La saison pluvieuse à peine annoncée, des habitants enregistrent déjà des pertes.
La situation a pratiquement dégénéré à Philipeau où six maisons ont déjà été inondées le 31 mars dernier. Les résidents ont rendez-vous avec la pluie presque chaque soir. Pour ainsi dire, avec les effets dévastateurs de l'eau, du sable et des alluvions en provenance de Desermite, baraquement situé dans les hauteurs de la commune. Certains citoyens ont même abandonné leurs maisons pour se loger chez des voisins. D'autres y restent malgré eux en essayant de construire des barrages pour protéger leurs maisons. Des mesures de protection très peu rassurante pour ces résidents qui ont leurs masures placées à hauteur du plus grand ravin de Philipeau.
« J'ai passé la journée entière à empiler des sacs remplis de graviers autour de la maison pour contrer la force de l'eau », explique Eliane Ilarion, l'air abattu. N'ayant nulle part pour se réfugier, cette dame d'une quarantaine d'années accepte de s'exposer à tout danger imminent. Depuis le début du mois, elle se bat pour survivre dans cet environnement combien vulnérable.
La situation a pratiquement dégénéré à Philipeau où six maisons ont déjà été inondées le 31 mars dernier. Les résidents ont rendez-vous avec la pluie presque chaque soir. Pour ainsi dire, avec les effets dévastateurs de l'eau, du sable et des alluvions en provenance de Desermite, baraquement situé dans les hauteurs de la commune. Certains citoyens ont même abandonné leurs maisons pour se loger chez des voisins. D'autres y restent malgré eux en essayant de construire des barrages pour protéger leurs maisons. Des mesures de protection très peu rassurante pour ces résidents qui ont leurs masures placées à hauteur du plus grand ravin de Philipeau.
« J'ai passé la journée entière à empiler des sacs remplis de graviers autour de la maison pour contrer la force de l'eau », explique Eliane Ilarion, l'air abattu. N'ayant nulle part pour se réfugier, cette dame d'une quarantaine d'années accepte de s'exposer à tout danger imminent. Depuis le début du mois, elle se bat pour survivre dans cet environnement combien vulnérable.
Avec son porte-voix, Délice Jean Cernier, un responsable du Comité de soutien pour le développement et l'épanouissement de Philipeau (COSODEP) a essayé d'appeler les citoyens à la vigilance. « Nous essayons de faire ce que nous pouvons pour sensibiliser les gens sur les mesures à prendre en cas de désastre », dit-il.
Pendant les périodes pluvieuses, les membres de la communauté de Philipeau gardent les yeux grandement ouverts. Durant la journée, hommes, femmes et enfants, sans distinction aucune, se mettent tous au travail. A l'aide d'une pelle et d'une pioche, les habitants de ce bidonville essayent de canaliser l'eau des sept ravins qui traversent la zone. Leur nuit, ils la consacrent à veiller au déchaînement de ces eaux..
« Ma maison ne doit pas être effondrée, sinon je ne serai pas en mesure d'en affermer une autre sur la pente de la morne à 60 000 gourdes », s'exclame Luly Jeune, un propriétaire dont la maison se trouve à la croisée de trois courants d'eau. Selon M. Jeune, les responsables doivent les aider à sauver les bâtiments plongés dans l'eau.
« Ma maison ne doit pas être effondrée, sinon je ne serai pas en mesure d'en affermer une autre sur la pente de la morne à 60 000 gourdes », s'exclame Luly Jeune, un propriétaire dont la maison se trouve à la croisée de trois courants d'eau. Selon M. Jeune, les responsables doivent les aider à sauver les bâtiments plongés dans l'eau.
Mars Bontemps, délégué de la zone, demande au ministère des Travaux publics Transports et communications (TPTC) et au Service métropolitain de Collecte des Résidus solides (SMCRS) d'intervenir le plus vite que possible pour sécuriser leur vie. « Pendant qu'il est encore temps, dit-il anxieux, nous aimerions que les instances concernées volent à notre secours afin d'éviter des pertes en vies humaines. »Les masures de Philipeau construites dans le lit des ravins de la zone se révèlent irrésistibles à la pluie.
Les années antérieures, nombre d'entre elles se sont écroulées. Le 31 mars dernier, six familles de la localité de Philipeau à Pétion-Ville ont vu leurs maisons inonder après une pluie qui a duré pas moins de quatre heures. Malgré tout, les bâtisseurs continuent à faire du sable le sol de leurs édifices. Cette année, aux premières pluies, la communauté risque de perdre six constructions. Qu'adviendra-t-il à la saison cyclonique ?
Rébecca S. Cadeau
Rébecca S. Cadeau
Jean Max St Fleur
Commentaires:
Pendant des années, les autorités (Duvalier et ses Makouts, les militaires et leurs FRAPS, Aristide et ses chimères) ont observé dans l'indifférence la plus absolue l'érection de ces ceinturons de misère qui ont transfiguré le panoramam haïtien.
Aujourd'hui encore, ces gens qui se sont aglutinnés dans ces masures ont du mal à comprendre qu'il n'y a aucun miracle capable d'appliquer des régles d'urbanisme dans ce qui est l'expression de l'absurdité absolue.
Le gouvernement en disposera jamais d'assez d'argent pour aller construire des cités ailleurs pour reloger les gens et ratiboiser ces endroits insalubres irrécupérables.
Il est déjà trop tard...
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