Le premier ministre désigné, Ericq Pierre, affirme avoir mesuré l’ampleur des difficultés actuelles, mais souligne qu’il accepte d’occuper le poste afin de restituer à Haïti une partie des bienfaits reçus.
Cet agronome de 63 ans, compte 40 ans de vie professionnelle étant tour a tour enseignant, agronome dans les fermes et fonctionnaire de la Banque Interaméricaine de Développement (BID). Se présentant comme un homme de dialogue, M. Pierre dit détenir une expérience dans la résolution des conflits. Cependant il ne se considère pas comme un homme providentiel mais espère un appui du parlement et de la société civile organisée pour accomplir sa tache. " Je n’aspire pas a être un grand chef avec une baguette magique", déclare t-il se disant contre toute forme d’exclusion. Intervenant à la rubrique " Invité du jour" de radio Métropole, M. Pierre a fait valoir que le bilan de Jacques Edouard Alexis n’est pas pauvre. Il a mis en évidence les efforts de " M. Alexis lequel a apporté de grandes contributions au pays". Témoignant d’un grand respect pour son prédécesseur, Ericq Pierre dénonce la tentation de " massacre" dans la pratique de la politique en Haïti. Réagissant à son échec par devant le parlement en 1997, M. Pierre croit que sa candidature a été rejetée pour des raisons politiques. " Je dois soumettre mes dossiers au cours de cette semaine", indique t-il soulignant qu’il n’a pas pu retrouver l’acte de naissance de sa grand-mère. Il fait remarquer qu’il n’a pas une nationalité étrangère ni même une résidence aux Etats-Unis. " Ma résidence est en Haïti, j’ai un visa qui me permet de travailler aux Etats-Unis", révèle t-il espérant que ceci permettra aux parlementaires de vérifier qu’il est un haïtien d’origine. En attendant la décision du parlement, Ericq Pierre se dit optimiste rappelant que sa feuille de route est le Document de Stratégie Nationale pour la Croissance et la Réduction de la Pauvreté (DSNCRP). " Ce n’est pas la Bible, c’est un document dynamique qui mérite des ajustements ", ajoute t-il. Interrogé sur l’application d’une politique néolibérale, M. Pierre fait remarquer qu’il revient aux anti-néolibéraux d’identifier les points négatifs dans le DSNCRP. Rappelant qu’il a négocié la réduction de la dette d’Haïti, Ericq Pierre refuse d’être réduit à une étiquette. " Le développement d’Haïti sera haïtien ou ne le sera pas", argue t-il expliquant que les institutions financières internationales ne pourront pas développer le pays à notre place. Par ailleurs, Ericq Pierre promet de gouverner avec et invite chaque haïtien au dépassement de soi. " Le peuple peut se montrer plus grand que ses problèmes ", lance t-il en condamnant les attaques contre les entreprises lors des manifestations contre la vie chère.
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=13715
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
mardi 29 avril 2008
Ericq Pierre appelle à la concertation pour relever le défi
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