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vendredi 1 février 2008

Viser le sommet pour les enfants d'Haïti


Une fonctionnaire de l'Ambassade du Canada en Haïti se prépare à gravir la plus haute montagne d'Afrique au profit des enfants des rues d'Haïti. Alors que les autres membres de son expédition amasseront des fonds pour les enfants disparus du Québec, Céline Beaudoin fait une grande promesse : déployer le drapeau d'Haïti au sommet du Kilimandjaro.Céline Beaudoin vit en Haïti depuis septembre 2006. Elle se donne maintenant une mission : nourrir les enfants des rues. À travers son défi d'escalade, qui demande une intense préparation physique - sa combinaison d'entraînement, encore humide de ses efforts, pendouille d'ailleurs au crochet de sa porte de bureau - elle espère attirer l'attention d'éventuels partenaires. « C'est un appel d'offres que je lance, un cri d'alarme », s'exclame Mme Beaudoin.Le 6 février prochain, elle entamera l'ascension du mont Kilimandjaro en compagnie d'onze coéquipiers. Chaque année, plusieurs organismes caritatifs entreprennent cette grande aventure pour recueillir des fonds pour les causes qui leur tiennent à coeur. Mme Beaudoin a choisi d'épouser une cause locale pour inciter des citoyens haïtiens bien nantis à se joindre à elle. « Si on ne se serre pas les coudes, rien ne va changer », croit-elle.Elle veut mettre sur pied un point de distribution de nourriture pour les enfants des rues. Mme Beaudoin invite particulièrement les restaurateurs à s'intéresser à son projet. « Je me suis toujours demandé ce que les restaurateurs font de leur nourriture en trop. Peut-être qu'on peut en faire quelque chose pour les enfants qui ont faim. »À titre de deuxième secrétaire de l'ambassade canadienne, elle est régulièrement témoin de gestes de générosité isolés. « Il y a des gens qui font de belles actions individuellement. J'en connais personnellement plusieurs. Je veux maintenant qu'on se mette tous ensemble pour nourrir ces enfants, et aussi, pour dialoguer avec eux. »Escalader le Kilimandjaro n'est pas une mince affaire. Chaque année, plus de 25 000 voyageurs internationaux tentent cette ascension. La moitié d'entre eux ne parviennent pas à faire le trajet en entier et environ 25 personnes y laissent leur vie. « C'est sûr que je crains les effets de l'altitude, dit Mme Beaudoin. Il y a certains endroits où on a 60 % moins d'oxygène qu'à la normale. Mais je ne pourrai pas savoir ce que ça va me faire avant d'y être. »Elle a choisi d'entreprendre une action qui sort de l'ordinaire pour remuer les gens qui peuvent l'aider. « Il faut sortir de cette misère qui perdure. Sans manger, les enfants ne peuvent pas aller à l'école. Je veux m'impliquer personnellement dans ce projet, et j'aimerais que d'autres en fassent autant. » Une fois par semaine, elle veut faire une différence dans la vie de ces enfants.Le 13 février, Mme Beaudoin atteindra le sommet de la plus haute montagne d'Afrique au prix de nombreux efforts. Elle le fait pour une seule raison : « L'avenir, ça commence par les enfants. »
Murielle Chatelier
chatelim@hotmail.com

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