles. Ils viennent en cherchant à s’améliorer dans tous les domaines. Souvent il est difficile de lutter contre tous les avatars qu’ils portent sur leurs épaules. Mais si rien n’est fait, s’ils ne trouvent pas un soutien et uniquement une froide pédagogie je suis sûre que pour la plupart cette amélioration sera très difficile. Je m’occupe d’un groupe d’alphabétisation. Il y a des analphabètes. Dans les pays qui se disent avancés. C’est ce qu’ils disent. Il y a aussi des analphabètes dans des pays plus avancés que l’Espagne. Qui doivent constituer la majorité. Je les ai rencontrés en France, en Allemagne, en Suède…
Dans notre pays le groupe des analphabètes vient spécialement de la génération d’après-guerre, de groupe de migrants, des gens en provenance du tiers monde et de l’ethnie gitane.
Je m’occupe d’un autre groupe qui veut finir les études primaires que pour une raison ou une autre il n’ont pas bouclé à temps. Ce sont généralement des gens plus jeunes qui possèdent un certain degré de connaissance. Avec une meilleure base culturelle. Plus aptes à apprendre.
Il est clair qu’une bonne partie des élèves fréquentent les centres à la recherche de changements. Ils n’ont pas toujours besoin d’un diplôme, ils n’ont pas toujours besoin de lire une lettre. Ils ont besoin d’être écoutés, soignés, établir des relations, changer de sphère. Et nous l’entendons ainsi.
Nous sommes cinq professeurs. Mes compagnons résident dans le village. Ils sont plus aguerris que moi en ce qui à trait à la pédagogie des adultes. Je dirais qu’ils se protègent davantage et qu’ils se mélangent beaucoup moins. Je vis dans ce monde depuis deux ans seulement. J’essaie de m’adapter. Je n’habite même pas sur mon lieu de travail. Je voyage chaque jour trois heures pour aller travailler et pour cela je prends le train. Un moyen de transport que je ne connaissais pas bien à fond avant.
Le train est comme un baguette récemment faite, pleine d’ingrédients rares, riches, nutritifs. Une baguette avec laquelle nous pouvons accompagner d’autres aliments de la vie. Une baguette qui peut en certaines occasions provoquer une certaine montée d’acide.
Et si le train est une baguette fraîchement sorti du four, les différentes stations nous pouvons les considérer comme des boulangeries avec des odeurs, des saveurs, des chaleurs différentes mais communes.
Et comme tout à fait par hasard je ne mange pas de pain. Paradoxe intéressante. Peut-être je devrais. Peut-être je commencerai demain.
Sara Villegas
http://encontreelolimpobajomicama.blogspot.com
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Ce roman reprend les expériences d’une professeur d’Education pour Adultes. Pour arriver à son travail, il prend tous les jours le train. A des heures ou la magie de la solitude s’imprègne d’expériences différentes qui ont marqué la protagoniste.
Note :
Une des multiples facettes de Sara Villegas. De sa plume. De son monde. De sa réalité. Dans un registre plus proche de l’humainement humain; dans son univers il ne pleut point de pingouins, ni les balles de pingpong ni les chapeaux résident dans des casseroles. Loin de ses succulents dialogues avec les dieux bondés de promiscuité amoureuse qui procréent et jettent des sorts à profusion, elle regrette presque de nous inviter à rentrer dans univers moins amusant ou l’amour, le désir côtoient un quotidien fait de réflexions de raison…et d’interdits.
La nuit ne devrait pas exister sur les quais des stations. Surtout quand un bébé attaché à un bonnet attend entre les bras de sa mère. Ses yeux suivent mon stylo brillant et je le lui offre. Mais il ne sert pas à grand-chose. Il parle seulement le langage des fleurs plastifiées.
Un train arrive rempli de passagers qui sourient en leur pleuvant des mains au souterrain d’où ils émergent. Et je dois prendre ce même train mais en dans l’autre direction, vers Séville. Je suis dans un village de ceux-là que les gens appelleraient « l’Espagne profonde ». Je l’appelle simplement « mon lieu de travail ». A soixante dix kilomètres de ma ville. Dans une vielle station. Presque entourée uniquement de tant d’obscurité maintenant.
Il est vingt deux heures quinze, il a quelques hommes d’aspect élégant, pour changer, qui discutent au pas de la porte. Sans les regarder, je laisse tomber un court « bonsoir » auquel ils répondent tous. Je m’assoie à l’endroit de toujours en glissant des idées sur un papier, doutant de presque tout.
Il entre accompagné d’autres hommes parés de sérieux. Ses yeux verts m’interrogent sur le livre que j’ai entre les mains. Je parle enthousiaste des idées bouddhistes qui reposent entre les pages du livre. Une confiance sympathique court entre nous deux. Il me demande la permission de s’asseoir en face de moi. Il m’interroge sur ce que je fais dans la vie. Je lui parle de mes cours, de mes élèves, de ma profession. Il me dit qu’il est spécialiste en droit pénal. Qu’il est avocat.
- Que fait un spécialiste en droit pénal dans un petit village perdu entre Cordoba et Séville
- En plus du droit…j’ai un autre emploi. Je suis policier
- Tu es policier ?...- Je ne le crois pas. Je pense qu’il plaisante et je le lui dis. Lui, sérieux, il repousse le pan de l’américaine et me laisse voir son arme. J’ai eu peur par moments et il ajoute :
- C’est clair je pourrais être entrain de plaisanter et je pourrais être un voleur… - il continue à jouer avec les mots – Pourquoi penses tu que le contrôleur ne m’a pas exigé mon billet en passant près de moi ?
- Il pourrait être ton ami…- Mais effectivement le contrôleur ne lui demanda pas le billet en passant et bien entendu ils ne paraissaient pas amis.
Nous continuons à parler d’autres choses. Comme si on était des amis d’enfance. Nous débouchons je ne sais comment, sur la mythologie grecque. Je lui parle de mon ex mari et je me demande pourquoi. Trop de confiance envers un homme que je viens de rencontrer.
Ça ressemble à une délicieuse aventure dans ce wagon de train. Nous rions. Je fais à peine attention à lui. Nous traçons en fait des sujets de conversations et nous plaisantons. Ils n’ont jamais été aussi courts ces quarante cinq minutes que dure le voyage.
Le train commence à bailler. Les bâillements du train ont à voir avec l’amour. Ils extériorisent le plaisir.
Avant de descendre, déjà a Santa Justa, la station de Séville, un de ses compagnons s’approche et dit en riant :
- Maintenant je sais pourquoi tu as troqué notre compagnie pour celle de cette jeune fille. Nous autres nous ne sommes pas aussi attirants…- Je rougis.
Nous descendons du train. Ses compagnons marchent devant et nous sans le planifier , nous marchons lentement.
Effectivement ils se dirigent vers le commissariat. Quand nous remontons le quai il me dit qu’il espère me rencontrer un autre jour. J’acquiesce et nous nous souhaitons bonne nuit.
Le jour suivant je suis arrivé à la station pour prendre le train de 14 :25 avec un libre de mythologie grecque en main.
Ma vie continue. Le travail m’occupe une grande partie de mon temps. Certains me disent que je devrais déconnecter plus souvent. Mais quand je mets mon âme dans ce que je fais je ne peux éviter de m’impliquer jusqu’à certains extrêmes qui ne sont pas toujours corrects.
Les élèves ne viennent pas seulement pour apprendre. Ils charrient des expériences difficiles. Ils viennent en cherchant à s’améliorer dans tous les domaines. Souvent il est difficile de lutter contre tous les avatars qu’ils portent sur leurs épaules. Mais si rien n’est fait, s’ils ne trouvent pas un soutien et uniquement une froide pédagogie je suis sûre que pour la plupart cette amélioration sera très difficile. Je m’occupe d’un groupe d’alphabétisation. Il y a des analphabètes. Dans les pays qui se disent avancés. C’est ce qu’ils disent. Il y a aussi des analphabètes dans des pays plus avancés que l’Espagne. Qui doivent constituer la majorité. Je les ai rencontrés en France, en Allemagne, en Suède…
Dans notre pays le groupe des analphabètes vient spécialement de la génération d’après-guerre, de groupe de migrants, des gens en provenance du tiers monde et de l’ethnie gitane.
Je m’occupe d’un autre groupe qui veut finir les études primaires que pour une raison ou une autre il n’ont pas bouclé à temps. Ce sont généralement des gens plus jeunes qui possèdent un certain degré de connaissance. Avec une meilleure base culturelle. Plus aptes à apprendre.
Il est clair qu’une bonne partie des élèves fréquentent les centres à la recherche de changements. Ils n’ont pas toujours besoin d’un diplôme, ils n’ont pas toujours besoin de lire une lettre. Ils ont besoin d’être écoutés, soignés, établir des relations, changer de sphère. Et nous l’entendons ainsi.
Nous sommes cinq professeurs. Mes compagnons résident dans le village. Ils sont plus aguerris que moi en ce qui à trait à la pédagogie des adultes. Je dirais qu’ils se protègent davantage et qu’ils se mélangent beaucoup moins. Je vis dans ce monde depuis deux ans seulement. J’essaie de m’adapter. Je n’habite même pas sur mon lieu de travail. Je voyage chaque jour trois heures pour aller travailler et pour cela je prends le train. Un moyen de transport que je ne connaissais pas bien à fond avant.
Le train est comme un baguette récemment faite, pleine d’ingrédients rares, riches, nutritifs. Une baguette avec laquelle nous pouvons accompagner d’autres aliments de la vie. Une baguette qui peut en certaines occasions provoquer une certaine montée d’acide.
Et si le train est une baguette fraîchement sorti du four, les différentes stations nous pouvons les considérer comme des boulangeries avec des odeurs, des saveurs, des chaleurs différentes mais communes.
Et comme tout à fait par hasard je ne mange pas de pain. Paradoxe intéressante. Peut-être je devrais. Peut-être je commencerai demain.
Sara Villegas
http://encontreelolimpobajomicama.blogspot.com
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Ce roman reprend les expériences d’une professeur d’Education pour Adultes. Pour arriver à son travail, il prend tous les jours le train. A des heures ou la magie de la solitude s’imprègne d’expériences différentes qui ont marqué la protagoniste.
Note :
Une des multiples facettes de Sara Villegas. De sa plume. De son monde. De sa réalité. Dans un registre plus proche de l’humainement humain; dans son univers il ne pleut point de pingouins, ni les balles de pingpong ni les chapeaux résident dans des casseroles. Loin de ses succulents dialogues avec les dieux bondés de promiscuité amoureuse qui procréent et jettent des sorts à profusion, elle regrette presque de nous inviter à rentrer dans univers moins amusant ou l’amour, le désir côtoient un quotidien fait de réflexions de raison…et d’interdits.
Des centaines de personnes, dont des partisans d’Aristide, commémorent le 26 avril
Le double anniversaire des massacres de 1963 et de 1986 a été l’occasion d’un nouvel appel au retour de l’ex-Président Lavalas
samedi 26 avril 2008,
Radio Kiskeya
Plusieurs centaines de personnes, pour la plupart des partisans de Jean-Bertrand Aristide, ont manifesté samedi à Port-au-Prince à l’occasion de la double commération des tueries commises à la date du 26 avril, en 1963, sous la dictature de François Duvalier et en 1986, sous le Conseil National de Gouvernement du général Henry Namphy.
Selon une dépêche de l’Associated Press, les manifestants, qui ont défilé sans incident dans les rues de la capitale, ont également réclamé le retour de l’ancien Président Lavalas exilé en Afrique du Sud depuis 2004. La Police Nationale et la Mission de stabilisation de l’ONU (MINUSTAH), qui encadraient la marche, se sont félicitées de son caractère pacifique.
Le 26 avril 1963, "Papa Doc" ordonna l’exécution de plusieurs officiers des Forces Armées d’Haïti dont il soupçonnait l’implication dans un présumé attentat contre son fils et futur Président à vie, Jean-Claude Duvalier, devant son école, le collège Bird, située dans le centre de Port-au-Prince. Le lieutenant François Benoît fut la principale victime de la furie des "Tontons Macoutes". Ses père et mère ainsi que son fils Gérald, âgé seulement de quelques mois, furent notamment massacrés et la maison familiale incendiée.
Ce jour-là, les partisans zélés du régime n’hésitaient pas à abattre tout "ennemi potentiel" en pleine rue.
23 ans plus tard, le 26 avril 1986, à l’issue d’un service religieux organisé à l’église du Sacré-Coeur en mémoire des victimes, une marche commémorative, qui réunissait une foule immense, allait tourner au cauchemar et s’achever dans le sang devant le Fort-Dimanche, l’un des lieux sinistres de la dictature trentenaire. Une dizaine de personnes ont été tuées, certaines par balle, d’autres par électrocution, à l’image de Fred Coriolan, un jeune militant du secteur démocratique. Il était victime de la rupture d’une ligne de haute tension qu’avaient provoquée des tirs des soldats qui étaient placés sous le commandement de feu le major Isidore Pognon, connu pour son cynisme. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4974
samedi 26 avril 2008,
Radio Kiskeya
Plusieurs centaines de personnes, pour la plupart des partisans de Jean-Bertrand Aristide, ont manifesté samedi à Port-au-Prince à l’occasion de la double commération des tueries commises à la date du 26 avril, en 1963, sous la dictature de François Duvalier et en 1986, sous le Conseil National de Gouvernement du général Henry Namphy.
Selon une dépêche de l’Associated Press, les manifestants, qui ont défilé sans incident dans les rues de la capitale, ont également réclamé le retour de l’ancien Président Lavalas exilé en Afrique du Sud depuis 2004. La Police Nationale et la Mission de stabilisation de l’ONU (MINUSTAH), qui encadraient la marche, se sont félicitées de son caractère pacifique.
Le 26 avril 1963, "Papa Doc" ordonna l’exécution de plusieurs officiers des Forces Armées d’Haïti dont il soupçonnait l’implication dans un présumé attentat contre son fils et futur Président à vie, Jean-Claude Duvalier, devant son école, le collège Bird, située dans le centre de Port-au-Prince. Le lieutenant François Benoît fut la principale victime de la furie des "Tontons Macoutes". Ses père et mère ainsi que son fils Gérald, âgé seulement de quelques mois, furent notamment massacrés et la maison familiale incendiée.
Ce jour-là, les partisans zélés du régime n’hésitaient pas à abattre tout "ennemi potentiel" en pleine rue.
23 ans plus tard, le 26 avril 1986, à l’issue d’un service religieux organisé à l’église du Sacré-Coeur en mémoire des victimes, une marche commémorative, qui réunissait une foule immense, allait tourner au cauchemar et s’achever dans le sang devant le Fort-Dimanche, l’un des lieux sinistres de la dictature trentenaire. Une dizaine de personnes ont été tuées, certaines par balle, d’autres par électrocution, à l’image de Fred Coriolan, un jeune militant du secteur démocratique. Il était victime de la rupture d’une ligne de haute tension qu’avaient provoquée des tirs des soldats qui étaient placés sous le commandement de feu le major Isidore Pognon, connu pour son cynisme. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4974
Roudolph Henry Boulos intente une action en justice contre Joseph Guyler C. Delva
La citation à comparaître décernée au journaliste le traite de « prévenu non encore détenu »
samedi 26 avril 2008,
Radio Kiskeya
Le « sénateur en exil Roudolph Henry Boulos » (comme il se désigne lui-même), par l’intermédiaire de ses avocats Samuel Madistin et Jean Gary Rémy, a officiellement introduit vendredi une action en justice contre le journaliste Joseph Guyler C. Delva pour « diffamation, délit de presse, injures publiques et expressions outrageantes » contre sa personne.
Une citation à comparaître transmise à Guyler C. Delva par voie d’huissier l’enjoint, à titre de « prévenu non encore détenu », à se présenter au Tribunal civil de Port-au-Prince dans un délai de 3 jours francs, à partir du 25 avril.
La convocation est assortie d’une requête formelle au Ministère public (le commissaire du gouvernement) pour qu’il condamne M. Delva à 3 ans d’emprisonnement et à 5 gourdes d’amende au profit de l’Etat, conformément aux articles du Code pénal, de la loi du 18 janvier 1929 et du décret du 31 juillet 1986 correspondant aux infractions reprochées au journaliste.
Faisant référence à l’article 9 du Code pénal, les avocats de M. Boulos demandent que M. Delva soit placé pendant 10 ans « sous la surveillance de la haute police de l’Etat ». Ils citent également l’article 28 dudit Code en soutien à leur demande d’interdire Guyler C. Delva d’exercer, pour une durée de cinq (5) années entières et consécutives, ses droits politiques, civils et de famille.
En cas de non-paiement par Delva de l’amende et des frais requis, la requête réclame que soit appliquée contre lui la contrainte par corps (emprisonnement) pour une période supplémentaire d’une année, conformément aux dispositions des articles 36 et 37 du Code pénal.
En plus de ces exigences, Roudolph Henry Boulos et son conseil de défense déclarent se réserver le droit d’exercer ultérieurement une action en dommages et intérêts contre Guyler C. Delva pour les « graves préjudices subis ».
Le délit reproché à Delva par Boulos et ses avocats concernent des déclarations faites dans la presse par ce dernier le 1er avril 2008, dans lesquelles il accuse Roudophe H. Boulos d’avoir menti dans le cadre du dossier de l’Affaire Jean Léopold Dominique/Jean Claude Louissaint, en prétendant avoir répondu à un questionnaire du juge d’instruction. Delva a fait état d’un démenti formel du juge d’instruction Fritzner Fils-Aimé relatif au fait qu’il ait soumis à Boulos un quelconque questionnaire en rapport avec l’affaire Dominique/Louissaint.
Il est également reproché à Delva d’avoir fait état d’une interdiction de départ à l’encontre de Roudolphe Henry Boulos et de n’avoir pas obtempéré à une sommation en date du 2 avril 2008 lui enjoignant de fournir des preuves à l’appui de ses allégations.
Dans les attendus de la citation il est précisé que, « jusqu’aux dénonciations du prévenu Joseph Guyler C. Delva, le requérant (Roudolph H. Boulos) jouissait dans le milieu d’une réputation impeccable ». « Cette réputation lui a valu de bénéficier de la confiance de ses concitoyens du Nord-Est qui l’ont élu 1er sénateur de ce département en 3 tours d’élections ». De ce fait, « seule la justice peut l’aider à recouvrer son honneur, sa dignité et son prestige », indique le document.
Outre Joseph Guyler C. Delva, la citation à comparaître de Roudolph Henry Boulos et de son conseil de défense est adressée au commissaire du gouvernement près le Tribunal de 1ère instance de Port-au-Prince, Me Claudy Gassant, à titre de chef de l’action publique ; au juge d’instruction Fritzner Fils-Aimé, en charge du dossier de l’Affaire Jean Dominique/Jean Claude Louissaint, à titre de témoin ; à Mme Anne Marie Issa, directrice générale de Radio Signal FM et à M. Sony Bastien, directeur général de Radio Kiskeya, les deux à titre informatif sur le fait que les déclarations reprochées à Delva ont bien été diffusées sur les ondes de leurs stations.
La citation ne fait pas référence à d’autres déclarations publiques de Guyler C. Delva contre Boulos, notamment celles relatives à sa citoyenneté américaine. De telles déclarations ont été à l’origine des problèmes rencontrés par Boulos au Sénat qu’il a dû abandonner, tout en se considérant encore comme sénateur du Nord-Est.
Joseph Guyler C. Delva est le principal responsable de l’association « SOS Journalistes » et de la Commission de journalistes chargée d’appuyer les enquêtes sur les cas de journalistes assassinés, créée avec le soutien du gouvernement et de la présidence. Il est également correspondant en Haïti de l’agence de presse britannique Reuters et chroniqueur à Radio Mélodie FM, une station privée de Port-au-Prince.[jmd/RK]
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4973
Commentaires :
Nous continuons malheureusement à penser que les conseillers de Monsieur Le Sénateur Rudolph Boulos ne l’emmènent pas dans la bonne direction. Ils sont entrain de lui forcer à attraper le serpent par la tête. Le cas de Monsieur Boulos pourrait bien servir de détonateur pour impulser une fois pour toutes de vraies réflexions et surtout des actions concrètes autour de la question de la nationalité des haïtiens d’origine nés en terre étrangère, détenteurs d’une nationalité non haïtienne.
Toutes les démarches et la grande majorité des déclarations faites au nom du Sénateur en exile démontrent une tendance à traiter le problème à l’haïtienne. Ce faisant, Monsieur Boulos pourrait être entrain de passer à côté de son destin historique.
Sa démission-retrait du sénat, l’évocation de la volonté de « ses bases » lui demandant de rester , les « viv sénatè Boulos » ne sont que des éléments qui prouvent la négation des conseillers du Sénateur à faire les choses comme si en Haïti aussi pour une fois on était en 2008.
Le problème du terme impropre « Double nationalité » est un vrai problème. Il doit être traité un jour en tenant compte des intérêt de la majorité. Quels intérêts me direz-vous avec raison. Cependant il faut une évaluation qui surpasse les instincts hypocrites des pêcheurs en eaux troubles.Combien de députés sénateurs et directeurs généraux n’ont-ils pas accompagné leurs femmes enceintes aux USA ou au Canada pour « donner une chance » à leurs progénitures moyennant un passeport étranger ?
samedi 26 avril 2008,
Radio Kiskeya
Le « sénateur en exil Roudolph Henry Boulos » (comme il se désigne lui-même), par l’intermédiaire de ses avocats Samuel Madistin et Jean Gary Rémy, a officiellement introduit vendredi une action en justice contre le journaliste Joseph Guyler C. Delva pour « diffamation, délit de presse, injures publiques et expressions outrageantes » contre sa personne.
Une citation à comparaître transmise à Guyler C. Delva par voie d’huissier l’enjoint, à titre de « prévenu non encore détenu », à se présenter au Tribunal civil de Port-au-Prince dans un délai de 3 jours francs, à partir du 25 avril.
La convocation est assortie d’une requête formelle au Ministère public (le commissaire du gouvernement) pour qu’il condamne M. Delva à 3 ans d’emprisonnement et à 5 gourdes d’amende au profit de l’Etat, conformément aux articles du Code pénal, de la loi du 18 janvier 1929 et du décret du 31 juillet 1986 correspondant aux infractions reprochées au journaliste.
Faisant référence à l’article 9 du Code pénal, les avocats de M. Boulos demandent que M. Delva soit placé pendant 10 ans « sous la surveillance de la haute police de l’Etat ». Ils citent également l’article 28 dudit Code en soutien à leur demande d’interdire Guyler C. Delva d’exercer, pour une durée de cinq (5) années entières et consécutives, ses droits politiques, civils et de famille.
En cas de non-paiement par Delva de l’amende et des frais requis, la requête réclame que soit appliquée contre lui la contrainte par corps (emprisonnement) pour une période supplémentaire d’une année, conformément aux dispositions des articles 36 et 37 du Code pénal.
En plus de ces exigences, Roudolph Henry Boulos et son conseil de défense déclarent se réserver le droit d’exercer ultérieurement une action en dommages et intérêts contre Guyler C. Delva pour les « graves préjudices subis ».
Le délit reproché à Delva par Boulos et ses avocats concernent des déclarations faites dans la presse par ce dernier le 1er avril 2008, dans lesquelles il accuse Roudophe H. Boulos d’avoir menti dans le cadre du dossier de l’Affaire Jean Léopold Dominique/Jean Claude Louissaint, en prétendant avoir répondu à un questionnaire du juge d’instruction. Delva a fait état d’un démenti formel du juge d’instruction Fritzner Fils-Aimé relatif au fait qu’il ait soumis à Boulos un quelconque questionnaire en rapport avec l’affaire Dominique/Louissaint.
Il est également reproché à Delva d’avoir fait état d’une interdiction de départ à l’encontre de Roudolphe Henry Boulos et de n’avoir pas obtempéré à une sommation en date du 2 avril 2008 lui enjoignant de fournir des preuves à l’appui de ses allégations.
Dans les attendus de la citation il est précisé que, « jusqu’aux dénonciations du prévenu Joseph Guyler C. Delva, le requérant (Roudolph H. Boulos) jouissait dans le milieu d’une réputation impeccable ». « Cette réputation lui a valu de bénéficier de la confiance de ses concitoyens du Nord-Est qui l’ont élu 1er sénateur de ce département en 3 tours d’élections ». De ce fait, « seule la justice peut l’aider à recouvrer son honneur, sa dignité et son prestige », indique le document.
Outre Joseph Guyler C. Delva, la citation à comparaître de Roudolph Henry Boulos et de son conseil de défense est adressée au commissaire du gouvernement près le Tribunal de 1ère instance de Port-au-Prince, Me Claudy Gassant, à titre de chef de l’action publique ; au juge d’instruction Fritzner Fils-Aimé, en charge du dossier de l’Affaire Jean Dominique/Jean Claude Louissaint, à titre de témoin ; à Mme Anne Marie Issa, directrice générale de Radio Signal FM et à M. Sony Bastien, directeur général de Radio Kiskeya, les deux à titre informatif sur le fait que les déclarations reprochées à Delva ont bien été diffusées sur les ondes de leurs stations.
La citation ne fait pas référence à d’autres déclarations publiques de Guyler C. Delva contre Boulos, notamment celles relatives à sa citoyenneté américaine. De telles déclarations ont été à l’origine des problèmes rencontrés par Boulos au Sénat qu’il a dû abandonner, tout en se considérant encore comme sénateur du Nord-Est.
Joseph Guyler C. Delva est le principal responsable de l’association « SOS Journalistes » et de la Commission de journalistes chargée d’appuyer les enquêtes sur les cas de journalistes assassinés, créée avec le soutien du gouvernement et de la présidence. Il est également correspondant en Haïti de l’agence de presse britannique Reuters et chroniqueur à Radio Mélodie FM, une station privée de Port-au-Prince.[jmd/RK]
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4973
Commentaires :
Nous continuons malheureusement à penser que les conseillers de Monsieur Le Sénateur Rudolph Boulos ne l’emmènent pas dans la bonne direction. Ils sont entrain de lui forcer à attraper le serpent par la tête. Le cas de Monsieur Boulos pourrait bien servir de détonateur pour impulser une fois pour toutes de vraies réflexions et surtout des actions concrètes autour de la question de la nationalité des haïtiens d’origine nés en terre étrangère, détenteurs d’une nationalité non haïtienne.
Toutes les démarches et la grande majorité des déclarations faites au nom du Sénateur en exile démontrent une tendance à traiter le problème à l’haïtienne. Ce faisant, Monsieur Boulos pourrait être entrain de passer à côté de son destin historique.
Sa démission-retrait du sénat, l’évocation de la volonté de « ses bases » lui demandant de rester , les « viv sénatè Boulos » ne sont que des éléments qui prouvent la négation des conseillers du Sénateur à faire les choses comme si en Haïti aussi pour une fois on était en 2008.
Le problème du terme impropre « Double nationalité » est un vrai problème. Il doit être traité un jour en tenant compte des intérêt de la majorité. Quels intérêts me direz-vous avec raison. Cependant il faut une évaluation qui surpasse les instincts hypocrites des pêcheurs en eaux troubles.Combien de députés sénateurs et directeurs généraux n’ont-ils pas accompagné leurs femmes enceintes aux USA ou au Canada pour « donner une chance » à leurs progénitures moyennant un passeport étranger ?
samedi 26 avril 2008
20 millions sans impact
Cité-Soleil, un fonds de commerce, un bidonville où s'exécute mille projets imposés, importés, sans réslutats et sans impacts réels sur la vie de la population.
Les impacts sont insignifiants, sinon invisibles à Cité-Soleil un an après l'octroi par le gouvernement des Etats-Unis de 20 millions de dollars au profit des résidents de cet immense bidonville de plus de 400 000 âmes, c'est du moins ce que soutiennent maires, notables, simples citoyens et divers observateurs de cette commune encore en proie à une misère aiguë.
Dieudonné Joachim
Les impacts sont insignifiants, sinon invisibles à Cité-Soleil un an après l'octroi par le gouvernement des Etats-Unis de 20 millions de dollars au profit des résidents de cet immense bidonville de plus de 400 000 âmes, c'est du moins ce que soutiennent maires, notables, simples citoyens et divers observateurs de cette commune encore en proie à une misère aiguë.
Si on compte parmi les objectifs de l "Initiative de Stabilisation pour Haïti", celui de soutenir les projets de développement en engageant les résidents de Cité Soleil appelés à construire leur vie sur une base qui exclut la violence et la pauvreté ; créer des activités sociales génératrices d'emplois à court terme et susceptibles d'améliorer la qualité de vie à Cité Soleil. On verra comme les habitants de cette commune peu d'impacts ou rien du tout.
Les maires de Cité-Soleil, lors d'un Magik Dirèk en plein cœur de la commune sur le 100.9, se plaignent de l'absence de tout moyen pouvant leur permettre de bien travailler au bien-être de la population. Ils dénoncent, ils proposent, mais la situation socio-économique demeure inchangée. L'un des habitants fait remarquer que la plupart des projets exécutés à Cité Soleil ont la prétention d'assainir la zone.
Les maires de Cité-Soleil, lors d'un Magik Dirèk en plein cœur de la commune sur le 100.9, se plaignent de l'absence de tout moyen pouvant leur permettre de bien travailler au bien-être de la population. Ils dénoncent, ils proposent, mais la situation socio-économique demeure inchangée. L'un des habitants fait remarquer que la plupart des projets exécutés à Cité Soleil ont la prétention d'assainir la zone.
Les jeunes qui y travaillent en grande partie sont armés de pelles et de brouettes. « Cette approche doit changer », dit-il. Webster Maurice, un notable de la zone, se pose lui-même la question relative à l'utilisation des 20 millions de dollars américains. Il a encore en mémoire la cérémonie organisée à la Primature le 25 avril 2007 où le maire de Cité Soleil, Wilson Louis, était présent pour parapher ce contrat de don.
Un responsable de Mouvement pour la paix (MOPA), Gesner Jeune, pense que depuis longtemps Cité-Soleil constitue pour de nombreux ONG qui y travaillent, un fonds de commerce. Elles tirent des avantages de la détresse de la population. Mais Gesner Jeune et beaucoup de jeunes de la cité ne veulent pas rester des éternelles victimes.
« Nous avons compris que la Cité est victime de leadership personnel dans les couloirs du pouvoir politique. Cela empêche le développement de la zone », a fait remarquer Gesner Jeune qui a mis sur pied une nouvelle organisation en vue de prendre en main les destinés de la commune.
Jean-Robert Charles, maire adjoint de la commune, souligne que les vingt millions de dollars dépensés au nom de la cité n'ont pas permis d'améliorer quoi que ce soit. Selon ce dernier, une partie de ces fonds était gérée par l'organisation Internationale pour la Migration pour l'adoquinage de rues et la réhabilitation de la place.
Le maire adjoint de Cité Soleil a pris en exemple l'Organisation internationale pour la migration (OIM) qui travaille selon ses caprices. Pourtant les responsables de la mairie se gardent de poser des actions afin d'éviter tout blocage. Il se rappelle les problèmes rencontrés à Soleil 19 dans un chantier dirigé par l'OIM.
Interrogé le degré de responsabilité et d'implication de la mairie dans l'exécution des projets, Jean-Robert Charles indique qu'aucune consultation n'est faite, et qui pis est, les responsables de certains organismes ne veulent même pas entendre les recommandations de la mairie.
A travers un projet titré "Initiative de Stabilisation pour Haïti", le gouvernement américain avait consacré 20 millions de dollars à l'amélioration des conditions de vie des habitants de Cité Soleil.
De ces 20 millions de dollars, le maire principal rappelle que 5 millions de dollars étaient destinés à la police et la justice pour la construction de trois commissariats.
4,5 millions devaient être consacrés à la construction de la Route dite neuve, 1,5 million pour la construction de la route menant au wharf de Jérémie, 6 millions étaient gérés par l'Organisation internationale pour la Migration pour la construction de quelques infrastructures...
Un responsable de Mouvement pour la paix (MOPA), Gesner Jeune, pense que depuis longtemps Cité-Soleil constitue pour de nombreux ONG qui y travaillent, un fonds de commerce. Elles tirent des avantages de la détresse de la population. Mais Gesner Jeune et beaucoup de jeunes de la cité ne veulent pas rester des éternelles victimes.
« Nous avons compris que la Cité est victime de leadership personnel dans les couloirs du pouvoir politique. Cela empêche le développement de la zone », a fait remarquer Gesner Jeune qui a mis sur pied une nouvelle organisation en vue de prendre en main les destinés de la commune.
Jean-Robert Charles, maire adjoint de la commune, souligne que les vingt millions de dollars dépensés au nom de la cité n'ont pas permis d'améliorer quoi que ce soit. Selon ce dernier, une partie de ces fonds était gérée par l'organisation Internationale pour la Migration pour l'adoquinage de rues et la réhabilitation de la place.
Le maire adjoint de Cité Soleil a pris en exemple l'Organisation internationale pour la migration (OIM) qui travaille selon ses caprices. Pourtant les responsables de la mairie se gardent de poser des actions afin d'éviter tout blocage. Il se rappelle les problèmes rencontrés à Soleil 19 dans un chantier dirigé par l'OIM.
Interrogé le degré de responsabilité et d'implication de la mairie dans l'exécution des projets, Jean-Robert Charles indique qu'aucune consultation n'est faite, et qui pis est, les responsables de certains organismes ne veulent même pas entendre les recommandations de la mairie.
A travers un projet titré "Initiative de Stabilisation pour Haïti", le gouvernement américain avait consacré 20 millions de dollars à l'amélioration des conditions de vie des habitants de Cité Soleil.
De ces 20 millions de dollars, le maire principal rappelle que 5 millions de dollars étaient destinés à la police et la justice pour la construction de trois commissariats.
4,5 millions devaient être consacrés à la construction de la Route dite neuve, 1,5 million pour la construction de la route menant au wharf de Jérémie, 6 millions étaient gérés par l'Organisation internationale pour la Migration pour la construction de quelques infrastructures...
« A partir de cette cérémonie, nous avons une obligation de résultats », indiquait le Premier ministre Jacques-Edouard Alexis le jour de la signature du contrat. Il croyait que les 20 millions de dollars américains devaient permettre le développement d'un ensemble d'activités et de projets intéressants dans le plus grand bidonville du pays.
« Site Solèy ka chanje e Site Solèy ap chanje », avait martelé le Premier ministre haïtien en présence de l'ambassadeur américain accrédité à Port-au-Prince et de divers représentants d'organismes internationaux. Un an après, le changement tarde encore à se poindre à l'horizon. Qui en est responsable ?
Les responsables de l'Agence américaine pour le développement international (USAID) contactés à ce sujet, n'étaient pas immédiatement disponibles pour donner leur version de la mise en œuvre des projets. Nos colonnes leur sont ouvertes.
« Site Solèy ka chanje e Site Solèy ap chanje », avait martelé le Premier ministre haïtien en présence de l'ambassadeur américain accrédité à Port-au-Prince et de divers représentants d'organismes internationaux. Un an après, le changement tarde encore à se poindre à l'horizon. Qui en est responsable ?
Les responsables de l'Agence américaine pour le développement international (USAID) contactés à ce sujet, n'étaient pas immédiatement disponibles pour donner leur version de la mise en œuvre des projets. Nos colonnes leur sont ouvertes.
Dieudonné Joachim
Commentaires:
Il suffirait de s’ouvrir les yeux et de se poser les bonne question pour trouver entre les lignes de cet article du Nouvelliste les éléments qui définissent les caractéristiques de la coopération dont bénéficie Haïti.
Les journaux en parlent tout le temps. Des sommes millionnaires sont allouées à Haïti dans des projets mal définis. Et ceci depuis des lustres et des années. La situation de l’haïtien ne change jamais.
Ce qui est le plus rageant dans la situation c’est qui ni ceux qui devraient bénéficier de l’aide, ni ceux-là qui accordent l’aide se soucient du fait que la situation ne change jamais.
Dernièrement un élu UMP avait déclaré qu’il fallait surveiller et arrêter la corruption au niveau des administrations qui bénéficient des aides financières de la communauté internationale. Cette voix s’est levée en fait sans écho.
Avec le bal des personnalités importantes de la Communauté internationale en Haïti, je suis anxieux de voir Haïti autrement d’ici quelques mois.
Il suffirait de s’ouvrir les yeux et de se poser les bonne question pour trouver entre les lignes de cet article du Nouvelliste les éléments qui définissent les caractéristiques de la coopération dont bénéficie Haïti.
Les journaux en parlent tout le temps. Des sommes millionnaires sont allouées à Haïti dans des projets mal définis. Et ceci depuis des lustres et des années. La situation de l’haïtien ne change jamais.
Ce qui est le plus rageant dans la situation c’est qui ni ceux qui devraient bénéficier de l’aide, ni ceux-là qui accordent l’aide se soucient du fait que la situation ne change jamais.
Dernièrement un élu UMP avait déclaré qu’il fallait surveiller et arrêter la corruption au niveau des administrations qui bénéficient des aides financières de la communauté internationale. Cette voix s’est levée en fait sans écho.
Avec le bal des personnalités importantes de la Communauté internationale en Haïti, je suis anxieux de voir Haïti autrement d’ici quelques mois.
Philipeau, déjà dans l'eau !
La saison pluvieuse à peine annoncée, des habitants enregistrent déjà des pertes.
La situation a pratiquement dégénéré à Philipeau où six maisons ont déjà été inondées le 31 mars dernier. Les résidents ont rendez-vous avec la pluie presque chaque soir. Pour ainsi dire, avec les effets dévastateurs de l'eau, du sable et des alluvions en provenance de Desermite, baraquement situé dans les hauteurs de la commune. Certains citoyens ont même abandonné leurs maisons pour se loger chez des voisins. D'autres y restent malgré eux en essayant de construire des barrages pour protéger leurs maisons. Des mesures de protection très peu rassurante pour ces résidents qui ont leurs masures placées à hauteur du plus grand ravin de Philipeau.
« J'ai passé la journée entière à empiler des sacs remplis de graviers autour de la maison pour contrer la force de l'eau », explique Eliane Ilarion, l'air abattu. N'ayant nulle part pour se réfugier, cette dame d'une quarantaine d'années accepte de s'exposer à tout danger imminent. Depuis le début du mois, elle se bat pour survivre dans cet environnement combien vulnérable.
La situation a pratiquement dégénéré à Philipeau où six maisons ont déjà été inondées le 31 mars dernier. Les résidents ont rendez-vous avec la pluie presque chaque soir. Pour ainsi dire, avec les effets dévastateurs de l'eau, du sable et des alluvions en provenance de Desermite, baraquement situé dans les hauteurs de la commune. Certains citoyens ont même abandonné leurs maisons pour se loger chez des voisins. D'autres y restent malgré eux en essayant de construire des barrages pour protéger leurs maisons. Des mesures de protection très peu rassurante pour ces résidents qui ont leurs masures placées à hauteur du plus grand ravin de Philipeau.
« J'ai passé la journée entière à empiler des sacs remplis de graviers autour de la maison pour contrer la force de l'eau », explique Eliane Ilarion, l'air abattu. N'ayant nulle part pour se réfugier, cette dame d'une quarantaine d'années accepte de s'exposer à tout danger imminent. Depuis le début du mois, elle se bat pour survivre dans cet environnement combien vulnérable.
Avec son porte-voix, Délice Jean Cernier, un responsable du Comité de soutien pour le développement et l'épanouissement de Philipeau (COSODEP) a essayé d'appeler les citoyens à la vigilance. « Nous essayons de faire ce que nous pouvons pour sensibiliser les gens sur les mesures à prendre en cas de désastre », dit-il.
Pendant les périodes pluvieuses, les membres de la communauté de Philipeau gardent les yeux grandement ouverts. Durant la journée, hommes, femmes et enfants, sans distinction aucune, se mettent tous au travail. A l'aide d'une pelle et d'une pioche, les habitants de ce bidonville essayent de canaliser l'eau des sept ravins qui traversent la zone. Leur nuit, ils la consacrent à veiller au déchaînement de ces eaux..
« Ma maison ne doit pas être effondrée, sinon je ne serai pas en mesure d'en affermer une autre sur la pente de la morne à 60 000 gourdes », s'exclame Luly Jeune, un propriétaire dont la maison se trouve à la croisée de trois courants d'eau. Selon M. Jeune, les responsables doivent les aider à sauver les bâtiments plongés dans l'eau.
« Ma maison ne doit pas être effondrée, sinon je ne serai pas en mesure d'en affermer une autre sur la pente de la morne à 60 000 gourdes », s'exclame Luly Jeune, un propriétaire dont la maison se trouve à la croisée de trois courants d'eau. Selon M. Jeune, les responsables doivent les aider à sauver les bâtiments plongés dans l'eau.
Mars Bontemps, délégué de la zone, demande au ministère des Travaux publics Transports et communications (TPTC) et au Service métropolitain de Collecte des Résidus solides (SMCRS) d'intervenir le plus vite que possible pour sécuriser leur vie. « Pendant qu'il est encore temps, dit-il anxieux, nous aimerions que les instances concernées volent à notre secours afin d'éviter des pertes en vies humaines. »Les masures de Philipeau construites dans le lit des ravins de la zone se révèlent irrésistibles à la pluie.
Les années antérieures, nombre d'entre elles se sont écroulées. Le 31 mars dernier, six familles de la localité de Philipeau à Pétion-Ville ont vu leurs maisons inonder après une pluie qui a duré pas moins de quatre heures. Malgré tout, les bâtisseurs continuent à faire du sable le sol de leurs édifices. Cette année, aux premières pluies, la communauté risque de perdre six constructions. Qu'adviendra-t-il à la saison cyclonique ?
Rébecca S. Cadeau
Rébecca S. Cadeau
Jean Max St Fleur
Commentaires:
Pendant des années, les autorités (Duvalier et ses Makouts, les militaires et leurs FRAPS, Aristide et ses chimères) ont observé dans l'indifférence la plus absolue l'érection de ces ceinturons de misère qui ont transfiguré le panoramam haïtien.
Aujourd'hui encore, ces gens qui se sont aglutinnés dans ces masures ont du mal à comprendre qu'il n'y a aucun miracle capable d'appliquer des régles d'urbanisme dans ce qui est l'expression de l'absurdité absolue.
Le gouvernement en disposera jamais d'assez d'argent pour aller construire des cités ailleurs pour reloger les gens et ratiboiser ces endroits insalubres irrécupérables.
Il est déjà trop tard...
L'Espagne solidaire d'Haïti
Le gouvernement espagnol a annoncé une aide d'urgence d'un million 500 mille euros à Haïti. Selon le ministre espagnol des affaires étrangères et de la coopération, Miguel Angel Moratinos, qui a confirmé la nouvelle, cette aide va être débloquée sous peu en vue de faire face à la crise alimentaire que connaît le pays. Il intervenait, ce vendredi, lors d'un point de presse, tenu à l'Ambassade d'Espagne dans le cadre de sa première visite de 24 heures à Port-au-Prince. « Le gouvernement espagnol tient à soutenir les efforts du Président René Préval qui se montre déterminé à résoudre les problèmes auxquels est confrontée la population haïtienne », a déclaré, en substance, le chef de la diplomatie espagnole en présence d'une vingtaine de journalistes haïtiens et espagnols.
Par ailleurs, M. Moratinos a indiqué que l'Espagne prévoit de décaisser cette année environ 17 millions d'euros, soit 25 millions de dollars américains, dans le cadre de sa coopération avec Haïti. Considéré comme pays prioritaire dans le plan directeur actuel de la coopération espagnole, Haïti doit bénéficier, au cours de la période 2009 à 2012, d'une aide supplémentaire non remboursable de 100 millions de dollars américains. Le quart de cette aide directe, a-t-on appris, pourrait être une assistance budgétaire dans le domaine de l'éducation.
Une visite historiqueLe ministre Miguel Angel Moratinos a affirmé que sa visite est historique puisque c'est pour la première fois qu'un chef de la diplomatie espagnole visite Haïti. Selon lui, cette visite montre « l'engagement et la volonté du gouvernement espagnol de renforcer les liens, la coopération et surtout de travailler pour la stabilité, la paix et la prospérité de la République d'Haïti ». « Je suis venu en Haïti à un moment très important pour l'histoire, la démocratie haïtienne, la prospérité économique et sociale du pays...en vue de montrer la solidarité et l'amitié de l'Espagne vis-à-vis du peuple haïtien », a expliqué M. Moratinos, souriant, avant d'affirmer qu'il a été surpris de la vitalité du peuple haïtien.
Avant sa rencontre avec la presse, le chef de la diplomatie espagnole s'est entretenu avec le Président René Préval avec qui il a discuté sur le choix du nouveau Premier ministre dont la désignation est prévue pour ce week-end et sur la question de la relance de la production agricole qui semble être une priorité pour l'Exécutif. « Une étude sera faite afin de déterminer quel type d'appui que le gouvernement espagnol doit apporter à la présidence à ce sujet, promet-il. Et les responsables de la coopération espagnole feront le nécessaire pour satisfaire la demande du président. »
M. Moratinos a eu également des entretiens avec le Premier ministre démissionnaire Jacques-Edouard Alexis ; les présidents du Sénat et de la Chambre des députés, respectivement Kelly C. Bastien et Pierre Eric Jean-Jacques, et le représentant du secrétaire général de l'ONU en Haïti, Hedi Anabi.
La visite du diplomate espagnol doit prendre fin ce vendredi après une rencontre avec les policiers espagnols du contingent de la Mission des Nations unies pour la stabilisation en Haïti.
Victor Jean Junior
Une visite historiqueLe ministre Miguel Angel Moratinos a affirmé que sa visite est historique puisque c'est pour la première fois qu'un chef de la diplomatie espagnole visite Haïti. Selon lui, cette visite montre « l'engagement et la volonté du gouvernement espagnol de renforcer les liens, la coopération et surtout de travailler pour la stabilité, la paix et la prospérité de la République d'Haïti ». « Je suis venu en Haïti à un moment très important pour l'histoire, la démocratie haïtienne, la prospérité économique et sociale du pays...en vue de montrer la solidarité et l'amitié de l'Espagne vis-à-vis du peuple haïtien », a expliqué M. Moratinos, souriant, avant d'affirmer qu'il a été surpris de la vitalité du peuple haïtien.
Avant sa rencontre avec la presse, le chef de la diplomatie espagnole s'est entretenu avec le Président René Préval avec qui il a discuté sur le choix du nouveau Premier ministre dont la désignation est prévue pour ce week-end et sur la question de la relance de la production agricole qui semble être une priorité pour l'Exécutif. « Une étude sera faite afin de déterminer quel type d'appui que le gouvernement espagnol doit apporter à la présidence à ce sujet, promet-il. Et les responsables de la coopération espagnole feront le nécessaire pour satisfaire la demande du président. »
M. Moratinos a eu également des entretiens avec le Premier ministre démissionnaire Jacques-Edouard Alexis ; les présidents du Sénat et de la Chambre des députés, respectivement Kelly C. Bastien et Pierre Eric Jean-Jacques, et le représentant du secrétaire général de l'ONU en Haïti, Hedi Anabi.
La visite du diplomate espagnol doit prendre fin ce vendredi après une rencontre avec les policiers espagnols du contingent de la Mission des Nations unies pour la stabilisation en Haïti.
Victor Jean Junior
Visite au parlement de la délégation de haut niveau de l’OEA et de la communauté internationale
Leitmotiv : formation du prochain gouvernement "dans le meilleur délai"
samedi 26 avril 2008,
Radio Kiskeya
La délégation internationale de haut niveau conduite par le secrétaire général de l’OEA a rencontré vendredi des représentants de divers secteurs de la vie nationale. Au parlement, Jose Miguel Insulza et des ambassadeurs de plusieurs pays amis d’Haïti, ont rencontré les membres des bureaux des 2 chambres.
Il s’agissait d’une visite de solidarité avec le parlement haïtien, a déclaré le diplomate chilien. Il en a profité pour souhaiter la formation du nouveau gouvernement haïtien dans le meilleur délai.
Dégageant à son tour l’importance de la visite au parlement haïtien de la Mission de haut niveau de l’OEA et de la communauté internationale, le président du Sénat, Kelly Bastien, a renouvelé son engagement à œuvrer en faveur de la formation du prochain gouvernement et du renforcement des institutions dans le pays.
Présent également au parlement haïtien, l’ambassadeur du Canada en Haïti, Claude Boucher, a lui aussi appelé les autorités a accélérer le processus de formation du nouveau gouvernement. « La communauté internationale aime toujours travailler avec des gouvernements légitimes », a-t-il ajouté.
Sur la question des prochaines élections, le diplomate canadien a dit attendre l’établissement d’un calendrier afin d’envisager la contribution qu’apportera son pays à leur réalisation.
Outre l’ambassadeur du Canada en Haïti, de nombreux autres diplomates accrédités dans le pays, dont l’ambassadeur des Etats-Unis, Janet Anderson, avaient accompagné les membres de la Mission de Haut niveau lors de cette visite au parlement haïtien. [jmd/RK]
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4972
samedi 26 avril 2008,
Radio Kiskeya
La délégation internationale de haut niveau conduite par le secrétaire général de l’OEA a rencontré vendredi des représentants de divers secteurs de la vie nationale. Au parlement, Jose Miguel Insulza et des ambassadeurs de plusieurs pays amis d’Haïti, ont rencontré les membres des bureaux des 2 chambres.
Il s’agissait d’une visite de solidarité avec le parlement haïtien, a déclaré le diplomate chilien. Il en a profité pour souhaiter la formation du nouveau gouvernement haïtien dans le meilleur délai.
Dégageant à son tour l’importance de la visite au parlement haïtien de la Mission de haut niveau de l’OEA et de la communauté internationale, le président du Sénat, Kelly Bastien, a renouvelé son engagement à œuvrer en faveur de la formation du prochain gouvernement et du renforcement des institutions dans le pays.
Présent également au parlement haïtien, l’ambassadeur du Canada en Haïti, Claude Boucher, a lui aussi appelé les autorités a accélérer le processus de formation du nouveau gouvernement. « La communauté internationale aime toujours travailler avec des gouvernements légitimes », a-t-il ajouté.
Sur la question des prochaines élections, le diplomate canadien a dit attendre l’établissement d’un calendrier afin d’envisager la contribution qu’apportera son pays à leur réalisation.
Outre l’ambassadeur du Canada en Haïti, de nombreux autres diplomates accrédités dans le pays, dont l’ambassadeur des Etats-Unis, Janet Anderson, avaient accompagné les membres de la Mission de Haut niveau lors de cette visite au parlement haïtien. [jmd/RK]
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4972
Poursuite des « consultations » : un premier ministre devrait incessamment être désigné, selon le président du Sénat
Les "acteurs politiques" encore à la recherche d’une " majorité parlementaire "
vendredi 25 avril 2008,
Radio Kiskeya
Les consultations autour du choix du prochain premier ministre se poursuivent entre les acteurs politiques. Le nom de celui ou de celle qui sera désigné(e) à ce poste devrait être connu ce week-end, a annoncé vendredi le sénateur Kelly Bastien, président du Sénat.
Des efforts sont parallèlement déployés en vue de la création d’une majorité parlementaire appelée à soutenir le programme du prochain gouvernement, a ajouté le Dr Bastien. Des accords auraient déjà été trouvés sur ce programme conçu, dit-il, à partir de celui élaboré par le gouvernement sortant, en l’occurrence le Document National de Stratégie pour la Croissance et la Réduction de la Pauvreté (DSNCRP).
Sur la question de la formation du prochain gouvernement, les chefs de toutes les délégations internationales qui se sont succédées cette semaine à Port-au-Prince, se sont pratiquement donnés le mot en souhaitant que cela se fasse dans le meilleur délai. C’st le point de vue des parlementaires haïtiens qui craignent que le chef de l’Etat n’attende, pour se décider, la date du 8 mai, jour de la fin effective du mandat de 8 des 16 sénateurs constituant actuellement la majorité sénatoriale.
A la Chambre basse, une majorité s’est déjà constituée par la formation d’un bloc parlementaire de 53 députés sur les 99 que compte celle-ci. Ce groupe, la Coalition des Parlementaires Progressistes (CPP), conditionne son appui à la déclaration de politique générale du prochain premier ministre désigné à l’absence dans celle-ci de l’option néo-libérale.
D’autres déclarations publiques faites par la suite par des membres de ce bloc parlementaire dévoilent les visées politiques de celui-ci. Ces prises de position laissent tout aussi bien entrevoir la possibilité qu’un choix présidentiel non partagé par la majorité des membres dudit bloc, aboutisse au rejet de la personnalité désigné. Ce qui se solderait par l’aggravation de la crise politique. [jmd/RK]
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4971
Les "acteurs politiques" encore à la recherche d’une " majorité parlementaire "
vendredi 25 avril 2008,
Radio Kiskeya
Les consultations autour du choix du prochain premier ministre se poursuivent entre les acteurs politiques. Le nom de celui ou de celle qui sera désigné(e) à ce poste devrait être connu ce week-end, a annoncé vendredi le sénateur Kelly Bastien, président du Sénat.
Des efforts sont parallèlement déployés en vue de la création d’une majorité parlementaire appelée à soutenir le programme du prochain gouvernement, a ajouté le Dr Bastien. Des accords auraient déjà été trouvés sur ce programme conçu, dit-il, à partir de celui élaboré par le gouvernement sortant, en l’occurrence le Document National de Stratégie pour la Croissance et la Réduction de la Pauvreté (DSNCRP).
Sur la question de la formation du prochain gouvernement, les chefs de toutes les délégations internationales qui se sont succédées cette semaine à Port-au-Prince, se sont pratiquement donnés le mot en souhaitant que cela se fasse dans le meilleur délai. C’st le point de vue des parlementaires haïtiens qui craignent que le chef de l’Etat n’attende, pour se décider, la date du 8 mai, jour de la fin effective du mandat de 8 des 16 sénateurs constituant actuellement la majorité sénatoriale.
A la Chambre basse, une majorité s’est déjà constituée par la formation d’un bloc parlementaire de 53 députés sur les 99 que compte celle-ci. Ce groupe, la Coalition des Parlementaires Progressistes (CPP), conditionne son appui à la déclaration de politique générale du prochain premier ministre désigné à l’absence dans celle-ci de l’option néo-libérale.
D’autres déclarations publiques faites par la suite par des membres de ce bloc parlementaire dévoilent les visées politiques de celui-ci. Ces prises de position laissent tout aussi bien entrevoir la possibilité qu’un choix présidentiel non partagé par la majorité des membres dudit bloc, aboutisse au rejet de la personnalité désigné. Ce qui se solderait par l’aggravation de la crise politique. [jmd/RK]
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4971
Le Président brésilien attendu en Haïti le 28 mai
Lula viendra apporter son appui à la MINUSTAH et aux autorités haïtiennes après les graves émeutes d’avril
vendredi 25 avril 2008,
Radio Kiskeya
Le Président brésilien Luiz Inàcio Lula da Silva effectuera le 28 mai prochain une visite officielle en Haïti destinée principalement à renouveler le soutien de son pays à la Mission de stabilisation de l’ONU (MINUSTAH) et aux autorités haïtiennes confrontées à une grave crise alimentaire, a rapporté vendredi le quotidien Folha de Sao Paulo.
Au cours de son séjour, le chef de l’Etat brésilien s’entretiendra des derniers développements de la situation avec son homologue haïtien René Préval.
Le journal souligne que Lula sera très probablement accompagné des hommes d’affaires représentant les compagnies de construction brésiliennes Odebrecht, Camargo Correa et Andrade Gutierrez. A ce propos, la Banque européenne de développement (BERD) s’est engagée à financer à hauteur de 80 millions de dollars la réalisation de travaux d’infrastructure qui sera confiée à une firme brésilienne dont le nom n’a pas encore été dévoilé.
Au début de cette semaine, Luiz Inàcio Lula da Silva avait procédé avec le Secrétaire général de l’ONU, Ban ki-moon, à une analyse de l’évolution de la situation en Haïti où des émeutes de la faim accompagnées de graves violences ont fait six morts, plus de 200 blessés et d’énormes dégâts matériels et économiques. Les deux hommes ont annoncé la tenue d’une conférence internationale d’urgence sur Haïti.
De son côté, le chancelier brésilien Celso Amorim a demandé et obtenu une aide financière de la Banque Mondiale en faveur d’Haïti. L’institution internationale a, en effet, annoncé une enveloppe de 10 millions de dollars, mais aussi l’arrivée d’experts qui devront évaluer l’état de l’économie haïtienne.
Le Président brésilien avait déjà visité Haïti en août 2004 en compagnie des stars de la seleçao qui étaient venues disputer un match pour la paix contre le onze national.
Brasilia, qui dispose du plus gros contingent de casques bleus au sein de la MINUSTAH, 1.200 soldats, détient également le commandement de la force onusienne qui compte 9.000 militaires et policiers internationaux. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4968
vendredi 25 avril 2008,
Radio Kiskeya
Le Président brésilien Luiz Inàcio Lula da Silva effectuera le 28 mai prochain une visite officielle en Haïti destinée principalement à renouveler le soutien de son pays à la Mission de stabilisation de l’ONU (MINUSTAH) et aux autorités haïtiennes confrontées à une grave crise alimentaire, a rapporté vendredi le quotidien Folha de Sao Paulo.
Au cours de son séjour, le chef de l’Etat brésilien s’entretiendra des derniers développements de la situation avec son homologue haïtien René Préval.
Le journal souligne que Lula sera très probablement accompagné des hommes d’affaires représentant les compagnies de construction brésiliennes Odebrecht, Camargo Correa et Andrade Gutierrez. A ce propos, la Banque européenne de développement (BERD) s’est engagée à financer à hauteur de 80 millions de dollars la réalisation de travaux d’infrastructure qui sera confiée à une firme brésilienne dont le nom n’a pas encore été dévoilé.
Au début de cette semaine, Luiz Inàcio Lula da Silva avait procédé avec le Secrétaire général de l’ONU, Ban ki-moon, à une analyse de l’évolution de la situation en Haïti où des émeutes de la faim accompagnées de graves violences ont fait six morts, plus de 200 blessés et d’énormes dégâts matériels et économiques. Les deux hommes ont annoncé la tenue d’une conférence internationale d’urgence sur Haïti.
De son côté, le chancelier brésilien Celso Amorim a demandé et obtenu une aide financière de la Banque Mondiale en faveur d’Haïti. L’institution internationale a, en effet, annoncé une enveloppe de 10 millions de dollars, mais aussi l’arrivée d’experts qui devront évaluer l’état de l’économie haïtienne.
Le Président brésilien avait déjà visité Haïti en août 2004 en compagnie des stars de la seleçao qui étaient venues disputer un match pour la paix contre le onze national.
Brasilia, qui dispose du plus gros contingent de casques bleus au sein de la MINUSTAH, 1.200 soldats, détient également le commandement de la force onusienne qui compte 9.000 militaires et policiers internationaux. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4968
Santo Domingo rapatrie une soixantaine de migrants haïtiens
Des enfants et des adolescents pour la plupart
vendredi 25 avril 2008,
Radio Kiskeya
Les autorités dominicaines ont rapatrié vendredi 54 sans-papiers haïtiens, en majorité des enfants et des adolescents qui s’adonnaient à la mendicité dans les rues de Santiago (155 km au nord de Santo Domingo), ont annoncé des sources officielles citées par l’agence espagnole EFE.
Un responsable de la direction de la migration a souligné que la plupart des mineurs arrêtés et refoulés en territoire haïtien étaient arrivés tout récemment en République Dominicaine. Il soutient que les autorités avaient reçu de nombreuses plaintes de commerçants et de représentants d’autres secteurs de la ville qui exprimaient leurs préoccupations devant l’implication présumée de ces migrants dans des actes délictueux.
Au moment de leur arrestation, beaucoup des enfants étaient en larmes, affirmant qu’ils n’avaient aucun endroit où aller après avoir été "chassés" par leurs parents.
Un des rapatriés, Robito Pierre, 14 ans, a raconté à la presse avoir dû se réfugier en territoire voisin parce que sa mère l’avait mis à la porte au Cap-Haïtien (274 km au nord de Port-au-Prince).
A leur arrivée dans la ville de Ouanaminthe (nord-est), certains des jeunes rapatriés auraient été victimes d’abus de la part des autorités et d’habitants de la ville.
Le gouivernement dominicain a procédé ces derniers mois au rapatriement de milliers de sans-papiers haïtiens. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4969
vendredi 25 avril 2008,
Radio Kiskeya
Les autorités dominicaines ont rapatrié vendredi 54 sans-papiers haïtiens, en majorité des enfants et des adolescents qui s’adonnaient à la mendicité dans les rues de Santiago (155 km au nord de Santo Domingo), ont annoncé des sources officielles citées par l’agence espagnole EFE.
Un responsable de la direction de la migration a souligné que la plupart des mineurs arrêtés et refoulés en territoire haïtien étaient arrivés tout récemment en République Dominicaine. Il soutient que les autorités avaient reçu de nombreuses plaintes de commerçants et de représentants d’autres secteurs de la ville qui exprimaient leurs préoccupations devant l’implication présumée de ces migrants dans des actes délictueux.
Au moment de leur arrestation, beaucoup des enfants étaient en larmes, affirmant qu’ils n’avaient aucun endroit où aller après avoir été "chassés" par leurs parents.
Un des rapatriés, Robito Pierre, 14 ans, a raconté à la presse avoir dû se réfugier en territoire voisin parce que sa mère l’avait mis à la porte au Cap-Haïtien (274 km au nord de Port-au-Prince).
A leur arrivée dans la ville de Ouanaminthe (nord-est), certains des jeunes rapatriés auraient été victimes d’abus de la part des autorités et d’habitants de la ville.
Le gouivernement dominicain a procédé ces derniers mois au rapatriement de milliers de sans-papiers haïtiens. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4969
"Très préoccupé" face à la crise alimentaire en Haïti, le FMI veut augmenter son aide
Le chef de mission pour Haïti, Andreas Bauer, qui vient de boucler une visite à Port-au-Prince, estime nécessaire de "sauver la stabilité économique et sociale" mise en péril par les derniers événements
vendredi 25 avril 2008,
Radio Kiskeya
Le Fonds monétaire international (FMI) s’est déclaré vendredi "profondément préoccupé" par les conséquences de la crise alimentaire en Haïti et prêt à augmenter le portefeuille de crédit alloué au pays.
"Profondément préoccupé par l’impact social de la hausse des prix des denrées alimentaires, le FMI est déterminé à épauler les efforts que déploie le gouvernement haïtien pour atténuer les souffrances de la population, tout en préservant la stabilité économique", a indiqué dans un communiqué publié à Washington le chef de mission du FMI pour Haïti, Andreas Bauer, qui revient d’une visite cette semaine à Port-au-Prince. Cette envolée des prix a été à l’origine de grandes poussées inflationnistes et a aggravé le déficit commercial du pays, note le haut fonctionnaire.
Il ajouté "qu’à cause de son statut d’importateur net de denrées alimentaires, Haïti a été frappée de plein fouet par la flambée des prix internationaux qui continue d’infliger de grandes souffrances aux populations haïtiennes".
Du 22 au 24 avril, Andreas Bauer a effectué dans la capitale haïtienne une évaluation préliminaire de la situation basée sur le programme dénommé Facilité pour la réduction de la pauvreté et la croissance (FRPC). Il s’est penché sur l’adaptation du cadrage macroéconomique de ce programme au nouveau contexte né du "choc exogène" des violentes protestations contre la faim et de leurs effets sur le politique économique du gouvernement. La FRPC est un instrument destiné à réduire la pauvreté et à favoriser la croissance.
"Nous travaillons en étroite collaboration avec les bailleurs de fonds et les autorités afin de suivre l’évolution des besoins d’Haïti en assistance financière ", a poursuivi M. Bauer soulignant la volonté du Fonds Monétaire International d’aider à minimiser les conséquences de la crise en vue de "sauvegarder la stabilité économique et le progrès économique et social".
"Une mission du FMI se rendra bientôt en Haïti pour achever ce travail et conduire la troisième revue du programme", a conclu le chef de mission de l’institution financière internationale.
Haïti est confrontée à l’extrême pauvreté et un taux de chômage record qui touche plus de 70% de la population active.
Face à la gravité et l’urgence de la situation, le FMI, la Banque Mondiale, le système des Nations Unies, l’Organisation des Etats américains et de nombreux partenaires bilatéraux du pays, dont les Etats-Unis, la France, le Canada et le Brésil, se sont mobilisés.
Des émeutes de la faim accompagnées de violences caractérisées et ciblées avaient fait début avril six morts, plus de 200 blessés et de sérieux dégâts matériels et économiques à Port-au-Prince et en province. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4967
Le chef de mission pour Haïti, Andreas Bauer, qui vient de boucler une visite à Port-au-Prince, estime nécessaire de "sauver la stabilité économique et sociale" mise en péril par les derniers événements
vendredi 25 avril 2008,
Radio Kiskeya
Le Fonds monétaire international (FMI) s’est déclaré vendredi "profondément préoccupé" par les conséquences de la crise alimentaire en Haïti et prêt à augmenter le portefeuille de crédit alloué au pays.
"Profondément préoccupé par l’impact social de la hausse des prix des denrées alimentaires, le FMI est déterminé à épauler les efforts que déploie le gouvernement haïtien pour atténuer les souffrances de la population, tout en préservant la stabilité économique", a indiqué dans un communiqué publié à Washington le chef de mission du FMI pour Haïti, Andreas Bauer, qui revient d’une visite cette semaine à Port-au-Prince. Cette envolée des prix a été à l’origine de grandes poussées inflationnistes et a aggravé le déficit commercial du pays, note le haut fonctionnaire.
Il ajouté "qu’à cause de son statut d’importateur net de denrées alimentaires, Haïti a été frappée de plein fouet par la flambée des prix internationaux qui continue d’infliger de grandes souffrances aux populations haïtiennes".
Du 22 au 24 avril, Andreas Bauer a effectué dans la capitale haïtienne une évaluation préliminaire de la situation basée sur le programme dénommé Facilité pour la réduction de la pauvreté et la croissance (FRPC). Il s’est penché sur l’adaptation du cadrage macroéconomique de ce programme au nouveau contexte né du "choc exogène" des violentes protestations contre la faim et de leurs effets sur le politique économique du gouvernement. La FRPC est un instrument destiné à réduire la pauvreté et à favoriser la croissance.
"Nous travaillons en étroite collaboration avec les bailleurs de fonds et les autorités afin de suivre l’évolution des besoins d’Haïti en assistance financière ", a poursuivi M. Bauer soulignant la volonté du Fonds Monétaire International d’aider à minimiser les conséquences de la crise en vue de "sauvegarder la stabilité économique et le progrès économique et social".
"Une mission du FMI se rendra bientôt en Haïti pour achever ce travail et conduire la troisième revue du programme", a conclu le chef de mission de l’institution financière internationale.
Haïti est confrontée à l’extrême pauvreté et un taux de chômage record qui touche plus de 70% de la population active.
Face à la gravité et l’urgence de la situation, le FMI, la Banque Mondiale, le système des Nations Unies, l’Organisation des Etats américains et de nombreux partenaires bilatéraux du pays, dont les Etats-Unis, la France, le Canada et le Brésil, se sont mobilisés.
Des émeutes de la faim accompagnées de violences caractérisées et ciblées avaient fait début avril six morts, plus de 200 blessés et de sérieux dégâts matériels et économiques à Port-au-Prince et en province. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4967
vendredi 25 avril 2008
Les misères de l'abondance
A Etang Bois-Neuf et sur toute la route depuis l'entrée de l'Arcahaie les lam veritab, par milliers, veulent tomber d'arbres trop chargés. Les mangues de plusieurs variétés sont comme orphelines. Pas assez de preneurs pour des récoltes abondantes. Dans un pays où l'on manifeste contre la faim, c'est un paradoxe.
Ici et là, sur la plantation où nous sommes réunis ce samedi matin à Etang Bois-Neuf, deuxième section de Saint-Marc, un jeune croque un mango à belles dents. Il y en a tellement, sous le manguier où il est assis, qui vont finir en pourriture que cela fend le coeur. Là-bas la misère et la vie chère, ici le gaspillage le plus flagrant.
Ici et là, sur la plantation où nous sommes réunis ce samedi matin à Etang Bois-Neuf, deuxième section de Saint-Marc, un jeune croque un mango à belles dents. Il y en a tellement, sous le manguier où il est assis, qui vont finir en pourriture que cela fend le coeur. Là-bas la misère et la vie chère, ici le gaspillage le plus flagrant.
C'est le lot de la province en absence d'industrie de transformation des produits agricoles.« Il en est ainsi à chaque récolte. Tout veritab yo bon menm lè et c'est la même chose pour les mangues. Les veritab ne font pas de prix au marché et les mangues, particulièrement cette saison, nous sont restées sous les bras.
Les usines qui exportent la mangue francique vers les Etats-Unis n'ont pas acheté à temps parce qu'elles ne pouvaient pas exporter et nous voilà déstabilisés. Mango ap pouri sou pye ».
C'est le président du Comité des irrigants de Bois-Neuf qui parle en ces termes. Comme si la faiblesse du système d'irrigation ne leur suffisait pas comme problème (voir Gouverner la rosée à Bois-Neuf dans Le Nouvelliste du lundi 21 avril 2008) voilà que les fruits de la terre ne portent pas fruit aux agriculteurs.
L'abondance est une entrave quand la nature est généreuse avec tous les manguiers et tous les lam veritab.« Quand il y a rareté, une douzaine de veritab se vend de 250 jusqu'à 300 gourdes. De nos jours, en pleine récolte, 12 lam valent à peine 10 gourdes », se lamente le président Wilhem Emile. L'arbre véritable est un fruit ou un légume qui ne peut pas être conservé trop longtemps. En dépit du fait qu'il soit très répandu dans le pays et que notre terroir en produit des quantités astronomiques, nous n'en faisons rien. Il n'est pas transformé en farine ou sous une autre forme et aucun processus de conservation n'a été non plus popularisé. Quand il ne sert pas à engraisser les porcs, les surplus se perdent.
Pas étonnant, dans les provinces, particulièrement du côté de Bois-Neuf, le destin d'un superbe arbre véritable se termine de plus en plus souvent sous les coups de haches des bûcherons ou dans un four à charbon.
« Un grand arbre veritab peut fournir 5 à 6 douzaines de feuilles de planche. A trois mille cinq cents gourdes la douzaine, le propriétaire fait vite son choix. Pour son malheur, il gagne d'un coup beaucoup d'argent, mais n'en gagnera plus car l'arbre a été coupé. S'il l'avait conservé, à chaque saison, il récolterait le fruit de sa patience », nous explique Wilhem.
« Un grand arbre veritab peut fournir 5 à 6 douzaines de feuilles de planche. A trois mille cinq cents gourdes la douzaine, le propriétaire fait vite son choix. Pour son malheur, il gagne d'un coup beaucoup d'argent, mais n'en gagnera plus car l'arbre a été coupé. S'il l'avait conservé, à chaque saison, il récolterait le fruit de sa patience », nous explique Wilhem.
A deux pas de l'endroit où se déroule cette conversation, là où commence le captage qui alimente le système d'irrigation de Etang Bois-Neuf, là où l'eau est abondante et presque toujours disponible, un charpentier a posé son établi pour débiter les arbres veritab et les manguiers à ses soins confiés par des agriculteurs en détresse.« On ne peut rien dire à qui que ce soit, c'est comme ceux qui s'attaquent au canal pour le percer et prendre une prise : tout le monde se débrouille pour chercher la vie », lâche fataliste le président.
« S'il y avait de l'eau tout le temps et des débouchés pour les produits, ils respecteraient beaucoup plus les arbres », conclut-il.«Même la popote de l'arbre véritable est comestible. Nous en ignorons les vertus. Il suffit de gratter et de laver la popote pour en faire une délicieuse confiture», ajoute Thony Saeih, grand propriétaire de la zone qui a sur ses terres des dizaines d'arbres véritables.
« S'il y avait de l'eau tout le temps et des débouchés pour les produits, ils respecteraient beaucoup plus les arbres », conclut-il.«Même la popote de l'arbre véritable est comestible. Nous en ignorons les vertus. Il suffit de gratter et de laver la popote pour en faire une délicieuse confiture», ajoute Thony Saeih, grand propriétaire de la zone qui a sur ses terres des dizaines d'arbres véritables.
En fait, la popote de veritab, qui est un fruit manqué, a toutes les qualités de l'arbre et pourrait même être cuit comme légume quand il est encore vert et tendre. Des millions de popotes se perdent à chaque récolte, parce que, encore une fois, personne ne se penche sur sa situation. Ni les agro-industriels qui font tant défaut au pays ni les hommes d'affaires qui voient dans l'agriculture une rente et rien d'autre.
Pour les mangues qui colorent le feuillage vert des grands manguiers de Bois-Neuf, la situation est encore plus compliquée cette saison.
Pour les mangues qui colorent le feuillage vert des grands manguiers de Bois-Neuf, la situation est encore plus compliquée cette saison.
« Il y a des mangues, beaucoup de mangues, mais les usines de Port-au-Prince qui les achètent pour les envoyer à l'étranger avaient un problème. Elles ne sont pas venues en acheter au début de la saison. Aujourd'hui, les premières mangues sont trop mûres. Nous perdons de l'argent».Là encore la sanction est immédiate.
Les manguiers qui ne sont pas de la variété francique tombent sous les coups de haches et les dents des scies.Il n'existe pas de fonds de compensation pour protéger les propriétaires de manguiers en cas de coups durs et le gouvernement, s'il s'est penché sur les difficultés des exportateurs qui avaient vu les envois vers les Etats-Unis stoppés net à cause de la découverte de larves dans des caisses qui allaient partir pour les USA, n'a rien fait pour les producteurs qui sont le premier maillon de la chaîne de la florissante filière de l'exportation de mangues.
Résultats, pour couvrir les pertes de revenus les manguiers les moins nobles tombent, sont assassinés, convertis en planches et en charbon car même les marchandes ne sont pas venues négocier cette année. Cela fait plusieurs saisons que les usines avaient réorienté le commerce de la mangue francique plus vers l'exportation que vers la consommation locale.Même si les propriétaires voudraient vendre pour le plaisir des palais locaux, les prix ont drastiquement chuté avec le retrait des usines et l'arrêt des exportations. Encore une fois, l'abondance de l'offre a fait chuter les prix.
S'il existait des filières de transformations performantes de la mangue pour en extraire le sirop, recueillir le jus ou pour les sécher, ces alternatives protégeraient les producteurs et réguleraient le marché en permettant une consommation différée de la production et une réorientation de l'offre.A Etang Bois-Neuf, personne ne va aussi loin dans leurs réflexions, mais tout le monde est conscient qu'on ne pense pas à eux, les producteurs. Pas assez en tout cas pour leur éviter d'être appauvri même quand la nature est clémente avec la terre.
Frantz Duval
duvalfrantz@yahoo.com
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