Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
mardi 4 décembre 2012
L’Europe n’a pas d’"Avenue"
MAXImini.com
Société Manifestation - Publié le 03/12/2012 à 12:35:30 en Haiti
Un groupe d’étudiants réprouve le nom que la mairie de Mirebalais a donné à une route, construite grâce à l’appui financier de l’Union européenne (UE) dans le Centre d’Haïti.
Les drapeaux des pays de l’Union Européenne (UE) hissés à l’"Avenue de l’Europe" ont été descendus et brûlés, lundi, par les protestataires. Ces derniers ne veulent pas que la route construite grâce à un financement de l’Union européenne porte le nom du bailleur.
Les agents de la Police nationale d’Haïti (PNH) qui tentaient de faire régner l’ordre ont été violemment attaqués par les étudiants-manifestants réclamant la souveraineté du pays. La police a procédé à l’arrestation de neuf des manifestants.
"La mémoire du cœur"
Par un arrêté municipal pris en date du 24 août 2012, la mairie de Mirebalais a dénommé le tronçon de route passant à l’extérieur de la ville et reliant les ronds-points de Dèyè kwa et de Carrefour Péligre "Avenue de l’Europe". Cette décision a été prise de concert avec le bureau du député Abel Descollines et les autres autorités mirebalaisiennes, selon Jean Rodney Ambroise, maire de la ville.
"Nous ne prenons pas cette décision pour mettre en question l'autonomie de Mirebalais, ni la souveraineté d’Haïti, mais nous voulons témoigner notre reconnaissance aux 27 pays de l’Union européenne qui nous ont fait don de plusieurs millions d’euros…", avait déclaré le député Abel Descollines le jour de l’inauguration de la route le 24 août dernier.
"La reconnaissance est la mémoire du cœur", avait indiqué le parlementaire, reprenant une vieille citation lancée une fois par l’ancien président, Jean-Bertrand Aristide. "Nous ne sommes pas les premiers à le faire. Ça se fait partout ailleurs, aux Etats-Unis, en France, en Allemagne…", avait nuancé le député Descollines, qui présentait éventuellement les contestations.
Claude GILLES
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