Visiblement mécontents de leur retour en Haïti, plusieurs des rapatriés affirment devoir retourner en territoire voisin pour éponger leurs dettes qui les exposent au "kidnapping ou à la mort"
mardi 15 janvier 2008,
Radio Kiskeya
Les autorités dominicaines ont rapatrié lundi 117 sans-papiers haïtiens arrêtés peu après avoir été victimes d’un grave accident de la route samedi dernier dans la ville frontalière de Dajabòn (nord-est), rapporte une dépêche de l’agence espagnole EFE.
Un compatriote avait été tué et de nombreux autres blessés, dont un grièvement, lorsque le camion qui les transportait s’était retourné dans la localité de Lajas de Peròn en présence d’un détachement militaire.
Le commandant du dixième bataillon de l’Armée Nationale cantonné à Dajabòn, le colonel Sergio Augusto Sepùlveda, a indiqué que 103 hommes, dix femmes et quatre enfants ont été reconduits à la frontière en coordination avec les autorités haïtiennes.
Plusieurs des rapatriés étaient en larmes et affirmaient vouloir se rendre une nouvelle fois en République Dominicaine afin de pouvoir payer les dettes contractées en Haïti.
Comme ses compagnons d’infortune, Lalita Pierre, native de la commune du Trou du Nord (nord d’Haïti), a confié à la presse qu’elle avait emprunté entre 1.500 et 1.600 pesos (entre 44 et 47 dollars) pour voyager à Santiago (155 km au nord de Santo Domingo) où elle espérait pouvoir trouver un emploi. Elle a également annoncé son intention de tenter à nouveau d’entrer illégalement en territoire voisin pour éviter de se faire enlever ou tuer si, par malheur, elle n’honorait pas ses dettes.
"Je resterai à Ouanaminthe jusqu’à ce que j’aie la possibilité d’aller à nouveau en République Dominicaine. Je suis arrivée du Cap-Haïtien et je dois à des usuriers l’argent que j’avais versé aux organisateurs du voyage", a déclaré la jeune femme avant de conclure "si je ne paie pas, ils peuvent me séquestrer ou me tuer".
Deux passeurs dominicains ont été arrêtés lors de l’accident pour leur responsabilité présumée dans ce voyage illégal.
Des secteurs ultranationalistes de la république voisine se sont alarmés ces derniers jours de l’intensification du trafic de clandestins. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4610
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
mercredi 16 janvier 2008
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