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mardi 29 avril 2008

Un coopérant français retenu 72 heures après son enlèvement

Les ravisseurs de Jean-michel Morin réclament une forte rançon ; les autorités françaises et la police haïtienne mobilisées ; multiplication des rapts à Port-au-Prince
lundi 28 avril 2008,
Radio Kiskeya

Un fonctionnaire français d’origine guadeloupéenne, Jean-Michel Morin, enlevé vendredi à Port-au-Prince, était encore lundi aux mains de ses ravisseurs qui exigeaient une forte rançon contre sa libération, a indiqué la Police Nationale à Radio Kiskeya.
L’otage a été kidnappé au moment où il sortait d’un restaurant à Pétion-Ville (banlieue est), selon le porte-parole de la PNH, le commissaire Frantz Lerebours. Il s’est refusé à révéler les informations dont les forces de l’ordre seraient en possession afin de protéger la vie de M. Morin encore en captivité.
Pour sa part, le commissaire François Dossous, responsable de la cellule anti-enlèvement de la PNH, a déclaré que le ressortissant français était en bonne forme et pourrait recouvrer la liberté bientôt. "Nous avons pu entrer en contact à plusieurs reprises avec l’otage. Il est en santé", a indiqué le commissaire avant d’ajouter "nous sommes sur la bonne voie, nous avons pris contact avec l’ambassade de France à ce sujet. Nous espérons arriver à un dénouement sous peu".
A Paris, le Quai d’Orsay a confirmé la prise d’otage et son mobile crapuleux en recommandant la prudence dans la conduite de l’affaire. "Nous confirmons qu’un ressortissant français a été enlevé en Haïti. Notre ambassade est en contact avec les autorités haïtiennes. Comme vous le savez, la discrétion s’impose dans ce type d’affaires", a affirmé Pascale Andreani, porte-parole du ministère des Affaires étrangères.
Dimanche soir, les ravisseurs de Jean-Michel Morin réclamaient une rançon de 200.000 dollars contre 500.000 quelques heures auparavant.
Travaillant pour l’Agence française de développement depuis février dernier, le fonctionnaire était en détachement au ministère des Travaux publics, transport et communications (TPTC).
Par ailleurs, la police a confirmé la libération le 26 avril dans la localité de Douret, à Kenscoff (banlieue est de la capitale) de Marie-Florence Roy Daniel, 67 ans, une femme issue d’une importante famille du secteur privé des affaires qui avait été enlevée chez elle. Le porte-parole, Frantz Lerebours, précise que six individus dont le demandeur de rançon et le gardien de l’otage ont été arrêtés dans le cadre de l’enquête ouverte sur ce rapt. Grâce à une descente policière dans l’une des maisons du quartier, Mme Roy Daniel, kidnappée le 24 avril et sévèrement ligotée par ses ravisseurs, avait pu retrouver sa famille.
Dans le but évident de brouiller les pistes, les ravisseurs avaient forcé la sexagénaire à marcher pendant plus de quatre heures pour finalement la séquestrer à quelques mètres de sa résidence.
Une nette tendance à la reprise des rapts est observée et des cambriolages nocturnes suivis d’enlèvements sont devenus très fréquents dans des zones résidentielles ou de villégiature comme Kenscoff. Une fillette enlevée dans cette commune le 23 avril dernier par des inconnus armés alors qu’elle se trouvait chez ses parents allait être remise en liberté contre rançon trois jours plus tard.
Malgré de nombreuses opérations policières menées en vue de les neutraliser, des gangs continuent à opérer dans différents secteurs de Port-au-Prince sur lesquels plane le spectre du kidnapping. spp/Radio kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4976

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